C… comme Contraception (1/3)

ContraceptionJ’avais fait un post sur la contraception en juin 2011 (désolée, je n’arrive plus à faire  les liens, mais si vous voulez savoir comment je l’avais traité, vous trouverez plus facilement), et j’en avais un autre sous le coude, mais Pulchérie m’a coupé l’herbe sous le pied en publiant un article fort intéressant sur la pilule en ce qui la concernait et j’ai lu tous les commentaires, en notant au passage  avec stupéfaction dans son post que j’arrivais en tête des personnes étant contre sa décision. Je précise que ma fille ayant 33 ans est assez grande pour faire ce qu’elle veut, et que, sans vouloir la vexer, sa méthode de contraception ne m’intéresse absolument pas (alors que quand elle prend l’avion, cela m’intéresse de le savoir pour bien flipper)

Ma dernière discussion « contraception »  qui ne me concerne plus car depuis 3 ans je suis officiellement non fertile de manière définitive (n’étant pas dans la Bible où l’on enfantait ENCORE  et pour la première fois à 80 ans), a eu lieu il y a 2 mois, quand je suis allée faire faire mon frottis par Acromion qui est généraliste « spécialisé gynéco + cardio ». Il me connait bien, et sait qu’il va en baver pour me faire mon frottis, et je dois préciser à la secrétaire en prenant RV qu’il me faut « 3 plages de RV ». Comptez une bonne heure de TD + 1/2 H car Acromion aime bien discuter et expliquer, voire trifouiller dans votre inconscient…

J’ai en effet l’utérus de travers et le col qui va avec (vous n’attendiez que cette précision, je le savais !), ce pauvre homme n’a qu’une trouille : me faire mal en alignant le col (quand il arrive à l’attraper après de multiples tentatives à refaire plusieurs fois car mon col aime bien se planquer), et il lui faut donc une bonne H pour le remettre temporairement dans le droit chemin et faire son prélèvement (si les RG ne le savaient pas, maintenant ils sont au courant). Nous papotons donc, moi espérant qu’à force de me tenir les pieds dans les étriers je ne vais pas voir mes jambes se mettre à trembler, lui se détendant sans doute lui-même car je sens bien qu’il flippe,  tout en me voulant ZEN.

J’ai beau lui dire qu’il n’a qu’à y aller un bon coup, que j’ai accouché 2 fois, rien à faire, il prend son temps (et je ne sens rien) et il en transpire de peur (de me faire mal).

Je connais les méthodes de contraception de mes filles, et en lisant pas mal de blogs, je me suis rendu compte qu’il y avait un véritable rejet chez la jeune génération, de la pilule qui a été un miracle de la médecine pour deux générations de femmes : celle de ma mère, et la mienne D’autres générations auraient été ravies d’en bénéficier, mais on ne va pas remonter jusqu’à l’antiquité, où la contraception posait déjà un problème (les égyptiens utilisaient de la fiente de crocodile à se mettre dans le vagin, c’est dire, et je signale tout de même avec mauvais esprit que le crocodile est quasi introuvable en France et qu’il est inutile de lancer un élevage illégal)…

Je passe sur la génération de ma mère pour laquelle il a fallu attendre un sacré bout de temps pour que la contraception soit légalisée, autorisée, et ne soit plus considérée comme un délit (un médecin risquait sa carrière à seulement donner un conseil), pour en arriver à la mienne : pas de SIDA, contraception autorisée (avec l’accord des parents avant la majorité), les seules maladies vénériennes se soignant bien.

Formée à 12 ans (âge moyen pour ma génération), j’ai souffert pendant 5 ans de ce que les médecins appellent « dysménorrhées primaires », à savoir des maux de ventre épouvantables à chaque fois que j’avais mes règles (cela me réveillait quand cela me prenait la nuit), des nausées, des étourdissements pouvant aller jusqu’à l’évanouissement. Ce qui ne me dispensait pas du fameux SPM : seins douloureux, humeur de dogue et envies de pleurer, qui manquerait à certaines (à chacun sa croix, c’est bien connu).

