L’autre semaine de vacances aux Arcs…

Bouder_moiLa deuxième semaine de vacances aux Arcs eut lieu avec le furoncle et son époux…

Quand Albert leur avait proposé cette semaine merveilleuse, je n’avais pas moufté, juste boudé dans la voiture au retour, car il ne m’avait pas consulté avant (crime impardonnable, mais c’était sa spécialité) La troisième semaine devait avoir lieu en amoureux, mais la société lui demanda d’aller voir ailleurs…

Je sentais que ce serait nettement moins folklo que la première semaine avec mon frère. Exit pétards, placards, engueulades, fou-rires…

A l’arrivée, généreux (le furoncle et son bubon), se proposèrent pour dormir dans l’entrée (avec les lits superposés que nous avions dé-superposés avec Albert un mois avant), pour laisser « aux jeunes », le canapé dépliant 2 places dans la pièce commune avec cuisine à l’américaine….

Dormir dans le lieu commun n’était pas sympa du tout… Le Furoncle débarquait à 6 heures pour commencer la tambouille du petit déjeuner « ne vous dérangez pas pour moi les enfants« … Heu ben non, on voulait juste faire 36 positions du Kama Soutra, tu ne regarde pas hein ? Albert était d’ailleurs totalement paralysé par la présence de ses parents à 3 mètres (moi aussi, ça tombait bien), qui eux, n’avaient aucune discrétion et en ont profité tous les soirs (et nous avec, mais sans aucun plaisir, on comprendra pourquoi…). Ce n’est pas mon frère et mon ex future ex belle soeur qui auraient risqué de nous voir débarquer à 6 heures… Entre jeunes finalement, on avait sû faire discret… Et pourtant nous avions tous les 4 fait crac crac à n’en plus finir… Là nonla vieille garde se foutait bien de nous faire profiter de leurs ébats !

A 7 heures tapantes le beau père débarquait, dûment douché (aussi discrètement que pour le reste), rasé, au son de « alors les jeunes, aucune santé, la vie appartient à ceux qui se lèvent tôt ! ». A la montagne en janvier c’est l’idéal de se lever tôt : il fait nuit noire… Albert n’osait rien rétorquer (ce rat) et j’étais bien obligée de me lever pour faire le lit, alors que je suis depuis toujours dans le coltard avant 8 heures du matin…

« Ah il faut secouer la literie par la fenêtre ma petite Coraline » « chez nous on l’a toujours fait » (le « chez nous aura son post exclusif »)…

Je sentais bien que cela lui faisait peine de m’avoir fait chauffer de l’eau à part pour mon thé alors qu’ils buvaient tous les trois du café. Sa consternation restait grande de me voir mettre du lait dedans « chez nous on n’aime pas le lait » (donc dépense inutile) Albert essayait de mettre de l’ambiance, vainement, je ne l’y aidais d’ailleurs pas vraiment… Elle jacassait courses, déjeuner, dîner, économies à réaliser « tout est hors de prix ici »… Etc… Puis Albert chaussait ses chaussures de ski, entraînant ses parents. J’allais me repieuter et il le savait bien, puisque le rendez-vous était fixé à tel restaurant d’altitude à telle heure bien tardive. J’avais bien le temps de les haïr (tous, un miracle que les filles soient là)… Lui m’enviait de me recoucher en douce dans des draps non secoués par la fenêtre (parce qu’évidemment je n’avais pas obtempéré) sans ses parents à proximité (bien fait !)…

A partir du rendez-vous c’était le Furoncle admirant son fils skiant « regardez le mon fils » « qu’il est beau mon fils » « qu’il skie bien mon fils », le beau père qui avait du mal à respirer et mal aux yeux, et ne comprenant pas qu’à moi aussi il me faille des lunettes protection 500 « à votre âge ». Ma seule vengeance : lui avoir donné la canette de bière qu’il me réclamait (sans dire « s’il vous plaît ») en l’ayant secouée juste un petit coup : entièrement aspergé le beau père. Albert sur ce coup là fut très bien « c’est normal, c’est l’altitude… »

La nuit tombe vite. Personne pour se planquer dans un placard. Nain jaune obligatoire. Autant c’était marrant avec mon frère et sa future, autant là c’était glauque, tellement le beau père était radin (même au nain jaune). Le dîner le plus économique possible avait été concocté par le Furoncle, moi chargée par Albert de l’empêcher de tout faire brûler (sa spécialité)… Et puis en avant pour se coucher de bonne heure (car la vie appartient à ceux qui se lèvent tôt), et à Albert et moi d’écouter grincer un sommier (interdiction de seulement lire, la lumière les dérangeait)

Je n’ai jamais de ma vie repris le travail avec autant d’enthousiame…

la vie n’est VRAIMENT qu’un long calvaire…

3 réponses sur “L’autre semaine de vacances aux Arcs…”

  1. Ah les vacances au ski avec les beaux-parents, j’ai testé ne serait ce qu’un week-end et plus jamais de la vie ! Le lever bruyant de beau-papa à 7h du matin alors qu’avec mon chéri nous n’étions arrivés qu’à 23 la veille après 5h de train pour moi avant …

    Vous avez été bien courageuse de tenir une semaine !

  2. Les vacances au ski avec la belle-famille, j’ai testé une fois, et mon couple n’y a pas résisté…

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