Un joyeux bon anniversaire (bis)

Cette journée du 9 mai n’a pas été totalement parfaite, cela aurait été trop facile.

Hors donc, ma mère m’avait sournoisement invitée à passer la journée avec elle, en m’imposant quasi d’aller dormir chez elle la veille au soir, pour laisser le champ libre à Delphine qui devait déménager mon appart, mais ça je l’ignorais…

La ville choisie c’est super, quand on peut se garer. Le vendredi c’est jour de marché, et nous avons pas mal tourné en rond pendant 3/4 d’heure, pour finalement trouver de la disponibilité dans un parking aérien et bien entendu payant, non loin du château.

Mrs Bibelot s’y gare en frôlant de justesse un poteau, et nous voici parties pour notre excursion en repérant bien l’endroit. On ne sait jamais, on pourrait se perdre et on aurait l’air fines à chercher la voiture ailleurs…

Ce n’était pas le tout, mais je devais être rentrée chez moi vers 19 H maxi sans le savoir, et Mrs Bibelot goupilla tout bien pour que nous soyons à l’heure. C’était sans compter avec le paiement (pas trop cher), et la sortie du parking.

Caisse traditionnelle acceptant d’après les dessins, la carte bleue. Nenni, basta, point de possibilité de régler avec la carte bleue que la machine régurgitait avec application. C’est simple, on aurait dit un bébé de la famille 5 minutes avant la tétée suivante. Pas de monnaie à mettre non plus, l’endroit prévu pour étant bouché avec du chewing gum desséché d’horreur.

Il était précisé de voir avec l’accueil en cas de problème. Il y avait un téléphone précisant « accueil » et après 22 sonneries, lasses, nous sommes montées récupérer la voiture. Mrs Bibelot était furax (14 minutes de retard sur son timing), et moi assez relax car totalement innocente, mais prête à dire à l’agent de l’accueil ma façon de penser.

Récupération de la voiture, arrivée non sans encombres à l’accueil : Mrs Bibelot déteste conduire dans les parkings de ce genre, ayant toujours l’impression dans les montées que sa voiture va caler, dans les descentes que ses freins vont lâcher.

Je descend de la montagne à cheval de voiture et je m’approche du bureau d’accueil. Bien évidement celui ci est fermé et il n’y a pas âme qui vive. Juste à côté : la sortie avec une caméra de surveillance. A côté du bureau un téléphone rouge (!) avec au dessus une précieuse indication « pour contacter un agent, faire le 12 666« . Je décroche le téléphone (rouge) et je constate qu’il n’y a pas de clavier. Mais décrocher le téléphone suffit à le faire sonner : dans le bureau… vide… C’est vraiment diabolique.

La patience étant ma vertu première n’est pas mon fort dans ce genre de situation et je vois ma mère qui fait de grands moulinets des bras dans la voiture : elle a désormais 20 minutes de retard sur son timing. Je m’approche de la barrière pour voir s’il n’y a pas un bouton de secours permettant de la faire se lever en cas d’urgence. Non. En cas d’urgence on reste coincés car il faut payer. Ce n’est pas que nous ne voulons pas, mais il faudrait pouvoir.

Je retourne au téléphone rouge, au cas où entretemps il sonnerait ailleurs, mais non, il sonne toujours dans le vide, enfin dans le bureau vide, ce qui est quasi pareil. Et aucun agent n’est sorti des WC par exemple, pour prendre son poste. Je retourne donc à la barrière et je me fais la remarque que j’en connais certains qui l’auraient déjà fait valdinguer sans douceur aucune, à grands coups de pieds et avec plein de gros mots. Je déplore quelque peu d’être une exquise créature d’une politesse sans limite avec un sang froid digne d’un saurien.

Moi je suis donc une douce nature en plus, et je prends la barrière dans mes petites mimines pour voir si par hasard elle se lève sans faire d’histoire. C’est en insistant un peu que je me suis retrouvée avec la barrière dans les mains, que j’ai posé délicatement par terre avant de me précipiter dans la voiture, qui elle, était hors de portée de la caméra de surveillance placée au niveau de la barrière. Bien évidemment pour sortir il y avait un virage, ce qui permet à la caméra de bien voir la plaque d’immatriculation de la voiture du délinquant.

