Comment Charles Hubert a essayé de me tuer… part 2…

Poison_73096502Oui, cela empire… Charles Hubert reste très calme et c’est moi qui appelle mon beau frère pour aller aux urgences. Charles Hubert a perdu son permis de conduire (papier) et ne l’a jamais fait refaire et en plus il est myope comme 4 taupes. Hors de question qu’il conduise ma voiture…

Aux urgences, on me met une perf d’anti-spamodique et d’antalgique. dans une quasie indifférence générale On me fait une prise de sang, et je suis tellement mal que même pas peur d’abord, et je dois passer à la radio. Le temps coule. La douleur s’estompe et les spasmes aussi. Charles Hubert est toujours aussi calme.

La radio ne montre rien de particulier (pas d’occlusion intestinale), les analyses ne sont pas parfaites mais bon ce dont je souffre est psycho somatique paraît-il (c’est pratique, ça sert à tout)… Grave erreur de ma part, je ne regarde pas les résultats de la prise de sang. Je peux sortir avec une ordonnance. Un taxi nous récupère et nous rentrons à la maison.

Charles Hubert s’endort comme un bienheureux non sans me signaler que je ne suis qu’une emmerdeuse qui s’écoute, et moi les spasmes me reprennent. Je vomis à en mourir, je vais mourir… Je vais me coucher dans l’ex chambre des filles avec une cuvette après avoir tout nettoyé sans qu’il n’ouvre un oeil malgré mes appels au secours. J’y laisse mes tripes.

Le lendemain matin Charles Hubert de mauvaise grâce, part m’acheter les médicaments prescrits par les urgences. Il n’a pas que ça à faire. Il va à Paris s’y changer les idées, s’y ressourcer, car il est au chômage lui. Et il me laisse seule après m’avoir fait mon thé du matin… Deuxième « tilt » dans ma tête… Jamais il ne m’a fait mon thé. Il va me le faire 2 ou 3 fois avant la fin…

Je souffre le mardi, le mercredi, le jeudi, le traitement prescrit par les urgences ne fait rien. Je n’en peux plus, Mrs Bibelot qui sait que je ne m’écoute pas, et s’inquiète, me trouve un RV chez un autre médecin qui peut me prendre tout de suite. Elle m’y conduit, je suis incapable de prendre ma voiture.

Le médecin sursaute devant l’analyse faite à l’hôpital « ils vous ont laissé sortir avec ça ? ». Oui. Je jette un oeil. 35000 globules blancs, et rien qui va, les plaquettes en chute libre et je ne parle pas du reste. Il me palpe le ventre. « vous souffrez d’un empoisonnement » me dit-il. Le dernier repas que j’ai pris c’est chez Belle maman. Je l’ai intégralement vomi dans la nuit du lundi au mardi dans ma cuvette donc tardivement… Charles Hubert va bien et belle maman aussi… Il m’indique qu’il va engueuler les urgences un max (ce qu’il fit, j’ai eu une copie de sa lettre incendiaire) et me demande au passage comment je m’entends avec mon mari. Autre « tilt » dans ma tête, dont je ne tiens aucun compte, je ne vois pas le rapport… ‘le temps ne fait rien à l’affaire, quand on est con, on est con » dagada tsoin tsoin….

Il me fait une intra veineuse de je ne sais quoi et je ne saurais jamais quoi. Il me prescrit une ordonnance à me faire ficher à la SS (la Sécu !), et me demande de ne manger que ce que j’aurais préparé moi-même. Nouveau « tilt » dans ma tête…

Naïvement tout de même je dis à Charles Hubert que le médecin pense à un « empoisonnement alimentaire ». Il ne moufte pas, mais son regard devient flou. Encore un tilt… Combien faut-il de tilts pour comprendre ? Jusqu’à quel point est-on con ? Qu’importe, le traitement prescrit fonctionne, la piqûre également sans doute, je suis guérie, et quand on s’est senti au bord du décès, se sentir guéri, cesser de souffrir, c’est le top du top.

3 semaines après, je découvre que Charles Hubert me trompe avec une américaine rencontrée le soir où il a découché. Je pars en Egypte avec Pulchérie pour y réfléchir tranquille (et tout haut, la pauvre) ; et en rentrant d’Egypte je le flanque à la porte devant son comportement… Et manu militari, je précise, 1,84 m ou pas, il a dégagé fissa. Telle une image d’Epinal, j’avais pris à la main le rouleau à pâtisserie…

Et le temps passe. Il m’a laissé un bordel pas possible que je trie dans la mesure où je dois garder ses affaires pendant 18 mois après le prononcé du divorce.

Je trie, je mets en cartons (bonne poire, mais bon c’était pour qu’il en embarque le plus possible à chaque visite), et un beau jour dans la cave, dans un de ses sacs plastiques, un flacon curieux.

