Les filles bougez vous le cul (c'est le cas de le dire)…

Bon, alors, je sais que la visite annuelle chez le gynéco (tous les deux ans pour ma méchante qui a avoué sur son blog son forfait, Delphine on n’en parle même pas…), n’a rien de réjouissant loin de là, sauf pour quelques pervers, curieusement tous mâles… Vous n’en voyez finalement pas l’utilité malgré les campagnes de prévention toutes plus loupées les unes que les autres. Et vous essayez de passer à une fois tous les 2 ans, voire une fois tous les 3 ans. Ceci aidées par la SS (LA SECU !) en déficit, qui trouve sans doute que payer pour soigner c’est moins cher que pour la prévention, la vraie. Parce qu’un frottis tous les 2 ou 3 ans, comme prôné par elle, c’est insuffisant.

Je vais donc vous raconter pourquoi c’est utile, désagréable mais obligatoire. Vous allez comprendre pourquoi il vaut mieux perdre 1/2 H par an (allez, 1 H avec l’attente !) pour s’éviter des années de désagrément. Ce qui suit est 100 % authentique et non exagéré.

  • 1988 (j’avais 30 ans) lors de ma visite ANNUELLE chez la gynéco, j’avais une mycose donc, aucun frottis n’a été effectué. Elle m’a précisé de revenir dans 3 mois, mais vous pensez bien que je ne l’ai pas écoutée, j’avais effectué ma corvée, juste 6 mois après mon dernier frottis, j’avais le temps…
  • 1989, Albert me quitte en me laissant encore une mycose. J’avais autre chose à faire que d’aller me faire trifouiller le kiki par une femme pourtant charmante et psychologue.
  • 1990 : le frottis est fait et chez moi c’est la totale, le col est mal orienté, ça prend un temps fou. Allez savoir pourquoi j’oublie le frottis dans mon sac. J’ai 32 ans, cet examen c’est de la daube et je le jette.
  • 1991 : je me pousse chez une nouvelle gynéco qui procède au prélèvement obligatoire. J’ai beau avoir accouché 2 fois, c’est toujours une épreuve, avec un utérus rétroversé, un col qui se balade, et la haine de la position sur la table. La nouvelle est sympa, elle essaye de me détendre en faisant de l’humour, sauf que je ne suis pas en position pour avoir envie de sourire. Je poste le frottis.
  • 1991 : le téléphone sonne. Un dimanche. C’est la gynéco. Elle a reçu les résultats de mon frottis. Ca ne va pas du tout. Elle m’attend demain lundi de toute urgence. Je balise.
  • 1991 : entre le dimanche 11 H 30 et le RV du lundi 18 H 30, on a le temps de baliser et le sommeil devient une option. Un rat s’est installé dans mon estomac et m’empêche de manger et de vivre normalement.
  • 1991, mars : le lundi 18 H 30. Mon frottis n’est même plus au stade III. J’ai un cancer du col. « In situ » certes, mais un cancer. (Fin 1987, tout était parfait, nomination « I » (classement changé depuis)). Bel et bien un cancer qui s’est installé en largement moins de 4 ans. Elle ne pèse pas ses mots, elle sait que si elle minimise trop je peux zapper ce qu’il faut faire (elle me l’avouera après : beaucoup de femmes zappent si l’on minimise et se font traiter trop tard). Elle m’a pris RV chez un spécialiste, à Paris. Elle m’explique gentiment qu’il est encore largement temps, que tout se passera bien, et ce que l’on va me faire. J’en frémis d’horreur et j’ai toujours un rat qui me bouffe l’estomac.
  • 1991 : je pleure. J’espère encore avoir un troisième enfant. Pulchérie a 10 ans, Delphine 7. Que vont devenir mes petites puces si je dois mourir de cette saloperie ? Leur vision d’elles pleurant à mon enterrement m’empêche de dormir.
  • 1991 : je pleure toujours. Je viens de passer la porte d’un service de « cancérologie féminine ». C’est écrit en gros. Le professeur me demande si j’ai eu un choc affectif important au cours des 3 années précédentes. J’apprendrais bien plus tard que cela a un impact. De toutes manières je ne peux lui dire que « oui » (merci Albert !). Il reste dubitatif, parce que je suis négative aux papillomachintruc-chose et autres, contre lesquels il y a un vaccin désormais (je ne dis pas que c’est du pipeau), et retient l’option « choc affectif ».
  • 1991 : le professeur est ce qu’il est, et surtout pas aimable. Il m’aboie de retirer ma culotte pour la biopsie, parce que je l’avais gardée pour monter sur la table, précise à l’infirmière : « passez-moi une pince à biopsie, et pas comme tout à l’heure, une qui coupe ». Avant de faire la biopsie, sans me demander mon avis, il fait défiler 7 internes pour leur montrer l’état de mon col (il ne voit rien), qu’un col ça peut avoir une drôle de tête (le mien regarde vers la droite), et comment que l’on colore un col pour voir la lésion (qui est là, regardez bien…).