Quand j’avais 17 ans, notre médecin de famille était une femme, et j’étais allée la consulter pour une angine. Apprenant que je n’avais jamais été examinée beaucoup plus bas, elle m’a dit « et hop ! » et je me suis retrouvée dans la confortable position que toutes les femmes connaissent. Pour venir à bout du SPM et du reste, elle m’a conseillé la pilule pour mettre quelques temps mes ovaires au repos (eh oui, on prend des hormones MAIS on en contrecarre d’autres), pilule que je n’aurais qu’à continuer si j’entamais ma vie sexuelle.

Cela m’a changé la vie. Adieu les maux de ventre (sous pilule nous avons de « fausses » règles »), adieu le SPM, et en plus pas de risque de grossesse. Je prenais la Stédiril à l’époque (première génération) alors que maman avait Adépal et les deux nous convenaient fort bien…

Maman avait pris sa première pilule avant sa légalisation, pour un motif médical (congestion des ovaires, là c’était autorisé) et mes parents avaient trouvé bien pratique de ne pas avoir à se soucier de concevoir ou non pendant 6 mois. La légalisation approchant, son gynéco avait maintenu le « traitement », en arguant faussement d’un kyste ovarien non totalement résorbé… (car la pilule n’est pas QUE contraceptive…)

Et puis j’ai eu Pulchérie, j’ai fait de l’hypertension pendant ma grossesse, moralité : j’étais interdite de pilule pendant au moins 10 an après mon dernier enfant. Je n’étais pas ravie, même si un an avant la conception de la petite j’avais tendance à oublier cette pilule : je savais bien que c’était parce que je voulais vraiment un enfant que j’avais des oublis… Et j’ai testé le stérilet Albert n’envisageant pas spécialement le préservatif, et trouvant bien pratique que je sois allergique au latex (je vais le noter dans le papier que je porte toujours sur moi, et je reviens).

Cela a été à peu près jusqu’à la conception de Delphine qui devait se balader dans une trompe quand j’ai vu ma gynéco pour le RV annuel, qui m’a demandé si je pensais au deuxième, à qui j’ai répondu oui, et qui a fait « et hop ! » en me retirant le stérilet. Delphine est une rescapée, cela s’appelle le destin…

Après Delphine, l’accoucheur m’a prescrit la micro pilule qui était la seule qui soit autorisée, même en cas d’allaitement, mais elle me déclenchait des hémorragies et nous sommes revenus vers le stérilet avant que je ne me vide totalement de mon sang (et c’est 5 ans après seulement que l’on s’est aperçu que j’avais une carence en fer, mais c’est une autre histoire).

Qui ne me convenait plus, sauf que c’était très contraceptif : 15 jours de règles, 15 jours de maux de ventre. Après le troisième et le troisième échec, du coup on m’a mise sous progestatifs : poussée d’acné résorbée par le dermato (ce n’est pas pour rien que certaines femmes ou jeunes filles font une petite poussée avant leurs règles quand elles ne prennent rien, la deuxième partie du cycle voyant la progestérone grimper NATURELLEMENT en flèche).

Après Monsieur SIDA est arrivé, et donc j’ai fait partie de la génération traumatisée par le préservatif obligatoire (anti allergique en plus), pour reprendre la pilule sous haute surveillance alors que Delphine avait 10 ans, et que j’avais une relation suivie.

Poussée d’acné : on a changé de pilule dès le début de la poussée et tout est rentré dans l’ordre.

Après j’ai arrêté la contraception puisqu’avec Charles Hubert nous souhaitions un enfant. Mais j’avais déjà 41 ans, mes ovules également, et je n’ai jamais eu ce troisième enfant que j’avais longtemps espéré.

Dans le 2/3 vous apprendrez ce que m’a dit Acromion, qui essayait toujours de m’attraper le col…

19 réponses sur “C… comme Contraception (1/3)”

