La fête des mères…

dv1897037Il paraît (c’est même sûr) que c’est une invention de Pétain. D’où le fait que certains radins méprisent cette fête (tout en fêtant Noêl même s’ils ne sont pas croyants, et pâque avec et l’ascension, et le 15 août, et la Toussaint, et j’en oublie !!!).

Moi j’aime bien la fête des mères, j’en avais parlé ICI.

Les filles sont grandes maintenant, mais la fête des mères, elles ne l’ont jamais loupée, jamais oubliée. Il est vrai que je ne suis pourtant pas sympa d’être née le mois d’avant, ne battant pas ma mère, du 4 juin, donc toujours à peu de jours de la fête des mamans.

Moi je ne vis pas cette fête comme son créateur l’a rêvé, c’est certain. Mais bon, maman je suis, maman je reste, et le petit coeur de l’enfant qui transparait encore ce jour là, même s’il est grand, et bien cela m’émeut, d’autant que je fête ma maman également, avec toujours le plaisir de voir son regard s’allumer malgré les « ne m’offrez rien, c’est ridicule ! »

Delphine avait bien évidemment prévu de venir passer la fête des mères avec moi. Comme elle ne travaille pas le lundi (oui, elle bosse, avant de reprendre ses études en septembre), elle comptait bien venir avec son maillot de bain, pour bronzer dans le jardin de ses grands-parents, en se faisant arroser au jet, et donc, rester le lundi. Loupé (dommage, je comptais bien lui faire tondre la pelouse). Dès jeudi, devant une météo menaçante, elle m’a précisé « ne m’en veut pas, mais s’il doit pleuvoir lundi, je ne resterai pas dimanche soir ».

Pulchérie avait prévu « autre chose », avant de réaliser que c’était la fête des mères. Le gentil tenant également à fêter la sienne (de mère), cela a été « présente » !

Cette journée s’est organisée bien sympathiquement, avec mes deux soeurs (dont l’une n’avait pas ses enfants pour ce jour crucial), mes deux filles, ma tante, ma mère, moi, et… mon père…

1 mâle sur 8 personnes, mais bon, ce n’était pas la fête des pères donc il n’a pas protesté d’avoir constamment l’impression d’être dans une basse cour…

Parce que c’est vrai les filles, il faut l’avouer, qu’est-ce qu’on cause : de tout de rien, en passant du coq à l’âne à n’importe quel moment. Un coup mode, un coup maquillage, un coup foutage de gueule, un coup critique TV, un coup blogueuse. Qu’est-ce qu’on a pu rigoler ! (lui nettement moins)

Mon père a trouvé un truc our se venger : regarder le tennis à la TV, soi-disant, nous exilant donc dans la cuisine, genre pacha sur le canapé, les fumelles dans le gynécée à boire thé ou menthe fraîche (en fait pour dormir devant l’écran, on le reconnait bien là).

Pulchérie m’a prévenue qu’elle n’avait pas trouvé ce qu’elle voulait (je crains le pire car je sais qu’elle a de bonnes idées que je ne devine jamais) et qu’il fallait que j’attende mon cadeau. J’ai eu mon cadeau de Delphine (un livre à mourir de rire dont je vous parlerai prochainement), et toutes les femmes présentes ont eu de sa part un paquet de bonbons, maman ou pas. Et puis il y a eu l’heure fatale où les filles repartaient vers ailleurs…

Pourquoi les belles journées, les belles rencontres, les bons moments, sont-ils si courts ? Pourquoi chaque seconde commencée est-elle déjà du passé ? pourquoi le matin préparons-nous le lendemain ? pourquoi est-ce si court ? Et même quand nous savons que tout est court, pourquoi tout reste toujours aussi court ? Pourquoi l’homme est-il court en jours, court en jour même en le sachant, pourquoi la minute n’a-t-elle pas la grâce de s’étirer certains jours ?

MAIS vive Pétain ces moments de grâce qui rendent notre vie plus belle ! Même s’ils sont toujours trop courts…

0 réponse sur “La fête des mères…”

  1. J’avoue que je ne la fête pas, n’ayant plus de relation avec la mienne de mère, et mes enfants sont peu friands non plus, faut croire.
    Puisque ce dimanche, c’est seulement le soir que j’ai eu droit à mon calin de fête des mères.
    Cela étant, je reste droite dans mes bottes car je ne fête quasiment rien, et préfère offrir des cadeaux à des dates imprévues.

    1. Chacun peut vivre cette fête (ou non) à sa façon. Ce que j’aime dans la fête des mères, c’est la réunion, la journée « bloquée » où l’on se voit, car maintenant les filles sont un peu loin pour une visite par semaine !
      Sinon les cadeaux imprévus, c’est un concept super, mais dans la famille cela ne se fait pas, donc, on loupe quelque chose !

  2. Tout ce qui est plaisant est trop court ! C’est la fameuse loi de la relativité… Malheureusement on y peut rien… Sauf tenter d’en profiter au maximum ! Je remarques que mes fins de semaines passent toujours à la vitesse de l’éclair… et pourtant on en fait des trucs durant ces congés… mais justement on ne voie pas alors le temps passer !

  3. J’aime bien la fête des mères ! On se réunit tous, cette année chez moi, pour fêter ma maman (4 enfants, dix petits enfants) et mes filles me gâtent !
    Par contre j’ai un serrement au cœur pour la fête des pères, mon papa a quitté ce monde, et le père des filles habite loin, je ne sais même pas si elles l’appellent à cette occasion !

  4. Moi aussi je l’aime et j’y tiens, même si elle ne tient qu’à un fil, celui qui me relie encore au père de mon fils. Vu qu’on est séparés et que les hasards du calendrier de garde alternée ces dernières années font qu’il est chez son papa ce jour là (je suis en train d’écrire là dessus). Heureusement j’ai du bol, car le papa et la belle maman pensent à lui faire fabriquer un cadeau. Dimanche ils sont venus goûter pour me l’offrir.
    Moi qui n’ai jamais eu de poème, ni de cendrier en papier mâché parce que les instits qui se sont succédé n’avaient pas envie de se faire ch…, je te dis que j’apprécie d’autant plus ces cadeaux de lui, petit, que je garde précieusement.
    Chez moi non plus jamais de cadeaux surprises, donc, ce jour là est important.

    1. Dommage de ne pas avoir ton fils pour ce jour là ! Au moins avec Albert, il a toujours trouvé normal que les filles soient avec moi pour la fête des mères.
      Et quand elles étaient petites, il y avait encore des cadeaux préparés à l’école. Je trouve dommage d’avoir cessé cette tradition !

  5. Ben en fait, comme il est petit il n’y penserait pas tout seul ! finalement c’est plutôt agréable d’avoir un coup de fil, et cette année une petite visite tout exprès. Je me vois mal lui dire « aujourd’hui c’est la fête des mères , alors on dit quoi ? ;o)
    Quand il sera en âge d’y penser seul et qu’il aura envie de faire une surprise, je ferai en sorte qu’il soit avec moi. Fais moi confiance 🙂

    1. C’est là qu’on peut tout de même regretter l’époque où la maîtresse faisait préparer le cadeau à l’avance, en insistant bien sur la date, et même à 3 ans, en première année de maternelle, ils sortaient de l’école avec leur cadeau planqué dans le dos, l’air innocent !
      Sinon, je te fais totalement confiance !

  6. Ben moi j’suis maîtresse (en maternelle en plus !). Et on ne fait pas de cadeau pour la fête des mères.
    1. c’est pas pédagogique
    2. notre hiérarchie n’est pas pour (vous connaissez pas mon inspectrice…)
    3. c’est pas un dû, ya un papa pour faire faire un truc aux enfants aussi (vous le boudez, lui, s’il ne fait rien ?)
    4. si on fait pour les mamans, faut faire pour les papas, ya pas de raison. sauf que dans une école il y a toujours un enfant qui n’a pas de papa ou de maman, voire les 2 (l’année dernière un petit garçon a perdu son papa d’une crise cardiaque, cette année un autre a été placé le mois dernier, en urgence. Imaginez leur tête si on fait un cadeau pour les papas : « ben moi, j’ai plus de papa », « moi je le vois plus mon papa ») et je ne parle même pas de ceux qui ne les connaissent pas du tout.
    L’école n’est pas là pour vous faire « plaisir » mais pour apprendre.