Un liquide rose. Rose comme les granulés de mort aux rats dans la cave, il y a d’ailleurs des granulés dans le sac plastique, les tilts reviennent tout à coup, le puzzle se met en place, je comprends tout, j’admets enfin ce que mon inconscient avait soupçonné. Il y a de plus, un post it avec sa glorieuse écriture : 20 gouttes par jour avant la totalité de la dilution…

Pourquoi ? Parce qu’il croyait avoir l’usufruit de l’appartement. Que je lui avais retiré depuis qu’il était odieux, sans le lui dire. Parce qu’il héritait d’un quart de mes biens et que mon appartement vaut de l’argent. Parce que c’était un fou et un assassin en puissance. Il se voyait installant son américaine chez moi pour lui faire plein d’enfants…

Et bon, j’ai eu de la chance, mon organisme a réagit violemment aux « quelques gouttes ». Quand je lui ai dit que le deuxième médecin m’avait parlé d’empoisonnement (en toute innocence), il a pris peur sans doute… Et arrêté de mettre les quelques gouttes dans mon alimentation quotidienne (mon lait en particulier dont il ne buvait pas, préférant le 1/2 écrémé lui, et dont je ne peux me passer dans du thé, thé qu’il m’a fait plusieurs fois quand mon lait venait à manquer).

Je garde le flacon… Je ne sais pas ce qu’il vaut, mais je pense qu’il vaut quelque chose. Et je revois encore le médecin me demandant comment je m’entendais avec mon mari. Il ne pensait pas à un empoisonnement alimentaire. Il avait son idée… Il aurait dû me causer un peu plus directement, j’étais finalement prête à voir tous mes « tilts » se télescoper pour faire une idée réelle même si monstrueuse. Finalement, il y a un moment où l’on sait, mais où l’on refuse d’y croire…

Je pense qu’il s’en souvient…

Quant à moi j’ai toujours rêvé de faire femme fatale mais pas celle que l’on empoisonne

La vie n’est qu’un long calvaire parsemée ça et là de mort aux rats…

SINON : Petit PS : j’ai réussi à faire analyser le produit en respectant les empreintes digitales d’Albert. Il y avait autre chose que de la mort au rat, mais le but de mon blog n’est pas de révéler les secrets de certains empoisonneurs…

Et la suite sera : comment je me suis vengée…

44 réponses sur “Comment Charles Hubert a essayé de me tuer… part 2…”

  1. Alors là… c’est proprement hallucinant.. je pensais que ça n’arrivais que dans les livres des histoires comme ça! Moi qui pensais que mon ex mari était con et méchant, je vois que malheureusement la bétise humaine n’a pas de limites! Effectivement, ça doit forger le carractère ça! Bonne journée d’une lectrice qui vous lit tous les jours mais ne laisse pas toujours de commentaires ; – )

  2. Cela ne me surprend pas qu’il y avait autre chose car mon oncle a failli être empoisonné à la mort au rats et n’avait pas tout à fait les même symptômes… (j’en parlais dans mon billet où on va tonton)

    Dommage que tu ais tilté après coup sinon ça aurait pu lui coûter super cher ce coup là… et châpeau au second doc qui a eu la bonne réaction, ce qui n’est pas toujours évident avec un patient qu’on ne connait pas…

  3. alors là ! je suis sur les fesses. Quel monstre !! je pensais en lisant ton titre qu’il t’avait accidentellement empoisonnée, pas à dessein. et depuis le divorce, quels sont vos contacts ( si vous en avez encore ? ).

  4. Oh la la… je m’attendais a un truc deja pas beau du style non-assistance a sorciere en danger, mais la c’est grave. Ce mec est un psychopathe.
    Je crois que j’aurais demande une enquete policiere. Bien sur, c’est pas evident car tu n’as compris tout de suite, mais c’est terrible comme crime. Il risque de recommencer ailleurs.

    1. Rien n’est évident pour une enquête. Comme par hasard mon analyse de sang a « disparu » de mon dossier médical maison.
      Le médecin ne m’a pas ouvert de dossier (il m’avait prise en urgence).
      J’ai trouvé l’arme du crime très tard, cela pourrait sembler curieux.
      Bref : faire attention à nos « tilts », c’est important…

  5. Ce type est une ordure ! OMD
    punaise, ca mérite les Assises un truc pareil ! c’est de l’empoisonnement et une tetative de meutre, prémédité.

  6. Le pire c’est que tu n’es pas Rothschild ! Il y en a qui sont vraiment prêt à tout pour un appartement !
    Il ira rôtir en enfer, je l’espère ce Charles Hubert !

