Remonte moral ET délicatesse…

Femmes bavardantCertain(e)s s’y entendent pour nous remonter le moral, ou manient la grossièreté et l’indiscrétion avec brio et maestria…

Généralement, on ne leur a rien demandé, mais cela ne les arrête JAMAIS !

  • Mon oncle a eu la même chose : un mois après on l’enterrait (une ex amie à qui je confiais les problèmes de genou de mon père)
  • Toi, tu as mal dormi. (Je sais)
  • Tu sais, il ne faut pas t’en faire pour ta césarienne, on peut tout aussi bien mourir pendant une simple opération de l’appendice (une amie de meilleure amie qui venait de rentrer à l’hosto pour sa césarienne concernant ses jumeaux mal placés).
  • Tu as un bouton au coin du nez (ah bon ?)
  • Moi à ta place j’annulerai mon départ en avion, il y a déjà eu deux catastrophes en un mois, et jamais deux sans trois…
  • Vous partez avec air Sénégal ? Vous êtes fous !
  • Tu en as pour au moins un an (faut compter cela pour une algoneurodystrophie)
  • Restez zen, je vais vous faire très mal (un médecin ou dentiste sadique)
  • Votre fille semble avoir de drôles fréquentations, pour moi elle se drogue (une voisine à qui je n’ai plus jamais adressé la parole)
  • Il vous faudra sans doute envisager très tôt de le retirer du circuit scolaire (une instit de maternelle, 2 mois après la rentrée en première année d’un fils de meilleure amie. Moi j’aurais été lui faire bouffer les diplômes du trésor 23 ans après, si je l’avais retrouvée)
  • Tu devrais éviter d’aller te promener toute seule dans les bois, même avec ta chienne, tomber sur un violeur est si vite arrivé…
  • Avec cette bagnole là, tu n’auras que des emmerdes
  • Ton médecin n’est qu’un con, moi je te dis que c’est peut-être grave, un deuxième avis ne peut pas faire de mal.
  • Mon grand-père avait la même mine que toi 3 heures avant de mourir d’une perforation de son ulcère (meilleure amie avait une gastro, se demandait si elle arriverait à temps aux toilettes, et avait eu le tort de dire à sa collègue qu’elle avait mal à l’estomac…)
  • On m’avait prescrit la même chose, je me suis retrouvée couverte de boutons
  • SI TU VEUX MON AVIS… (répondre : NON MERCI suivant la personne qui se propose généreusement…)

La vie n’est qu’un long calvaire…

15 réponses sur “Remonte moral ET délicatesse…”

  1. Hélas ! trois fois hélas ! nous avons tous dans nos relations un(e) ami(e) ou un(e) parent(e) qui nous sort de belles phrases qui nous remontent bien le moral.
    Tout au long de l’an dernier, malade, hospitalisée et tout ce qu’on veut, et encore maintenant – pas plus tard qu’hier -, une amie (?) m’a seriné : « Ah ben ! je ne sais pas comment tu fais pour supporter tout ça. Parce que tu as quand même plusieurs fois frôlé la mort. » Euh… oui… merci… Tu me remontes vraiment le moral, là ! Heureusement que j’ai un peu le sens de l’humour. Il m’arrivait même de vouloir lui remonter le moral, à elle !

      1. Désolée ! Je me suis mal exprimée. Je vais tout à fait bien maintenant. Le « et encore maintenant » se rapportait aux dires de l »amie ». Mais un grand merci pour tes vœux.

  2. C’est dans ce genre de situation que l’expression
     » c’est l’intention qui compte  » prend toute sa
    dimension. Car les gens qui produisent ces
    remarques et ces conseils assassins sont le plus
    souvent bourrés de bonnes intentions ( nous
    réconforter, nous aider à prendre du recul,
    souligner nos qualités, nous conseiller, bref, tout
    ce qu’on attend d’un gentil gourou ) mais s’y
    prennent avec une maladresse confinant parfois
    à la bétise et à la cruauté mentale.
    N’empêche que je suis tout à fait sûre que nous
    nous sommes tous surpris un jour à dire des
    choses similaires… et à les regretter sitôt qu’elles
    ont franchi nos lèvres !

    1. Ouiiiii… Dans la série « bourrés de bonnes intentions », j’ai des doutes concernant le « tu as un bouton au coin du nez » ou le « toi tu as mal dormi », et d’autres…
      Pour la santé c’est différent : je pourrais par exemple rassurer une personne ayant la même cochonnerie surmontée par mon père, et me l’entendre reprocher si pour elle cela se passait mal.
      Donc parfois, quand on n’est pas proche, intime, on ne dit rien…

  3. Non, je ne suis pas d’accord : ne rien dire, c’est passer pour être indifférent, et ça, c’est nul.
    Je me soucie de beaucoup de mes contemporains, et si j’ai gaffé (ce qui est possible), au moins, je les ai distraits de leur douleur (en pensant : Mais « quelle cruche, celle-là », ils ont moins pensé à leur genou / césarienne / gastro / bouton)

    1. Il y a le pour, il y a le contre.
      Certaines remarques sont vraiment à proscrire, même si l’on ne s’adresse pas à l’intéressé directement.
      Et le « tu as un bouton » ne passe toujours pas chez moi, même si je n’en ai plus depuis belle lurette : personne n’a besoin qu’on lui fasse remarquer que c’est bien visible : on le sait !

      1. Je te l’accorde pour le bouton, si tu penses « acné », mais je pense 1) scarlatine 2) varicelle 3) peste bubonique. 😉

  4. Bourrée de  » bonnes  » (?) intentions : j’ai aussi quelques doutes , lorsque la teneur de la réflexion est négative voire malfaisante …… Il existe heureusement des personnes capables de réagir avec délicatesse et de façon à remonter le moral , à encourager, à essayer de présenter ( quand c’est possible) le bon côté des choses . Ces personnes là sont véritablement généreuses et capables d’aider les autres .

    1. Je suis tout à fait d’accord. Le but du post était de montrer le côté négatif des « bonnes remarques » ou « bons conseils » qui relèvent tous de la méchanceté plus ou moins avouée…

    1. Hélas, je pense que c’est valable pour tout le monde…
      Je sais que certains conseils sont donnés en toute gentillesse, mais j’ai très souvent des doutes…

  5. ahah quelle fine observatrice vous faites Calpurnia ! c’est clair il y en a tellement des « cons » dans ce genre… et ON NE LEUR A RIEN DEMANDÉ !!! 😉

    1. C’est cela le pire. D’où Delphine répondant régulièrement un « non merci » à qui lui dit « si tu veux mon avis… ».
      Ca surprend toujours !

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