Conne, et incompétente en plus !!!!

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En 2009, je vous avais raconté mes mésaventures avec une dermato désagréable que je m’étais promis de ne jamais retourner voir.

Pendant qu’elle s’apprêtait, à ma demande, à me retirer un ou deux kystes à la tronçonneuse, l’air mauvais, je lui avais montré 3 grains de beauté, deux sous l’oeil gauche, le troisième sur l’aile du nez, pas loin du coin du même oeil.

« Ce n’est rien du tout » m’avait-elle répondu toujours aussi peu aimable.

La consultation avait duré environ 10 minutes, et encore, en comptant le temps passé à rédiger les ordonnances.

Cette année, je me suis décidée à retourner voir mon ancien dermato, pour la révision visite annuelle des grains de beauté ou autres trucs pouvant être suspects. Bonne nouvelle, il n’est plus autant débordé qu’avant (d’où mon infidélité de 2009), car il a pris une assistante qui m’a reçue très gentiment et très professionnellement.

Elle m’a regardé le cuir chevelu et a démentit le diagnostic de l’autre d’il y a 2 ans et demi, alors que je me suis littéralement ruinée en produits qui ne servaient à RIEN (si j’aurais sû, j’aurais écouté mon pharmacien…). Il n’y avait pas de dermite machin, ni de carence en fer, encore que le fer ne peut pas faire de mal. Par contre on peut me rescaper la chevelure à moindre frais et efficacement. C’était la bonne nouvelle.

Elle m’a fait déshabiller pour constater que je n’avais rien de louche sur le corps, après m’avoir dit « ça par contre, c’est à retirer, et en urgence ».

« Ca » c’était le grain de beauté au niveau du coin de l’oeil gauche. Qui justement a grandi un peu depuis qu’un moustique m’a piqué juste dessus à la Grande Motte. Je m’étais grattée la nuit, cela avait saigné, et depuis il n’avait plus la même tronche.

Elle ne comprend pas que deux ans plus tôt, on ne m’ait pas précisé que c’était à retirer, sans urgence, alors que maintenant, c’est le cas (l’urgence).

Comme elle n’a pas le temps de pratiquer l’intervention, RV est pris la semaine suivante avec son confrère qui adore nous charcuter ou nous cramer des trucs (un homme charmant et plein d’humour en fait, mais sa vraie vocation devait être chirurgien…).

Qui me confirme, alors que je tremblotte des genoux le jour fixé pour l’excision de la bête, que c’est bel et bien à retirer, que cela n’a pas poussé en quelques mois, et quand c’est que la bête a été vue pour l’avant-dernière fois ?

  • « Il y a deux ans et demi »
  • « Et on ne vous a rien dit ? »
  • « Si, que ce n’était rien… »
  • « Et qui vous a dit que ce n’était rien ? »
  • « Madame de la conne »
  • « AH ! CELLE-LA !!!« 

Déjà son associée avait eu l’air très mécontente, là, il n’en rajoute pas, mais il pense tellement fort que je l’entends… Il consulte ma fiche. La dernière fois que je l’avais vu, en 2007, la bête n’existait pas.

Et malheureusement pour moi, c’est désormais trop proche du coin de l’oeil pour lui, et il va m’adresser à un chirurgien plasticien. Cela doit être fait sous anesthésie générale et avec une technique que lui n’a pas. Maman a vécu la même chose, et je tremble de trouille pour mon porte monnaie anorexique et les complications post-opératoires que je ne manquerai pas de faire…

Je lui expose mes soucis et il appelle un de ses confrères plasticien du côté de Chartres, dont il sait qu’il ne me loupera pas, et qu’il ne m’assassinera pas non plus…

Que j’ai donc consulté ce 11 janvier.

Il m’a bien expliqué ce que c’était, (un carcinome basocellulaire) qu’il fallait enlever cela vite mais qu’il était encore temps, avant que cela ne creuse (glups !) ou ne s’étende vraiment aux glandes lacrymales (reglups) ou à l’oeil, mais que lui, peut faire cela sous anesthésie locale.