  7. Moi qui attendais la fin de l’histoire avec la plus grande impatience, je suis abasourdie…
    Il y a eu une suite judiciaire à cette tentative d’empoisonnement (tiens, c’est drôle, j’ai fait un laspsus scriptum intéressant : j’ai tapé le mot « emprisonnement » au lieu d' »empoisonnement ») ???

    Pff, quand même, quelle histoire !!!

    1. Non pas de suite. Je pense avoir trouvé le flacon trop tard, et puis question dossier médical il n’y aurait que les urgences peut-être qui auraient un dossier, avec indiqué « psycho somatique »…
      Difficile…

  8. Des frissons plein le dos ! Je ne croyais sincèrement pas qu’il avait oser faire un tel acte… moi je pensais plutôt qu’il t’avait pourrit tellement la vie que tu appelais cela comme ça…

    Encore heureux que le second médecin n’est pas été un trou du cul ! Sinon que ce serait-il passé ?

    Mon dieu le monde est fou ! Dire que ce genre de chose ne nous surprend pas dans des films mais ce le faire conter pas une personne me jette sur le dos…

    1. Je ne sais pas jusqu’où cela aurait été si je n’avais pas consulté une deuxième fois…
      Quant à CH, il y en a des tas dans son genre, mais comme je le disais plus haut « ça n’arrive qu’aux autres »…

  9. C’est triste. Sachant qu’il est toujours en liberté je suppose. En plus, il n’a pensé qu’à lui parce que si c’était juste ton appart qu’il voulait pour sa pouff, c’est à se demander ce que serait devenu tes petites si jamais il t’était arrivé quelque chose.

    Ta belle-mère était pas dans le coup aussi ? Parce que désfois les belles-mères s’y mettent aussi avec leur fils.

    C’est vrai qu’avec le temps, il n’y a plus grand chose à faire. Je m’étais renseignée, il y a 8 ans, quand j’ai eu un souci avec mon ex-petit ami, il ne m’a pas empoisonné mais c’était comme ci (bref, j’exposerai pas le sujet ici).

    Le plus dur dans tous ça, c’est la culpabilité, le fait de savoir qu’on a laissé un beau salaud en liberté et qu’il est capable de reproduire.

    Pour ma part, je m’y suis prise trop tard. Sur le coup, je n’ai pas réalisé, les « tilts » comme tu dis si bien n’apparaissent pas de suite, j’avais confiance en lui alors pour moi ça ne pouvait pas être possible. J’ai pas voulu être aider : Qu’est ce que j’aurai pu dire, j’étais incapable de me souvenir de ce qui s’était passé, les deux seules choses dont je me rappelais était l’heure et le jour. Pour le reste, c’était comme ci on m’avait fait un lavage de cerveau.

    Et puis je ne voulais surtout pas que mes parents l’apprennent, je ne voulais en aucun cas les décevoir. Alors j’ai tout gardé pour moi, les relations avec mes parents se sont dégradés et j’ai fait une depression.

    Avec le temps et l’âge, je me dis que peut-etre j’aurai dû leur en parler. Ils auraient pu m’aider et le contact avec eux auraient pu surement mieux passer.

    A l’heure actuelle, je vais mieux, j’ai trouvée un homme qui sait m’écouter, qui m’a redonné espoir et qui à fait preuve d’une extrême patience. Ce que je sais, c’est qu’on ne peut pas oublier, mais on peut y faire obstacle et ne pas y penser.

    Mes parents ne savent toujours rien, et ne le sauront surement jamais. Je ne veux pas les tracasser avec ça.

    Je viens de te raconter une partie de ma vie dont je ne suis pas trés fière et en effet comme tu le dis si bien, on pense que ça n’arrive qu’aux autres mais en fait ça peut aussi nous arriver seulement on ne réalise pas.

    1. Je suis désolée pour toi, j’imagine sans peine ce que tu as vécu !
      Quant à moi, j’ai tout réalisé vraiment plus de 2 ans après notre séparation. La colère a été plus forte que le reste, et c’est un soutien important !

    1. Porter plainte aussi longtemps après… Si seulement il y avait eu une analyse de sang vraiment complète, je crois que je ne serais pas sortie des urgences…
      Mais là, rien à faire, hélas…

  10. Alors là ! j’en reviens pas,moi aussi je m’attendais à une fin rigolote ,ça fait froid dans le dos ,on croit toujours que ça arrive dans les romans ou les films mais savoir que tu as cottoyé un crimminel (tes filles aussi) retrospectivement t’as du avoir un choc.

    1. Ah, tout n’est pas toujours rigolo hélas.
      Heureusement les filles n’habitaient plus la maison, Dieu seul sait ce qu’il aurait pu manigancer sinon.
      Et si ma mort avait été suspecte, elles étaient assez grande pour ne pas lâcher « le morceau »…

  11. Oh, ben merde !

    Comme tout le monde je suppose, je pensais juste que CH était « une plaie »…

    Je suis coite.

