Les pompiers chez MoA !!!

Pompiers_HJ6333_001

Avec les filles, ces adorables créatures divinement réussies, j’ai eu les pompiers à la maison deux fois (comme mon titre ne l’indique pas). Une fois pour l’aînée, une fois pour la cadette.

Arrêtez de fantasmer les filles, je n’ai vu aucun beau mec débarquer, preuve sans doute que je suis maudite (car les pompiers ont une sacrée réputation, ou bien je ne suis pas touchée par le syndrome de l’uniforme) (ou alors, autre possibilité, j’étais tellement inquiète que je n’ai rien vu du tout)

En premier : Pulchérie, normal c’est l’ainée, et elle avait 18 mois, donc sa soeur n’était même pas en préparation. Je préparais ma soirée d’anniversaire pour le lendemain. J’étais hyper débordée comme il se doit. Nous étions vendredi et j’avais tout faux comme de coutume. Albert rigolait doucement ce rat, parce que j’avais toujours tout bon avec 3 heures d’avance.

Il avait la garde du trésor, j’avais des poubelles à sortir, et je pose un petit sac sur le piano + le carton de produit lave-vaisselle vide (non la pastille n’existait pas !). Je retourne dans la cuisine fermer et prendre le deuxième sac, ignorant qu’Albert était allé aux toilettes (un homme n’attend jamais 15 secondes pour aller pisser, c’est dingue) et là j’entends un hurlement.

Il avait fallu très exactement 8 secondes à Pulchérie pour échapper à la « surveillance » de son père, escalader le tabouret du piano, s’emparer du carton vide, l’ouvrir, et ingurgiter quelques grains de lessive lave vaisselle. D’où le hurlement : apparemment, ça brûle.

  • Je me précipite sur le combiné et j’écoute avec impatience le répondeur me disant que l’on va donner suite à mon appel.
  • Albert se rembraguette comme il le peut car je l’incendie en écoutant le répondeur et qu’il a peur (pour sa fille qui hurle toujours, et de moi)
  • On me répond. Ne rien donner à boire au trésor, mais en attendant l’arrivée des secours qui sont en train de partir, lui nettoyer la bouche avec un gant de toilette humide (facile avec Pulchérie qui a un jour mordu le dentiste au sang)
  • Arrivée de 7 hommes en uniforme qui m’ont dégueulassé ma moquette. L’un d’eux s’est précipité sur mon trésor en sucre rose pour l’examiner (c’était le médecin). Cette arrivée massive lui avait coupé la chique (à Pulchérie)
  • Puis elle lui a hurlé « patate !!!!! » pendant qu’il lui examinait la bouche avec une loupiotte pour repérer les dégâts. Puis il s’essuya le pouce mordu au sang après m’avoir demandé du sopalin et du désinfectant. De ce qu’il avait pu voir, elle n’avait rien et semblait en forme, mais ils allaient tout de même l’emmener à l’hôpital pour en être certains.
  • Me voici partie avec la petite, dans la voiture des pompiers. Elle pétait la forme. Dès qu’ils ont mis la sirène en route, elle s’est mise à chanter « pompiers, pompiers », avec le ton.
  • Le médecin des urgences (l’avait qu’à mettre des gants aussi) m’a assuré qu’elle se portait bien.
  • Elle se portait bien et n’avait avalé aucun granulé malsain de toute évidence. Je pense qu’il n’avait pas envie de pousser ses explorations trop loin.
  • Contrôle le lendemain (le jour de la fête), avec le pédiatre des urgences à 16 H 15 (super quand on attend tout le monde à 19 H) Elle l’a traité aussi de patate et a manqué lui crever un oeil en jouant avec le stéthoscope qu’il lui avait inconsciemment confié pour l’occuper… Puis elle s’est mise à hurler parce qu’elle voulait garder l’engin pour palper ses poupées…

Delphine maintenant. J’étais en train de détartrer le fer à repasser. Les enfants sont d’une rapidité diabolique, j’étais au courant pourtant. Elle arrive en disant « a foif maman », s’empare du truc machin fait exprès dans lequel j’avais dilué le détartrant, et à peine le temps de me coucher sur la planche à repasser en me ruinant une vertèbre pour l’empêcher de s’en emparer, elle avale ça cul sec.