Mrs Bibelot a terminé son tour sur le parking, pour arriver à la barrière bien entendu inexistante désormais, et nous voici parties, en cogitant un peu.

Avec un peu de chance j’avais été filmée en accomplissant mon forfait, assez involontaire toutefois, mais nous n’allions pas rester là encore beaucoup plus longtemps. Vu l’orientation de la caméra, il n’était pas possible de voir dans quelle voiture j’étais montée et somme toute, le seul film valable était celui d’une twingo innocente, franchissant la barrière sans mettre son ticket pour en déclencher l’ouverture, et ce n’est pas nous monsieur l’inspecteur, c’était ouvert et pis c’est tout !

La Maréchaussée ne nous attendait pas au domicile de Mrs Bibelot et nous avons été finalement soulagées. Il faut en effet être un délinquant chevronné pour se contrefiche éperdument de ce genre d’histoire. D’ailleurs un délinquant toujours chevronné, aurait peut-être asphyxié le gardien/agent de sécurité aux gaz lacrymogènes, ce qui explique peut-être son absence dans un bureau d’accueil d’apparence confortable.

Ou bien alors j’ai alerté outre le bureau, la maison blanche et le kremlin. Un téléphone rouge, ça laisse toujours rêveur, même si le plus célèbre était en fait un télex…

0 réponse sur “Un joyeux bon anniversaire (bis)”

  1. Quel sang froid ! Çà me stresse énormément l’idée de ne pas pouvoir sortir d’un parking, ou de voir la barrière du péage d’autoroute resté coincée ! Je crois qu’au bout d’un moment je finirais par prendre de l’élan et foncer !

  2. Je crois que je n’aurais pas osé la toucher cette barrière, mais par contre j’aurais juré, mais juré…..

  3. Houlà ! Détérioration de bien public… tu risques seulement quelques mois de galères ou bien la lapidation en place public de dame ta maman, c’est au choix !

    Bleck

  4. Tiens j’en profite pour placer un truc utile : les barrières de passage à niveau sont prévues-calculées-construites POUR ETRE CASSEES ! Alors si malheureusement vous vous retrouvez un jour coincée sur un passage à niveau (seule excuse valable : caler en plein milieu toutes les autres sont refusées) n’hésitez pas : foncez ! Elles sont prévues pour casser avec un homme en mobylette et franchement entre abimer le capot de titine ou y laiser sa peau et risquer celle des autres… foncez ! 🙂

    (quoi j’aime pas les barrières ??? rhooo)

  5. Je n’aurais pas osé toucher à la barrière, moi non plus. Mais maintenant que je sais que c’est apparemment pas trop difficile à démonter, héhé, on ne sait jamais 😉

  6. Tu as raison, de ne pas te laisser emmerder par une barrière. Mais tu aurais du casser la caméra d’abord. Parce qu’après, les traces du forfait demeurent et ça nuit gravement à ton image.
    Tiens, prends ceux-là, par exemple :

    http://upload.wikimedia.org/wikipedia/fr/1/12/Pologne_1939-09-01.jpg

    Ils ont mis plus de quarante ans à s’en remettre après un coup pareil.

    Blague à part Calpurnia, ce serait trop bien de te voir briser la barrière sur dailymotion. ;o)

  7. Réponses en vrac !

    Louisianne : je n’ai pas eu de remord, il est inadmissible de ne pas pouvoir payer honnêtement pour s’en aller tranquillement…

    Estel : je te rassure : j’ai juré aussi…

    Bleck : le bien public n’a qu’à fonctionner !

    ophise : heureusement pour les passages à niveau ! mais là aussi il m’a suffit d’essayer de la soulever délicatement pour que bing, elle se décroche…

    shalima : quand on n’a pas le choix, il faut bien faire quelque chose…

    Vannina : après coup on se dit qu’un bon coup de pied aurait fait du bien aux nerfs…

    Marcus : je voulais juste soulever la barrière, pas tout casser du tout… Merci pour le lien :-)))

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