Comment changer radicalement d’avis… (part 3)

Elodie 1ère année maternellePulchérie continuait à faire partie de la bande à Zoël, et pour plus de commodités morales pour les mâles, elle était même devenue son amoureuse complètement folle. La femme du chef : ça se respecte et ça peut tirer au fusil, leur moral(e) l’exigeait…

Pendant ce temps là, son cousin faisait partie d’une seconde bande, mais celle à Baader (qui faisait tristement parler d’elle à l’époque, enfin, la vraie), dans son école. Lui, il fabriquait des bombes, sa bande et lui méprisant la guerre. Après la naissance de Delphine et une visite chez mes beaux-parents, le cousin expliqua à Pulchérie qu’il n’y a pas que les tireurs, il y a aussi les poseurs ou lanceurs de bombes, les terroristes, ou bien des poseurs de mines, entre les tranchées, à la rigueur, si elle y tenait…

Ma fille manquait cruellement d’instruction concernant l’art de la guerre en dehors des tranchées : son cousin (Nanaud) lui donna les informations manquantes. Y compris comment faire exploser une bombe en gonflant un sac en papier et en le faisant péter en tapant fort dessus. Le père du cousin était en admiration devant son fils, et rigolait bien quand Pulchérie et lui parlaient de bombes. Tous les soirs, il savait que son fils allait arriver derrière lui pour faire exploser sa bombe, et faisait semblant de mourir. Sauf qu’un beau jour : encore un changement d’avis radical…

Le terroriste en herbe, pour qui l’on laissait trainer innocemment des sacs en papier, eut l’idée un beau soir de mettre un peu beaucoup de farine dans sa bombe, car il avait un vrai gros sac en papier énorme. Le père se retrouva non pas mort, mais entièrement enfariné (ce qui lui allait parfaitement, hé hé…) ainsi que le canapé et le tapis persan en soie véritable.

Nanaud eut donc l’interdiction formelle de faire partie d’un groupe de terroristes, mais reçu l’ordre de monter plutôt une association humanitaire. Cet ordre ne fut suivi d’aucun effet, mais Nanaud monta sa bande et sa propre tranchée, sur les conseils de Pulchérie… Chez lui on lui supprima les sacs en papier… (et après les psy cherchent vainement un trauma existentiel…)

Pendant ce temps là, Pulchérie avait donné des cours à Zoël et le reste de sa bande. Les sacs en papiers étaient rares à l’école, mais il fallait mettre des mines entre le bac à sable n°1 et le bac à sable n° 2.

Ils eurent tous des idées géniales, mais là, les institutrices intervinrent : pas de pièges faits avec des pierres (et pourquoi y a-t-il de grosses pierres dans une cour de récréation ? je vous le demande), ni de branches coupées dans le petit jardin arrière où l’on emmenait les trésors une fois par semaine s’il faisait beau, pour faire trébucher un combattant.

ZUT ALORS !

Pour une raison que nous ignorerons toujours, Pulchérie avait surnommé les pièges, mines et autres joyeusetés, des « raquettes collantes ».

A la maison elle s’exerçait à poser des pièges.

Me promenant beaucoup avec Delphine dans les bras, je regardais où je mettais les pieds, et je tenais ma fille aînée à l’oeil, mine de rien.

Mais pas Albert…

La vie n’est qu’un long calvaire (d’autant que vu mes tags, je vais bientôt voir débarquer l’anti terrorisme sur mon ordinateur ou pire, à la maison, priez pour moi mes frères…)

2 réponses sur “Comment changer radicalement d’avis… (part 3)”

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