Entretien avec le médecin conseil… (part 1)

medecin-desespere-1En dépression (en décembre 2009 j’ai craqué, papa à l’hôpital ayant été la baignoire qui a fait déborder la piscine) et arrêt de travail depuis la date mentionnée sus avant, (entre parenthèses), je m’attendais à une convocation du médecin conseil de la SS (LA SECU !!!) depuis février 2010.

Que nenni, mon cas ne semblait pas l’intéresser outre mesure, les arrêts émanant d’un centre spécialisé. Avec un médecin de ville, parait-îl que le médecin conseil se manifeste plus tôt.

En plus du reste (la vie n’est qu’un long calvaiiiiiiiiire !) je souffre de troubles du sommeil de plus en plus graves, avec comme on le dit pudiquement dans le jargon médical « insomnies à répétition avec déambulations nocturnes en phase de sommeil profond, et mise en danger« .

  • Vous n’êtes pas aveugle, vous êtes non voyant
  • Vous n’êtes pas sourd, vous êtes non entendant
  • Vous n’êtes pas paralysée, vous êtes empêché moteur.
  • Vous n’êtes pas somnambule mais vous déambulez en phase de sommeil profond, en vous mettant en danger parce que vous vous pétez la gueule un peu n’importe où en croyant être ailleurs sans vous souvenir de ce qu’il s’est passé au réveil, c’est le principe du somnambulisme
  • Mise en danger il y a eu, puisque je me suis crouté le visage 3 fois, pété des côtes 3 fois (et ça fait maaaaal pendant 3 mois minimum), ouvert le ventre 1 fois, sans parler des fois où, sans me mettre en danger, j’ai flanqué mes chaussons dans le congélateur déménagé mon lit dans ma chambre, c’était devenu sans fin.

Ce retour du somnambulisme qui a rythmé mon enfance, a eu lieu la nuit même suivant mon avis de licenciement de chez Truchon (premier croutage, je m’étais carrément ruiné la partie droite du visage sur la moquette), pour s’incruster de manière grave après mon départ de chez Trucmuche.

La psy s’étant retrouvée impuissante face à cet état de fait, m’a adressée à un centre spécialisé dans les troubles du sommeil fort heureusement gratuit. Au départ on fait un bilan du sommeil au cours de votre vie (5 séances) puis, il faut passer par des examens coûteux…

  • Un scanner cérébral (à tous les coups j’ai un cancer du cerveau en phase terminale)
  • Une nuit ou deux en observation à l’hôpital (ça fait rêver, il y a des infirmières qui tuent, je l’ai lu dans un livre de Robin Cook…)
  • Une prise de sang à faire, que si vous dépliez l’ordonnance, elle arrive chez les voisins du dessous… Bien coûteuse également l’ordonnance, Acromion l’ayant estimé à 600 Euros. Judas a vendu le Christ pour moins que ça.

Si l’on ne parle pas de ma phobie récente des prises de sang car là, on va m’en pomper la moitié (au moins), ou de ma claustrophobie chronique qui va faire que je vais convulser forcément en passant mon scanner après avoir demandé si mes deux plombages n’allaient par ruiner l’appareil (vague espoir) et qu’on va me répondre que non, il y a le ticket modérateur qui reste à ma charge, car je n’ai pas de mutuelle.

Là c’est le banquier qui convulse sauf que les banquiers eux, se remettent toujours…

(Ceci pour des examens à ne pas renouveler par la suite, le traitement de base post résultats, ne risquant pas de mettre la SS (la Sécu !) sur la paille…)

Un petit changement de traitement a pour l’instant éradiqué les crises de déambulation nocturnes rigolotes au cours de la nuit, moments où je serais parait-îl capable de sortir de chez moi et conduire ma voiture !(!). Cela s’est vu. (J’imagine la tronche des flics réveillant le conducteur…)

Depuis que je sais que c’est possible, je dors correctement vêtue, on n’est jamais trop prudente…

Mais bon, il me fallait passer ces examens, rien n’étant possible sans leurs résultats.