  1. Les parcours des femmes de notre génération se ressemblent.
    Ma mère a eu la pilule en 1970 et cela l’a bien arrangée après la naissance de ma soeur, son quatrième enfant.
    Pour ma part j’ai commencé à 20 ans, idem Adépal, Stéridril. Je n’ai jamais eu de problèmes de ce côté. Ni avant de la prendre, ni pendant. Mais quand j’ai eu ma deuxième fille, j’ai mis un stérilet que j’ai gardé jusqu’au divorce. Ensuite M. Sida a débarqué, donc capote obligatoire et comme je n’ai pas eu de relation suivie, je n’ai jamais eu à remettre de stérilet. Quand j’ai recommencé une vie sexuelle suivie, il était déjà très tard, pré ménopause, je suppose. Après avoir fait le test, nous avons tout arrêté et je me suis dit que au pire si je tombais enceinte à cet âge avancé, on verrait bien.
    Je suis peut-être officiellement ménopausée, mais je ne suis pas retournée voir la gynéco pour confirmer. à chaque fois la batterie d’examens me fait fuir. Un frottis, passe encore mais prise de sang, plus écographie, car il parait « qu’on ne voit pas bien »…

    Je peux comprendre que les pilules 3ième ou 4ième fassent peur. Ma fille aînée a fait comme la tienne. Ma seconde a « un anneau » équivalent de la pilule,mais on le pose et du coup pas à y penser tous les soirs.
    Il y a tellement de choix aujourd’hui qu’on se dit qu’il faut en profiter.

  2. La contraception est un thème très intéressant à mes yeux également. J’ia la chance d’avoir un gynécologue au top, très ouvert, d’excellent conseil, qui évoque volontiers les méthodes autres que la pilule, et nh’ésite pas à adapter ses propositions au mode de vie de sa patiente.

    Personnellement plus de pilule non plus, ni anneau (ma méthode favorite pourtant), j’ai renoncé aux hormones pour diverses raisons, et fait le choix qui me convient le mieux pour le moment. On verra pour la suite – les choix contraceptifs peuvent évoluer au court d’une vie, heureusement. 🙂

    Et je vais aller lire le billet de ta fille, tiens.

  3. Billet fort intéressant il faut bien l’avouer. J’ai pour ma part commencé par la pillule, puis tombée (comme d’un arbre) enceinte sans le vouloir je me suis faite poser un implant, grossière erreur qui m’a coûté 150Euros et 30kgs en plus sur la balance en 1 an! Bref depuis quelques années j’ai décidé que les bébés devenaient aussi le problème de mon conjoint qui gère notre contraception très bien! Nous avons déresponsabilisé les hommes pendant des générations, il est temps que les préoccupations « enfantines » et non pas infantiles leurs reviennent un peu non?

  4. Louisianne : je ne comprends pas trop pour la batterie d’examens. Pour mon médecin, un an sans règles c’est significatif… (et déplaisant…)
    Cette histoire de la pilule a une suite à venir, et je sens que tu vas très bien comprendre, fine comme tu peux l’être 🙂

  5. Louisianne : si ça interesse, vu le flux (sans commentaires). Mais bon, on commente plus chez la méchante (ma fille) que chez moi…Question de génération je suppose 🙁

  6. Princesse : tu as bien raison. Pour ce qui me concerne, la contraception c’est du passé, mais parfois lourd. Je reste tout de même consternée par certains messages laissés chez ma fille, qui me font penser qu’il…Y A UNE SUITE !
    Et lis aussi les commentaires, ils sont très importants pour ma suite:-)

  7. CarolineVilaine (pourquoi d’ailleurs ?) : tomber enceinte sans le vouloir sous pilule c’est peut-être une gastro, un vomissement dont on n’a pas tenu compte, et hop voila la pilule partie dans les chiottes ? L’implant, tu en es la preuve vivante, représente également des hormones (et pas celles qui font maigrir).
    Nous avons peut-être déresponsabilisé les hommes quant à la contraception, soit. Mais quand on doit faire face à un homme qui veut A TOUS PRIX ETRE PERE (Charles Hubert), il vaut mieux être maîtresse du truc… De même quand le mec finalement s’en fout…
    A une époque je préférais me dire que ce serait de ma faute et pas celle de l’homme, parce que, au bout du compte, ce serait à moi d’assumer une grossesse, parfois non désirée. Je ne suis pas contre l’avortement pour les autres, mais pour moi, je ne l’ai jamais envisagé que pour des cas extrêmes (donc je ne juge pas, ne me tombez pas dessus), alors j’ai toujours préféré être maîtresse de la contraception. Et qui disait capote, disait que moi, j’avais utilisé du spermicide, sans forcément le dire tellement c’est trop romanesque 🙂

