Une femme inventive… (réédition)…

masque-2-copierMa copine Karine, perdue de recherche depuis notre bac commun, et retrouvée il y a quelques temps, a toujours eu une imagination débordante, exclusivement consacrée à la beauté.

  • A 15 ans elle était la première à tester le concombre en masque pour en grande partie terroriser son père.
  • Après le concombre elle s’est rabattue sur la carotte râpée également en masque, pour avoir bonne mine, et ça donne bonne mine. Trop et trop longtemps.
  • A 18 ans, elle tentait le henné qui gaine les cheveux et les rend plus beaux, en oubliant de préciser « neutre » au pharmacien. Elle a passé son bac en carotte fluo et les examinateurs de l’oral de rattrapage pressés de la voir partir lui ont accordé les meilleures notes possibles. Elle a pu attester que le henné ça tient.
  • A 20 ans elle avait l’idée de se décolorer les poils pubiens pour les assortir à sa chevelure redevenue enfin blonde, et s’est déclenchée un exéma géant dont elle a refusé de révéler la cause à son médecin qui l’a crue pour toujours allergique aux slips en coton estampillé véritable.
  • A 30 ans elle se brûlait un genou au troisième degré en testant l’épilation au caramel.
  • A 40 ans elle transformait le viackal en détartrant dentaire, et le comprimé de vitamine C fondu comme anti rides et a disparu de la circulation pendant 8 jours, les gencives saignant et le teint carotte, comme avec de la carotte légume mais en pire, ce qui l’a rajeunie considérablement mais juste dans sa tête.

A 50 ans, et seule enfin (oui, pour elle, c’est « enfin !!! ») elle a décidé de vérifier deux poncifs qui pourrissent la vie des femmes. Ce qu’elle voudrait, c’est un jour faire une grande découverte qui la rendrait célèbre en nous changeant la vie.

On l’admire.

Premier cas, on nous serine depuis l’adolescence, que le cheveux gras, enfin regraissant vite désormais (c’est moins péjoratif), est dû à 99 % à des lavages trop fréquents, les hormones n’y étant pour rien dans cette histoire. Après avoir passé 30 ans à se laver les cheveux tous les jours, Karine a décidé de pulvériser la graisse de manière simple et pratique. Comme elle ne travaille pas, son mari lui ayant laissé de quoi, comme elle ne sort que très peu, et bien elle a décidé de trucider la séborrhée réactionnelle en supprimant toute cause de réaction, à savoir le shampoing trop fréquent.

Elle a donc commencé à se limiter à une fois par semaine et à se désespérer dès le surlendemain du shampoing dominical, devant l’aspect huileux de sa chevelure qu’elle tressait et coinçait avec une barette. Elle s’est souvenue de ses grands mères ne se lavant la tête qu’une fois par mois. Elle s’est obstinée pendant 6 mois pour en conclure que cette histoire de réaction était de la daube foutaise. Elle a mis à brûler un cierge à sainte Rita patronne des causes désespérées, en la priant de flanquer un psoriasis à son dermato, après qu’il lui eut déclaré sans rire que sa chute de cheveux était due à un excès de sébum, ce dont ses grands mères n’avaient jamais souffert.

Car le même lui avait causé 5 ans auparavant des dégâts causés par les shampoings trop fréquents…

Dans le même temps, toujours considérant les dires, elle décidait de terrasser les poils définitivement, cette innocente.

CAR, là encore, on nous déclare que raser un poil c’est le faire repousser plus vigoureux qu’avant. L’épiler aussi d’ailleurs. Sans rire, si nous n’y avions jamais touché nous aurions encore le duvet de notre enfance disent certains dermatos, nonobstant les hormones et Sainte Rita.

Donc, Karine a considéré les données du poil excité par l’arrachage ou le rasage, et la durée de vie du dit poil qui serait de 3 à 4 mois suivant les zones, mais on s’épile rarement les cils.