Et donc, le temps passant, Acromion s’est décidé en juin 2010 à demander une prise en charge à 100 % pour dépression et troubles du sommeil aggravés dont je vous passe les détails complets.

Sauf que je ne sais pas ce qu’il a fait, enfin si, je sais, il a rêvé qu’il avait envoyé le protocole à la SS (la Sécu !) sans déambuler nocturnement, et que donc, forcément, la SS n’a rien reçu. Parce qu’Acromion LUI, il dort normalement la nuit… (sauf qu’il rêve de trucs qu’il n’a pas faits, mais que c’était tellement plausible, qu’il y croit dur comme fer).

Acromion avec la paperasse, c’est comme moi avec l’anglais. Ca fait 5…

L’autre médecin, non référent, s’est décidé à faire une demande de 100 %, mais qui ne pourrait être valable que 6 mois une fois acceptée, et non renouvelable.

Il revenait à Acromion de remplir le même protocole, qui là, une fois accepté, serait valable à vie.

Comme cela, quand je serai dans une maison de retraite où les filles ne viendront jamais me voir, vu qu’elles seront, une au Texas, et l’autre en Australie (une image que j’avais de ma fin de vie quand Albert m’a quittée), tout le monde saura qu’il est normal que je déambule dans les couloirs en violant des vieux messieurs au passage. Ce qui est ballot, c’est que je n’en aurai aucun souvenir, mais au moins, j’aurai le protocole accepté pour être correctement traitée…

Et c’est là que cela devient drôle…

Sauf ceux dont j’allais transformer la vie en long calvaire (y’a pas de raison !)

9 réponses sur “Entretien avec le médecin conseil… (part 1)”

  1. J’ai lu un papier ce matin au sujet des mots savants des maladies, assez marrant. Tellement marrant que je le retrouve plus, mais tu aurais pu l’écrire tellement c’était tordant 😀

    1. Cet art et cette manière de ne pas appeler un chat un chat, m’énerve prodigieusement.
      Ca fait sans doute une belle jambe aux aveugles d’être simplement des non voyants…

  2. Ca doit être très frustrant, cette situation, M’dame. Je compatis sincèrement, ce qui est certes inutile, mais bon…

    1. C’est surtout agaçant…
      Car si la première fois Acromion avait vraisemblablement oublié ce fichu protocole, la seconde, il m’en avait gardé un double, mais l’original s’est égaré dans la grande ville Sécu…
      Très très très énervant en fait…

  3. Non mais tu copies, là ! (on ne dit pas un sommanbule etc…)
    Bon sinon si il faut attendre la maison de retraite pour violer de vieux messieurs ! Pffft c’est loin !
    Je vais de ce pas lire la suite !

    1. Ah non, je ne copie pas ! Il y a des années qu’ici même, j’ai toujours parlé d’aveugles, de sourds, de handicapés, et tout le tintouin !
      L’hypocrisie des mots savants ou politiquement corrects m’a toujours profondément énervée !

  4. Les professionnels de la santé dont je fais parti, mais pas pour cette manière, on souvent cet art d’appeler un chat un animal domestique à tendance indépendant qui se colle pour avoir caresses et nourriture seulement, c’est tellement plus parlant… :os

    Pour ce qui est du somnambulisme je connais c’est quoi, j’en ai fait souvent quand j’étais jeune, je répondais même aux questions quand on me parlait… Ça devait être assez flippant pour mes parents :os

    Sinon j’ai bien rit sur le passage du viol des vieux messieurs, suis sûr qu’aucun se plaindrait ^^

    Bon tout ça n’aide pas vraiment, mais merci pour le sourire matinale ;o)

    1. Tous ces termes pontifiants et ampoulés dont on nous abreuve, ça commence à bien faire !
      Réagissons !
      Et sinon, le somnambulisme est flippant aussi pour l’intéressé, surtout quand il se blesse et n’en a aucun souvenir !
      C’est pour cela que ce serait ballot de violer des vieux messieurs et de ne pas m’en souvenir 🙂

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