  • 1991 : je ne suis pas en état de protester devant le défilé des internes qui vérifient qu’en colorant un col, on peut voir une petite tache suspecte. Si je proteste j’ai peur que le professeur X ne me loupe avec la pince à biopsie qui théoriquement coupe. Je dois être honnête, je n’ai rien senti de désagréable, à part mes jambes qui tremblaient vu la position que je devais tenir, juste un vague chatouillement qui lui a permis de m’assurer que je n’étais pas douillette, contrairement à ce que j’avais dit. Mais bon, grâce au défilé des internes, l’examen et le prélèvement ont pris 1 H 30… Et je sais qu’il aurait dû me demander ma permission…
  • 1991 : un lundi : professeur X au téléphone. C’est bien un cancer « in situ ». Il m’opère la semaine prochaine. Finalement non, il a de la place jeudi.
  • 1991 : je pleure. S’il ne laisse pas de temps passer, c’est que c’est grave. Tout le monde me ment. Je regarde mes filles innocentes en me disant que je vais les rendre orphelines. Je regarde mes parents chez lesquels je vis, qui affichent pour moi un optimisme forcément faux. Ils savent… Ils doivent s’inquiéter dans mon dos. Toujours un sommeil fragmenté, des cauchemars, la trouille.
  • 1991 : je suis à l’hôpital et je suis opérée demain. On va me retirer le bout de col qui est envahi par du « in situ ». Je pleure. Et si j’allais rester sur la table ? Et si je ne guérissais pas ? Et si je n’allais plus pouvoir faire une petite soeur aux filles ? (cela a été le cas)… Une infirmière sympa essaye de me remonter en vain le moral, et de guerre lasse me refile un comprimé pour dormir, mon cul.
  • 1991 : je me réveille. J’ai mal. On ne m’a rien dit sur le déroulement de l’opération. J’ai un ballon dans l’utérus pour éviter qu’il ne se rétracte sur le curetage qui a été fait (quel curetage ? Pourquoi ?) et un genre de sonde « pompe à vélo » qui me sort de… Je le découvre avec terreur en allant faire mon premier petit pipi. Bonjour l’hygiène d’ailleurs, mais le professeur désagréable à qui je le précise avec aigreur, me déclare qu’il est au courant et qu’il se bat en vain (et il se bat contre lui-même qui n’informe pas ses patientes ?)
  • 1991 : visite post opératoire après biopsie du morceau retiré, 2 semaines après l’opération. 2 semaines de joie et de sérénité bien sûr… Le professeur X me précise qu’il m’a retiré 2 cm à l’intérieur du col, gros comme un haricot vert. Comme il ne précise pas s’il s’agit d’un mange tout ou d’un extra fin, j’ai l’impression d’être mutilée. Les examens sont formels : il est repassé en zone saine, la biopsie de l’endomètre s’est révélée normale (d’où le curetage). Pour lui TVB, il me rend à ma gynéco, d’autant plus que je l’ai consulté non en privé (à prix prohibitif) mais en prix public. Je peux reprendre une vie de nonne normale, tout est rentré dans l’ordre, sauf que…
  • 1991 : j’ai droit à un frottis tous les 3 mois. J’y vais ponctuellement, en regrettant amèrement les années où j’ai zappé ce fichu frottis, le moment où l’on aurait pu voir que les choses commençaient à se gâter. Le moment où l’on aurait pu faire moins lourd que ce que j’ai subi, le pire étant l’attente des résultats. J’ai toujours cette peur au ventre de l’attente des résultats, aujourd’hui plus rapides. Et puis je vis désormais le soulagement de voir l’enveloppe du laboratoire : quand ça merde, on ne nous envoie pas les résultats, c’est le médecin qui téléphone. Et ça rassure de l’avoir en ligne un dimanche…
  • 1993 : je passe à un frottis tous les 6 mois, puis en 1995, à un frottis tous les 9 mois. Nouvelle gynéco à nouveau qui me précise que c’était limite quand on m’a opérée…
  • 2001 : 10 ans se sont passés depuis l’opération, je peux passer à un frottis tous les ans. Tout continue à aller bien. Des frottis de rêve… (les résultats…)
  • 2006 : les résultats sont toujours excellents. Le docteur Acromion m’assure avec certitude que là, je peux passer sans risques à 1 frottis tous les 2 ans. Parce que je n’ai plus 33 ans. Parce que mes hormones se calment. Parce que le cancer du col, contrairement à ce que l’on pense, frappe les jeunes femmes de préférence.
  • 2008 : le temps revient du frottis… Bien sûr je déteste cet examen et j’irai à reculons, après avoir pris un anxyolitique. Mais cet examen m’a jadis sauvé la vie, voyez-vous. Au stade galopant où j’en étais, j’étais bonne 2 ans plus tard au plus, pour un cancer invasif, beaucoup plus difficile, voire impossible à guérir. Devant mes résultats passés, le Dr Acromion me l’a confirmé.