    Mais sinon, j’adore la fête des mères, j’aime émouvoir ma maman, j’aime être là pour elle, ce jour-là en particulier…

    1. 1) Curieusement pour les maîtresses des filles (mais il y a 24 ans tout de même), c’était pédagogique car l’enfant créait sous certaines directives
      2) Je ne te dirai pas ce que je pense de la hiérarchie en général
      3) Papa peut faire, mais dans le cadre scolaire c’était la surprise pour tout le monde et ça n’empêchait pas le père de participer pour les fleurs ou autre, et de faire réciter le poème.
      4) Il y a toujours eu des enfants ayant perdu un parent ou les deux, c’est une fausse excuse, car la fête des pères ou des mères, ils en entendent parler tout de même. Quant au plaisir de porter un collier de nouilles… C’est l’intention et le plaisir des enfants qui compte le plus

      Assez curieusement il y a encore des écoles qui préparent ces fêtes…

  7. Je ne peux pas croire qu’en maternelle, on ne puisse pas trouver un temps à intégrer dans le programme pour leur faire fabriquer qqchose. C’est aussi important que le reste.
    Des parents décédés, il y en a toujours eu, mais je doute qu’il y en ait beaucoup par école. C’est un cadeau qui peut être offert à un grand parent, un oncle. Ça doit faire partie des situations dans lesquelles on accompagne l’enfant parce que toute sa vie, il lui manquera un parent et qu’il devra faire face avec cette différence. Si un instit ne peut pas, ne veut pas faire ça, il faut changer de métier.

    C’est bizarre de faire si peu de cas du moment où l’enfant récite son petit poème et où il offre un cadeau qu’il a fait lui même et qu’il n’a pas eu besoin d’acheter. Il y a beaucoup de valeurs à faire passer dans ce simple geste.

    Moi j’ai eu un cadeau une année.
    Les deux autres instits de maternelle ont dit que c’était dépassé et qu’elles n’avaient pas le temps.
    Et au primaire c’est fini. Une moche carte en guise de « cadeau des familles », plus branchée que la fête des mères ou des pères, (plus rapide surtout) au CP et bonjour les enfants des couples séparés qui pour bien faire auraient dû couper la carte en deux 🙂

  8. Personnellement je passe mon temps à courir après le temps…
    Par contre, c’est une décision d »équipe. Il m’est arrivé d’être dans des écoles pour des remplacements au moment de la fête des mères et je me suis alignée, j’aurais trouvé injuste que les élèves de ma classe n’emportent rien pour leur maman alors que tous les autres avaient quelque chose.
    Par ailleurs, je n’ai pas dit qu’il y avait beaucoup de parents décédés. Mais il y en a. Et aider un enfant à l’affronter, ce n’est pas vraiment notre rôle. D’autant plus qu’en maternelle, ils ont entre 3 et 6 ans, c’est pas un peu dur le « Bah c’est pas grave, t’as qu’à l’offrir à tonton ! » ?
    Et je reste persuadée que l’autre parent peut aussi mettre les mains de son enfant dans la peinture…
    Quant à changer de métier parce que je ne veux pas assumer le rôle d’un parent, c’est un peu gros…
    (et puis franchement, les poèmes pour la fête des mères, c’est nian-nian souvent, non ?)

  9. Désolée Mag, je réponds toujours…
    Tu vois je ne suis pas la seule à penser ce que je pense. Et merci à Miss Rainette d’avoir donné son point de vue. Je sais que d’autres le partagent et n’ont pas forcément eu le temps de poster.
    L’école est un parallèle avec les parents et quand ça merde cela vient souvent des parents parfois. Il n’empêche que l’école a un rôle éducatif à jouer, même si ce rôle doit être un prolongement du rôle des parents.
    L’année dernière j’avais eu beaucoup de réponses rapport au « n’importe quoi » de l’école démissionnaire.
    Je précise encore mon assentiment plein et entier par rapport au com de miss rainette…

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