Bref il est plus que temps pour m’éviter une vilaine cicatrice.

Ouf pour l’anesthésie locale, parce que moi, j’avais déjà commencé à refaire mon testament. Comme quand je prends l’avion…

C’est donc un sale truc, qu’il faut retirer dès qu’on l’aperçoit, avant qu’il ne grossisse, qui ne tue pas, mais peut détruire les tissus proches et même l’os, nécessitant après, une réelle intervention de chirurgie reconstructrice.

« Et sauf le respect que je dois à mes confrères d’ordinaire, cette dermatologue d’il y a deux ans et quelques, est une conne incompétente qui, je l’espère, ne sévit plus ! »

Au revoir monsieur et à très bientôt, puisqu’il précise à sa secrétaire devant moi, qu’elle doit me trouver un créneau rapidement.

3 personnes tout de même pour taxer l’autre d’incompétente !

Je sais qui sera ma cible, la prochaine fois que je rêverai que j’abats quelqu’un avec un flingue (j’ai un mauvais fond sans doute).

Ce ne sera pas Truchon !

La vie n’est qu’un long calvaire !!!

PS : n’allez pas voir comme je l’ai fait, à quoi cela ressemble quand c’est déjà très évolué, vous allez tomber dans les pommes… Le mien n’en est pas là, heureusement, mais j’en veux tout de même terriblement à cette femme…

Objets inanimés…

57519856Avez-vous une âme ?

Nous oui parait-il, c’est quasiment la base de toutes les religions (aucun débat théologique ne m’intéresse ici, je referme la parenthèse).

Je tenais de mon père des articulations et un dos merdique un certain flegme face aux objet inanimés qui parfois chercheraient à nous rendre dingues.

Face à l’humain je sais m’énerver, mais généralement cela fait son petit effet. D’autant que je m’énerve rarement, donc cela marque. Mais face aux objets inanimés (ou tout comme) si je m’énerve parfois, je ne vais jamais au delà de la grossièreté la plus absolue qui me soulage sans aggraver les choses même si cela ne les arrange pas  non plus.

Avant hier, comme j’allais acheter le pain, j’ai pu admirer un spectacle qui me laisse toujours pantoise :

  • Un homme théoriquement bien sous tout rapport, en train d’éructer dans son téléphone portable
  • Puis en train d’injurier le dit téléphone
  • Avant de le balancer contre un mur
  • Puis de le piétiner.

J’avais envie de lui demander si le téléphone fonctionnait mieux (du coup), mais je me suis abstenue, le regardant ramasser les morceaux de l’engin, en lui causant toujours très mal.

Je ne sais pas si cela l’a soulagé, mais une chose est certaine : ce portable là ne l’emmerdera plus.

Truchon était un maniaque du coup de pied dans le PC, de la baffe dans l’écran du même PC, jusqu’au jour où son poing est passé au travers de l’écran. Bilan : 4 points de suture (pour lui) et une coupe de cheveux à refaire car il a manqué de peu de s’électrocuter grave (bien fait).

Il adorait également donner un coup de pied dans un pneu à plant : c’est certain, ça regonfle immédiatement, ou dans la porte de son bureau dont la fermeture réclamait juste un peu d’huile : porte à changer quand son pied est passé au travers. Bilan : 1 foulure maousse costaud… + 1 porte dont le prix a failli mettre l’entreprise au bord du dépôt de bilan (d’après lui…).

Je ne sais pas si vous avez essayé de réparer votre roue de vélo crevée par exemple, en la balançant du 4ème étage… A mon avis cela ne donne aucun résultat, sauf qu’il vous faudra racheter une roue qui donc sera théoriquement  gonflée…

J’ai une certaine fascination envers ceux qui vous balancent par la fenêtre un objet quelconque qui leur résiste (et tant pis pour la voisine qui faisait coucou à ses enfants), ou fracassent quoi que ce soit contre un mur pour venir geindre après que changer le truc machin hors d’usage coûte au moins un rein…

La seule fois où j’ai compris, c’était avec mon grand-père maternel.