Alors les filles, bougez vous le cul pour aller le poser sur la froide table du gynéco, respirez bien fort, pensez qu’il ne s’agit que de 20 minutes désagréables par an dans votre vie, à passer…

A zapper le minimum de désagrément, on ne sait jamais ce que l’on se réserve. Et je sais que ce troisième enfant que je n’ai pas pu avoir, c’est le morceau de col que l’on m’a retiré qui me l’a probablement interdit…

Alors, les filles, et les miennes comprises hein ? n’oubliez pas le frottis !

Il peut vous sauvez la vie, votre descendance future, votre sérénité, et votre joie de vivre…

PS : ce post sera réédité régulièrement, de manière à ce que, en ayant tellement marre, vous veniez me dire que bon, c’est fait. (Ophise ne te sens pas spécialement visée…). Epargnez moi l’envoi du scan des résultats, je vous croirai sur parole (sauf mes filles, mais ça se règle à part…)

40 réponses sur “Les filles bougez vous le cul (c'est le cas de le dire)…”

  1. JE CONFIRME !!!!!!!!!!!!!!!!
    J’ai la chance d’avoir la même gynéco depuis vingt ans, pro prévention et qui te file un rv pour l’année d’après quand tu sors de chez elle. Un samedi matin, lettre de la même gynéco, après deux chocs affectifs (un décès et un AVC) en moins d’un mois. Rendez-vous le mardi matin suivant.
    La suite, je veux l’effacer de ma mémoire, c’était mon ancien blog !
    Un an entre les deux frottis, un an ! Alors quatre ans, je refuse d’imaginer ce que ça aurait donné. On ne le dira jamais assez : prévention – prévention – prévention !
    Et c’est la même gynéco qui se bat pour que les mammo soient annuelles dès 40 ans ! Je lui suis d’une reconnaissance infinie…

  2. eh bah dis donc… c’est la première fois que j’ai les larmes aux yeux en lisant ton blog… Je n’imagine que trop bien ton angoisse à l’idée d’y rester et de ne plus pouvoir t’occuper de tes filles.

    Même si pour moi c’est une corvée (pour toutes, non ?) je vais régulièrement chez le gynéco. Mon frottis date de juin, RAS (je n’ai pas eu de nouvelles).
    Et je compte bien en faire tous les ans, pour moi ce n’est pas un sujet qu’on doit traiter à la légère.
    Pour tout te dire… j’ai déjà épluché les brochures sur le vaccin « anti cancer du col » alors que ma fille n’a que 18 mois !!!

    Je devrais peut être donner l’adresse de ton blog à ma mère… qui n’a pas vu de gynéco entre 1989 et 2004… et rien depuis.
    On est inconscient ou pas !

  3. Je suis contente que tu t’en sois sortie.

    Mais ça m’étonne toujours, je suis d’une pudeur dingue mais je vais toujouuuurs chez le gynéco, c’est un(e) médecin, c’est son job et ça peut me sauver la vie… Je vois pas ce qui m’empêcherait d’y aller, et puis sinon, qui me prescrit ma contraception ? Donc tout coule de source 🙂

  4. Ouais bon d’accord zallez finir par y arriver pfff… Ou ai-je mis le numéro que l’on m’a donné d’une gynéco très bien grrr tu as gagné !

