Ah les fraises et les framboises… Tralala… Ouille !

photo-pulcherie2Mes parents ont eu la saugrenue idée, outre de garder les fruitiers arbres de mon grand-père, d’en planter d’autres (des fruitiers arbres). (la photo d’illustration est de Pulchérie, on l’applaudit pour la première fois dans le cadre de la photographie que G…y n’achètera jamais)

Ne pas faire dans la dentelle surtout. Un mirabellier UN, un pêcher UN, un prunier reines Claude UN (je met Claude avec une majuscule, pourquoi ?), des groseilliers partout partout.

Restent les vieux pommiers qui n’ont pas rendu l’âme DU TOUT, et un prunier à quetsches qui est tous les ans pendant 4 semaines notre pire cauchemar.

Pour la première année, le pêcher planté il y a 5 ans, a décidé de « donner ». En plein. Nous avons perdu un temps fou à tuteurer les branches, car la vraie bonne pêche blanche sans artifices, pesticides et autres, est un goût de notre enfance ou jeunesse, quand il y en avait un chez les parents de Mrs Tricot, qui croulait sous les fruits.

Après ce n’est pas le tout, mais il fallait aller vérifier où en étaient les fruits pour éventuellement les cueillir tout en disputant ceux tombés, aux fourmis, abeilles et autres (et oui, des abeilles bouffant du fruit, c’est assez rare mais ça existe).

Pendant ce temps là (à Vera Cruz), le prunier a décidé de se mettre en fruits avec 15 jours d’avance.

Ce prunier est un chieur, je le précise tout de suite… Quand j’étais toute petite, il daignait nous délivrer 6 fruits en août et point barre. Il a commencé à donner en plein alors que j’avais une quinzaine d’années, à la grande stupéfaction de mon grand-père. Il donnait d’ailleurs tellement (mon grand-père), qu’il en a cassé 3 branches (ah non, c’était donc le prunier).

Donc nous avons traversé de pénibles moments :

  • Arrivant chez mes parents, je ramassais les prunes tombées (il est bien connu que c’est le plus bête qu’on envoie aux prunes).
  • Puis j’allais vérifier le pêcher. Je revenais surchargée de fruits.
  • Merde, encore des prunes de tombées.
  • Je retourne aux prunes.
  • Un coup de vent, coup d’oeil dans la cour : 2 tonnes de prunes sont tombées pendant le coup de vent, même pas que j’exagère !
  • Je me chope un mal de dos comme pas possible à ramasser les prunes
  • On décide de faire des confitures.
  • Faut des pots pour les confitures. Pas de pot (je sais c’était facile), nous n’imaginons pas que 22 pots seront largement insuffisants pour la récolte totale… (en fait faut largement prévoir le double…)
  • Préparer des confitures c’est agréable, à condition de faire du moment de dé-noyautage des fruits un moment convivial. Donc on discute. Jean Poirotte sait faire front à sa femme et une de ses filles en même temps, c’est remarquable.
  • Préparer des confitures c’est agréable, à condition de faire du moment de dé-noyautage des fruits un moment convivial. Jean Poirotte regarde le tour de France (ben oui, je date…), n’étant plus concerné par la fabrication des confitures. (Sa seule intervention étant de venir vérifier si j’ai bien rempli les pots (qui vont manquer) à SON idée ! Mrs Bibelot et moi en sommes réduites à dire du mal (n’importe qui fait l’affaire…)
  • Un coup de vent dehors, au moment où l’on a pesé les fruits pour se disputer sur la quantité de sucre à mettre. Vous prenez 7 livres de cuisines, vous avez 7 mesures différentes de sucre pour la quetsche. Vous allez jeter un coup d’oeil dehors : va falloir songer à refaire des confitures dans 2 jours parce qu’il y a encore 2 tonnes de prunes qui sont tombées.
  • Je vais les ramasser, les trier, les laver… Ouille mon dos.
  • Le lendemain pendant que les prunes se confiturent, faut vérifier le pêcher, ce n’est pas le tout.
  • Difficile de croire qu’un arbre aussi petit puisse donner autant. Et pourtant si… Quand je le regarde je me demande ce que j’aurais pu donner en portant des octuplés car il a l’air accablé le pauvre…
  • Qu’allons nous faire des pêches excédentaires, ayant tous la courante à force d’en manger ?
  • Je vous pose la question…
  • Parce qu’après, nous ne pourrons pas manger TOUTES les mirabelles, ni TOUTES les reines Claude…
  • Donc je vous le donne en mille…

