Mon bac (part 1)

Le temps du bac revient inéluctablement, comme les hirondelles au printemps, le muguet au mois de mai, et les guirlandes dans le sapin en fin d’année.

Ca fait combien de temps déjà ? Un bout de temps, mais c’était hier pour moi. J’avais 18 ans et je devais passer mon bac. Je me revois encore, passant dans le sens sortie les grilles du lycée début mai (nous avions en technique les premières épreuves vers le 15) en pensant bien le quitter pour toujours, pour 2 semaines de révisions, avec en vue, après les premières épreuves 3 semaines à passer avec meilleure amie dans la maison de campagne familiale vide que nous occupions pendant nos vacances scolaires, pour réviser afin de nous préparer à l’oral de rattrapage.

La première épreuve : philo comme pour tout le monde. Coefficient 1 pour moi et j’avais brillé toute l’année avec 0,5/20 parce que le prof était sympa (mais rasoir). Là 1 dissertation à faire entre 3 choix, qui tombait hyper bien : j’avais lu un truc là-dessus chez Mrs Morgan le dimanche précédent. J’ai donc brillé sans le savoir à l’avance, mais je sentais bien ce coup là (14/20, le prof à voulu voir ma collante pour y croire).

Deuxième épreuve : anglais oral (l’écrit c’était pour le rattrapage). Bac technique : nous passions les épreuves non techniques à Versailles, le reste devant se dérouler dans notre salle habituelle dans notre lycée. Je dormais comme un ange en attendant le moment délicieux d’affronter un prof d’anglais inconnu, à tel point que je n’ai pas entendu sonner le réveil mis sur force 10 par Mrs Bibelot…

Curieusement, moi qui suis d’un naturel plus que souvent angoissé, les examens, les entretiens d’embauche, ne m’ont jamais stressée. Jamais. Je dormais donc du sommeil du juste quand maman a débarqué dans ma chambre, en alerte : j’allais rater mon train, c’était l’évidence car j’avais 15 minutes pour me préparer, parcourir 1 km jusqu’à la gare, et donc louper le train et mon épreuve forcément, vu que je faisais partie des premiers appelés de par mon nom de famille commençant par un B. Elle réveilla papa et son nom de famille commençant pas un B (et pourquoi pas Z hein ?), qui dormait aussi profondément que moi, parce que la voiture c’était le mieux pour arriver à l’heure et qu’il était le seul à savoir conduire.

Pestant, papa me conduisit jusqu’à Versailles, en me faisant remarquer que franchement, Coraline, on ne dort pas avant son bac d’anglais, ou alors juste un petit peu, mais la panne d’oreiller ça ne fait pas sérieux. S’il dormait lui, aussi profondément à 7 H 45, c’est précisément parce qu’il s’inquiétait de cette épreuve de langue et n’avait pas fermé l’oeil de la nuit. Il me lourda façon « siège éjectable » devant le lycée versaillais, avec mes copines que nous avions récupérées à la gare de Rambouillet après les avoir prévenues, un bon quart d’heure après le départ du train. Il nous lourda d’autant plus vite qu’une d’elle avait oublié : sa convocation et ses lunettes. Comme elle venait pour soutenir les premières à passer, c’était jouable de la ramener en temps et en heure, et papa pu maudire la distraction féminine, d’autant qu’il avait, lui, oublié ses clopes et pas le temps de passer les prendre avant de ramener la distraite à Versailles in extremis.

C’est super un enfant qui passe son bac !

5 minutes après mon arrivée je passais devant le juge avec honneur. Evidemment j’attendis mes copines, ce qui se solda par une arrivée gare des chantiers en cavalcade. Direction Rambouillet : quai C. Nous dégringolons les marches à temps : un train arrive dans lequel nous nous engouffrons. Et là, petite voix de la plus angoissée des 5 « tiens, Rambouillet c’est par là ? »

Non Rambouillet c’était l’autre train, de l’autre côté du quai et le voyage de retour vaut son post à lui tout seul

Mes parents étaient donc mortellement angoissés alors que je restais cool et confiante…

0 réponse sur “Mon bac (part 1)”

  1. Mais comment tu fais pour te rappeler tous ces détails ??
    Là je dis respect !!
    Pour moi le bac c’était il y a 19 ans et j’ai de vagues souvenirs mais en aucun cas aussi précis que les tiens !
    je hais ma mémoire de poisson rouge des fois

  2. Remarque de mes deux fils il y a deux ans : mais c’est toi qui stresses por notre bac, maman, pas nous !
    j’avais raison : coup de fil à 7h45 : « maman tu peux m’apporter ma convocation ? je l’ai oubliée sur le lit » (son père lui avait demandé trois fois la veille de vérifier qu’il avait bien convoc’ et carte d’identité); Non je ne pouvais pas l’apporter la convocation : l’épreuve était à huit heures et il me fallait une heure pour y aller, à son lycée !
    heureusement, le lycée, habitué aux étourdis, a sorti une convocation en double provisoire, valable pour la journée et le tête en l’air a pu le passer, son bac !

  3. Trop drôle ! Bon j’ose pas trop la ramener, vu que moi j’y habitais à Versailles et j’ai pas eu les galères de train ! Tu es partie où du coup ? A Chartres ? Parce que aller vers Paris c’est pas trop grave !

  4. Ah la la ! Faut-il parler de stress, alors que les parents souhaitent tout simplement que tout se passe bien. Ainsi, cette semaine, ma fille candidate est-elle privée de conduite accompagnée par sa mère.

    « C’est pas prudent ! On ne sais jamais » à déclaré mère.
    « Après ça, il ne manquerait plus que ce soit toi qui encadre » m’a confié la fille. Prémonition ? J’espère que non. Plus que deux jours et c’est plié (le bac, pas la bagnole, enfin j’espère).

  5. Rhalala, il faut que MrChéri lise ton billet et le com de Dom… gare des Chantiers (ou rive droite ?) 1989, il passait son bac à Versailles lui aussi !

  6. Moi c’était en 1984 et je me souviens de tout !! Bac technique aussi (G2) !!
    Mon fils passe un bac pro l’année prochaine, bacs dévalorisés au possible pfffff !!

  7. Réponses en vrac !

    Manou : j’ai une terrible mémoire et tous les évènements importants de ma vie y sont gravés avec tous leurs détails. Je me souviens encore de ce que je portais pour aller voir les résultats…

    Marie-Christine : oui, heureusement que les parents sont là tout de même. Je ne sais pas à quelle heure je me serais réveillée…

    Louisianne : non nous sommes parties vers Paris, mais…

    Dom : moi lycée Marie Curie, pas loin de l’académie… 1981 c’était encore hier !

    Marcus : on croise les doigts pour vous !

    shalima : gare des chantiers obligatoire quand on vient de Rambouillet…

    Laurette : c’est bien dommage pour le bac pro. A mon époque il était très bien vu !

  8. Marie Cu…
    qu’on retrouvait pour le carnaval dans les rues.
    Aujourd’hui interdit.

    Pffuh.

    Toutes les bonnes choses se perdent ma brave dame !

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