Les cendres de la belle-mère (le retour de Maritza – Fin)

EndoraLa mère de Trevor détestait Maritza, depuis le jour lointain où son fils de 20 ans était tombé amoureux de cette petite française de 16 et que de peu, il épousait à Gretna Green…

La mère de Trevor détestait tout ce qui portait jupons et s’approchait de ses fils. L’aîné avait su lui dire « merde » en anglais dans le texte, mais pas Trevor.

Quand ce dernier l’avait avertie dans la série « 20 ans après » (ou 25, on se perd), qu’il épousait Maritza enfin retrouvée, et qui quittait la Suisse pour venir s’installer avec lui, elle lui avait écrit « she’s not good for you » et cela Maritza ne l’avait jamais pardonné.

Manque de bol, la belle mère habitait juste à côté et se mêlait un peu trop des histoires du jeune (!) couple, finissant par devenir la pomme de discorde essentielle à toute histoire qui va fatalement foirer.

Première fugue de Trevor qui disparaît, Maritza est coincée en Angleterre où elle a fait venir sa mère en fin de vie, alors que l’autre, la belle mère, ne crève toujours pas ! Elle tiendra jusqu’à 103 ans (la belle-mère).

Des années de galère, divorce, retour en Suisse, re-départ en Angleterre pour ré-épouser Trevor.

Et la belle mère est toujours là. Comme la reine mère à l’époque, immortelle en apparence, toujours à foutre la merde entre son fils et sa bru.

Re-séparation avec Trevor, départ de ce dernier en nursing home, loin des deux femmes (enfin tranquille qu’il croyait !).

Et la belle mère décède enfin, trop tard, le divorce vient d’être prononcé. Maritza récupère les cendre de cette femme trop haïe, et Trevor lui ayant déclaré qu’elle pouvait bien en faire ce qu’elle voulait, met l’horrible boîte rose contenant les cendres, bien en vue sur la cheminée.

« Quelle satisfaction que de regarder cette boîte tous les soirs en me disant que la grosse truie était dedans ! »

Il y en a à qui il en faut peu pour être heureux…

Mais bon, la boîte était vraiment « immonde, et moche en plus« . On se lasse de tout. Maritza somme Trevor de faire quelque chose des cendres de sa mère.

Mais Trevor est formel : sa mère lui a assez pourri la vie de son vivant, elle ne va pas continuer une fois en cendres, son frère et lui ont respecté les dernières volonté (crématorium), mais depuis la mise en boîte, ce n’est plus leur problème.

Maritza est libre de faire ce qu’elle veut des cendres : les répandre dans la mer (ça se fait beaucoup dans le coin), sur une pelouse, dans une jardinière. Puisqu’elle a retiré la boîte de la niche du funérarium, elle se démerde avec son contenu, personne ne lui a rien demandé (en plus elle a signé faussement de son nom d’épouse-qui-ne-l’est-plus pour obtenir la boîte).

Du coup Maritza est furieuse, et quitte le nurse home en claquant la porte, avant l’installation des portes de sécurité. Non sans avoir repris la boîte litigieuse car Trevor n’en veut pas dans sa chambre.

Reste à organiser l’enterrement de la boîte, une idée qui ne peut germer que dans l’esprit tortueux de Maritza… Sans doute songe-t-elle aux cendres de sa mère, qu’elle devait répandre dans le canal St Martin, et qu’elle a finalement confiées à sa fille (qui à mon avis, et je le partage…).

Maritza ne va pas jusqu’à acheter une concession au cimetière, mais elle déniche un chouette endroit quelque part dans la lande, pour enterrer les cendres de sa belle mère dans leur immonde boîte rose.

Et invite une amie à elle (pas à la belle mère, elles sont toutes mortes) pour procéder à la cérémonie. Qui implique de creuser un trou dans un site protégé et de risquer d’être fichée (une fois de plus) chez Interpol ou Scotland Yard.

L’amie transpire de trouille pendant tout le temps où Maritza officie avec sa bêche, puis chantera avec elle après enfouissement de la boîte (immonde), « plus près de toi mon Dieu, plus près de toi » (mais si, vous savez, comme dans « les bronzés font du ski » !).

Elles quittent le site sans avoir été repérées. Maritza est soulagée : elle a fait son devoir (!).

Son amie ? Elle ne l’a jamais revue car elle aurait soi-disant déménagé, en tous cas, impossible depuis d’avoir de ses nouvelles… Cela s’appelle « partie sans laisser d’adresse »…

Car la vie n’est qu’un long calvaire et l’enfouissement des cendres aussi !

Je tiens à préciser ici, solennellement à mes filles, qu’il est inutile de me confier les cendres de qui que ce soit de leur famille paternelle en pensant me faire plaisir.

Car elles (les cendres) iront direct ce que l’on appelle pudiquement « des WC »…

0 réponse sur “Les cendres de la belle-mère (le retour de Maritza – Fin)”

  1. Je les aurais mises dans la cheminée, et sans y penser, je les aurais mises à la baye, le lendemain matin, avec les autres. La belle-mère serait allée plus près de toi mon dieu au gré des vents.

    1. A mon sens le principe des cendres ne correspond pas à un enterrement…
      Zette, je te soupçonne d’avoir mis une alarme correspondant au nom « Maritza », pour te précipiter afin d’être la première à commenter 🙂

  2. Peut-être que Maritza avait une certaine idée de la famille? En tout cas cette belle-mère empoisonnante ne méritait pas autant d’attention!
    C’est curieux comme ce sont souvent les pires teignes qui vivent le plus longtemps, à croire que les vampires existent…

    1. Oui il faut vraiment avoir une certaine idée de la famille, pour se préoccuper ainsi des cendres d’une salope qui vous a gâché la vie…
      Et comme tu le dis si bien : être une teigne semble allonger l’espérance de vie.
      Je vais de ce pas me recycler… 🙂

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