En toute logique en laissant le poil s’épanouir et vivre sa vie et sa belle mort, le défunt devrait laisser place à son remplaçant non excité par de dangereuses manoeuvres. Un petit duvet tout fin quoi…

C’était l’hiver, elle était seule et a donc laissé ses poils s’épanouir, n’ayant jamais pensé que sur les mollets et l’arrière des cuisses (jamais touché avant 30 ans, ce qui peut sembler louche…) cela pouvait devenir aussi long. Elle m’a montré en février, après novembre, décembre et janvier passés en pantalon, le résultat de son étude et le doute n’est plus permis : si l’homme descend du singe, la femme aussi (et de l’arbre aussi au passage…).

Les poils ont dû tomber le tapis est foutu mais la petite Amélie n’a plus de poils au cul, mais sans qu’elle ne s’en aperçoive. Ils ont été remplacés par des non excités mais bien développés tout de même : les poils se refilent la combine de pousse maximum, j’ai toujours pensé que c’était de sales vicieux créés pour nous pourrir la vie. Le seul avantage qu’elle a trouvé à l’expérience est que la séance épilation lui avait fait perdre en moins d’une heure au moins 300 grammes.

Pour l’instant Karine se porte bien, mais on ne sait jamais à l’avance ce qu’elle sera tentée de tester…

La vie n’est qu’un long calvaire… (poilu et regraissant vite)

18 réponses sur “Une femme inventive… (réédition)…”

  1. C’est vrai que des phrases du genre se laver trop souvent la tête n’est pas bon, ce qui repousse est plus fort, etc. on en connait tous pas mal… Pourtant la plupart sont fausse, comme quoi les mythes ont la vie dur !

  2. Si Karine avait lance son « émission » de démystification sur Internet au moyen de petites vidéos, elle aurait été un succès fou!!!Que dis-je PLANETAIRE!: il n’y a pas plus tendance en ce moment, a la TV et sur la toile! Il n’est peut-être pas trop tard…

    Ah la dermato, cette science totalement inexacte… J’ai eu de la chance, ma mère m’a tôt mis en garde contre les fameux « shampoing hebdomadaires pour ne pas avoir les cheveux trop gras ». Elle en est encore traumatisée aujourd’hui, de s’être trimballée des jours entiers, pendant des mois/ des années, avec les cheveux dans cet état!
    Je suis quand même tombée dans le panneau des produits « anti-gras » (shampoing et autres) qui agressent tellement bien le cuir chevelu qu’il vous le rend au centuple en terme de graissage (c’est comme cela qu’il se protège, faut le comprendre). Au final tout cela ne tiendrait-il pas en 2 mots: POLLUTION et STRESS…?

    1. Pollution et stress, pas forcément.
      A une époque, un critère de beauté était d’avoir les cheveux gras justement, et certaines femmes qui avaient le « malheur » de les avoir secs, se les pommadaient…
      Maintenant heureusement, c’est la mode du propre 🙂

  3. Bonjour Calpurnia,
    Tu en as beaucoup des amies comme ça? Parce que tu ne dois pas t’ennuyer avec elles.
    J’avais une Tante, aujourd’hui décédée, un peu dans le genre. Masque au concombre et autres joyeusetés. On ne s’ennuyait pas avec elle. Toujours en quête d’essais de bizarreries.
    Amicalement.

  4. AHAHAH ! Ca me fait penser à ma soeur qui elle aussi, a testé le caramel (brûlure sur le pied au 3e degré) le chute naturelle des poils (son mari me saute au cou dès que je lui porpose une séance chez l’ésthéticienne – à ma soeur, pas à son mari), le henné, le shampoing bio à base d’huile d’olive…

  5. J’ignore si c’est le cas pour tout le monde (et d’ailleurs, ça m’intéresserait bien de le savoir …) mais depuis la ménopause, plus de poils ! (je te rassure, cheveux, cils et sourcils sont toujours là).
    Aisselles : rien; mollets : une douzaine par jambes à tout casser; pubis : on va dire « clairsemé » (Déja que je suis bien blonde, on pourrait presque dire « transparent » !)
    C’est la joie !! (et les économies)

    PS : comment ça « reédition » ? je l’aurais raté la première fois, ce post ? Il est pourtant génial !

    1. Pour la ménopause ce n’est pas la même chose pour toutes. Certaines se plaignent au contraire d’une recrudescence de la pilosité assortie à une chute de cheveux…
      Et sinon c’est bien une réédition du 8 juin 2008…

    2. Une petite réponse pour Saskia : moi aussi, à la ménopause, je n’avais plus rien. Ouf! bien contente. Hélas pour mes poils, j’ai été opérée d’urgence il y a deux ans et « ils » en ont profité pour raser tout partout (pas la tête ni les cils ni les sourcils quand même). Et depuis, ben ça repousse. Et donc, épilation. Et je ne peux pas compter sur une deuxième ménopause…

      1. Merci …
        Et j’espère que tout va bien coté santé pour toi maintenant. C’est vrai qu’il faut relativiser parfois !!!

  6. Aha l’epilation au caramel… j’aurais pu la faire – moi j’ai 2 blessures de guerre de la guerre contre les pwals.
    La premiere suite a mon idee geniale que la cire c’est trop cher, tiens, je vais m’epiler a la cire de babybel, MAIS pour pas en coller plein la casserole, je vais la faire fondre dans une vieille boite de conserve. Bon, j’annonce que si on chauffe trop une boite de conserve, elle esplose, ET la cire de babybel qui vient se coller sur les jambes nues projetee par l’explosion, beh quand tu la decolle la peau vient aussi sur une epaisseur de 1 cm.
    La seconde, c’est quand j’ai pique a ma mere-dermato sa machine a epilation electrique perimee. C’etait avant le laser, on faisait pwal par pwal, planter une mini aiguille dans le pore du pwal et l’electrocuter pour lui griller le bulbe. MAIS j’avais pas vu qu’il y avait 2 positions: soit epilateur, soit scalpel. Donc je me suis fait une dizaine de pwal en me disant, ca pique ce truc, et quand j’ai passe ma main dessus, toute la peau est venue avec encore une fois. Je m’etais decoupee toute la peau au scalpel electrique (ma jambe on aurait dit un sac Vuitton ac les petits carres blancs).

    En revanche le viakal, AAARGH, elle a pas eu des brulures d’estomac??

    1. Je n’ai jamais rien tenté de trop aventureux rapport à ce qui chauffe contre LE poil !
      Pour le Viakal, elle ne l’a pas avalé, heureusement !

  7. Bah alors la, je suis encore jeune et naïve peut-être, quoiqu’envahie récemment par une famille de cheveux blanc avec l’arrivée du printemps (mais je soupçonne mon mec de s’être amusé, alors que j’étais assoupie, avec du typex… On se rassure comme on peut), mais j’ai testé le « moins de shampoing à ta chevelure te fera du bien » et… Et ça marche ! En tous les cas sur ma bouille.
    Je me lave les cheveux une fois par semaine désormais, et ils sont plus volumineux, ils brillent, je les aime d’amour comme jamais ! Autrefois à chaque douche un shampoing, et j’avais le cheveux gras dès le pointage du soir ! Ils étaient incoiffable et d’une platitude à rendre jaloux le QI d’une blonde !
    Bref… J’ai également changé de shampoo, vu que j’en utilise moins, je prends désormais des produits d’excellente qualité et bio, avec que des plantes dedans…

    Mais sinon, pour ces @&/# cheveux blancs qui se tapent l’incruste… Si je les arrache ils poussent en masse c’est bien ça ?
    Haha !

    1. J’ai testé aussi d’espacer les shampoings mais sans résultat…
      Toutes les femmes n’ont pas les cheveux gras non plus, donc, le shampoing quotidien n’est pas obligatoire pour toutes…
      Pour les cheveux blancs, c’est génétique : rien à faire 🙁

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