  • J’appelle les pompiers
  • J’interpelle les voisins à qui je vais refourguer Pulchérie qui pour une fois se tenait tranquille.
  • J’enfile des chaussures en gardant mon jogging (oui c’était un mercredi matin, tôt : 10 H)
  • Les pompiers arrivent à 9. Le médecin me demande quel produit ma fille a ingurgité, je lui tends la bouteille en pleurant
  • Tout est écrit en allemand sur le flacon rescapé de la poubelle. On part (moi avec) avec le mode d’emploi, le médecin en ligne avec le centre anti-poison, un autre la gardant consciente « comment tu t’appelle mon trésor » « ? », « tu te sens bien » « ? » « c’est normal qu’elle ne réponde pas madame ? » « oui c’est normal elle est timide » (Delphine a toujours eu un côté chat malgré sa vie antérieure de chien, en fait, c’était quand elle voulait, OU PAS).
  • Réponse du centre anti poison au moment où nous arrivons aux urgences de l’hôpital de Versailles « ce produit est absolument inoffensif« . Les 9 pompiers me lourdent aux urgences avec ma gamine qui a retrouvé l’usage de la parole et a « faim maman », en jogging, sans sac à main, et une paire de chaussures dépareillées. Et quand je dis « ils me lourdent », c’est très réel, tout juste s’ils ne se sont pas servi d’un siège éjectable.
  • Obligée d’appeler Mrs Bibelot pour qu’elle vienne me récupérer (3/4 d’heure) et me ramener à la maison. Ceci parce que la secrétaire des urgences était vraiment gentille et m’avait autorisée à utiliser son téléphone, sinon, basta je faisais la route du retour à pied…
  • On récupère Pulchérie qui s’est gavée de beignets en attendant le décès de sa soeur et donc, en pleurant
  • Merde, j’avais oublié de débrancher le fer…
  • Merde, Pulchérie ne digère toujours pas les beignets…

La vie n’est qu’un long calvaire et avoir des enfants un choix absolu…

Mais j’ai retenu certaines choses importantes :

  • Ne jamais confier un môme à un homme sans s’être inquiété de savoir s’il avait la vessie pleine OU PAS
  • Ne jamais monter dans la voiture des pompiers avec le mourant, sans s’être inquiété de savoir comment on va revenir
  • Ne jamais ranger ses chaussures n’importe comment, cela évite la paire dépareillée qui va avec la coiffure en pétard explosé et le jogging qui a 15 ans mais-qui-peut-toujours-servir.
  • Et le jogging qui a 15 ans mais peut toujours servir, eh bien il faut le transformer en chiffons quand il a un trou au niveau du cul.

Car la vie n’est qu’un long calvaire…

5 réponses sur “Les pompiers chez MoA !!!”

  1. mdr effectivement les hommes ne peuvent pas attendre 15 secondes, par contre il leur faut un peu plus de temps qu’à nous… ça nous permet de trépigner en les attendant !
    Je n’ai heureusement jamais eu besoin d’appeler les pompiers… tout petit mon fils était exceptionnellement obéissant, quant à ma fille j’ai vu très tôt qu’elle n’était pas du tout comme son frère et dès qu’elle a ouvert le premier placard interdit j’ai tout condamné et ne l’ai plus quittée des yeux.

  2. Rhooooo…. le coup des pompiers qui te « lourdent » aux urgences avec ta petite :o( ça s’fait pas !
    Pardon pour le commentaire nul: fait chô (la bonne excuse).

  3. Quand les filles étaient petites, on habitait à 2 minutes à pied de l’hôpital, ce qui fait que, même s’il nous est arrivé de fréquenter les urgences, je n’ai jamais eu à appeler les pompiers (et heureusement, vues tes expériences !! )

  4. D’accord avec toi, la réputation de bôgosse des pompiers est surfaite (il doit y avoir un seul beau gars par caserne, dixit ma fille, qui a épluché les casernes de la région avec ses copines; oui on a des copains pompiers ça aide….)
    Et en plus oui, et ça on l’oublie trop souvent, les pompiers et leurs grosses godasses salopent tout, b**d*m***!
    Ici ce fut 2 fois, à cause du départs de feu, et tagadatagada à travers les plates bandes et les pots de fleurs avec la lance à incendie en remorque……style Attila, en fait.
    Et la seule fois où un des enfants a avalé un truc louche, je me suis débrouillée toute seule avec le centre anti-poison, ça s’est conclu par « donnez lui une cuiller d’huile, ca suffira » (c’était du mir 1ère génération, en gros du savon concentré quoi)(ouf)
    mais bon, ça donne des cheveux blancs ces trouilles-là, tout de même, pompiers ou pas!

  5. Réponses en vrac (un peu tardives, mais j’ai pris quelques jours de congés :-))

    Gisèle : pour les hommes je vois que nous sommes OK. Quant au fait de ne pas les quitter des yeux, pour Delphine elle a fait cela sous mon regard horrifié, même pas eu le temps d’intervenir…

    Cathy : ils ne sont pas sensés te ramener chez toi. Ils auraient par contre pu me le dire et me conseiller de les suivre avec ma voiture…

    Saskia : un de mes neveux en a tellement fait qu’à la limite ses parents auraient pu envisager de s’installer carrément aux urgences…

    Filo : mon premier réflexe les deux fois a été d’appeler le 18, et je confirme que la priorité des pompiers n’est pas de faire attention à ta moquette et tes plates bandes ! Mais bon, on les apprécie quand même… Et pour mes cheveux blancs je n’ai pas besoin de chercher d’où ils viennent, chacun a son histoire…

Répondre à Gisèle Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *