L’anti monte lait à sonnettes…

Il n’y a que les anciens qui se souviennent de ce qu’était « l’anti monte lait« .

Quand j’étais petite fille, on achetait le lait sortant du pis de la vache (et nous avons survécu), et après en avoir recueilli la crème, on le mettait à bouillir, puisque Pasteur avait déjà inventé les microbes (les microbes de la crème nous nous en foutions).

En fait tout le monde se foutait plus ou moins des microbes car cela restait un concept abstrait puisqu’on ne les voit pas, mais faire bouillir le lait l’empêchait en théorie de tourner trop vite, dans une maison ou un appartement munis d’un simple « garde manger » et non pas encore d’un réfrigérateur (on gagnait un jour en gros…)

L’anti monte lait, était destiné à avertir la personne ayant mis le lait à bouillir, qu’il était temps de le retirer du feu dès l’ébullition. C’était un disque de verre  orné de spirales, qui se mettait à clapoter petit à petit dans la casserole, et de plus en plus fort au fur et à mesure que le liquide chauffait. Quand il tressautait de rage pendant plus de 2 minutes, le lait après avoir bouilli un bref instant, avait débordé du récipient et tout inondé.

Point n’était besoin de vivre uniquement dans nos campagnes où mugissent de féroces soldats qui viennent jusque dans nos bras, à la ville, l’anti monte lait sévissait également.

Généralement mon arrière grand mère restait vigilante dès les premiers clapotis, mais pas toujours…

D’où une perte de lait fort désolante pour tout foyer gardant tout aliment précieusement, même le beurre rance, après les privations de 39/45 et les angoisses (et privations) de 14/18.

Mon grand père fit donc l’acquisition au marché de Versailles, d’un anti monte lait à sonnettes, dont il pensait qu’il serait très fier vu ce que le bonimenteur lui avait raconté.

Il adorait en effet les petits gadgets qui simplifient la vie, et en achetait régulièrement. Cela allait du tranchoir à oeufs durs, la scie à tomates, l’accroche torchon avec fermeture de sécurité, au tire-bouchon senestrogyre à triple parallélogramme avec altimètre incorporé.

Il rapporta à sa mère l’anti monte lait à sonnettes, avec l’impression diabolique d’être poursuivi par un chien invisible portant un collier à grelots, sur le chemin de la gare, dans le train, puis de la gare à la maison familiale (2 km à pied).

La non moins diabolique invention se décomposait en trois parties : la plaque classique de base, le système mobile de transmission et la sonnette (en fait un assemblage de plusieurs petites clochettes sur une tige métallique d’une souplesse sans pareille).

Cette sonnette traduisait les impulsions reçues de la base en signaux sonores audibles à très faible distance. Seuls les sismographes les plus modernes pour l’époque, avaient une sensibilité comparable à celle de cet engin. Nous ne savons pas si l’on fait beaucoup mieux aujourd’hui, mais il nous semble que c’est peu probable.

Celui de mon arrière grand mère sonnait un coup pour un tremblement de terre au Japon, deux coups quand les américains testaient leurs bombes atomiques, trois coups quand c’était les russes.

L’arrivée d’une voiture dans la ruelle déclenchait d’interminables carillons…

L’anti monte lait à sonnettes eut longtemps une place d’honneur dans la cuisine qui fut transformée en atelier pour Jean Poirotte, et je ne sais pas si ceux qui ont acheté la maison l’on conservé…

A peine installé dans la casserole avec le lait, il montrait par quelques notes isolées qu’il était conscient de sa mission. Cela rassurait traitreusement la maitresse de maison qui s’en allait vaquer à tort, certaine de ne pas louper le moment fatidique (ôter la casserole du feu, la durée avant ébullition étant variable sur un poêle à l’ancienne).

L’engin d’enfer accompagnait crescendo l’échauffement du liquide nutritif. Quelques secondes avant le moment critique, il déchainait la grande sonnerie d’alarme.

Mon arrière grand mère, n’a jamais pu s’y habituer. Elle se précipitait pour répondre au téléphone, se souvenait au bout de quelques minutes que le téléphone était à l’étage (ou bien qu’il n’était pas encore installé mais que cela ne saurait tarder). Elle allait voir donc si quelqu’un attendait à la grille extérieure, avant de réaliser qu’il n’y avait qu’une vulgaire cloche permettant aux visiteurs rares de signaler leur présence .

Tout à coup, elle s’avouait dans une lueur de lucidité qu’elle entendait la symphonie fantastique  de l’anti monte lait à sonnettes, et il restait généralement une demie tasse de lait dans la casserole, le reste ayant débordé sur le dessus du poêle, à récurer donc, avant de retourner chez le fermier acheter deux litres de lait.

La vie n’est qu’un long calvaire…

PS : petite fille, je pensais que l’anti monte lait empêchait le lait de bouillir, et j’ignorais qu’il était juste un signal d’alarme (parfois redoutable…). A classer dans la série « ce que l’on croit quand on est petit ».

PPS : ceux chez qui le terme « anti monte lait » a déclenché un truc genre Madeleine de Proust, nommez-vous…

81 réponses sur “L’anti monte lait à sonnettes…”

  1. Moi ! Moi ! J’en ai jamais eu à sonnettes ! Ma mère en avait et j’en ai eu au début de mon mariage dans les années 50 !!

    Et en plus, je suis prems !

  2. Ah…l’anti monte lait! invention diabolique, je confirme. Non seulement j’ai été élevée au lait de vache sortant directement du pis et le début de ton post a titillé agréablement ma mémoire, mais j’ai également élevé mes filles (trentenaires) au lait cru de vache! Je n’en suis pas morte, elles non plus!
    Chez nous il y en avait de deux sortes: un en aluminium peu efficace car fort discret et un en pyrex, redoutable par la sarabande que l’ébullition provoquait dans la casserole. Je l’ai toujours dans un tiroir de cuisine!

    1. Ah que de souvenirs !
      Effectivement ce truc faisait un raffut pas possible dans la casserole, je me suis toujours demandée comment ON pouvait laisser déborder le lait… (nous les enfants, avions interdiction de nous occuper de cette casserole)…

  3. Ca va pas non de me traiter d’ancienne pour commencer la semaine ?

    Tu sera sévèrement punie en te remettant dans le nez l’odeur du lait cramé qui a débordé, la bonne odeur un peu caramélisée du début et le truc bien âcre à la fin une fois que ça a bien noirci…

    Et oui l’anti-monte-lait c’est pas infaillible et le lait cru de vache c’est bon… surtout bu tiède juste à la sortie du pis de la vache dans l’étable même 😀

    Les hygiéniste vont avoir une attaque sur ce coup là mais j’ai jamais été malade à cause de ça…

    1. J’en suis une d’ancienne à bien regarder 🙂
      Je me souviens de tous ces trucs d’autant plus facilement que mes parents habitent maintenant dans la maison où sévissait le truc à sonnettes, alors tout revient régulièrement…
      Et oui, les hygiénistes vont en tomber malades sur ce coup là…

  4. Alors là, Merci….. Je n’avais jamais entendu parler de cet objet (donc découverte totale, je me coucherai moins ignare ce soir….) et après recherche sur le net, c’est sur je vais en acquérir un, simplement pour l’eau des pâtes qui j’oublie systématiquement… Donc encore un article indispensable…. Histoire de sourire, quand j’ai vu le titre de ton article et ne connaissant cet objet, j’imaginais un post sur une mère venant d’accoucher et ne souhaitant pas allaiter……. d’où l’anti monte lait !!!!!
    Bonne journée

    1. Tiens, pour l’eau des pâtes ce n’est pas bête !!!
      Et effectivement, j’imagine ta tête pensant qu’il s’agissait d’un ustensile pour jeune maman !!!

  5. Ah mais j’en ai eu un! Ma belle-mère nous avait refilé le sien, quand on s’est installés, le Conjugué et moi!
    Et comme toi, je me demandais comment un truc si con (de mon souvenir, c’était juste un rond en verre très épais, mais sans la spirale, juste un rebord) pouvait dire au lait « ne bout pas sinon je te démonte ».

  6. Moi aussi, moi ausssi, il y en avait un à la maison. Et je me demande même si je n’en ai pas eu un à un moment ou à un autre au début de notre mariage. Cela ramène à la surface aussi le fait d’aller avec le bidon de lait chez la crémière en face (dans la rue, en face de notre immeuble). Et pendant la guerre, il y avait aussi les personnes chargées d’aller chercher le lait – avec des bons – qui « l’allongeaient » avec de l’eau!!! Et puis, et puis, et puis, si on commence à rameuter les souvenirs, on allait aussi chercher des blocs de glace à la glacière. Il n’y avait pas de réfrigérateur à l’époque, en ces temps lointains de l’après-guerre… Et puis on marchait beaucoup, les filles ne mettaient pas de pantalon, il n’y avait pas de tissus synthétiques, nous mettions des tabliers… Bon, allez, c’est toi qui raconte bien tout ça.

    1. Oui, que de souvenirs…
      A ne connaître que les grandes surfaces, nos enfants ont perdu quelque chose de précieux…
      Tu me coupe un peu l’herbe sous le pied là, car j’ai d’autres posts « souvenirs » en réserve !
      🙂

  7. Ah mais oui ma mère avait ça quand j’étais gamine, je m’en souviens très bien de ce disque épais en verre transparent …
    Bon moi aussi je croyais à l’époque que ça empêchait le lait de monter, d’où mon profond étonnement quand je voyais le lait déborder quand même ( et le lait qui a débordé sur une plaque bien chaude c’est infernal à nettoyer ) …

  8. Ouin le coup de la madeleine ! Pourtant mes grands parents n’en avait pas, mais je me rappelle bien du lait à bouillir, ça oui, et des nombreux débordements ! J’aurais du conseiller le truc à mes instits, celles qui disaient de moi « il faut la surveiller comme le lait sur le feu ».
    Vous l’avez toujours l’anti monte lait à sonnettes ?
    Et bravo pour ton talent de conteuse !

    1. Comme quoi cette expression s’appuyait sur une réalité quasi quotidienne !
      Et non, nous n’avons plus cet engin, qui a disparu un beau jour, à moins que mon grand père exaspéré, n’ait fini par ne garder que la base en démontant le reste !

  9. Je connaissais pas, et moi aussi en voyant le titre j’ai cru que c’était un produit miracle pour éviter les montées de lait quand une maman allaite (comme celles qui arrivent en dehors des heures de repas du mouflet et oh ben ça c’est ballot, un t-shirt à mettre au sale, un!). Mais je viens de téléphoner à ma mère et je lui ai demandé d’un ton dégagé si elle connaissait (« oui c’était génial en cours ce matin, passionnant, tu connais l’anti monte lait??? »). Eh ben elle confirme, sa mère à elle en a eu un. Et elle confirme, c’était d’une efficacité limitée… Ma grand mère et ma mère étant aussi tête en l’air l’une que l’autre, elles confondaient aisément le bruit du bidule avec n’importe quoi d’autre.
    Et j’ai hâte de lire la suite des posts « souvenirs »!

    1. HI HI ! je t’imagine en enquête concernant l’anti monte lait !
      Il fallait rester attentif, mais beaucoup oubliaient le lait et donc n’entendaient pas la sarabande…
      Maman a gardé le sien, elle me l’a montré cet après midi.
      Souvenirs souvenirs…

  10. Moi aussi sur le coup j’ai pensé que c’était un truc pour empêcher les montées de lait 🙂
    Je n’en avais jamais entendu parler! Mes parents doivent connaître! Je leur demanderai! En tout cas c’est génial ce truc!

    1. Génial, génial, c’est vite dit !
      Contrairement à ce que Wikipédia raconte (je suis allée vérifier), cela n’a jamais empêché le lait de déborder de la casserole 🙂

  11. Ah zut! je suis désolée de « t’avoir coupé l’herbe sous le pied ».

    Mais à la réflexion, non, je n’ai fait que mettre l’eau à la bouche de toutes tes lectrices. Et je crois bien que nous sommes de plus en plus nombreuses!!! Donc, nous attendons la suite de tes (nos) souvenirs si bien racontés. Merci d’avance avec toute mon amitié.

    1. Pas de soucis, je ne t’en veux pas, chacun est libre de faire sa petite « madeleine » sur des posts comme celui-ci.
      Pour les souvenirs, il n’y a pas de problèmes, cela viendra !

  12. Ah, l’anti-monte-lait en pyrex ! Que de souvenirs … (surtout de son inefficacité et des nettoyages subséquents, sans parler de l’horrible odeur du lait cramé).
    Et est-ce que tu appelais les bidons en alu pour aller chercher le lait à la ferme (avec couvercle retenu par une chainette en même métal) des « cannettes » ? (nous oui, en Alsace)

    Vivement les autes posts « mémoire » !

  13. Ah oui, je me « souviens » du bidule, dont j’avais découvert l’existence en feuilletant un traité sur l’hygiène datant du début du XX° siècle (j’adore lire les vieux bouquins traitant de santé, de cuisine, d’éducation…).