  5. J’ai 21 ans et je n’y suis jamais allée, c’est pas faute de me prendre la tête à ce sujet, mais rien que d’y penser j’en ai des crises de panique… Je me rassure en me disant que je suis encore jeune, que j’ai commencé ma vie sexuelle il y a peu de temps et qu’on utilise tout le temps des préservatifs, mais ça empêche pas la peur panique d’avoir quelque chose, et la peur panique de me « montrer » 🙁 Je suis un cas désespéré.
    Et pour revenir sur une note plus gai, je trouve ton blog et ta façon d’écrire très agréable 🙂

  6. Moi je le fais tous les ans, ma doctoresse est très tatillonne là-dessus depuis que je prends la pillule 🙂
    Par contre, 20 minutes, tu comptes la consultation entière rassure-moi ??! Parce que pour le frottis lui-même, elle met 20 secondes à tout casser la mienne !

  7. bah pour moi c’est aussi tous les ans… allez chez la gyneco ne me derange pas, c’est un peu desagreable (surtout la position legerement avilissante…) mais pas douloureux, contrairement au dentiste (beurk beurk le dentiste)! j’ai un peu rate le coche ma premiere annee aux USA (ici j’avais la trouille d’aller chez le medecin et de rien comprendre) mais maintenant tout est rentre dans l’ordre! En fait, la prevention c’est plutot rassurant a la longue…

  8. Un billet utile !
    Ils le sont tous d’ailleurs, mais celui-ci -lucide et sans concession- plus que tous les autres.
    J’accompagne souvent ma femme en consultation gynécologique, autant que je le peux. Le toubib apprécie, il dit que c’est hélas trop rare. C’est l’occasion de dialoguer avec ce praticien (un homme) qui fait preuve de beaucoup de pédagogie et avec lequel nous pouvons évoquer les questions relatives à la sexualité, à la contraception, aux pathologies aussi. Il fait d’ailleurs partie de groupes d’études et participe à de nombreux congrès.
    Nous avons fait sa connaissance un peu par hasard, il y a bientôt 23 ans, alors que mon épouse était enceinte. C’était à l’occasion d’un saignement sans conséquences. Il était alors un jeune médecin.
    De l’eau a coulé sous les ponts… Il est devenu, depuis, le gynéco de mes filles aussi. Cette exigence de prévention, elle s’apprend, elle se transmets.
    Oui la prévention est essentielle, et c’est trop bête d’être embarqué dans une galère qui peut être évitée, à tout le moins minimisée, car le risque zéro n’est pas de ce monde.
    J’entends bien les réticences qui s’expriment ici face à ce type d’examen où la pudeur est mise à mal. Précisément il importe à cet égard que le protocole, les gestes thérapeutiques soient parfaitement explicités à la patiente. Ainsi après l’examen des seins, notre médecin invite la patiente à remettre son soutien gorge avant de lui demander d’enlever son slip pour l’examen du col de l’utérus. Ça peut paraître anodin mais pas tant que cela. C’est aussi à ce critère qu’un bon gynéco se révèle, à mon avis.

  9. Quel billet utile et poignant !
    Je vais chez le gynéco 1 fois par an, contrôle de stérilet oblige et à l’occasion, un petit frottis ne fait pas de mal, au contraire (et c’est le doc qui se charge de l’envoyer au labo, d’ailleurs).
    Ce n’est pas que j’aime montrer mes fesses, mais après 3 enfants, la table d’auscultation ne me fait ni chaud, ni froid. Ma seule angoisse, c’est de croiser dans les couloirs mon ancienne gynéco, avec qui j’ai eu maille à partir.
    (heu, rien à voir, mais le lien google vers les femmes matures est un peu craignos…)

  10. Réponses en vrac !

    Rêve d’été : oui on veut l’oublier. Moi je ne peux pas, c’est toujours pour moi comme si c’était hier… Et je sais que la prochaine attente des résultats sera encore de l’angoisse…

    Cathe : moi aussi je dois y aller ce mois ci. C’est vrai qu’il y a mieux comme projet, mais bon…

