Ma chienne… part 2

Chlo_e_2Quand on prend un chien de race, on est tenu théoriquement de lui choisir un nom en rapport avec la lettre de l’année. Là c’était le C. Albert recommença son trip du nom comme quand j’attendais les filles,  filles qui donnaient leur avis, la famille aussi.

Généralement, vous l’avez sans doute remarqué, mais moins on sollicite d’avis et plus on en a…

Le nom doit être assez bref à prononcer en plus, rien n’est plus difficile que de se faire écouter de Nabucooooodaunausaure-au-pied-j’ai-dit.

Nous hésitions entre 3 noms : Chloé, Choupette, Comète. Chloé fut le choix que je transmis à l’éleveur 2 jours avant d’aller chercher la chienne après une semaine de votes sanglants dans l’appartement de mes parents (nous attendions de pouvoir intégrer notre maison, l’entrepreneur ayant curieusement pris du retard dans les travaux, ce qui est exceptionnel). Et puis le lendemain soir, Pulchérie nous fit un coup de Trafalgar de plus. En la regardant partir vers sa chambre, les couettes raidies d’indignation horrirrifiée, Albert me regarda « quelle Chipie ! ». Illumination, échange de regards. Chipie pour la chienne, c’était parfait.

J’appelle illico l’éleveur, mais il est trop tard (quel emmerdeur !). La petite mère avait été tatouée le jour même et était inscrite au LOF (Livre des Origines Française) sous le nom de Chloé… Apparemment on ne fait pas de rature au LOF (qu’il m’a dit, mais je me suis faite eue sur ce coup là)… Exit Chipie…

Le lendemain, grand jour : aller chercher Chipie Chloé. J’avais tout bien acheté, le panier, la doudoune pour dans le panier, un jouet qui fait pouêt, une gamelle pour l’eau, une autre pour la soupe, un collier magnifique, et j’en passe. Albert regrettait de ne pas pouvoir venir avec moi, ma mère se dévoua (quelle sainte femme).

Elle nous attendait la petite mère, un peu inquiète d’avoir quitté sa mère et le chenil après avoir vu partir la veille 5 de ses frères et soeurs. Elle me renifla longuement. Peut-être une vague réminiscence de sa toute toute jeunesse ? Elle remua la queue.

1 heure à écouter les consignes de l’éleveur, non sans inquiétudes. Prendre un animal c’est une responsabilité, saurions nous l’assumer ?

Allez hop, en voiture, aux pieds de Mrs Bibelot bien sûr. La petite mère tremblait un peu. Heureusement l’éleveur nous avait donné quelques croquettes (un sac quoi) pour pouvoir la rassurer de temps à autre. Ca ce n’est jamais écrit comme caractéristique du malinois ou alors le mien était unique, mais elle n’avait que la gueule de bonne… (expression familiale pour définir un animal particulièrement goinfre et gourmand). Elle finit par s’endormir. Je déposais Mrs Bibelot en villégiature chez son père (c’était début septembre et nous occupions l’appartement) pour aller regagner mes pénates qui pour l’heure se trouvaient chez mes parents, le maçon ayant pris du retard dans la réfection de notre maison (cas isolé (bis)…) inhabitable tant que l’escalier ne serait pas posé. Nous n’avions qu’une échelle de meunier pour gagner l’étage (terminé lui), et Albert et moi avions des visions très précises et horribles, des filles s’écroulant de la dite échelle, comme deux bouses, dans la cuisine toujours en chantier.

Donc mes parents prolongeaient leur séjour à la campagne et nous avaient laissé leur appartement occupé donc uniquement par ma soeur que la campagne esclavait grave et qui du coup s’occupait de ses niaises avec un plaisir évident. L’arrivée de Chloé fut un grand moment.

Je l’ignorais, mais de faire tout de suite sa sou-soupe à la pu-puce à sa maman pendant que les filles s’extasiaient (qu’elle est belle, qu’elle est petite, qu’elle est meugnonne), fit qu’elle m’adopta immédiatement en tout premier lieu avant tout le monde. Sa maitresse j’étais, pour le rester toute sa vie… Celui qui donne la bouffe, c’est tout de même important non ? pour elle ça l’était. Peut-être aussi la première odeur étrangère…

Après la sou-soupe, les petites soeurs + la mienne ne trouvèrent rien de mieux à faire dès le premier soir, que de l’envoyer chercher une ba-balle au sujet de laquelle la petite chienne avait compris très rapidement que si elle la rapportait, on la lui renvoyait. Ceci pour constater au bout de deux heures en soupirant « elle n’en a pas marre ? ». Non. Sachez-le, certains chiens ne se lassent ja-mais. Pour Chloé c’était sympa finalement d’avoir quitté le chenil, elle avait tout de suite compris qu’il fallait ramener le truc qui roule et s’amusait bien et en plus on n’avait pas oublié de la nourrir.

Elle renifla Albert qui rentrait impatient de la découvrir, en remuant la queue (la chienne !!!) quand même (elle avait dû sentir son odeur sur nous et dans les lieux). Mais s’il était son papa, il resta toujours pour elle quelqu’un que l’on écoute vaguement et uniquement si maman n’est pas là, et encore… Dès le premier soir, elle ne répondait qu’à une seule personne l’appelant (elle avait vite pigé son nom) : moi. Les autres c’était accessoire et surtout s’il était question de rigoler un peu…

Vint la première nuit, dans la cuisine, dans le panier avec doudoune, où elle commença à hurler à la mort à 23 H après une dernière sortie pi-pisse, pour arrêter de hurler au petit lever l’Albert à qui  cette nuit d’insomnie avait rappelé les premières nuits de la première fois où il avait été papa (après ravoir ramené gosse et mère de la clinique, parce que pendant que j’étais à la clinique, LUI dormait bien).

Emouvant non ?

Etions nous cuits ?

10 réponses sur “Ma chienne… part 2”

  1. Notre chien s’appelait Brandy à cause de sa couleur. J’avais un faible pour Bretzel aussi.
    Dans mon enfance, il y eut un pointer nommé Fakir, puis trois setters anglais à suivre Rip, Sim et Iram.
    Mon mari a grandi avec un Gaulois dont la mère s’appelait Gitane… S’ils avaient eu des petits, peut-être des Mégots… 😉
    Concernant le nom officiel du LOF, une amie a une petite Girly renommée Topaze dite Toto, une autre HeyJude renommée Rosalie dite Lilie…

  2. J’adore généralement les noms que l’on peut donner à nos animaux. Nous avons eu un voyou, un filou, une rustine, une TVA (l’année des T) etc…
    J’ai adoré une petite teckel d’amis, toute en longueur, qui portait bien son nom : ficelle !

  3. J’ai connu une (presque) nuit de miaulements dans la cuisine (endroit stratégique apparemment) d’un chaton récupéré sous la pluie et que je devais amener à la SPA le lendemain, la mort dans l’âme, car j’avais déjà un chat noir (un fauve) et ma deuxième expérience chien… sans oublier deux marmots… tout ça dans un T3.
    « Presque » parce que pour l’empêcher de réveiller toute la maisonnée (+ les voisins puisqu’en appart) j’avais passé le reste de la nuit assise sur une chaise de la cuisine pour lui tenir compagnie…
    « Oh quelle nuit ! » il chantait l’autre mdr

  4. Pour rigoler sur les animaux : nos 4 poules :
    Nuggets, coco chanel (poule noire et blanche 🙂 ) , miguelita et ginny (poule gauloise, rousse comme Ginny weasley dans harry potter). Que d’histoires 😀
    Nos prochaines idées : Barack et Michelle, voldemort, …

  5. J’adore, même si je serais nettement plus classique (par exemple, cruel trou dans ma culture : je ne connais pas Harry Potter).
    🙂

  6. Ma petite soeur, 20ans, graaaande fan :). Mais là on se rend compte qu’il nous faudrait des centaines de poussins pour leur donner toutes nos idées de prénoms 🙂

  7. Praline, née l’année des H, a un nom officiel moche (en H) pour le LOF, et son nom d’artiste peluche professionnel.

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