P comme… Pince à épiler

Pince____pilerCertains l’ont sans doute remarqué (15 qui suivent) : j’ai des déboires avec les pinces à épiler qui ont traversé mon existence. En fait j’ai arrêté de les compter…

Ma première épilait super bien. Je l’avais empruntée à ma grand mère au cours d’un WE passé chez elle, durant lequel elle n’avait pas arrêté de me seriner, la malheureuse : « arrête avec ma pince à épiler, tu vas la perdre sur la pelouse » ce qui s’est effectivement produit. Pince à épiler égarée dans le gazon où je me faisais les jambes super nettes sur une serviette de bain.

Ma meilleure amie tenait la sienne de sa grand mère également. Il faut ce qu’il faut. Sauf qu’elle l’a toujours. D’accord elle a 3 fils pour 1 fille, cela joue, mais 1 fille cela suffit. D’ailleurs à la naissance de ses jumeaux (enfin une fille), elle a commencé à chercher des cachettes pour sa pince à épiler qui théoriquement est planquée dans le congélateur derrière les épinards que sa fille déteste (donc impossible pour elle de la trouver, elle ne prendra pas la barquette d’épinards qui n’a pas bougé depuis 10 ans, ce qui ne la tarabuste pas).

Ma première pince précieuse (que je planquais à chaque visite de Mrs Morgan, en ayant acheté une bien naze pour donner le change, car elle adorait visiter mes étagères de salle de bain et constater que je me soignais bien la peau), fut un jour saisie par Albert qui avait décidé de faire une maquette et un Messerschmitt (je ne sais toujours pas comment cela cela s’écrit). J’étais absente, il pensa qu’une pince à épiler serait très pratique pour tenir les tout petits morceaux à enduire de colle, et prit la bonne et non pas la naze, ayant autant d’intuition qu’un cric (le truc pour changer la roue crevée sur les vieilles bagnoles, maintenant il y a plein d’inventions modernes, bilan : il faut racheter une roue).

A mon retour il était trop tard : la pince à épiler était enduite de colle indécollable (j’ai tout essayé y compris la faire bouillir pendant de longues heures), et Albert dû se faire à manger tout seul parce que je boudais grave (il s’en fichait, il adorait les patates et s’en fit donc des à l’eau ce qui était le sommet de son art culinaire, mais il ne savait pas que je pouvais bouder aussi au plumard).

Après de multiples tentatives (7 pinces, le pharmacien me déroulant le tapis rouge), je trouvais la pince à épiler parfaite. Albert avait compris qu’il lui était interdit d’y toucher sous peine de… D’ailleurs il avait renoncé aux maquettes, son avion ressemblant à un croisement entre le Concorde et une planche à voile. Pulchérie était petite et Delphine tétait encore avec application, j’ai relâché ma méfiance et oublié de surveiller la pince à épiler pendant de longues années.

Divorce d’avec Albert, petit retour (4 ans) chez papa et maman, dont la pince épilait super bien (la mienne restait rangée), puis fin du tunel et emménagement chez moi, où je suis encore (malgré le fisc et le syndic) seule après une longue période où j’étais encore avec mes deux filles… Vous voyez le drame pointer et vous n’avez pas tort.

Disparition de la pince à épiler un beau matin. Air innocent des filles : très bien réussi, mais ça ne prend pas. Récupération de la pince sur le bureau de Pulchérie après quelques minutes de recherches. Air outragé de fille aînée : ce n’est pas moi. Comme ce n’était pas Delphine non plus, j’en ai déduit que la pince à épiler était venue là toute seule avec ses petites papates. Je l’ai planquée dans ma chambre. OK je la prête, mais on me la demande et on me la rend contre signature.

Problème. Je planque, Pulchérie planque, mais Delphine cherche et finit toujours par trouver. Exit ma pince à épiler que j’eusse dû emmener avec moi au boulot (on n’est jamais trop méfiante)… 9 pinces à épiler minimum ont disparu mystérieusement (il paraît qu’un jour je vais les retrouver étant brouillon et tête en l’air, mais j’ai déjà déplacé tous les meubles et niet…)

Arrive mari n° 2 (quelle idée aussi de se remarier !). Lui avait 2 mains gauches et était droitier, je ne me suis donc pas méfiée non plus. Ce n’est pas lui qui aurait l’idée de faire des modèles réduits ou autres. Sauf qu’il aimait faire des revues de presse (enfin une) et que pour tenir le papier (découpé avec mes ciseaux pour cheveux, donc fichus également)  tout en l’encollant il lui fallait bien quelque chose. L’idée de se servir de la pince à cornichons ne l’a pas touché de sa grâce. Alors il m’a ruiné deux pinces étant plus têtu qu’Albert (tout en ayant fait moins d’usage, mais il s’agissait d’autres problèmes).

Achats non compulsifs d’autres pinces qui disparaîtront à leur tour dans des circonstances dramatiques (pour moi, pas pour celles qui en ont hérité et qui les ont perdues) et mystérieuses (ce n’était jamais personne). J’ai pu noter d’ailleurs lors de ma première visite chez Pulchérie (6 étages, Paris, la mort pour moi à cette époque « chambre de bonne ») en jetant un oeil dans ses placards dont elle me montrait l’ordonnance, qu’elle n’avait pas de pince à épiler (la mienne, planquée avant mon arrivée).

Actuellement, Delphine partie à son tour un beau jour (snif), avec…  j’en ai 3. Aucune n’épile correctement tout ce que l’on veut retirer, y compris une que j’ai payée une fortune : elle arrache bien le duvet (mais on ne se retire pas le duvet) et fait grève pour le poil véritable… Je pense que bientôt j’en aurais une quatrième…

Pour l’instant mes 3 pinces nazes restent bien à leur place, en vue dans la salle de bain, c’est dire qu’elles ne méritent pas que l’on s’y attarde (et aussi que je vis seule, ce qui fait que ma méfiance est totalement relâchée)…

Quant à la quatrième si elle épile vraiment top nickel, je demande à être enterrée avec (NA !)…

La vie n’est qu’un long calvaire… (les vendeurs de pince à épiler tous des escrocs, et les filles fort dangereuses pour le matériel « beauté » de leur mââââman….).

Ce post de septembre 2006 est réédité suite à une forte demande, si l’on peut considérer que 2 commentaires mi-juillet, puisse être une forte demande

Si les problèmes « poils » en intéressent certaines, j’ai donné également à l’époque…

22 réponses sur “P comme… Pince à épiler”

  1. Mouaaaaaahhhh !! Excellent 🙂 merci d’avoir satisfait à la demande GENERALE 😉 Incroyable que tu aies dû acheter autant de pinces ! MA 1ère pince à épiler n’a pas été perdue ni « empruntée » par ma chérie mais….. par mon père (soupir), pour retirer une immonde tique à son chien et soit dit en passant pas fou hein, il n’a pas utilisé la pince de sa femme ( ma môman) mais la MIENNE, no comment. La même année en vacances c’est mon cousin (re-soupir) pour retirer des épines d’oursin + disparition mystérieuse de l’objet juste après l’intervention …ou plutôt la boucherie. Une autre fois c’est le voisin de palier qui a sonné un dimanche matin à 8h….prétendant retirer le morceau de clé cassé dans sa serrure avec « une » pince à épiler ……. Moi : « ohhhh désolée j’en ai pas, de pince à épiler ». Ma fille( 8 ans à l’époque) « mais siiiiiii t’en asssss elle est dans ta trousse de toilette » (re-re-re soupir)
    Pour un billet « poils » pourquoi pas mais ALORS tu nous ponds un billet tout NEUF si teplé ….. hi hi hi hi ……juste pour t’embêter 😉

    1. Je suis victime d’une malédiction « pince à épiler ». Je n’ai d’ailleurs « perdu » que celles qui fonctionnaient bien, car c’est fou ce qui est vendu et qui n’épile pas…
      Pour les poils, faut que je réfléchisse…

  2. Je ne commente pas souvent, mais sache que ton blog est en bonne position sur ma liste personnelle. Je le consulte religieusement tous les jours (quand je dispose d’une connexion internet, soit au moins 330 jours/an).
    une lectrice fidèle

  3. MES pinces à épiler
    MES ciseaux à ongles
    Mes ciseaux RESERVES A LA COUTURE (et bousillés dès qu’on coupe du carton avec)
    Mon scotch …

    La liste de ce que mes (trois) filles ont malencontreusement « emprunté » est longue …

    Curieusement, je n’y trouve jamais un épluche-légume, un chiffon à poussière ou du Canard WC : tu expliquerais ça comment, toi ?

    1. Oui pour les ciseaux réservés à la couture, ou aux cheveux, niqués dès que l’on s’en sert pour couper ne serait-ce que du papier…
      Pour l’explication j’ai la réponse : tes filles n’y sont pour rien, tu es victime d’une attaque de trolls…

  4. Un peu de réédition point ne nuit!!! Cela permet aux lecteurs plus récents de découvrir des perles… Et moi avec mes deux bout d’filles je continue a prendre des notes… sur ce qui m’attend. Une femme avertie en vaut 2, mais une mère avertie, c’est un bataillon de wonderwoman, non?

  5. Merciiii pour cette rediffusion savoureuse!
    D’autant que je me souviens qu’à l’époque, je pensais « mais elle exagère, tout de même! c’est pas possible »
    Depuis, ma fille a grandi…
    et découvert l’univers magique de la salle de bain maternelle…
    avec tous ses produits de beauté et de maquillage
    ET la pince à épiler
    qui, comme de juste -j’aurais du mieux t’écouter!- a disparu…
    Et celleS que j’ai rachetées ne fonctionnaient en effet pas du tout!
    Maintenant j’ai trouvé LA bonne et je la cache (mais je ne dirais pas où!)

    1. Désolée, tu étais passée dans les spams…
      Tu aurais effectivement dû me prendre plus au sérieux, mais… l’expérience des autres ne profite jamais !
      🙂

  6. L’emmener au boulot aurait été la solution, c’est ce que mon père a fait jusqu’à la retraite avec SON coupe-ongle (en forme de quille verte!!), quand on en avait besoin, on lui demandait, le lendemain il revenait avec et le ramenait au boulot ensuite!!
    Il est sur son bureau actuellement et même mes enfants ne se risquent pas à y toucher sans permission 😉

    (en ce moment les jeux préférés de mes enfants sont l’épluchage de légumes (avec mon super-épluche-légume qui épluche aussi les doigts) et le récurage du lavabo… je sens que ça va pas durer hélas, mais j’ai les photos, juste pour leur rappeler plus tard que quand ils veulent, ils peuvent!!)

  7. Je vois que j’ai de la chance… même si chez moi on a toujours emprunté ma pince à épiler, arrivée à l’âge de 60 ans j’ai au maximum 4 ou 5 achats à mon actif… mais je confirme, sur les 4 ou 5 je n’en ai eu que deux qui marchaient… et la dernière conservée précieusement doit bien atteindre l’âge canonique de 15 ou 20 ans…
    Quant aux ciseaux, ils sont dans ma travailleuse et personne n’a jamais eu l’idée d’aller les y chercher, mais il faut dire qu’il y avait suffisamment d’autres paires dans la maison pour que chacun soit satisfait de leurs bons offices… et ne vienne jamais fouiller dans ma sacro-sainte travailleuse…

    1. Moi ce sont mes vrais ciseaux de coiffeur qui ont été niqués par Charles Hubert pour découper ses journaux.
      Pour lui une paire de ciseaux en valait une autre.
      Comme quoi on n’est jamais trop prudente !

      1. Non mais tu sais quoi ? Ma sœur de passage à Paris me demande hier soir:  » t’aurais pas une pince à épiler siteplé ? J’ai oublié la mienne » . Je ne sais pas ce qui m’a pris, l’effet de ton billet, non ? J’ai beuglé « AH NON  » !! Scotchée ma soeurette! … qui me répond  » heu bon d’accord mais te mets pas dans cet état !  »
        Après quoi un peu embêtée quand même, je lui ai fait lire ton billet et les commentaires, elle était morte de rire……

    1. La « travailleuse » de ma grand-mère était un petit meuble qui se dépliait pour révéler 3 tiroirs et c’était destiné à la couture…
      Une GRANDE boîte à ouvrage 🙂

      1. Je n’ai, je crois, jamais commenté, mais celui-là, je ne peux pas passer à coté!

        J’ai été moi même, je l’avoue, une très grande kidnappeuse de pinces à épiler maternelles, maquillage grand-maternel, bijoux tantiens et autres menus objets familliaux (/rougi). J’ai honte!!!
        Et je reconnais la galère, devant maintenant me procurer mes propres pinces à épiler (qui disparaissent aussi, mais c »est parce que je suis légèrement bordelique), qu’il faut en essayer plusieurs pour trouver LA bonne.

        Pour la travailleuse, il semblerait que ce ne soit pas un terme « local » mais bien le nom du coffret, SUR pieds; sinon, c’est une boite à ouvrage…

  8. Je n’ai pas kidnappé la fameuse pince à épiler  » qui épile si bien  » de ma maman. Du coup, je n’arrive pas à en trouver une aussi bien et à chaque fois que je vais chez elle, je regarde avec de plus en plus de convoitise sa pince à épiler… Afin d’éviter un drame, pourrais-tu m’indiquer, oh toi qui es experte en ce domaine, une marque ou une caractéristique particulière des pinces à épiler qui fonctionnent vraiment 🙂 ? Avec la mienne, je dois toujours m’y reprendre à deux ou trois fois pour parvenir à arracher un poil pourtant bien épais…

    1. Pas de marque à recommander. L’idéal est de pouvoir essayer la chose sur place avant de l’acheter, donc, exit les trucs vendus sous scellées…
      Ma dernière à peu près potable, je l’ai eue en pharmacie, et je l’ai testée dans l’arrière boutique 🙂

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