L’imbécile de service (moi) se remettra aux confitures, avec un soupçon de nostalgie, car nous utilisons le chaudron en cuivre de mon arrière grand-mère, dans lesquelles les filles rentraient pour bien le gratter à fond, quand elles étaient petites, à grands coups de cuillères à café, et que je pestais en faisant des confitures (de prunes déjà, et de pêches).

Avant, il y avait eu la gelée de groseille à faire, mais c’était de la petite bière.

Mes parents n’ont que 15 groseilliers…

Sinon en septembre, on passera notre temps à faire des tartes tatins (pommes résistantes) et de la compote (pommes à compote)… Parce que les pommes sont peut-être moches, mais elles sont succulentes…

NB : ben voui, fallait bien racheter des pots pour les confitures à venir, et toute la famille est priée de les rapporter après consommation… Pulchérie avait dû lire mon brouillon quand elle m’a appelée en me demandant si je pouvais l’emmener avec le gentil, faire juste une petite course à Ikéa lors de leur visite du 25 juillet (adieu causette)…

Je déteste Ikéa, mais le gentil m’a certifié qu’ils avaient des pots à pas cher (même pas vrai, y-zont que des bocaux).

On se paye ma tête ou Dieu s’est réveillé un bref instant, ou c’est un complot fort bien mené, une spécialité familiale…

(Evidemment, il y aura une suite…)

0 réponse sur “Ah les fraises et les framboises… Tralala… Ouille !”

  1. La préparation des confitures était toujours un grand moment quand j’étais enfant (ta bassine en cuivre m’a rappelé plein de souvenirs). Ramassages, cueillettes, nettoyages, dé-noyautages et surtout cette délicieuse odeur de fruit et de sucre chaud… MIAM!!!
    Aujourd’hui il ne nous reste qu’un cerisier et un figuier et états de donner mais le moment de la cueillette reste encore une évocation puissante.

  2. Ca me rappelle ce qu’il se passe en ce moment chez mes parents. Tout pareil, des dizaines d’arbres fruitiers, et une année dite exceptionnelle, niveau rendement…Ça donne du boulot, mine de rien.

      1. Oui c’est du boulot, mais un boulot agréable, quand on le fait en famille et dans la convivialité.
        Et puis quel plaisir de déguster ce que l’on a fait soi-même !

  3. La reine Claude était la première épouse de François 1er, fille de Louis XII et d’Anne de Bretagne. Perpétuellement enceinte, elle mourut à 25 ans. C’est la dernière duchesse de Bretagne.

    Une bonne bio si le destin de la pauvrette vous intéresse:

    Claude de France, de Henri Pigaillem chez Pygmalion.

  4. J’ai l’impression de revivre mon enfance avec ton post ! Et nous il y avait aussi
    -les cerisiers
    -les fraisiers
    -les framboisiers
    -les pommiers
    -les poiriers
    -les noyers et noisetiers (oui, euh, là, ouf, pas de confiote)….

    Merci pour ce petit brin de (confiture) nostalgie !!

    1. Dans un autre jardin nous avions des tonnes de fraises !
      Là, nous allons commencer à ramasser les noisettes !
      Et j’ai beau m’y remettre, la nostalgie est toujours là…

  5. (coucou ye souis revenoue)

    Ben quoi ??? C’est tout comme à ma campagne à moi (ah nous n’aurions pas du planter un mirabelle, un abricotier, un brugnon, un reine claude, un cognassier, une haie de cassis, des framboises et des groseilles partout ah ?) !
    Sauf que cette année des fruits rouges à en jeter mais zéro mirabelles… On a les consolations que l’on peut 🙂

  6. Tiens, nous idem : les mirabelles sèchent sur l’arbre, sont acides et ne veulent pas murir.
    Pour les reine Claude, inutile de prévoir des confitures, elles sont mangées sur place…
    Les fruits rouges ce sera pour l’année prochaine…

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