    Sophie : il faut juste être vigilante, pas négligente ni inconsciente…

    Stéphanie : le problème peut être une petite affection qui empêche de faire le frottis, pas de problème de contraception qui peut faire zapper le gynéco…

    ophise : tu te décide à faire google et pages jaunes, je suis certaine que tu vas trouver. On attend le compte rendu…:)))

    Phi : merci du compliment. Maintenant pour le reste dis-toi qu’il n’y a que le premier pas qui coûte… Certaines femmes ont vécu bien pire dans leur vie…

    Caroline : navrée de la précision, mais vu la tronche de mon col, il faut le trouver, l’orienter comme il faut sans me faire mal pour me faire le prélèvement, et le Dr Acromion étant très angoissé à l’idée de me faire souffrir, prend environ 20 minutes. J’ai l’habitude, d’où l’anxyolitique…

    lilly : dans ce cas très précis, la prévention paye, elle vaut le coup, on peut la bénir…

    Marcus : gynéco en or… Le dr Acromion non plus ne veut pas d’une patiente toute nue sur sa table, il procède par étapes, et comme tu le dis, c’est très important ! D’un autre côté un homme qui accompagne sa femme je dis « chapeau » ! Je voulais vraiment faire ce post, car j’entends trop souvent ça et là, des jeunes ou moins jeunes femmes dire « le gynéco, bof, ça fait X ans que je n’y suis pas allée »…

    shalima : il est vrai que quand on a accouché et que notre pudeur a été QUELQUE PEU malmenée, on peut se dire qu’il serait stupide de ne pas pratiquer la prévention. Pour les pubs Google, je ne peux rien faire hélas, c’est à ma méchante de s’y coller, ce qu’elle fait à cette heure exacte (mignon bb à sa maman !)

  11. Je ne poste jamais de commentaires mais là…
    Phi, il faut aller voir un gynéco !
    J’ai 27 ans, on m’a découvert un papillomavirus oncogène (= qui te file le cancer) l’année dernière lors d’un frottis (le précédent n’avait rien montré, 18 mois plus tôt) donc biopsie, opération et tout le bazar. Le préservatif ne protège pas du virus, pas besoin d’avoir eu une vie de débauche pour l’attraper non plus.
    Si j’avais attendu plus longtemps pour mon frottis, les lésions auraient été plus importantes, on m’aurait retiré un plus gros morceau de col, j’aurais risqué ne pas pouvoir avoir d’enfant.

    Merci pour ce post en tous cas.

  12. Mag : dans mon cas, j’ai toujours été négative aux papillomavirus. Savoir que dès que l’on parle de ONCO = cancer. Le préservatif ne préserve pas effectivement de tout… Pour être vraiment à l’abri, il faut faire nonne sans avoir eu de vie sexuelle…
    Je me suis toujours posé une grande question, en apprenant que le cancer du col est quasi inexistant dans les populations où l’homme est circoncis systématiquement… Je vous laisse vous poser la même…
    Et sinon Mag : merci d’avoir posté…

  13. PS : ma méchante :
    Tu m’as dit que de m’avoir lue t’avais filé mal au ventre et je t’ai répondu que c’était indolore pendant un petit moment, jusqu’au moment où justement il peut être trop tard.
    Comme tu n’as pas eu le courage de poster, je te le dis et te le répète : va faire faire ton frottis par ta sainte femme (et refile l’adresse à ta soeur)… Parce que là aussi, les antécédants, ça compte…
    Bisous les puces…

  14. Merci Calpurnia pour ce billet très utile.

    Je fais partie de celles qui vont chez le gynéco une fois par an minimum: crainte d’un souci quelconque, renouvellement de pilule, contrôle préventif.

    En Autriche, je recevais tous les neuf mois un courrier de mon gynécologue disant « ca fait neuf mois que vous avez eu votre dernier contrôle, prenez RDV dès aujourd’hui ». Si mon gynéco francais trouve qu’un frottis par an à mon âge, c’est trop, moi j’étais rassurée de me savoir bien suivie. Et ton billet me conforte dans mon idée d’un frottis par an.

    Ca ne me dérange pas d’aller chez le gynéco: j’en profite pour lui poser des questions plus ou moins sottes (je suis une angoissée chronique, le moindre changement de cycle m’inquiète), pour lui demander un examen des seins (pourquoi n’est-ce pas proposé systématiquement? Ca me dépasse), etc. Les examens sont une routine, certes pas ce qu’il y a de plus glamour, mais pas douloureux, et ils sont vite faits.