    1. D’un autre côté, c’était aussi une « plaie ».
      Quelqu’un de malade et dangereux parce que sachant dissimuler…
      Mais je l’aurai un jour, je ne le louperai pas, et j’ai tout en main pour lui pourrir la vie…

  12. Même sans porter plainte, faire une main courante mettant à plat les « éléments troublants » peut permettre d’établir un antécédent qui se pourra se retourner contre lui plus tard ou l’empêcher de récidiver.
    N’empêche, bien qu’il ait échoué, c’est bien un acte criminel de sang froid. Dans ce genre de cas, il ne faut pas hésiter à se prémunir.

    1. Oui je sais que c’est bien un acte criminel, de sang froid. Moi je ne risque plus rien…
      Main courante… Pourquoi pas ?
      De toutes manières je n’ai pas lâché l’affaire

  13. Ben la prescription pour les crimes, c’est plusse de 2 ans hein
    Les hôpitaux sont tenus de garder des archives
    Et après c’est à la conviction des jurés…

    C’est quamême un grand malade ce type!

    1. J’y pense de plus en plus. Malheureusement les analyses étaient « classiques » (pas de toxicologie).
      Le flacon pourrait avoir été trafiqué par moi, c’est très compliqué, et très bien manigancé.
      Le soir où je l’ai flanqué à la porte, il voulait absolument descendre à la cave, j’ai compris pourquoi trop tard… Sauf que j’avais confisqué les clefs, trouvant son insistance louche…

  14. Ce qui m’étonne, c’est que le second médecin qui avait apparemment des soupçons sérieux n’ait pas fait faire une analyse toxicologique!

    1. Je pense que c’était un bon médecin, mais il ne me connaissait pas, ne savait pas comment je réagirais à une demande d’examens complémentaires.
      Il a paré au plus pressé et je pense que son intraveineuse et son traitement de choc m’ont sauvé la vie.
      D’un autre côté je ne sais pas si en s’insurgeant contre les urgences, il n’a pas demandé s’il restait un échantillon de mon sang à analyser plus avant.
      Pour s’entendre dire « non » théoriquement, parce que sinon il se devait de faire quelque chose, le secret médical ne couvrant pas les soupçons de tentatives de meurtres…

  15. Bonjour,
    Cette histoire est proprement hallucinante! J’ai hâte de lire comment vous lui avez servi votre vengeance qui je l’espère a été saignante. Bien qu’elle n’ait pu être à la hauteur du crime commis, sinon vous posteriez depuis la prison, mais vraiment, j’espère que sa souffrance a été cuisante, parce qu’un type pareil ne mérite pas la veine qu’il a eu de ne pas être pris en flag.

    1. Vengeance saignante : non, pas vraiment, mais plutôt pleins de vengeances bien chiantes et j’ai encore de quoi faire…
      Sauf que je ne peux pas trop m’étendre là-dessus, je m’en garde pour moi…

  16. Nan mais stais on est pas aux Stazunis, c’est pas a toua de faire la preuve! C’est la police qui s’en charge. Pis bon, si c’est classe sans suite tanpiche, mais quameme ptet ca vaut le coup d’essayer?

    Enfin bon ca voudrait dire eventuellement etre confrontee a lui de nouveau alors bon.

    1. Je n’ai pas grand chose à ajjouter à tous ces commentaires mais.. pfiou.. si je m’attendais à un tel dénouement !
      Y’a de sacrés tarés en liberté, quand même…

  17. Alors là… j’en ai la mâchoire qui se décroche jusque par terre… Heureusement que j’étais assise en lisant ça, parce que là je suis sur le c*l…
    C’est vrai qu’au niveau légal ce serait dur à prouver mais j’espère que tu lui en a bien fait baver pour te venger… la vengeance de la Sorcière en Furie! Il y aurait de quoi, franchement… En tout cas, courage!

    Bon, ben maintenant je vais lire ta pire gaffe, ça va me remonter le moral…

  18. Alors là, les bras m’en tombent…

    D’habitude je suis plutôt du style bavarde dans les coms mais là, je reste scotchée!!
    Jamais je n’aurais imaginé que tu aies pu vivre un tel truc!!

    ça me fait froid dans le dos et le pire, comme si c’était un hasard, à l’heure ou j’écris ces lignes, le tonnerre gronde!!

  19. Oui, hallucinant! Le suspense à la fin de la première partie était si insoutenable que quand j’ai vu la date des commentaires et que j’ai compris que c’était une « redif » (mais c’est ton droit le plus strict!) Au contraire, les textes si forts doivent être de temps à autres sortis des oubliettes!) , je n’ai pas pu aller me coucher avant d’avoir recherché la partie 2 dans les archives!

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