Il faut dire que sa mère tenait de son arrière grand-mère à elle, une vieille casserole dont le manche était en parti dessoudé. Quand on versait un liquide avec la casserole, elle s’inclinait tout à coup totalement et on se prenait le contenu sur la main ou parfois sur le pied, surpris que nous étions par cette ingénieuse casserole qui réclamait en fait un enterrement en grande pompe…

Hélas la jeter ne servait à rien : mon arrière grand-mère allait toujours la récupérer parce que « cela pouvait toujours servir ». Jusqu’au jour où mon grand-père en se versant de l’eau (il n’avait pas reconnu l’objet maudit), s’est ébouillanté le pied en voulant se faire du café.

La casserole a été balancée dans la cours, puis, a été piétinée sauvagement par mon grand-père sous l’oeil horrifié de sa mère. Je peux vous certifier que l’engin ne risquait plus d’être rescapé et qu’on ne l’a jamais revu.

Donc là, tout le monde a approuvé.

Mais avant toute chose, vérifiez que personne n’est sur le trajet de l’objet dont vous allez régler le sort en le rendant éventuellement contondant…

Parce que la vie n’est qu’un long calvaire…

 

A ne pas dire à une femme enceinte

sourire1Quand on est enceinte, on a droit à TOUT ! Certaines petites phrases peuvent dater, j’attends les remarques plus modernes :

  • Tu es certaine que ce ne sont pas des jumeaux ?
  • Tu as pris combien de kg ?
  • La seule chose qui me passait mes nausées c’était de manger, j’ai pris 30 kg
  • Tu dois manger pour deux maintenant, reprends de la tarte (le père inquiet pour sa fille enceinte)
  • Tu veux savoir le sexe ?
  • Oui tu veux savoir ? moi je préférais ne pas savoir
  • Il est d’Albert ?
  • Non tu ne veux pas savoir ? c’est quand même plus pratique pour acheter les petites affaires et décorer la chambre…
  • Moi j’ai eu droit à une épisiotomie de 10 centimètres
  • J’ai accouché en 3 fois 20 minutes, pas de quoi en faire une histoire (la belle mère)
  • Pour toi cela a duré 4 jours (la mère)
  • Une coupe de champagne cela ne va pas le tuer tout de même
  • J’ai accouché dans le même hôpital, il y avait des cafards dans la chambre
  • Ma péridurale n’a pas marché j’ai cru mourir
  • Je viendrais m’occuper de Pulchérie pendant que tu seras à l’hôpital, et je resterais une quinzaine de jours pour t’aider à ton retour (la belle mère) au secours !
  • Rien ne vaut le lait maternel (la mère)
  • Le biberon c’est pratique (la belle mère)
  • Assieds toi délicatement ce fauteuil est fragile et j’y tiens
  • Tu vas enfler jusqu’à quand ? (Albert)
  • Je n’aime pas l’aspect de votre col (l’accoucheur)
  • Félicitations il y en a 3 ! (l’échographe-imbécile-heureux)

De toutes manières la vie n’est qu’un long calvaire

Progrès mon ami… (1)

Je sais qu’il est de bon ton de dire qu’avant c’était mieux. Mais j’ai souvent une pensée pour deux choses au moins, qui ont marqué ma vie et ma vision de celle-ci.

En premier lieu : la médecine.

