Incendie… (et ses suites…) (1)

72984062Samedi 1er novembre, tout était calme et tranquille (!) et je foubansais sur mon ordinateur qui est dans l’entrée.

Il faudra d’ailleurs que je vous fasse un petit topo sur les expressions familiales, cela me permettra de les utiliser plus souvent…

Tout a coup, j’ai entendu des « clac » curieux qui se répétaient, et je suis allée voir dans ma cuisine. RAS…Puis, une bonne demi-heure après, remue ménage dans l’escalier, dont j’entendais des bribes…

  • Qu’est-ce que c’est que cette fumée ?
  • C’est une sacrée fumée !
  • Il faut appeler les pompiers
  • Qu’est-ce que c’est que cette fumée ?
  • IL FAUT APPELER LES POMPIERS !

Je sors précipitamment pour trouver ma voisine de pallier dans l’escalier, Elliot dans les bras pour éviter sans doute qu’il ne fasse des conneries, levant la tête et s’adressant à je ne sais qui « IL FAUT APPELER LES POMPIERS ».

Je monte, et effectivement AU DESSUS DE CHEZ MOI, la cuisine de ma voisine était envahie par une fumée épaisse et âcre, et la pauvre femme ne voyait qu’une chose : IL Y A DE LA FUMEE, RIEN DANS LE FOUR, J’AI JUSTE LE LAVE VAISSELLE QUI TOURNE, et était totalement affolée, bien décidée à savoir d’où venait la fumée.

  • « Ah madame Dabra me dit ma voisine de pallier, pouvez-vous appeler les pompiers ? J’ai une panne de box,
  • « Ah madame Dabra me dit le voisin du dernier étage qui avait été le premier à être alerté par la fumée qui passait devant sa porte fenêtre de cuisine pendant qu’il préparait un dîner pour 8 personnes, puisque vous vous chargez des pompiers, je descends tout ouvrir et les guetter ».

J’ai donc les pompiers en ligne. Consignes habituelles : si pas de fumée chez soi, refermer la porte, faire sortir la voisine de chez elle : ILS ARRIVENT.

5 minutes cela semble long, surtout quand votre voisine (du dessus) a décidé de trouver elle-même l’origine de la fumée, et que votre voisine (de pallier) a pu confier les enfants à la voisine (d’en dessous de chez elle) et vient avec moi pour faire sortir la voisine (du dessus) de sa cuisine.

Vu le grand beau temps, sa porte fenêtre était grande ouverte. Il n’empêche que la fumée envahissait tout avant de s’évacuer vers l’extérieur, et qu’il ne restait qu’environ 50 cm au ras du sol, indemnes de fumée.

Ma voisine (de pallier) et moi, nous nous sommes regardées « on respire un grand coup, on entre dans la cuisine et on la fait sortir de là ».

Elle étouffait littéralement et nous avons eu un mal fou à la faire sortir. Il était temps. A peine étions nous dans l’entrée qu’une flamme immense s’est montrée. Nous n’avons pas cherché à investiguer plus loin, et nous avons refermé la porte de la cuisine…

Madame Cul-nu (voir mon post de mai sur la voisine folle dingo, je n’arrive plus à faire les liens) s’est décidée à ouvrir sa porte et son mari et elle ont donné asile à leur voisine (de pallier pour eux, faut suivre).

La voisine du dessus de ma voisine du dessus était complètement paniquée. En cas de propagation de l’incendie, qui va généralement VERS LE HAUT, LEUR APPARTEMENT ETAIT FOUTU ! Elle est donc descendue rejoindre son mari pour faire des signes aux pompiers qui sont vraiment arrivés dare dare…

Les choses se sont rapidement gâtées…

  • Madame Cul-nu est une maniaque, et sa voisine (de pallier) qui agonisait sur un de ses fauteuils était rentrée chez elle sur les objurgations de son mari, SANS METTRE SES CHAUSSONS !
  • Ma voisine (de pallier) et moi, toussions à fendre l’âme, et un pompier nous a fait soufflé dans je ne sais quoi pour constater que nous n’avions pas d’intoxication au monoxyde de carbone, et que nous avions été bien imprudentes. D’un autre côté nous lui avons fait remarquer que nous n’avions fait que notre devoir, car nous n’allions pas attendre plus pour faire sortir la victime de sa cuisine où elle étouffait…
  • Puis le malheureux a bousculé madame Cul-nu pour lui faire subir le même test (à ma voisine du dessus) qui s’est révélé positif. Donc il a appelé des renforts pour emmener dare dare ma voisine (du dessus) à l’hôpital, après l’avoir mise sous oxygène, pendant que ses collègues oeuvraient dans la cuisine pour constater qu’il fallait y aller avec la lance à incendie tout extincteur étant insuffisant.
  • A l’arrivée des renforts, la voisine de pallier de ma voisine (du dessus) a poussé les hauts cris, car il y avait 5 personnes qui venaient d’entrer chez elle, avec des bottes dégueulasses.

Petite parenthèse, le jour de la voisine folle dingo, je m’étais demandé si j’avais été la seule à la voir passer la serpillère en kimono court et SANS CULOTTE, et là j’ai eu la réponse, car ma voisine (de pallier) l’a invectivée tout à coup « oh mais ça va madame Cul-nu ! tout ce que vous voyez dans cette histoire, c’est l’état de votre entrée ! Vous ne trouvez pas que vous charriez un peu ? ».

