Les filles sont malades : Pulchérie (réédition du 31/08/2006)

Pulch_rie_est_malade_55948987Ben oui, j’avais prévenu, pendant la période estivale il y a rééditions (mais pas que…)

On a beau faire de son mieux, un beau jour le trésor adoré tombe malade.

Pour les deux filles j’ai reculé au maximum la première maladie, comme je pouvais, avec les moyens mis à ma disposition par la nature.

Les faire naître en hiver déjà. C’est bien aussi pour les impôts la naissance en fin d’année avec la 1/2 part qui compte sur toute l’année écoulée (naissance le 2 janvier ça craint). Les enfants sont protégés par les anticorps de la mère pendant au moins un mois, prolonger cette protection avec un allaitement assez long, ce que j’avais prévu de faire. J’ai tenu jusqu’au printemps. Le premier été de Pulchérie s’est bien passé les anticorps de maman jouant toujours.

Sauf qu’en emmerdeuse de première elle n’a jamais rien pu faire comme tout le monde et a débuté sa carrière de malade en faisant tout de travers. Sa spécialité était le symptôme inconnu par les médecins ou la maladie rare. C’est le genre à souffler à 27 ans dans un alcootest et à faire des couleurs qui ne sont pas dans le manuel ou des bulles de savon, ce qui serait smart pour le flic en exercice (alors qu’elle ne boit que très rarement).

Pour la première d’une longue série d’otites, elle a choisit de nous gerber dessus avec des jets allant jusqu’à 3,50 mètres, avec le sourire, sans perdre l’appétit et sans température.

Perplexité de la pédiatre appelée immédiatement et sans délai (et qui se déplaçait). Cette enfant avait l’air en pleine forme, l’aurions nous dérangée pour rien ? Non a-t-elle conclu finalement en nettoyant ses lunettes entièrement aspergées du repas précédent pendant que je cherchais un chemisier de rechange à lui prêter. Regard dans les oreilles : ah oui c’est ça !

Pulchérie était une spé-cia-liste de la température inexpliquée. Un vague et petit 38° ? Connaissait pas. Non avec elle c’était normal ou 40,5°. Comme elle restait en pleine forme j’avais appris à décrypter les yeux battus et lui tâtait le front au moindre « calin maman » (elle détestait normalement, les câlins dépassant 3 secondes) : zut elle a de la fièvre. Jusqu’à combien va-t-elle monter ?

Elle nous a fait une roséole rare et splendide. A savoir 3 jours de fièvre (40,5°) et le 4ème jour éruption d’un genre d’urticaire généralisé qui a rassuré la pédiatre : c’était la roséole. Pour la rubéole qui théoriquement passe inaperçue, elle a fait la totale également, et aucune maladie infantile pour lesquelles il n’y avait pas encore de vaccin n’a été « légère ». Pour les oreillons elle ressemblait à Louis Philippe et pour la  scarlatine à une fraise géante.

Comme on ne trouvait rien au début des symptômes, la pauvre s’est coltiné une tonne de prises de sang qui la terrorisaient, et je on la comprend. Un beau mois de juillet elle est monté à 41 alors que nous étions en vacances, sans aucun symptôme autre qu’une fièvre de cheval. Prise de sang… Le grand père, la grand mère, la mère et le père pour la tenir. Hurlements puis après l’horreur un « j’ai rien sentit » : on a vu des lueurs d’envie de meurtre dans les yeux de l’infirmière. Elle a perduré avec son 41 pendant 5 jours dans le mystère le plus total : aucun laborantin n’a rien trouvé. Ce mystère reste entier.

Pour l’appendicite elle n’a su que nous faire une péritonite (masquée au départ, Albert détestant les maladies croyant qu’elle faisait une allergie aux vavouts) opérée juste à temps, et a rameuté toute la faculté en nous faisant la vaccine (révisez vos cours de bio sur l’origine du vaccin)… La moindre angine ressemblait à une mononucléose et il a fallut un jour que je me gendarme pour éviter la sempiternelle prise de sang qui la précipitait dans un buisson avec un duvet, un croûton de pain et un quart de pomme…

Sinon à soigner, elle était cool, avalait n’importe quelle horreur avec le challenge « avec le sourire ma chérie et tu dis : c’est délicieux ». Ce qu’elle faisait (ne pas trop regarder sur le sourire crispé). Elle pouvait avaler n’importe quoi pour éviter piqûre et suppositoire (une spécialité française parait-il mais oh combien efficace)

Parce que Delphine, c’était et c’est toujours une autre histoire.

La vie n’est qu’un long calvaire.

10 réponses sur “Les filles sont malades : Pulchérie (réédition du 31/08/2006)”

  1. Croise les doigts ! D’un autre côté si les filles m’en ont fait voir pas mal petites, adultes, elles ne sont quasi jamais malades…
    Ce qui ne veut pas dire que ta fille sera une adulte en mauvaise santé !!!

  2. A cinq mois, canard n’a fait qu’une petite rhino… qui dure… qui dure… mais qui l’empêche pas de dormir !
    Il tête tout type de lait, d’eau et jusqu’ici pas de fièvre, je croise des doigts pour que ça dure!

  3. De 6 mois à 2 ans et demi l’abonnement pédiatrique était mon ami 😉 Visite environ toutes les 3 semaines 😉 Sans compter le cardio pédiatre puisque j ‘ai réussi à la faire pas étanche au niveau du coeur. De 2 ans et demi 3 visites par an maxi, cette année une bronchite, une angine, mais qui a migré en scarlatine et là il va falloir procéder au rappel de vaccin.
    Quel repos depuis que l’asthme du nouveau né (comme ils disent) est parti et ne nous amène plus environ une fois par mois aux urgences pédiatriques, de préférence vers 2 heures du matin le dimanche soir, sortie des urgences vers 5 heure, 2 heure de dodo et hop au boulot 😉
    Par contre on a de la chance pour l’instant elle tout fait « dans les normes » les docs ont toujours trouvé au premier coup ce qu’elle avait 😀

    1. BRRR ! Tu as eu du bol toi !!!
      L’important étant ce qu’on trouve du premier coup ce que petit chéri adoré a (pas évident avec certains…)
      Et te dire qu’adulte ce sera costaud qui te regardera prendre tes gélules d’un air suffisant…

    1. Ah oui, engagez-vous, rengagez-vous qu’ils disaient.
      Moi j’ai signé deux fois, j’étais même prête à signer pour une troisième fois.
      Comme quoi, on perd facilement le nord (tout en visant le 37°)

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