On peut parler à tout ce qu'on veut…

Bleck et Princesse Strudel m’ont fait remonter un vieux souvenir… C’est l’avantage du blog. Tout à coup, la Madeleine de Proust prend le dessus, et ce, régulièrement. Un jour je me souviendrai de ma conception, je le crains…

Donc c’était un été ordinaire, où les filles étaient parties chez leur père, m’abandonnant pour un mois.

Ca se passait comme ça :

  • 4 premiers jours : remise en ordre, grand nettoyage, et que je suis bien toute seule dans mon appartement reluisant
  • 5ème jour : je m’ennuiiiiiiie
  • 6ème jour : je commence à guetter le facteur. Ah, cette époque du non texto ou sms, et l’arrivée de l’enveloppe chérie !
  • 12ème jour « maman chéri, on taimeu, mé tu ne nou manque pas du tou on samuse bien ». 🙁
  • 17ème jour ‘maman tu nous manqueu, papa né pas toujoure maran » :-))
  • Le reste du mois à tirer avant le retour des chéries adorées.
  • Retour des chéries adorées, grand moment de bonheur
  • Elles sont là depuis deux heures, c’est le bordel partout, pourquoi sont-elles revenues ?

Cette année là (là là là), leur cousine était partie avec elles, et me revenait donc, pour une petite semaine (les 3 ensemble, 1 semaine c’était largement suffisant, croyez-moi sur parole, Albert se les était farcies pendant 4 semaines, bien fait !…).

Donc Cosette (ma première niaise, juste entre ses deux cousiiiines, Pulchérie étant de fin 1981, elle de mai 1983 et Delphine d’octobre 1984, autrement dit l’équipe de fer), s’installe sur le canapé après avoir jeté son sac au hasard n’importe où. Elle attrape ses pieds après avoir balancé ses godasses que l’on cherchera partout (enfin tout le monde sauf elle)…

Elle avait 8 ans et donc des excuses.

Donc elle attrape ses pieds, genre assise en tailleur ou position du lotus pourfendu par le H.

  • « Ca va pied ? »
  • « Moi ça va pied ! »
  • « Et toi ça va pied ? »
  • « Moi ça va pied »…

Et là Pulchérie, en train de ranger scrupuleusement ses affaires « le fil rouge sur le fil rouge, le fil vert sur le fil vert », arrive dare dare de la chambre.

  • « Ah oui, il faut que tu le sache, mais Cosette EST TRES ATTACHEE A PIED ET A AUTRE PIED ! ».

Oui il fallait que je sache. PIED, c’était le droit, AUTRE PIED c’était le gauche. Elle leur demandait de leurs nouvelles matin (vers midi), midi (au goûter) et soir au coucher :

  • « Les filles il est minuit »
  • « Oui maman, on attend que Cosette dise bonsoir à pied et à autre pied« …
  • Mama mia ! toutes les excuses étaient bonnes pour parlotter jusqu’à pas d’heure…

Sauf que la causette de la Cosette à ses pieds pouvait s’éterniser avec l’aimable contribution de ses cousiiiiines.

Quand je vous le dis que la vie n’est qu’un long calvaire. D’un autre côté j’ai connu des hommes qui donnait un nom à leur pénis alors pourquoi ne pas causer à ses pieds ? Ce n’est pas eux qui viendront vous contrarier si les chaussures sont adaptées…

0 réponse sur “On peut parler à tout ce qu'on veut…”

  1. C’est mignon cette histoire de petits petons.
    La question que je me pose est la suivante : quand elle achète une paire d’escarpins parle-t-elle encore à ses pieds en présence de la vendeuse ?

  2. Ah ah les enfants, toujours une bonne raison pour gagner quelques minutes de plus par ci par là pour ce coucher plus tard ^^

    Je voie la scène d’ici moi à 20 ans la jeune femme qui parle a ses deux pieds devant la vendeuse pour voir si elle les trouve confortable ou pas (ha ha !)

  3. Original…

    Je me demande effectivement, si elle a gardé cette manie 🙂

    si c’est le cas, ça doit illuminer la journée des vendeurs de chaussures comme dirait marcus

  4. Réponses en vrac !

    Marcus : je crois que c’est une habitude qui lui est vite passée…

    noisette : bienvenue : elle n’a pas dû y penser, cela aurait pris trop de temps sans doute pour une « petite crise du soir »…

    Vladyk : ça changerait peut-être un peu les vendeuses des clientes hystériques !

    Marie : non maintenant elle ne parle plus à pied et à autre pied, depuis longtemps (j’aimais cette expression)

    Princesse Strudel : et originale non ?

    Estel : on a bien raison d’en profiter !

  5. Trom mignon cette histoire de pied ! Remarques les bébés aiment bien jouer avec leur pieds ! Et tu as raison plus poétique le pénis !
    Quand au début du billet, je m’y crois ! Rangement, tranquillité, puis retour, ouh lala j’avais oublié qu’elles mettaient tant de vie dans la maison !

  6. Réponses en vrac !

    Louisianne : je pense que tu voulais dire « plus poétique QUE le pénis ». Pour le début du billet, c’est conforme pour toutes les mères divorcées…

    Bleck : oui j’en ai connu deux. Brièvement d’ailleurs, on se demande pourquoi…

  7. Effectivement je me suis relue, à quand un blog où on peut corriger les fautes de ses propres commentaires… Bon quand à savoir si les pieds sont plus poétiques QUE le pénis ou non, je vous laisse juges ! HIHI !

  8. Réponses en vrac !

    Et on me demande ce que j’ai fumé :

    Bleck : non je ne pense pas… C’est juste mon opinion…

    Louisianne : franchement je préfère une gamine de 8 ans qui parle à pied et à autre pied, qu’un adulte de 40 qui parle à Prosper… (youplaboum !)

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