    Je me joins aux adeptes du lait de vache cru, juste sorti du pis, c’était ma gourmandise de fillette.

    Et quand, à la montagne, nous descendions « au lait » (PS pour Saskia: avec le bidon que tu évoques), et que ma mère le mettait à bouillir, mmm… La promesse d’une grande tasse de chocolat (avec la crème… j’étais la seule à aimer la crème) épais avec des tartines m’aurait fait aller à la corvée de lait tous les jours sans hésitation.

    1. J’ai relu les informations aux parents sur mon carnet de santé.
      C’est à mourir de rire aujourd’hui…
      Sinon, la crème était mise de côté pour des gâteaux, ou tout simplement pour une utilisation plus classique, ce qui n’écrémait pas totalement le lait qui avait un goût divin… (et donc le chocolat aussi)

  14. Et bien nous buvons du lait cru (qui sort d’une des vaches) écrémé (faut bien faire du beurre si on veut en manger) donc le monte-lait je connaissais pas.

    1. L’ANTI monte lait.
      Appellation 100 % mensongère 🙂
      Du lait cru, j’en trouvais sur le marché à une époque, maintenant il parait que c’est interdit à la vente…
      Quand on aura fini de nous aseptiser contre notre volonté…

        1. Oui, en bio, très cher, cela se trouve.
          Mais normalement le fermier n’a pas le droit de te vendre du lait si tu vas à sa ferme.
          Alors on boit du bon lait en toute illégalité…
          Font CH…

        2. Et là, on imagine le dialogue:
          – T’en as pris pour combien toi?
          – Deux ans.
          – Motif?
          – J’ai bu du lait cru.
          – Ah ouais, t’as trop déconné sur ce coup là!

          Cela étant, ce serait moins une question sanitaire qu’un coup fumant des industriels qui veulent continuer de nous vendre du lait et de la crème traités par leurs soins séparément que ça m’étonnerait pas.

  15. Bonsoir,
    Je sors de ma position d’observatrice, lectrice assidue, fan parfois … pour vous confier cette petite scène :
    Alors que j’avais 13 ans, ma soeur aînée attendant son premier enfant, m’accueillit chez elle quelques jours. Découvrant dans son tiroir à couverts ce disque de pyrex, je l interrogeais. Sa réponse me plongea alors dans un abîme de perplexité (13 ans, négation de toute forme de féminité, grossesse=sexe … bla bla bla ) …. un anti-monte lait !
    Ce n’est que plusieurs années plus tard que voyant mon autre soeur glisser l’objet dans une casserole de lait, j’ai compris que notre ainée n’avait pas eu à supporter ces lourds morceaux de verre froid dans son soutien gorge pour empecher les montées de lait !!!!!!!!!!
    J’en ris encore, … quoique !
    Merci pour vos jolis textes.
    Jocelyne

    1. Bienvenue parmi les commentateurs donc, et merci pour mes textes…
      J’adore l’idée de fourrer ces trucs dans un soutien gorge pour éviter la montée de lait…

  16. ah ben moi qui n’a pas connu ça, j’ai appris quelque chose ! merci ! ce post à tout le charme désuet qu’on aime.

    1. La vie d’antan avait ses inconvénients, mais aussi des avantages qui nous manquent.
      Un exemple pour la bouffe : on mangeait moins de cochonneries…
      Et on faisait bouillir le lait 🙂

  17. extra cette hsitorie d’anti-monte-lait à sonnette ! ma mère avait l’engin classique en evrre ; je suppose que faire bouillir le lait en tuant les microbes et les germes devait lui permettre de ne pas tourner. mais aucune d’entre vous ne fait jamais bouilir de lait pour la crème pâtissière ou la polenta ?

    1. Si bien sûr, nous faisons à l’occasion chauffer du lait, mais généralement on reste à côté.
      Le réflexe anti monte lait a disparu, fort heureusement, vu son efficacité 🙂

  18. ben moi j’ai pas connu. Mais j’ai toujours eu l’habitude de mettre une cuiller (à l’envers) et ça fait du bruit quand le lait bout. Un truc de ma grand mère 🙂

  19. Mais c très bon pour la flore intestinale toutes ces bactéries du lait cru pourquoi vouloir les éliminer à coup de bouillages intensifs ? Bon à l’heure actuelle on a des frigo c plus pratique pour la conservation.

    1. Il faut dire que dans des conditions d’hygiène douteuses, le lait peut être un véritable bouillon de culture…
      Et que les frigos n’empêchent pas leur prolifération…
      D’où le choix d’acheter le lait cru dans une ferme nickel chrome !

  20. Sans être une ancêtre (je n’ai pas encore atteint la soixantaine même si je n’en suis plus très loin…) il n’y a pas longtemps j’utilisais encore mon anti-monte lait !
    Il faut dire que dans ma famille on restait volontiers accrochées à la queue de la casserole dès que le lait commençait à tiédir… pour tourner la tête juste au moment où il débordait !
    Quand j’ai découvert l’instrument par hasard je l’ai tout de suite adopté et je n’ai (presque) plus laissé déborder mon lait. Il faut quand même savoir que si on règle la plaque de cuisson à une température adéquate l’engin, en bougeant, empêche la formation de la « peau » sur le lait et sans peau il déborde beaucoup moins facilement. Il faut quand même surveiller un peu, évidemment !
    C’est pourquoi j’ai toujours le mien dans mon tiroir de cuisine ; le plus difficile c’est de trouver ce délicieux lait cru… Est-il vraiment interdit d’en vendre actuellement ? Car dans les Hautes-Alpes j’en ai encore acheté il y a un an ou deux en supermarché dans un pack en plastique transparent. Un peu moins de crème qu’à la ferme évidemment, mais toujours le bon goût d’antan et l’odeur de vache qui flotte…
    Encore bravo, et à bientôt pour les autres souvenirs évoqués par Angèle.

    1. Oui ici aussi, on pouvait trouver du lait cru en packs plastiques transparents, mais cela se fait rare, car curieusement il est moins acheté car vendu très cher par rapport au lait « traité », ce qui semble illogique.
      Sinon pour le coup de la peau sur le lait qui ne se formerait pas grâce à l’engin, nous n’avons jamais rien remarqué.
      Pas mêmes les vraies ancêtres qui ne sont plus là pour en témoigner.
      Pas de soucis pour le reste, j’ai encore plein de souvenirs…

  21. Tout comme certaines, je ne connaissais pas l’anti-monte lait et pensait que c’était un moyen d’éviter les chutes lors de l’heure de la tétée. Mais ce post m’a ramené toute petite, avec mon pot à lait en alu (avé la petite chainette pour que le tout reste bien fermé) à la ferme des voisins pour récupérer le lait sorti tout droit de la vache. Il me fallait alors traverser l’étable et là je préférais me coller aux murs tout dégeu de l’étable plutôt que de me recevoir un coup de patte si redouté (phobie des animaux à sabots). Je n’aimais pas la peau que donnait le lait en chauffant mais à cette époque (ma bonn’dame) que le lait était bon hummm (j’ai presque une moustache blanche sur le haut des lèvres) ! Merci pour ces doux souvenirs et vivement les prochains posts !

  22. Tiens je retombe sur ce vieux post et je me suis régalée à le relire.
    J’ai connu l’anti-monte-lait, qui anti rien du tout, sauf à camper à côté de la casserole, évidemment.
    Et le lait de la ferme -que j’allais chercher avec le bidon d’alu et couvercle attaché par une petite chaînette, tout pareil- avait un goût hautement supérieur à celui qu’on boit maintenant. D’ailleurs le lait demi écrémé UHT bla bla bla n’a en fait aucun gout…..
    Et avec ce lait-de-ferme, et des fraise des bois cueillies -devine par qui, hein? les m^mes qui allaient au lait!- mon père faisait des glaces plus que délicieuses hummmm! (mais nous les enfants, ne voyions pas trop la différence, vu qu’on ne mangeait jamais de glaces indus)
    Il y avait pourtant des gens qui râlaient, ben oui, les glaces avaient une couleur bizarre… la fraise ça marronnasse en cuisant.
    C’était dans les années 65/70 et mes parents tenaient un petit restaurant, et on n’avait pas encore inventé le bio…
    (sinon on aurait peut-être fait fortune!!!)
    Merci pour ce sympathique billet!

    1. Que de souvenirs !
      Vivement que l’on revienne au « mieux manger », petit à petit, beaucoup commencent à être un peu dégoutés de la mal bouffe…
      Il est grand temps !

  23. Sujet de grande actualité puisque ARTE (Karambolage http://videos.arte.tv/fr/videos/karambolage-4094302.html) y a consacré un reportage, il se vend donc quelque 200 anti monte lait en Allemagne, essayez de replacer cette info dans une conversation entre amis …

    Je constate que nous avions le même grand-père au grand désespoir des tiroirs de ma grand-mère qui qualifiait ces ingénieux objets qu’il rapportait chaque lundi après le marché avec amour, de « cochon … » !

    J’ai moi aussi un de ces objets vintage de la marque Pyrex que je chéris comme trésor familial bien que ne consommant pas de lait de vache.

    Sinon ça ressemble à quoi le tire-bouchon senestrogyre à triple parallélogramme avec altimètre incorporé ?

    1. Le problème de ces engins du passé, c’est qu’un jour quelqu’un les jettera en se demandant pourquoi diable il y a cela dans un tiroir…
      Quant au tire bouchon c’était une vue de l’esprit 🙂

  24. Ah l’anti-monte-lait ! (avec 2 tirets siouplaît, triple mot-composé, hé oui !).
    Je l’ai connu en alu et en pyrex. Il paraît que les plus anciens étaient en tôle émaillée.
    N’empêche que l’engin, pour peu qu’on ne soit ni à 500 mètres ni sourd, a empêché pas mal de gâche de ce délicieux lait livré par ma marraine qui faisait la tournée tous les soirs dans les villages avoisinants après la traite !
    Par contre, je ne pense pas du tout qu’il empêchât la crème de se transformer en peau.
    Car, après ébullition, elle était bien là, cette peau.
    Nous la collections précautionneusement dans un bol et, quand le bol était rempli (et mis au réfrigérateur pendant ce temps), il était temps de l’incorporer dans une recette de gâteau comprenant cet ingrédient.
    Ne me demandez pas où est passée cette recette (pas plus que l’anti-monte-lait), mais je sais que la dernière fois que je l’ai faite, c’était pour mes 20 ans, soit en 1973.

  25. ben moi j’en avais un aussi en pyrex et je ne sais pas ce qu’il est devenu dans mes déménagement. lorsque récemment j’en ai eu besoin pour faire mes yaourts… j’ai voulu en acheter un, ici en Nouvelle Caledonie introuvable, même dans nos magasins specialistes en matériel de cuisine…, je demande donc à ma mere en métropole de m’en acheter un lui précisant que j’avais trouvé ça en grande surface… oui mais les temps changent c’était il y a… pfff … 20 ans, et donc c’est sur internet qu’elle me l’a commandé car elle n’en a pas trouvé en magasin.

  26. annie : ma pauvre, parler d’un « anti monte lait » actuellement, c’est vraiment passer pour une vieille… Pourtant, preuve en est faite : c’est UTILE ! 🙂

  27. Bonjour, je viens de découvrir votre blog et ce sujet, suite à un échange en commentaire sur le blog d’un passionné du doux temps de l’enfance, faisant référence à l’une des dernières très belles chansons de Jean-Louis Murat nommée « Chagrin Violette » et où il chante « Dois-je donner aux bêtes… garde-moi la peau du lait »; référence qui nous a touché puisque Jean-Michel comme Jean-Louis, comme moi et tant d’autres, ont connu cette époque de l’enfance où nous attendions patiemment l’alerte donnée par le bruit de ce petit rond qui promettait la dégustation de cette peau du lait.
    Je me suis permis de partager votre page sur la sienne que voici. http://encreviolette.unblog.fr/2009/10/22/mots-a-maux-de-jean-louis-murat-a-mano-solo-1/comment-page-1/#comment-7306
    Je reviens dès que possible visiter votre blog!

  28. Il y avait chez moi, dans mon enfance, c’est à dire dans les années…ouuuuuuh! un anti-monte-lait. (souvenir tellement ancien que je ne m’en rapelais même plus, et que le titre de ton texte m’a tout d’abord fait penser l’espace d’un instant à une méthode qu’utiliseraient les jeunes accouchées qui ne voudraient pas allaiter lol). Mais tout simple celui-là, une sorte de rondelle aux bords épaix en verre Pyrex, pas un « à sonnettes » – j’ignorais d’ailleurs qu’il en existât (parfaitement!) .
    On ne s’en est JAMAIS servi, ce qui fait que je n’apprends qu’aujourd’hui que ça n’empêche pas le lait de monter.
    J’ai honte.
    Mais je ne mourrai pas idiote.

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