    Ce que je trouve dommage, à Paris en tout cas, c’est que quand vous appelez un gynécologue pour un RDV, on vous dise « pas avant trois mois, Madame ». D’ici là, vous avez le temps de tomber enceinte d’une équipe de basket, mais bon…

  15. Yep ma belle, je suis bien contente de lire un article comme ça… je décroche mon tél… non pas que je rechigne à ma visite annuelle, mais c’est bel et bien le moment, alors allons-y !

  16. Réponses en vrac !

    Caroline : merci. Mieux vaut éviter tout cela…

    Louisianne : j’avais toujours été très sérieuse. Mais il y a eu un fâcheux concours de circonstances (mycoses, oubli du frottis dans mon sac pour cause de deuil, etc…) et Hop !

    Princesse Strudel : c’est pourquoi je vais chez le Dr Acromion qui est très doux et très psychologue, le délai est de maxi 2 semaines pour une consultation gynéco hors urgence.

    Plume Vive : de temps en temps il faut bien être sérieuse. Cette sale expérience, je souhaiterais l’éviter aux autres…

  17. Frottis et mammographie sont des moments désagréables, mais comme tu le rappelles, nécessaires voire vitaux.
    Nous n’avons finalement pas tant à supporter pour être tranquilles, et ma foi, même si je n’aime pas cela plus qu’une autre (qui aime aller chez le gynéco ?), j’ai trouvé une femme sympa et cool et comme tu le dis, je serre un peu les dents, et ça passe finalement vite.

  18. eh bien… J’ai l’âge de ta méchante et tout pareil ça doit bien faire 2 ans que je ne suis pas allée consulter un gynéco. RDV pris pour octobre.
    Merci d’en parler.

  19. Réponses en vrac encore :-)))

    Caju : oui, il faut le prendre ce rendez-vous, après le plus dur est presque fait…

    Dom : oui ce sont des examens désagréables. Quant aux complémentaires qu’il faut faire quand ça tourne mal, on n’y pense jamais ! (Et chez le dentiste, tu serre aussi les dents ? gniarf gniarf !)

    illou : de rien, c’est une bonne cause !

  20. Je sais Calpurnia. Mais si déjà je récupérais cette fichue sécu. ça m’aiderait à me motiver, sachant que le remboursement serait certain.

  21. Bon ben voilà ..
    Je vais prendre rendez vous maintenant
    Pour la première fois de ma vie j’vais faire faire un frottis (grâce ou à cause de vous …. lol)
    Plus sérieusement, j’ai tellement la trouille d’être malade que je préfère ne pas savoir c’est con hein…
    Merci d’une Anne’O’Nyme qui va prendre rdv de ce pas …

  22. Anne : bienvenue. Le frottis sert justement à dépister une lésion A TEMPS. Alors inutile d’avoir peur d’avoir quelque chose puisque cela se guérit totalement… Courage !

  23. Comme j’ai eu la chance de travailler dans un service gynécologique pendant six mois, j’en ai profitée pour faire un frottis puisque je n’en avais jamais fait auparavant et on m’a décélé un Hpv oncogéne qui peut éventuellement disparaître au fil des années ou se dégrader entres autres. Je ne suis pas rassurée pour autant surtout que les hommes en sont porteur mais ne les déclarent pas. De toutes façon, il n’y à que les femmes qui ont tendance a se choper toutes les saloperies par rapports aux hommes. J’en veux pas à mon homme loin de là, dans tous les cas, je l’aurai attrapé si un jour on veut fonder une famille c’est pas avec un préservatif qu’on le fera. Mais il est vrai que c’est pas rassurant, pour l’instant je dois le faire tout les ans. C’est pas agréable mais la santé compte avant tout.

    Par contre pour le vaccin, j’en ai pas entendu des bonnes à son sujet. Une note de service circulé dans le centre ou je bossais comme quoi ce vaccin avait tué 4 personnes sur lesquelles il avait été injecté et puis il est à faire sur les demoiselles qui n’ont jamais eu de rapports sexuelles. Sinon il sert à rien.

    Bisous…

  24. coxi : je ne suis pas très renseignée sur ce vaccin, il était trop tard pour beaucoup. Bon courage à toi. Il vaut mieux savoir que l’on risque quelque chose et le prévenir, que de le découvrir trop tard !

  25. Quand je suis arrivee aux US, j’ai ete prise en mains par mon docteur generaliste, une femme. Ici les frottis se font annuellement chez le medecin. Je ne me faisais pas vraiment suivre en France, parce que je n’aimais pas y aller et puis les gynecos ne sont pas toujours tres sympas ou communicatifs sont dictateurs (voire ton post). Qui n’a pas connu l’angoisse de la table alu et des etriers? (J’ai pourtant des enfants)… Les resultats sont tombes, j’avais des lesions pre-cancereuses. A moi les curetages…Sans resultats, puis les hemorragies constantes et les lesions qui revenaient…Un jour d’autre test et le telephone qui sonne, avec un verdict implacable. Un matin aux urgences ou l’on m’explique que je ne serais plus jamais maman. En d’autres temps on est choque par ces mots et l’on reflechit mais la je suis en train de mourrir et il faut faire vite. Un piqure et je suis endormie…Je me reveille autre…C’etait il y a maintenant 3 ans. J’ai filles adolescentes et elles ont recu le vaccin Gardasil, elles seront egalement suivie de pres. Je vous encourage a faire de meme…

  26. Bonjour a toutes.Je vous raconte mon histoire en gros.Frottis l’année dernière.Il n’était pas très bon.Colposcopie,biopsie,et mon medecin décide de me faire une cautérisation.D’après lui, ça en est fini.Aujourd’hui, je refais un frottis.J’ai tellement peur du résultat, que j’ai une boule dans la gorge.Je vous tiens au courant les filles.Super ce blog.A bientot.

  27. @Calpurnia: Ca y’est les filles c’est fait.Résultat dans 10 jours par courrier.Etant donné que je viens d’une autre région,et que j’étais suivis ailleurs,j’avais demandée,de faire suivre mon dossier.Les abrutis, ils ne l’ont encore pas fait.Jai oubliée de vous dire j’ai38 ans et j’ai 2 puces.Bon j’ai faillit faire un malaise,tellement je déteste les frottis.Reste plus qu’a attendre.Ce blog est génial, et cela fait du bien d’en parler.BISOUS LES FILLES ET A BIENTÔT.

  28. LISA : dis-toi que s’il y a un problème, il ne sera forcément pas grave. Bon courage à toi tout de même !
    Si ça te soucie trop, tu peux m’écrire perso, pas de problème.
    Bizz à toi !

  29. Bonjour.C’est étrange je ne savais pas , que 1 choc affectif ou autres pouvait déclencher des choses pareil .Pour ce qui est de mon cas ,j’ai eu aussi un énorme changement dans ma vie.Je me suis mariée en aout 2007 un an après la naissance de ma fille.Mon mari étant militaire, j’ai du carrément quitter ma région ou j’ai toute ma famille ,pour suivre mon mari,muté a l’autre bout de la France.Mon choc est d’avoir vue ma maman pleurait lors de mon déménagement.Nous sommes très proches.,on se voyait tout les jours, .En fait je me suis mariée le 17 aout 2007 ,il a fallut préparer le déménagement,changement d’école pour ma plus grande fille,nouveau stress.J’avais peur qu’elle ne se fasse pas de copines. Voila, ma petite histoire.A noter, que je n’avais,absolument pas envie de déménager.Mon mari,sera a la retraite « militaire », été 2009,date a laquelle nous retournerons dans ma région.Bon bah, voila quoi.Maintenant j’attends les résultats de mon frottis.Merci de m’avoir lue, et a bientôt.

  30. Réponses en vrac !

    LISA lisa : pas grave 🙂

    marine : moi non plus je ne savais pas qu’un choc affectif très important pouvait déclencher quelque chose de ce genre, mais cela m’a été confirmé à de nombreuses reprises depuis… Ne pas trop angoisser non plus, il y a choc et choc ! (je ne dis pas que le tien n’est rien)

  31. Coucou.mE REVOILA.Ca y’est j’ai eu mes résultats de frottis.C’est tout bon.Je suis trop contente.Il est vrai qu’a une certaine période de ma vie,je ne faisais pas vraiment mes frottis régulièrement.FAITES VOS FROTTIS LES FILLES.Merci encore a toi de sensibiliser les gens,a ta façon.Je te garde en marque pages ,et je passerais régulièrement aux nouvelles.A bientôt.Lisa.

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