  8. J’avais lu le billet de ta fille qui m’avait intéressée pour une fois (désolée mais je ne suis pas trop fan des blogs mode) mais sans commenter.
    En ce qui concerne la batterie d’examens, ma gyneco doit être méticuleuse, elle dit qu’il faut une echo car elle n’arrive pas bien à m’ausculter… manuellement !
    Et elle dit aussi que même après deux ans sans règles, il faut un « test » pour être sûre que je suis bien ménopausée !
    On marche sur la tête, oui oui ! Je doute que ma mère ait du « faire un test pour voir si elle était bien ménopausée ! »

    Ce qui explique pourquoi je « suppose » que je suis ménopausée… Et que je recule le moment de la prochaine visite !

  9. Le sujet est interessant mais j’avoue pour le coup me sentir plus proche de l’avis de votre fille.
    Question de génération probablement.
    En ce qui me concerne les symptômes pré-menstruels sont négligeables et n’entre donc pas en ligne de compte. En revanche la pillule m’a pourrie la vie lentement mais sûrement pendant 10 ans et j’en suis assez amère. J’ai lut dans les commentaires chez votre fille le terme de « camisole chimique » et pour moi c’est tout à fait ça. Cette saleté m’a mise dans un état pseudo dépressif, passif, plus envie de grand chose, et une libido proche du néant. Les effets ont mis, chez moi, du temps a s’installer, assez pour que je ne les vois pas en fait, je ne les ai remarqué qu’une fois après avoir arrêté et là j’ai eut la sensation de retrouver celle que j’étais avant, de rajeunir, d’être de nouveau vivante. Bref en conclusion les hormones c’est finit pour moi, plus jamais!

  10. Je ne dirais pas quant à moi que la pilule m’a pourri la vie – j’étais bien contente de pouvoir la prendre comme contraception (toujours la vague angoisse que le préservatif ne craque), mais aussi contre les douleurs de règle, et l’acné (je sais, ce n’est pas la vocation première du truc, mais bon…).

    Arrêt pilule pour cause de célibat (et d’abstinence) prolongé.

    Reprise pilule sans conviction – avec un rythme de vie assez fantaisiste, journées à rallonge, pas envie d’avoir une plaquette dans le sac, etc, passage l’anneau: génial! Le confort absolu. Mais prise de poids +++, et tour de poitrine explosif (95 E voire F…), à ne plus pouvoir dormir sur le ventre, et avec des douleurs et des tensions en période pré-menstruelles inconnues jusque-là.

    Ajoutons au tableau des allergies et intolérances alimentaires diverses, un rééquilibrage de l’alimentation, la prise du sport… Je suis un peu dans l’esprit « on évite de surcharger le corps avec du superflu ». Et les hormones font partie du superflu. Un bébé surprise ne serait pas un problème, donc c’est contraception locale, et advienne que pourra.

    Je vais donc aller lire les commentaires chez Madame ta fille, maintenant que j’ai lu son billet (le SPM ne me manquait pas, à moi :-). Il est d’ailleurs bien moindre sans pilule avec du sport qu’il ne l’était sous contraception chimique).

    Moi je préfère commenter chez toi, on s’y sent plus au chaud, j’ai l’impression de connaître les lectrices. 🙂

  11. Coucou !

    Pour ma part, j’a pris la pilule pendant 10 ans (j’ai commencé à 17 ans), je l’ai arrêtée à 27 ans, aujourd’hui j’en ai 32 et il est hors de question pour moi de la reprendre. J’ai connu « l’effet rebond » de l’acné à l’arrêt de la pilule (la pilule serait, paraît-il, en grande partie responsable de l’augmentation des cas d’acné chez la femme adulte). Je suis persuadée que la pilule déglingue le système hormonal, certaines jeunes femmes auraient plus de mal à tomber enceintes après l’avoir prise pendant longtemps, mais bien sûr pas toutes, donc jamais les médecins ne l’admettront… Je préfère encore le syndrome prémenstruel, qui chez moi est un véritable calvaire (crises de larme, phases dépressives, agressivité, douleurs dans le bas du dos, dévalorisation, bref l’horreur), que l’idée de prendre des hormones.
    Malgré tout, je peux comprendre que la pilule soit vécue comme une bénédiction par certaines, car elle présente des avantages, mais hélas les effets nocifs sont bel et bien présents.
    Et j’ajoute que j’aime beaucoup lire ton blog, et ce depuis des années, même si je commente peu !
    Bisous.

