Quand le destin ne veut pas : Virgil Gus Grissom

Gus GrissomEh oui, outre ma passion pour la seconde guerre mondiale (+ l’Egypte, l’antiquité, le moyen âge, la guerre de 100 ans, la renaissance, la révolution me gavant moyennement, Napoléon totalement…), j’ai toujours suivi de très près la conquête de l’espace… Beaucoup de films m’y ramènent, et je me souviens qu’à la fin de « la Guerre du feu », quand on voit les héros contempler la pleine lune, je me suis dis qu’il était écrit que l’on irait un jour y mettre les pieds… L’homme ne voit pas où il existe, il veut aller ailleurs, explorer, c’est en lui.

Je me souviens de la remarque désobligeante d’un de mes collègues de bureau : « mais ce sont des trucs de MECS ! »Ici j’aborde les destins tragiques, alors que la destinée a envoyé à celui qui va être sa victime, des signes importants, qui font croire finalement que l’avenir est peut-être écrit. Car la future victime ira tout de même au delà des signes.

C’est peut-être ainsi que l’on devient un héros… Et l’on ne sait pas pour ceux qui ont reçu des signes et les ont écoutés… Cela doit exister, sinon il n’y aurait pas de signes, mais on ne peut pas savoir qui aura renoncé à quoi, parce que, échappant ainsi à un sinistre destin qui ne sera jamais donc, raconté ou commenté.

Sélectionné en 1959 dans le premier groupe des astronautes US dit groupe des sept, il manque de peu d’être le premier Américain à aller dans l’espace en 1961. Premier signe ? (L’aventure du programme Mercury se voit très aisément dans le film « l’étoffe des héros »).

Ce sera Alan Shepard qui le 5 mai 1961 lors de la mission Mercury Liberty 7 accomplira cette importante mission.

Le 3 mai 1961 avait eu lieu un lancement de ballon stratosphérique Strato-Lab V qui emportait 2 aéronautes à plus de 33 000 mètres. Au retour le ballon et sa cabine, étaient tombés en mer et les secours étaient intervenus pour tirer les aérostiers du bain forcé. C’est à cette occasion que les scaphandres des deux hommes montrèrent une grave faiblesse. Alors qu’un hélicoptère récupérait un des deux hommes, l’autre, étant prié d’attendre son tour, l’eau s’infiltra par le col (casque enlevé) et fit couler le scaphandre avec l’aéronaute qui mourut noyé avant que la seconde rotation de l’hélicoptère ait pu le sortir de là. Deuxième signe ? La NASA se refusa à faire un parallèle entre les scaphandres des deux hommes, et ceux des astronautes du programme Mercury.

Le 21 juillet 1961 c’est la mission Mercury Bell 7 qui décolle du Cap Canaveral avec Guss Grissom à son bord.

Il semble qu’après l’amerrissage Grissom s’inquiéta de voir sa cabine submergée par la mer, et décida d’avancer l’ouverture de l’écoutille (version officielle, qu’il nia toujours, prétendant que la porte de l’écoutille avait sauté, sans explication) (troisième signe ?) pour sortir du vaisseau en perdition. Cette trappe trop proche de la ligne de flottaison, permit à l’eau de mer de s’engouffrer dans la cabine. Un hélicoptère qui avait attrapé le vaisseau s’alourdissant seconde après seconde, essayait en vain de le récupérer pendant que l’astronaute nageait à ses côtés. L’hélicoptère abandonna la récupération du vaisseau qui coula et partit s’occuper de l’astronaute qui était au bord de la noyade son scaphandre étant envahi par l’eau. Il sera récupéré de justesse avant le drame ultime : quatrième signe ? TU DOIS LAISSER TOMBER !

La NASA tiendra Grissom pour responsable du naufrage de la cabine, alors qu’elle savait très bien que l’écoutille était trop près de la ligne de flottaison et que ce jour là le fort clapot pouvait être responsable de la perte de Mercury Bell 7. Grissom niera toujours avoir déclenché trop tôt l’ouverture de l’écoutille sans laquelle la capsule aurait pu surnager encore un moment (et pourquoi ne pas hélitreuiller la capsule avec l’astronaute dedans, je vous le demande…). Il prétendra toujours que l’écoutille avait sauté toute seule et que des boulons explosifs mal réglés était la cause de ce problème majeur.

Ayant curieusement oublié ses griefs, sur le comportement de Gus Grissom, alors que théoriquement il aurait dû être écarté définitivement de tout programme, vu sa faute impardonnable, la NASA décide d’en faire le pilote d’essai du nouveau vaisseau manœuvrant Gemini, ce programme ayant suivi le programme Mercury.  Commandant de la mission Molly Brown, le 23 mars 1965, qui est un total succès, permettant une première :  un changement d’orbite réussi en cours de mission, Gus Grissom peut (veut ?) voir s’éloigner de lui les mauvaises fées.

Finalement, la  NASA désigne Guss Grissom pour être le « captain pilot » du tout nouveau vaisseau lunaire Apollo. Le 27 janvier 1967 à quelques jours du premier test en vol, l’équipage Grissom, White, Chaffee (sur la photo) exécute un dernier test du vaisseau monté sur une fusée Saturn 1 à son pas de tir. Un incendie est généré par un court circuit sous le siège de Gus. Il se propage de façon  explosive dans toute la cabine pressurisée à l’oxygène pur, un seul message parvenant au haut commandement « nous brûlons, sortez-nous d’ici ! ». Ne pouvant ouvrir l’écoutille en temps utile, les trois hommes sont tués par le gaz brûlant qui pénètre dans leur scaphandre. L’exposition des corps à la chaleur ne laisse aucun doute quant au sens de propagation de l’incendie et confirme l’origine du feu du côté gauche et sous la couche de Gus Grissom.

Elles l’avaient prévenu les fées, qu’il lui fallait arrêter sa course à l’espace…

Et on ne sait pas comment elles avaient prévenu ses co-équipiers concernant ce jour fatal…

Mais je reste persuadée, qu’ils ont eu eux aussi, leurs signes… Nous en avons tous, parfois nous les interprétons de travers, rarement comme il le faudrait. C’est comme un tirage de cartes : c’est après que l’on comprend. C’est comme la lecture d’un thème astrologique quand on sait le faire : c’est après que l’on comprend…

J’ai compris le 27 mai pourquoi je n’avais jamais trouvé de « significateur de la mort » dans le thème astral de papa, parce qu’il est mort de causes multiples.

La vie n’est qu’un long calvaire…

(Sources : le mémorial de notre temps, wikipédia, Apollo 13, l’étoffe des héros etc…)

Des destins brisés il y en a des tonnes. C’est après que l’on se dit « c’était écrit, c’était évident ».

Si vous aimez cette rubrique, je peux en faire ma petite chronique du dimanche ou alors ce sera « le dimanche je rouspète ».

Dans un cas comme dans l’autre, j’ai du pain sur la planche 🙂

8 réponses sur “Quand le destin ne veut pas : Virgil Gus Grissom”

  1. Très bel article pour un homme au destin tragique.
    Je connaissais un peu son histoire pour avoir regarder la série télé « The Astronaut Wives Club »!

  2. Tant qu’il y a une rubrique du dimanche (et du lundi, et du mardi, et du mercredi, etc…), je reçois tout ce que tu voudras bien partager avec nous. 🙂

  3. Eldoé : le problème de ce destin tragique, c’est qu’il se présente finalement, pendant longtemps, comme un destin hors du commun ! Alors qu’il y avait vraiment des signes négatifs.

  4. Louisianne : entamant un compte à rebours qui remonte à l’an dernier, j’ai tout de même fait ma rubrique du dimanche. Après le 2 juin, elle sera plus variée !

  5. Princesse : merci beaucoup, je vais faire de mon mieux. J’entame une sale période anniversaire, mais je ne veux plus laisser mon blog en rade… Et là, j’ai tout de même bossé un PREMIER MAI 🙂

  6. Meg : le pire est qu’il me semble que j’en avais débuté une un jour !!! Merki en tous cas!

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