  • On peut lui taper dessus autant que l’on voudra, mais je reste ferme depuis qu’un jour nous avons fait le compte de ceux qui seraient ou ne seraient pas là, sans la médecine moderne.
  • En fait nous comptions plutôt ceux qui ne seraient pas là.
  • Mon grand-père maternel, sauvé par les antibiotiques d’une tuberculose ravageuse en 1956.
  • Moi-même, sauvée d’extrême justesse d’une circulaire du cordon, d’un étouffement grave à la naissance, devant, de justesse, ma vie, à une intervention musclée de piqûre et tente à oxygène. Sinon : exit Pulchérie et Delphine.
  • Pour le cas où j’aurais survécu, je serais morte en mettant au monde Pulchérie (mourir en couches : quelle horreur !) : HTA grave et gravidique déclenchant les horribles éclampsies du « passé » (parce que dans d’autres pays elles existent toujours).
  • L’enfant aurait peut-être été sauvée.
  • Mais sa soeur n’aurait jamais vu le jour.
  • Si j’avais survécu à la première et eu la deuxième, les deux soeurs boiteraient bas, rapport à une double luxation de la hanche, soignable aisément en langeant en abduction, alors que pendant des siècles on a langé en adduction, le plus serré possible.
  • Ma soeur cadette, celle qui n’est pas comme tout le monde n’aurait pas survécu à une pneumonie grave.
  • Mon père, rescapé en 1983 d’un infarctus grave, tellement grave que pendant 3 semaines le cardiologue n’a voulu faire aucun diagnostic serait parti depuis longtemps.
  • Rescapé également de deux crises de TV, dont une après pontage.
  • Les enfants de mon frère n’auraient pas vu le jour : leur mère s’étant pété le coccyx  en tombant de cheval, ce qui était assez fréquent à une époque. Du coup il ne pouvait plus se relever pour l’accouchement (le coccyx) : césariennes. Après la première, peut-être sauvée d’extrême justesse après un césarienne justement, les autres ne seraient pas nés…

Au 19ème siècle, je n’aurais pas survécu, ni tout un tas de personnes. Il y en aurait d’autre peut-être, à notre place, mais comme ils n’existent pas, on ne porte pas leur deuil…

Alors on peut cracher, comme moi parfois, sur les antibio salvateurs qui niquent les reins en sauvant une jambe, les traitements trop lourds qui en fin de compte sauvent en blessant ailleurs, et tout le reste, mais le constat est là, sans appel :

  • Je suis là
  • Mes filles aussi, et qui marchent bien
  • Mes neveux et nièces également (et qui marchent bien également, n’ayant pas échappé à la malédiction héréditaire des hanches qui se doivent de faire boiter)
  • Mon père a survécu jusqu’à ses 77 ans
  • Mon grand-père maternel est allé jusqu’à 90 ans.
  • Le prisonnier a survécu à 5 ans de captivité alors qu’il était au bout du rouleau.
  • ETC…

Après la médecine que j’ai globalement résumée, il y a une suite…

Qui fait que la vie n’est pas toujours un long calvaire…

L’anti monte lait à sonnettes…

Il n’y a que les anciens qui se souviennent de ce qu’était « l’anti monte lait« .

Quand j’étais petite fille, on achetait le lait sortant du pis de la vache (et nous avons survécu), et après en avoir recueilli la crème, on le mettait à bouillir, puisque Pasteur avait déjà inventé les microbes (les microbes de la crème nous nous en foutions).

En fait tout le monde se foutait plus ou moins des microbes car cela restait un concept abstrait puisqu’on ne les voit pas, mais faire bouillir le lait l’empêchait en théorie de tourner trop vite, dans une maison ou un appartement munis d’un simple « garde manger » et non pas encore d’un réfrigérateur (on gagnait un jour en gros…)

L’anti monte lait, était destiné à avertir la personne ayant mis le lait à bouillir, qu’il était temps de le retirer du feu dès l’ébullition. C’était un disque de verre  orné de spirales, qui se mettait à clapoter petit à petit dans la casserole, et de plus en plus fort au fur et à mesure que le liquide chauffait. Quand il tressautait de rage pendant plus de 2 minutes, le lait après avoir bouilli un bref instant, avait débordé du récipient et tout inondé.

Point n’était besoin de vivre uniquement dans nos campagnes où mugissent de féroces soldats qui viennent jusque dans nos bras, à la ville, l’anti monte lait sévissait également.

Généralement mon arrière grand mère restait vigilante dès les premiers clapotis, mais pas toujours…

D’où une perte de lait fort désolante pour tout foyer gardant tout aliment précieusement, même le beurre rance, après les privations de 39/45 et les angoisses (et privations) de 14/18.

Mon grand père fit donc l’acquisition au marché de Versailles, d’un anti monte lait à sonnettes, dont il pensait qu’il serait très fier vu ce que le bonimenteur lui avait raconté.

Il adorait en effet les petits gadgets qui simplifient la vie, et en achetait régulièrement. Cela allait du tranchoir à oeufs durs, la scie à tomates, l’accroche torchon avec fermeture de sécurité, au tire-bouchon senestrogyre à triple parallélogramme avec altimètre incorporé.

Il rapporta à sa mère l’anti monte lait à sonnettes, avec l’impression diabolique d’être poursuivi par un chien invisible portant un collier à grelots, sur le chemin de la gare, dans le train, puis de la gare à la maison familiale (2 km à pied).

La non moins diabolique invention se décomposait en trois parties : la plaque classique de base, le système mobile de transmission et la sonnette (en fait un assemblage de plusieurs petites clochettes sur une tige métallique d’une souplesse sans pareille).

Cette sonnette traduisait les impulsions reçues de la base en signaux sonores audibles à très faible distance. Seuls les sismographes les plus modernes pour l’époque, avaient une sensibilité comparable à celle de cet engin. Nous ne savons pas si l’on fait beaucoup mieux aujourd’hui, mais il nous semble que c’est peu probable.

Celui de mon arrière grand mère sonnait un coup pour un tremblement de terre au Japon, deux coups quand les américains testaient leurs bombes atomiques, trois coups quand c’était les russes.

L’arrivée d’une voiture dans la ruelle déclenchait d’interminables carillons…

L’anti monte lait à sonnettes eut longtemps une place d’honneur dans la cuisine qui fut transformée en atelier pour Jean Poirotte, et je ne sais pas si ceux qui ont acheté la maison l’on conservé…

A peine installé dans la casserole avec le lait, il montrait par quelques notes isolées qu’il était conscient de sa mission. Cela rassurait traitreusement la maitresse de maison qui s’en allait vaquer à tort, certaine de ne pas louper le moment fatidique (ôter la casserole du feu, la durée avant ébullition étant variable sur un poêle à l’ancienne).

L’engin d’enfer accompagnait crescendo l’échauffement du liquide nutritif. Quelques secondes avant le moment critique, il déchainait la grande sonnerie d’alarme.

Mon arrière grand mère, n’a jamais pu s’y habituer. Elle se précipitait pour répondre au téléphone, se souvenait au bout de quelques minutes que le téléphone était à l’étage (ou bien qu’il n’était pas encore installé mais que cela ne saurait tarder). Elle allait voir donc si quelqu’un attendait à la grille extérieure, avant de réaliser qu’il n’y avait qu’une vulgaire cloche permettant aux visiteurs rares de signaler leur présence .

Tout à coup, elle s’avouait dans une lueur de lucidité qu’elle entendait la symphonie fantastique  de l’anti monte lait à sonnettes, et il restait généralement une demie tasse de lait dans la casserole, le reste ayant débordé sur le dessus du poêle, à récurer donc, avant de retourner chez le fermier acheter deux litres de lait.

La vie n’est qu’un long calvaire…

PS : petite fille, je pensais que l’anti monte lait empêchait le lait de bouillir, et j’ignorais qu’il était juste un signal d’alarme (parfois redoutable…). A classer dans la série « ce que l’on croit quand on est petit ».

PPS : ceux chez qui le terme « anti monte lait » a déclenché un truc genre Madeleine de Proust, nommez-vous…

Les pompiers chez MoA !!!

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Avec les filles, ces adorables créatures divinement réussies, j’ai eu les pompiers à la maison deux fois (comme mon titre ne l’indique pas). Une fois pour l’aînée, une fois pour la cadette.

Arrêtez de fantasmer les filles, je n’ai vu aucun beau mec débarquer, preuve sans doute que je suis maudite (car les pompiers ont une sacrée réputation, ou bien je ne suis pas touchée par le syndrome de l’uniforme) (ou alors, autre possibilité, j’étais tellement inquiète que je n’ai rien vu du tout)

En premier : Pulchérie, normal c’est l’ainée, et elle avait 18 mois, donc sa soeur n’était même pas en préparation. Je préparais ma soirée d’anniversaire pour le lendemain. J’étais hyper débordée comme il se doit. Nous étions vendredi et j’avais tout faux comme de coutume. Albert rigolait doucement ce rat, parce que j’avais toujours tout bon avec 3 heures d’avance.

Il avait la garde du trésor, j’avais des poubelles à sortir, et je pose un petit sac sur le piano + le carton de produit lave-vaisselle vide (non la pastille n’existait pas !). Je retourne dans la cuisine fermer et prendre le deuxième sac, ignorant qu’Albert était allé aux toilettes (un homme n’attend jamais 15 secondes pour aller pisser, c’est dingue) et là j’entends un hurlement.

Il avait fallu très exactement 8 secondes à Pulchérie pour échapper à la « surveillance » de son père, escalader le tabouret du piano, s’emparer du carton vide, l’ouvrir, et ingurgiter quelques grains de lessive lave vaisselle. D’où le hurlement : apparemment, ça brûle.

  • Je me précipite sur le combiné et j’écoute avec impatience le répondeur me disant que l’on va donner suite à mon appel.
  • Albert se rembraguette comme il le peut car je l’incendie en écoutant le répondeur et qu’il a peur (pour sa fille qui hurle toujours, et de moi)
  • On me répond. Ne rien donner à boire au trésor, mais en attendant l’arrivée des secours qui sont en train de partir, lui nettoyer la bouche avec un gant de toilette humide (facile avec Pulchérie qui a un jour mordu le dentiste au sang)
  • Arrivée de 7 hommes en uniforme qui m’ont dégueulassé ma moquette. L’un d’eux s’est précipité sur mon trésor en sucre rose pour l’examiner (c’était le médecin). Cette arrivée massive lui avait coupé la chique (à Pulchérie)
  • Puis elle lui a hurlé « patate !!!!! » pendant qu’il lui examinait la bouche avec une loupiotte pour repérer les dégâts. Puis il s’essuya le pouce mordu au sang après m’avoir demandé du sopalin et du désinfectant. De ce qu’il avait pu voir, elle n’avait rien et semblait en forme, mais ils allaient tout de même l’emmener à l’hôpital pour en être certains.
  • Me voici partie avec la petite, dans la voiture des pompiers. Elle pétait la forme. Dès qu’ils ont mis la sirène en route, elle s’est mise à chanter « pompiers, pompiers », avec le ton.
  • Le médecin des urgences (l’avait qu’à mettre des gants aussi) m’a assuré qu’elle se portait bien.
  • Elle se portait bien et n’avait avalé aucun granulé malsain de toute évidence. Je pense qu’il n’avait pas envie de pousser ses explorations trop loin.
  • Contrôle le lendemain (le jour de la fête), avec le pédiatre des urgences à 16 H 15 (super quand on attend tout le monde à 19 H) Elle l’a traité aussi de patate et a manqué lui crever un oeil en jouant avec le stéthoscope qu’il lui avait inconsciemment confié pour l’occuper… Puis elle s’est mise à hurler parce qu’elle voulait garder l’engin pour palper ses poupées…

Delphine maintenant. J’étais en train de détartrer le fer à repasser. Les enfants sont d’une rapidité diabolique, j’étais au courant pourtant. Elle arrive en disant « a foif maman », s’empare du truc machin fait exprès dans lequel j’avais dilué le détartrant, et à peine le temps de me coucher sur la planche à repasser en me ruinant une vertèbre pour l’empêcher de s’en emparer, elle avale ça cul sec.

  • J’appelle les pompiers
  • J’interpelle les voisins à qui je vais refourguer Pulchérie qui pour une fois se tenait tranquille.
  • J’enfile des chaussures en gardant mon jogging (oui c’était un mercredi matin, tôt : 10 H)
  • Les pompiers arrivent à 9. Le médecin me demande quel produit ma fille a ingurgité, je lui tends la bouteille en pleurant
  • Tout est écrit en allemand sur le flacon rescapé de la poubelle. On part (moi avec) avec le mode d’emploi, le médecin en ligne avec le centre anti-poison, un autre la gardant consciente « comment tu t’appelle mon trésor » « ? », « tu te sens bien » « ? » « c’est normal qu’elle ne réponde pas madame ? » « oui c’est normal elle est timide » (Delphine a toujours eu un côté chat malgré sa vie antérieure de chien, en fait, c’était quand elle voulait, OU PAS).
  • Réponse du centre anti poison au moment où nous arrivons aux urgences de l’hôpital de Versailles « ce produit est absolument inoffensif« . Les 9 pompiers me lourdent aux urgences avec ma gamine qui a retrouvé l’usage de la parole et a « faim maman », en jogging, sans sac à main, et une paire de chaussures dépareillées. Et quand je dis « ils me lourdent », c’est très réel, tout juste s’ils ne se sont pas servi d’un siège éjectable.
  • Obligée d’appeler Mrs Bibelot pour qu’elle vienne me récupérer (3/4 d’heure) et me ramener à la maison. Ceci parce que la secrétaire des urgences était vraiment gentille et m’avait autorisée à utiliser son téléphone, sinon, basta je faisais la route du retour à pied…
  • On récupère Pulchérie qui s’est gavée de beignets en attendant le décès de sa soeur et donc, en pleurant
  • Merde, j’avais oublié de débrancher le fer…
  • Merde, Pulchérie ne digère toujours pas les beignets…

La vie n’est qu’un long calvaire et avoir des enfants un choix absolu…

Mais j’ai retenu certaines choses importantes :

  • Ne jamais confier un môme à un homme sans s’être inquiété de savoir s’il avait la vessie pleine OU PAS
  • Ne jamais monter dans la voiture des pompiers avec le mourant, sans s’être inquiété de savoir comment on va revenir
  • Ne jamais ranger ses chaussures n’importe comment, cela évite la paire dépareillée qui va avec la coiffure en pétard explosé et le jogging qui a 15 ans mais-qui-peut-toujours-servir.
  • Et le jogging qui a 15 ans mais peut toujours servir, eh bien il faut le transformer en chiffons quand il a un trou au niveau du cul.

Car la vie n’est qu’un long calvaire…

Les premières rentrées, part 2 : Delphine

estelle-sainte-marieLe cadet est toujours forcément différent du premier. Dès son plus jeune âge il sait que l’amour des parents n’est pas destiné qu’à lui, même si l’amour ne se divise pas mais se multiplie.

Delphine restait secrète, c’était sa nature, sur son envie d’aller à l’école ou de rester avec maman. J’ai su très tard que Pulchérie faisait un petit compte rendu à sa soeur, sur tout, le plus faux possible évidemment, sinon cela n’aurait pas été drôle. Je l’ai compris quand avant sa rentrée au CP, Delphine très angoissée m’a demandé : « c’est vrai qu’on nous fouette en CP ? », sa soeur devenant écarlate, car cela se passait pendant le dîner… Mais bon, c’était à venir… Continuer la lecture de « Les premières rentrées, part 2 : Delphine »

Questions idiotes… (Bis, mais le mois de mai c’est comme les vacances scolaires, traumatisant pour la blogueuse qui a envie de tout arrêter faute de commentaires)…..

57417023Il y a comme cela des questions que l’on se pose régulièrement, suivant les occasions et ce que nous vivons…

  • Pourquoi la paperasse devient-elle de plus en plus compliquée alors que théoriquement elle a été simplifiée ?
  • Si les âmes sont à la droite du Père qu’y a-t-il à gauche ?
  • Pourquoi certains s’obstinent à vous téléphoner pour vous proposer des doubles vitrages alors que vous avez répondu 100 fois que vous n’en vouliez pas ?
  • Pourquoi maintenant une batterie de voiture a une durée de vie maximum d’environ 5 ans et que tout le monde trouve cela normal ?
  • Idem, pourquoi JADIS les climatisations de voiture n’avaient jamais besoin d’être rechargées et plus maintenant ?
  • Pourquoi hérite-t-on toujours d’au moins UN voisin TRES CHIANT ?
  • Pourquoi le temps semble-t-il long dans la salle d’attente du médecin, alors qu’une année passe à la vitesse de l’éclair ?
  • Pourquoi quand on lit « le meilleur des mondes » trouve-t-on le système pas mal à la première lecture, et abominable à la deuxième (quand on a comprit que l’on ne serait pas forcément un Alpha +) ?
  • Pourquoi y a-t-il une date de péremption sur les sardines à l’huile alors que plus elles sont vieilles meilleures elles sont ? (certains d’ailleurs les font vieillir eux-même).
  • Pourquoi prétend-on qu’un véritable amateur de chocolat l’est de chocolat noir et pas des autres ?
  • Pourquoi parle-t-on avec autant de joie des PONTS des jours fériés comme si TOUT LE MONDE PARTAIT ?
  • Pourquoi certains ont-ils le vertige et pas les autres ?
  • Pourquoi la préposée à l’accueil du Centre des Impôts se croit-elle obligée de prendre un air pincé en vous demandant ce que vous voulez ? (des sous !)
  • Pourquoi certains précisent-ils « je te/vous téléphone parce que… » On le voit bien qu’ils téléphonent (enfin on l’entend)
  • Les enfants américains sont-ils réellement aussi têtes à claques que dans les séries ou films ? Si oui, pourquoi les adultes ont-ils l’air de trouver cela tout à fait normal ?
  • Pourquoi les plus jeunes se croient-ils obligés de vous dire « mais non t’es pas vieux/vieille », pour pleurer quelques mois après parce qu’ils ont un an de plus (et 30 ans de moins que vous)
  • Pourquoi le seul mollet qui intéresse l’ignoble roquet de la présidente du syndicat de copropriété est-il le vôtre alors qu’il y a 4 personnes qui passent devant lui ?
  • Pourquoi certains héritent-ils du meilleur (des yeux magnifiques, de cheveux splendides, la beauté, etc…) alors que les autres héritent particulièrement de la faculté à faire tous les effets secondaires du moindre médoc et de cheveux en queue de rat ? (et le regard qui ne tuera jamais personne)
  • Pourquoi les films ne sont-ils que rarement réalistes ?
  • Pourquoi certains acteurs ou actrices n’articulent-ils/elles pas, ce qui fait que l’on ne comprend rien à ce qu’ils/elles disent alors qu’ils/elles ont le premier rôle ?
  • Pourquoi les journalistes inventent-ils des mots ou verbes en utilisant par ailleurs le reste de travers en faisant des liaisons maltapropos ?
  • Pourquoi nous posons-nous autant de questions ?
  • Pourquoi la vie n’est-elle qu’un long calvaire ?

Les livres « foutage de gueule » (et ça se vend en plus…)

Mal de têteAprès le départ d’Albert, une amie m’avait proposé de mettre à mon service gratuitement une amie à elle, qui pratiquait l’astrologie.

J’ai donc reçu un beau jour mon thème astral, et les interprétations qui allaient avec (toutes fausses). Il n’empêche que ma curiosité avait été piquée au vif, et que j’ai décidé de m’y mettre moi-même, et acheté ce qu’il me fallait comme livres. Maintenant sur n’importe quel site vous trouvez votre thème astral, mais je parle d’un autre siècle et d’un autre millénaire… Continuer la lecture de « Les livres « foutage de gueule » (et ça se vend en plus…) »