Nous sommes redescendues toutes les deux pour calfeutrer nos appartements, pendant que les pompiers montaient la lance, et nous avons évoqué donc, en rigolant, ce jour glorieux où nous avions vu le cul de la voisine (du dessus mais en face).

Puis je suis devenue toute blanche.

Ma cuisine étant sous la cuisine désormais en feu qui allait être passée à la lance à incendie, allait très certainement se retrouver totalement inondée…

La vie n’est qu’un long calvaire…

 

16 réponses sur “Incendie… (et ses suites…) (1)”

  1. Hé bien ! Plutôt marrant ces voisins qui disent tous « il faut appeler les pompiers » et personne ne le fait ! Quand il y a eu un incendie chez ma mère, c’est plutôt le contraire, 3 ou 4 personnes ont appelé les pompiers !
    C’est incroyable que les gens, malgré toutes les consignes et ce qu’on voit à la télé, refusent de sortir de chez eux ! Quelle indiscipline !

  2. Mais c’est pas croyable ce qu’il y a comme aventures dans votre immeuble ! Chez moi, en 6 ans, un seul décès par coma éthylique, à l’hôpital en toute discrétion. Pas de bagarre, pas d’inondation, morne plaine, quoi… Du coup, c’est à peine si je connais mes voisins, on s’ennuierait presque.

  3. Opétard de sort, j’espère que ce n’est pas la photo de ta cuisine en feu?
    En tout cas, tu as dû te payer une belle trouille (le retour de flamme brrr et tu a s été fort courageuse -j’espère qu’elle est consciente ta voisine, que tu l’as sauvée?)
    Et j’espère aussi que tu n’as pas eu à subir une inondation pompière….
    je me suis bien marrée avec tes voisins du desus et du desous – on dirait du Devos!

  4. Au fait, ce serait pas « fourbansais », plutôt que « foubansais » comme indiqué dans ta première ligne ? Je ne connais pas le mot, bien sûr, mais il me semble m’en souvenir de tes articles plus anciens. On comprend du premier coup ce que ça veut dire, d’ailleurs…
    Un autre exemple, chez nous : « T’as pas vu le zimbrek de la cocote minute ? » Allez, devinez !

  5. Un jour, une forte odeur de gaz se répand dans mon appartement, je vérifie, rien à signaler. J’ouvre a porte de l’appartement, et l’odeur était plus forte sur le palier. Je tape à la porte de la voisine, 90 ans et sourde comme un pot, pas de réponse. J’appelle donc gaz secours et le con au téléphone me demande mon numéro de contrat ! Je lui ai répondu que je n’en savais rien et que le problème était un peu plus urgent que d’aller fouiller dans mes papiers pour le retrouver, et qu’en cas d’explosion, sa responsabilité serait engagée puisque désormais il était prévenu. Ils sont arrivés rapidement, et effectivement, la voisine avait mis son rôti au four en oubliant d’allumer le gaz.

  6. Louisianne : syndrôme typique de ma cage d’escalier : pas la peine de téléphoner à EDF, GDF, Pompier, Flics, etc… Madame Dabra va bien s’en charger (c’est énervant)…

  7. Biloba : chez moi c’est un peu trop animé par période… Il faudra que je fasse une chronologie. Nous avions déjà eu un incendie sévère en 2007, mais dans l’immeuble d’à côté, là aussi cela n’avait pas été triste…

  8. Filo : nous sommes deux à l’avoir sortie de force de sa cuisine, mais la peur nous l’avons eue quand, en arrivant dans l’entrée, nous avons vu la flamme jaillir dans la cuisine (vers la porte fenêtre évidemment)
    Merci pour le Devos, j’en rougis 🙂

  9. Le Nain : j’ai connu et je l’ai relaté ici, avec mon voisin du dessous qui n’avais plus d’odorat. Et le gaz (pour avoir vécu les deux), cela fait vachement plus peur qu’un incendie qui risque de se propager, parce que tout peut péter d’un seul coup !

  10. En 1988, le feu a pris dans l’appartement au dessous, feu limité à la cuisine.
    Il a du commencer en soirée et brûler « doucement » toute la nuit : au matin, j’avais pris mon petit déjeuner sans pouvoir poser pied à terre tellement notre carrelage était chaud mais à aucun moment je n’ai imaginé ce qui se déroulait en dessous.
    Mon mari, qui avait travaillé toute la nuit, a senti le mur brûlant en entrant dans la cage d’escalier le matin : il est monté quatre à quatre chez nous car il craignait le pire. Le gaz coupé, il a pénétré dans l’appartement sinistré : c’était une colocation et seule la cuisine avait fondu du sol au plafond.
    Les enquêteurs n’ont jamais compris que je n’avais rien entendu : à ma décharge, je dormais à l’opposé et surtout j’étais enceinte… Avec ma fille et mon bébé, nous aurions pu être trois à partir cette nuit là !

  11. Exact, mais c’était trop facile ! En fait, ce dont tu parles, c’est plutôt un « titouillou ». Un zimbreck, c’est pour tous les trucs accessoires dont tu ne trouves pas le nom là tout de suite.
    C’est rudement pratique, je te ferais dire, et tout le monde comprend…

  12. aline : à ta décharge, y avait-il quelque chose à entendre ? Moi ce sont les voix dans l’escalier qui m’ont alertée, pour les voisins du dernier étage, de la fumée…
    Tu as un bon ange gardien 🙂

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