  12. Rien à rajouter sur le sujet, à l’exception d’une suggestion de lecture.
    Le choeur des femmes de Martin Winckler.
    Très bon livre qui m’a fait réflechir aux relations d’autorité que j’ai avec la profession médicale. Prendre conscience que mon avis compte (même si je n’ai pas fait médecine) et que j’ai un droit de regard sur mon corps (la pudeur, la peur, etc…).

  13. Louisianne : certains médecins aiment bien les lourdes batteries d’examens… Je ne connais aucune femme de ma génération qui n’a pas été déclarée ménopausée après 1 année sans voir ses règles. Généralement c’était bien celà…

  14. Aya : je ne sais pas quelles étaient les hormones que j’ai pu prendre, ainsi que les femmes de ma génération, mais je n’en connais aucune qui a eu cette impression de « camisole chimique », et de revivre sans… Personnellement je n’avais pas spécialement l’impression de prendre quelque chose… Je ne juge pas, je constate…

  15. Princesse : merci pous le « plus au chaud ». Je crois que suivant les méthodes, il n’y aura pas deux femmes qui réagiront de la même manière.
    Comme quoi c’est un sujet complexe, à vraiment débattre avec un médecin qui n’est pas du genre à faire ses consultations avec un oeil sur sa pendule…

  16. Julie : merci pour mon blog ! J’ai moi-même refais de l’acné, mais à 33 ans, alors que je n’étais plus sous hormones depuis belle lurette, et sans stérilet également, étant seule à cette époque.
    J’ai été à un moment donné la preuve vivante que l’on peut faire de « l’acné de l’adulte », sans le secours des hormones (si je puis dire).
    Mon dermato n’a jamais pu me dire pourquoi cela revenait tout à coup alors que j’étais tranquille depuis mes 15 ans…

  17. Eldoé : les problèmes relationnels avec les médecins sont très importants, et c’est la raison pour laquelle je tiens tant au mien, et à celui qui s’est associé à lui. ILS ECOUTENT, ILS PRENNENT LEUR TEMPS, ILS REPONDENT, et SURTOUT SURTOUT, il ne leur viendrait jamais à l’esprit que ton corps leur appartient.
    Cela se sent, et cela instaure une véritable relation de confiance !

  18. Je réagis dix ans après parce que je me suis beaucoup absentée de la blogo ces dernières semaines. Moi je suis née en 1971 et je prends toujours la pilule. Nullipare (et heureuse de l’être, merci), j’ai eu un kyste aux ovaires à 16 ans: saignement continu donc traitement, puis pilule pour éviter que le souci ne se reproduise. Ce n’était pas incompatible avec le préservatif, je suis malheureusement d’une génération qui est entrée dans sa vie sexuelle avec le SIDA (un membre de ma famille en est mort, ça calme). Je comprends que l’on adopte un autre mode de contraception, mais pour ma part, je suis très contente de la pilule. Les pilules 3e et 4e génération ont été mises en cause, et si je compatis aux drames engendrés pour certaines femmes, j’ai été consternée par les relents anti-contraception qui n’ont pas tardé à fleurir, souvent implicitement (et sournoisement). Ne jetons pas le bébé avec l’eau du bain, si je puis dire. La contraception est un droit acquis de haute lutte, et comme tu le dis justement, la pilule a changé la vie des femmes. Que telle ou telle pilule soit prescrite avec trop de légèreté, c’est sûrement vrai, mais cela reste un moyen de contraception fantastique. Je suis passée à une pilule 3e génération, qu’on prend tout au long du mois, parce que mes règles me provoquent des migraines très pénibles. Cette pilule a un effet magique : je n’ai quasiment plus de règles, et contrairement à beaucoup de femmes, ça ne me manque pas du tout!!! Le seul côté négatif à mes yeux est que je prends un peu de poids. Mais adieu migraines et nausées… et ça, ça n’a pas de prix!

Répondre à Louisianne Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *