Nos gaffes avec les enfants (bis)…

BB__chang__2_56800595_copierOn ne le fait bien évidemment pas volontairement, mais il nous arrive de traumatiser nos enfants sans le vouloir, bien sûr..

Notre plus grande gaffe à Albert et moi concernant Pulchérie, a eu lieu au moment de la naissance de Delphine. C’est un pseudonyme bien entendu. Pour Pulchérie, nous avions le prénom + les deux des grands mères comme il se fait dans la famille d’Albert. Dans la mienne on prenait comme deuxième et troisième prénoms, ceux des parrain et marraine, mais nous n’avions pas l’intention de la faire baptiser, donc pas de dispute pour cela : c’était déjà assez difficile de se mettre d’accord sur un prénom (6 mois de débats animés, Albert étant particulièrement difficile et regardant avec quoi de moche cela pouvait bien rimer (Valentine sac à p… hors de question !). Pour un garçon éventuel j’avais dit « Nicolas » où je me jette sous un train, et c’était acquis, vu que le premier prénom masculin sur lequel nous étions tombés d’accord avait été pris par sa soeur (la pouffiasse, pas l’autre).

Donc pour Delphine, nous étions tombés d’accords sur 3 prénoms dont 1 serait le bon, et les 2 autres en suite, car on n’allait pas lui faire le coup à elle aussi de « Mrs Bibelot, Furoncle » à la suite de son prénom usuel. Mais Albert tenait tout particulièrement à ce qui est son deuxième prénom actuel. Nous attendions donc « le bébé, le petit frère ou la petite soeur », jusqu’à 2 semaines avant l’accouchement, car j’ai su très tard que c’était une fille. Apprenant cette excellente nouvelle, j’avais emmenée Pulchérie acheter une robe pour elle, et la même pour Clémentine (prénom retenu en 1ère position) en 3 mois naturellement (pas facile de trouver le même modèle en 3 ans et en 3 mois, pour que ma grand mère les fasse bouillir en machine pendant mon séjour à la maternité c’était bien la peine et je me demande toujours pourquoi elle les avait mises dans le lave linge, vu qu’elles étaient neuves (les robes)).

Je m’accrochais tout de même à mon prénom préféré et je partis accoucher de Clémentine. Sauf que dans la voiture, me voyant aux prises avec une sale contraction, Albert me déclara, cet innocent : « tu sais ce sera Delphine puisque tu y tiens tant ! ». Sur ce coup là je n’ai pas perdu le nord une minute et quand la sage femme me demanda le prénom de l’enfant pour préparer le bracelet, j’ai rétorqué immédiatement Delphine ! » en éructant parce que c’était pendant une contraction. Albert ne moufta pas, il savait que ce n’était pas le moment de relancer un débat sur le prénom, où sur quoi que ce soit d’ailleurs, toute femme accouchant étant une tueuse potentielle. (Si vous n’êtes pas au courant, renseignez-vous).

Bien évidemment une fois la pastèque chiée, Albert rentré à 3 H 30 du matin, avertit sa belle mère qui campait à côté du téléphone que tout s’était bien passé, que la mère et l’enfant allaient bien, mais il oublia de préciser que le prénom avait changé entre 20 H et 20 H 05 dans les embouteillages.

Mrs Bibelot appela donc, avec Pulchérie qui avait passé sa nuit chez mes parents, ma grand-mère chargée de la garder pendant mon absence étant régulièrement en retard de deux train, le matin vers 9 heures pour demander des nouvelles et comment était cette petite Clémentine.

Je lui  ai précisé immédiatement le changement de prénom qu’elle comprit très bien, mais Pulchérie ne fut pas de cet avis. Elle voulaaaaiiiiit « Clémentine », elle en pleura au téléphone. Impossible de lui faire accepter l’idée qu’il s’agissait bien du même bébé. J’en avais le coeur brisé (mais pas l’envie de changer de prénom non plus)

Elle vint voir sa petite soeur l’après midi même et s’extasia devant ses petites mains, ses petits doigts, ses petits pieds… puis me demanda posément en me posant la main sur mon ventre enfin vide, ce que j’avais bien pu faire de Clémentine. « Mais elle est là dans le berceau ma chérie, avec papa on a préféré l’appeler Delphine finalement ! ». Rien à faire.

Pendant des mois, elle serina à qui voulait bien l’entendre « on attendait Clémentine, et finalement on a pris Delphine ! » en se demandant bien où avait pu passer la petite soeur tant attendue ! Celle qu’on lui avait ramenée lui convenait tout aussi bien que l’autre, mais on sentait désespérément que cette « autre », elle devait en faire son deuil et nous étions consternés.

Un vrai traumatisme ! Elle ne comprit que le jour où Delphine me posa vers 3 ans une question finalement logique : « quand je suis née, comment tu savais comment je m’appelais ? ». C’est là qu’elles comprirent qu’elles nous devaient leur prénom (une raison de plus de nous en vouloir…) et qu’aucun enfant n’était passé à la trappe (car Pulchérie avait bien précisé à sa soeur qu’au dernier moment on l’avait préférée, elle…, à elle de se farcir un autre traumatisme)

La vie n’est qu’un long calvaire…

Avouez, vous avez fait quoi avec vos gosses sans vous en rendre compte, qui vous a consterné et bourrelé de remords ???? J’attends ! On oublie Blaise…

Mais cette histoire de changement de prénom qui a fait que Pulchérie a cru pendant 3 ans qu’il y avait eu changement de BB à la maternité m’en a rappelé une autre.

La mienne…

10 réponses sur “Nos gaffes avec les enfants (bis)…”

  1. Ha ha 🙂 excellent !! “on attendait Clémentine, et finalement on a pris Delphine !” : morte de rire et en même temps assez touchée car ton histoire étonnante décrit parfaitement l’imaginaire, la logique d’un tout petit et partant de là, son effet  » domino » sur sa petite sœur, persuadée  » qu’au dernier moment on l’avait préférée » !

  2. Oh la pauvre ! C’est vrai que leur logique n’est pas forcément la nôtre.
    Au moment d’acheter un vrai lit de grande à ma fille, nous l’avons emmenée avec nous dans un magasin de meubles. Plusieurs lits côte à côte se ressemblaient beaucoup, elle tombe en admiration devant le premier, tout va bien, apparemment le style lui plait, nous examinons tout de même les autres et pour je ne sais plus quelle raison pratique décidons de choisir finalement le second. Là la demoiselle se met à pleurer toute les larmes de son corps en disant qu’elle n’en veut pas, qu’il n’est pas beau, etc etc … Surpris nous essayons de la calmer, rien à faire. Ce n’est qu’en creusant l’affaire que nous avons compris que ce qui ne lui plaisait pas ce n’était pas le lit … mais la couette d’exposition !! Ah ben oui, elle ne pouvait pas savoir que le linge de lit ne faisait pas partie du lit, logique …

  3. je me souviens de la réaction d’une petite de 3 ans, à la naissance de son petit frère… Les parents l’avaient pourtant bien préparée à cette arrivée, mais ils avaient oublié un formidable détail.
    Après avoir été rendre visite à la maman et au petit frère à la maternité, le repas avec le papa avait été terriblement calme, à tel point que le papa avait décidé de savoir ce qui tracassait la demoiselle.
    Elle était contente, oui oui, d’avoir un petit frère. C’était juste que elle aimait bien quand sa maman habitait avec eux, avant. Avant? « bah oui, maintenant maman habite avec le petit frère à la maternité et nous on habite dans la maison », avait-elle répondu tristement à son papa… Comment pouvait-elle savoir que tout le monde allait se retrouver après quelques jours de séparation?

  4. Cathy : c’était effectivement un truc tout bête, mais nous n’avions pas pensé à préciser à Pulchérie que c’était nous les parents qui choisissions le prénom…
    Traumatisme traîné longtemps…

  5. CDLM : d’un autre côté ILS sont logiques nos gosses. Effectivement « quand je suis née, comme tu savais comment je m’appelais ? » c’est LOGIQUE. Il faut TOUT expliquer.
    Le coup du lit est tout aussi logique. D’un autre côté vous auriez pu prendre tout à fait autre chose avec la bonne housse de couette 🙂

  6. Louisianne : ce que je me demande c’est ce qu’ils ne nous révèlent jamais… Que nous pourrions aisément leur expliquer.
    Se méfier des BD : j’ai un neveu qui suite à Astérix je ne sais plus quel tome, était en larmes parce qu’il avait planté un gland dans le jardin et que le lendemain, le chêne n’était pas au RV 🙂

  7. mamimo : on croit toujours les préparer à l’heureux évènement, mais il y a toujours un couac.
    Moi par exemple j’avais bien pensé à dire à Pulchérie que ma grand-mère viendrait s’installer à la maison avec son père et elle, donc elle savait que j’allais revenir.
    Mais on n’a pas pris le bon bébé…
    Et il doit y en avoir d’autres…

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