Les douceurs d'un jour d'automne…

EndoraJe suis une personne assez casanière, qui se plaît bien chez elle. D’où mon samedi idyllique où il faisait beau justement.

  • Je ne sors pas aujourd’hui. Ni pour marcher (et fatalement contempler les séquelles de l’incendie), ni pour conduire. Je reste chez moi.

  • D’ailleurs j’ai fait les courses hier, autant en profiter quand on a le temps. Le plein est fait, tout va bien.

  • Je ne fais rien. J’ai un pavé comme ça à lire, en écoutant de la musique. Sur le coup de 17 H, je vais me faire un vrai thé, à l’anglaise, quand la nuit se précisera de plus en plus.

  • Ce soir je me mets un film bien débile, en mangeant de la soupe de poisson avec de la rouille et des croûtons.

  • Bien entendu aller bloguer ne compte pas comme travail, donc j’irais de temps à autre sur Internet, toujours en musique (pour constater que le WE c’est déprimant).

  • Je vais être zen à mort, et sans comprimés.

  • Ces jolies couleurs d’automne me donnent l’envie de regarder de vieilles photos, autant en profiter pour les reclasser, les filles me les ayant légèrement dérangées lors de leur dernière venue.

  • Quelle beau samedi !

La réalité horrirrifiante est tout autre :

Je suis une personne assez casanière, qui se plaît bien chez elle. D’où mon samedi idyllique où il faisait beau justement. Comme je suis en plein rangement, actuellement mon séjour/salon ressemble à une brocante, poser mes fesses sur un canapé ou l’autre relève de la pure utopie. Et je n’arrête pas de me demander quel sera le sort du fauteuil…

  • Je ne sors pas aujourd’hui. Ni pour marcher (et fatalement contempler les séquelles de l’incendie), ni pour conduire. Je reste chez moi. Ben non, j’ai oublié le PQ en faisant mes courses hier. Bien obligée de sortir et de prendre la voiture. D’ordinaire à Rampion à 12 H 30 il n’y a personne, c’est ce que tout le monde s’est dit

  • D’ailleurs j’ai fait les courses hier, autant en profiter quand on a le temps. Le plein est fait, tout va bien. Je viens de le dire : j’ai oublié le PQ et d’ailleurs la soupe de poisson aussi. Le temps de terminer mon plein bâclé hier, je rentre exaspérée par la foule et le bruit pour constater que j’ai encore oublié le PQ, ça ira jusqu’à demain, mais je me flanquerais bien des claques.

  • Je ne fais rien. J’ai un pavé comme ça à lire, en écoutant de la musique. Sur le coup de 17 H, je vais me faire un vrai thé, à l’anglaise, quand la nuit se précisera de plus en plus. J’ai une lessive à faire. Je mets le lave linge en route, et me précipite au moment de l’essorage, car un bruit horrible se fait entendre : ça y’est c’est la panne et où est ma garantie ? En fait c’est mon nouveau voisin avec sa perceuse qu’il a déclenché en même temps que l’essorage de ma machine avec une précision hallucinante. Il va percer comme ça tout l’après midi. Ca tombe bien, le pavé comme ça à lire, c’était deux « comtesse de Ségur » (née Rostopchine) que j’ai oubliés chez ma mère. Du coup je range mes bibliothèques, après avoir remis ma machine en route pour une deuxième lessive. Pour le thé, je n’ai plus de thé en vrac et là j’en achèterai avec le PQ, adieu donc le thé à l’anglaise (d’ailleurs je n’ai plus de muffins, je suis nulle quand je fais les courses, toujours pressée…)

  • Ce soir je me mets un film bien débile, en mangeant de la soupe de poisson avec de la rouille et des croûtons. Ca on verra parce que j’ai oublié le gruyère râpé. Bon si. Pourquoi le lecteur DVD ne marche-t-il pas NDD ? (à chaque fois que le voisin perce il se vexe) J’ai l’air fine à regarder mon DVD assise devant l’ordi… La panne du lecteur sera trouvée ultérieurement : il s’était tout bêtement débranché légèrement, rapport aux vibrations (de la perceuse), mais pas électriquement parlant d’où l’existence du voyant attestant de son fonctionnement (je ne suis pas si cruche non plus, d’ailleurs je l’ai scotché)

  • Bien entendu aller bloguer ne compte pas comme travail, donc j’irais de temps à autre sur Internet, toujours en musique. Sauf que l’anti-virus a décidé de faire du zèle. Ca râme comme pas permis pendant qu’il fonctionne. Il met 4 heures à m’éradiquer un cheval de Troie. Termine en me disant OK et m’insulte quand je le ferme après son autorisation « run time error ! » C’est quoi ça encore ? Après à chaque fois que je ferme un truc sur Internet j’ai droit à « run time error ». Ca m’énerve autant que le souvenir de Charles Hubert, la roulette du dentiste et que la sonnerie de mon nouveau téléphone (on dirait un anémique)

  • Je vais être zen à mort, et sans comprimés. On l’aura compris, c’est loupé. D’autant que je tiens le « sans comprimé » ah mais !!!

  • Ces jolies couleurs d’automne me donnent l’envie de regarder de vieilles photos, autant en profiter pour les reclasser, les filles me les ayant légèrement dérangées lors de leur dernière venue. Ce n’est pas possible de mettre un bordel comme ça dans des photos soigneusement triées par une mère aimante. Puisque c’est comme ça, je les déshérite. Où est mon testament que je refile le piano à Pulchérie et les perles à Delphine et non pas l’inverse (gniarf gniarf). Merde, il est dans un carton, attendant avec d’autres papiers de trouver sa place définitive dans ma brocante.

  • Quelle beau samedi ! journée de merde où je me suis usée les fesses devant mon ordi en regardant « l’aile ou la cuisse » (même pas drôle), après la fin du fonctionnement de la perceuse et du lave linge, en me torturant à me demander ce qu’avait mon lecteur DVD…

La vie n’est qu’un long calvaire. C’était comment déjà ? « les sanglots longs des violons de l’automne, blessent mon coeur d’une langueur monotone ». J’ai bien trouvé autre chose mais…

« CENSURE »

La grande question…

EndoraPost écrit le 12 octobre 2007… réactualisation du 18 octobre pour édition le 19 (je ne vais pas faire deux posts par jour non plus)

Il n’est pas trop dans mes habitudes de causer politique sur mon blog, sauf pour parler du vote obligatoire et des abstentionistes… (coucou les filles !)

Un matin, je me lève un peu cafardeuse, je dérive vers la salle de bain, telle un animal marin, je prends mon thé, et hop, je m’en vas voir mes stats. Pour se faire, je passe par la page d’accueil internet où une question achement existentielle est posée :

Notre président va-t-il divorcer ou non ? Cécilia et Nicolas : chroniques d’une mort annoncée… C’est annoncé le 18 octobre (bon anniversaire Albert, c’est un signe, de quoi, je ne sais pas..), ils se séparent…

C’était donc ça qui m’empêchait de dormir depuis plusieurs semaines. Je ne peux m’empêcher de verser une larme sur leur triste sort… (et j’en remets un coup quand c’est confirmé, cela va sans dire)

Je ne sais pas qui fais reluire l’image de notre président, mais je lui présente tous mes hommages : il est très fort.

Je ne sais pas si vous imaginez ce que pourrait (peut) représenter aux yeux du monde entier, un président (de la république française ou non) divorçant au début de son mandat. Tout le monde va se dire : « en voilà un qui n’est pas hypocrite au moins »… Tout le monde va penser « oui après tout, ils vont tous si bien en ménage que ça ? ». Exemple (mauvais), mais Ségolène dont on parlait mariage avec Hollande pendant les présidentielles, pour annoncer juste après « ben non on se sépare ». A une certaine époque, Michel Roccard quittant enfin sa femme, alors que cela merdait entre eux depuis une éternité, parce qu’il se retirait de la vie politique. Et j’en passe.

Un président de la république c’est heureux en ménage et en famille. Genre Giscard qui avec Anémone n’allait pas très bien, mais qu’il soit présidentiable, ça avait raccroché le ménage d’un coup dites moi donc, c’est-y pas merveilleux ? Ce qui n’empêchait pas Giscard en pleine présidence de percuter un laitier à des heures indues dans Paris, au petit matin (et que faisait le service d’ordre, je vous le demande…) (bon je fais langue de pute là, ils sont toujours ensemble)

Mais alors là, le petit Nicolas va nous faire la totale : divorcer pendant son mandat. Comme coup de pub c’est absolument fantastique !

Ca nous rappelera qu’il n’est qu’un homme comme tout le monde… Qu’il n’a peur de rien… Qu’il vit la vie de tout le monde… Qu’il n’est pas hypocrite… Que quel que soit le problème, il peut comprendre… Limite cela va faire pleurer tout le monde quand il assistera au remariage de son ex-femme avec un pote à lui (ou Hollande, ça serait marrant) « sans rancune » et avec le sourire (quel homme merveilleux, tu ne trouve pas chouchou ?).

Moi je serais chargée de le faire reluire, j’irais jusque là… parce que là on ne parle que de séparation, mais

Je m’en vas profiter de sa détresse sentimentale pour lui demander de devenir inspectrice des sous-préfectures, vu que je suis au chômage officiellement le 10 décembre prochain…

Merci de soutenir ma candidature… Active depuis que je sais pourquoi je dors mal… Pour le reste, c’est mon avis et je le partage, et comme dirait Pulchérie : « pouêt ! ».

Le Furoncle en visite…

Visite_du_FuroncleDeux heures après avoir fait la connaissance du Furoncle, (cliquez sur Furoncle, vous comprendrez) je voulais des filles… Des filles, rien que des filles, encore des filles, toujours des filles. J’aurais pu en pondre 5 ou 6 pourvu que cela soit des filles (ON m’a entendu plus haut, mais je n’en ai eu que deux…)

Le Furoncle, c’est la mère d’Albert, mon premier mari, le père des filles, pour ceux qui n’auraient pas tout suivi. Parce qu’après j’ai eu deux belles mère d’un coup (ici)

Je voulais bien être belle mère un jour, mais surtout ne pas risquer de lui ressembler… Hors apparement, il y a des femmes qui se détraquent pour avoir mis au monde des garçons. Je n’en fait pas une généralité, mais le furoncle faisait partie de cette catégorie là…  Encore qu’à mon avis très objectif, je pense qu’elle était détraquée de nature…

« On n’aime pas les filles dans la famille » clamait-elle en se sentant très intelligente, devant ses filles et petites filles… Bref, une horreur… Je m’imaginais détraquée à mort d’avoir pondu un fils : pas question.

J’adorais qu’elle vienne nous rendre visite avec son mari (l’ulcère). C’est simple, pour les voir le moins souvent possible (y aller, les recevoir), j’ai tenu un agenda d’enfer pendant 10 ans… Les beaux-parents toutes les 6 semaines c’était l’idéal. Bien sûr que pour Albert ce n’était pas top, mais il n’avait qu’à bien vouloir écouter mes appels au secours concernant ses géniteurs. Il en faut finalement peu pour sapper à la longue un couple (encore que le Furoncle + l’Ulcère, ce n’était pas qu’un peu…)

Pour la naissance de Delphine, elle s’était gentiment proposée pour venir passer deux ou trois semaines à la maison… Au secours, à l’aide ! « Je suis vraiment désolée mais il est trop tard, j’ai réquisitionné Mrs Tricot qui est ra-vie et s’en fait une joie » (après raccrochage « Allo Mamie ? Tu es réquisionnée pour la naissance du prochain héritier pour t’occuper de Pulchérie… Tu es ravie ? Moi aussi ! » (oh combien)…).

Elle arrivait et posait son sac pour ranger les affaires de l’Ulcère et les siennes et disparaissait dans l’appart ou la maison… Moi j’étais occupée à faire un repas digne de Bocccuse et Albert était prié d’occuper son père…

Donc Albert servait l’appéro ou allumait le feu pour le barbecue, les hommes savent faire… Nous nous installions…

  • « Maman tu es où ? »

  • Bruit de vroum vroum dans la cuisine ou plus tard,  l’arrière garage où était le lave linge…

  • « je mets une lessive en route mon chéri »

  • « … » (combien ça va me coûter de lui péter la g…. ?)

  • « Ah Coraline, j’ai vu dans le panier de linge sale que tu n’avais pas lavé tes sous-vêtements, j’ai donc mis tes slips et tes soutien-gorges à laver (j’étais équipée pour faire une lessive toutes les deux semaines, ce n’était pas pour qu’elle vienne mettre le nez dans le linge sale de la famille, surtout mes sous-vêtements (toute femme me comprendra)…)

  • « … » (ça me coûtera combien de l’étrangler avec le soutien rien de ce que j’aurais voulu comme poitrine, que je porte présentement ?)

  • « Oh ma petite Coraline, je vois d’ici que tu n’as pas récuré ton pied de table (en forme de patte de lion, pied central très pratique, c’était de la récup de jeune couple fauché, juste passé au chiffon à poussières)

  • Le lendemain matin, le furoncle introuvable. Espoir (vain) qu’elle ne soit tombée dans les toilettes en tirant la chasse d’eau au passage…

  • « Fernande vous êtes où ? »

  • BING ! (tête qui cogne, ce qui ne va pas arranger le problème…)

  • « Je suis sous la table, je suis en train de remettre en état ta patte de lion, elle en avait bien besoin. J’ai pris une brosse à dent usagée qui était avec le cirage, d’ailleurs j’ai ciré toutes vos chaussures, ça devenait urgent, je pensais qu’elle pouvait être utile. Elle l’est pour aller dans les rainures de cette fichue patte » « Au passage d’ailleurs j’ai mis ta boîte à cirage dans le placard à chaussures, elle n’avait rien à faire dans le placard des toilettes »

  • « … » Pas de témoin. Si je la tue maintenant aurai-je le temps de me débarasser du corps ? Je sais où est la scie mais nous n’avons pas de tronçonneuse

  • Tout allait bien dans la cuisine, mais je sens comme une odeur de brûlé… J’ai pourtant bien sorti ma tarte du four.

  • « Ah bah ça doit être ta tarte qui brûle précise le furoncle devant mon interrogation » « Je l’ai remise à griller avec des amandes » (sans me prévenir bien sûr, tarte ruinée (cette pauvre Coraline est incapable de faire une tarte aux poires, c’est tout vous dire…))

  • « … » Merde, voilà Albert et son père qui reviennent de la pèche… Le meurtre du Furoncle sera pour une autre fois.

  • « Ah j’oubliais Coraline, ne cherche pas ton vinaigre blanc, je l’ai utilisé pour détartrer le pied du robinet de notre salle de bain… J’en ai bavé… Cela ne sautait pas aux yeux, mais j’ai l’oeil… « 

  • « …. » Bombe atomique…

Elle est allée jusqu’à me réorganiser mes placards à sa sauce, un jour où nous préparions à l’extérieur, avec ma méchante belle-soeur, un anniversaire quelconque. Immanquablement, elle allait farfouiller dans mes tiroirs ou autre… Toujours pour trouver ce qui d’après elle, faisait de moi une femme insupportable… Avec une prédilection pour le panier de linge sale ou repasser à nouveau les chemises de son fils que j’avais loupées… (manquait le pli dans le dos qu’elle adorait…)

Les filles me disent qu’elle a disjoncté (le furoncle) ! BIEN FAIT !

Elle était toujours là pourtant, prête à me rendre service et surtout prouver que je n’étais bonne à rien… Son fils ne disait rien, et un jour ça clashe… On se demande pourquoi…

Ma mère n’en pense pas moins parfois quand elle vient, mais au moins, elle la boucle et ne fait RIEN. Et je la boucle et ne fait RIEN chez elle, parce que personne n’est, dans mon secteur, Bree dans Desperate Housewifes…

La vie n’est qu’un long calvaire… D’ailleurs un furoncle ça détraque, je ne m’en suis toujours pas remise… J’accepte avec joie de ses nouvelles quand les filles m’en donnent, vu qu’elle ne s’est pas arrangée et que les filles l’apprécient très moyennement (à elles de donner leur avis)

Les revoilà…

Les_revoil__JE7453_001Je l’ai déjà dit que pour la DDE Printemps rime avec « de chaussée défoncement ». Si, je l’ai dit … Z’avez qu’à suivre d’abord.

Donc 3 semaines à se faire suer en bravant une déviation inutile et à se faire des politesses avec tous ceux qui faisaient de même (là on peut être courtois au volant, j’en rajoute une couche : ça existe).

On pensait que c’était terminé, et qu’ils avaient bêtement oublié de retirer le panneau d’avertissement de déviation, alors qu’il n’y en avait plus (de déviation)… Ben non. Ce matin, 3 ouvriers en train de remettre en place des bornes réduisant le passage et le fameux panneau « déviation ». Où comment faire 4 km de détour pour 200 mètres de travaux avec une voie toujours ouverte (faut penser aux riverains).

Ce soir, malgré l’avis de déviation, je passe. Ils ont recommencé avec leurs marteaux piqueurs… Maintenant ils creusent le trottoir (z’ont pas pu le faire avant rapport aux riverains sans doute). On passe à l’aise je vous rassure, et sans s’écharper avec celui que l’on croise, celui qui le peut, se range gentiment et on se fait « merci »…

Non mais ce n’est pas possible, il y a une nappe de pétrole en dessous et on nous cache cette information capitale ? (j’habite au dessus de la dernière nappe de pétrole qui sera exploitée sur terre juste après ma mort prématurée pour cause de pédalage sauvage pour avoir de l’électricité !). Ils vérifient régulièrement que la nappe ne s’est pas barrée en Chine via de diaboliques convulsions souterraines ?

Ils se foutent de nous ? Tous les ouvriers avaient pris des congés rapport à Pâques et ils avaient rebouché en toute hâte sans avoir terminé ?

Il y a un mec qui est resté coincé sous le rebouchage (quelle horreur !) et on cherche son cadavre ? Sans creuser au bon endroit ?

Ils avaient creusé pour du pétrole le gaz, et maintenant c’est le tour de l’EDF ? Ou le téléphone rapport à l’ADSL ? Faut que ça creuse en tous cas. Ca n’arrête pas de creuser. A mon avis c’est la commune de France (dans laquelle je dois passer hélas) dans laquelle on creuse le plus…

Ils ont à leur tête un mec qui a été taupe dans une vie antérieure…

Ils me font… dire que la vie n’est qu’un long calvaire (et le printemps même si c’est déjà l’été et ça me fait peur, rime toujours avec de chaussée défoncement)

Au secours !

Au_secours_53329701_copierTout le monde sait (à moins de vivre sur une île déserte sans téléphone et sans internet, l’enfer sur terre) que le 1er février la loi anti tabac entrera en France en vigueur en partie, parce que l’on laisse le temps à certains de s’organiser (et qu’en France on fait toujours tout à moitié, c’est comme ça, faut s’y faire).

S’organiser c’est mettre en place une réelle salle fumeur, bien à part de la salle non fumeur, et dûment aérée suivant des normes très strictes qui permettront à certains ministres ou membres du gouvernement actuel de gagner plein de sous, parce qu’ils ont des actions dans les sociétés qui vendent les « aérateurs extracteurs » aux normes. J’ai mauvais esprit comme pas possible.

Depuis trois mois, mon patron (fumeur) se torturait l’esprit concernant cette loi et son application.

Nous avons depuis longtemps un lieu « fumeurs » dans ce qui s’appelle vulgairement le stock, qui doit faire approximativement 20 mètres de hauteur sous plafond. Même les non fumeurs (la moitié de l’entreprise), reconnaissent qu’en pénétrant dans le dit stock, aucune odeur ou fumée désagréable ne vient allergiser leurs poumons et narines de non fumeurs ou d’ex fumeurs (les pires). Il était donc décidé avec l’accord de tout le monde, de garder ce lieu fumeurs…

Il y a trois mois mon patron a pris la désagréable habitude de descendre fumer comme tout le monde, au lieu ad hoc, mais en allumant sa cigarette dans les escaliers en empestant tout le monde (même moi qui fume, (je ne peux pas avoir QUE des qualités), quand je suis dans un endroit non fumeur, la fumée m’agresse). Le lendemain, il a décidé de fumer dans son bureau (c’est mon bureau, c’est moi le chef), le surlendemain il s’est permis de fumer là où c’est strictement interdit (à proximité des produits chimiques, surtout de l’hypochlorite de sodium, plus communément connu sous le nom « d’eau de javel » dont chacun sait que cela explose comme une bombe H à proximité d’une cigarette allumée…), et encore le lendemain de rentrer dans le bureau de certains collaborateurs non fumeurs, avec sa clope allumée en ouvrant leur fenêtre malgré leur grippe couvant, pour jeter négligement sa cendre par la fenêtre. Normalement les mâles marquent leur territoire en pissant partout (aux frontières, faut pas rêver non plus), lui c’était son territoire patronal qu’il marquait en fumant « là ou que je veux, c’est moi le chef » (finalement on l’a échappé belle).

Il était bien décidé à laisser un espace fumeurs, mais la loi l’a rattrapé. Nonobstant le fait qu’il y ait 20 mètres de hauteur sous plafond au minimum, et que la fumée monte direct, il lui fallait prévoir un extracteur et un lieu fermé sous extraction (n’importe quoi dans ce cas précis). On connaît les extracteurs de fumée dans la société, on en vend. Mais ceux là ne sont pas homologués anti-tabac, aucun ministre ne touche de royalties sur leur utilisation, donc on s’asseoit dessus (et comment mon mauvais esprit se manifeste à nouveau).

Il a commencé à prévenir que le 1er février il faudrait aller fumer dehors et qu’il serait très strict là dessus, tout en précisant qu’il fumerait lui dans son bureau. Tous les fumeurs ayant un bureau privé ont dit la même chose, et là les choses se sont gâtées, car les délégués du personnel (tous non fumeurs), ont rappelé qu’il serait interdit de fumer où que ce soit dans les locaux dans leur globalité, et que l’inspection du travail, le service de la dératisation, de l’hygiène, le planning familial et le ministère des affaires étrangères, seraient avertis du moindre allumage de clope dans les locaux (bureau du patron ou pas), avec demande de contrôle. Exit les plus hauts placés en bureaux privés, invitant leurs chouchous à venir fumer dans leurs bureaux… Dehors comme tout le monde ! L’ambiance était super ! Mais bon, moi je ne voyais pas pourquoi j’irais fumer dehors alors que mon patron et d’autres pourraient griller leur clope tranquillement dans leurs bureaux. D’un autre côté nous étions peu voire même 0 à nous voir nous pointer dans leurs bureaux en déclarant « je viens fumer chez vous, dehors ce n’est pas possible ».

Du coup comme on aborde une période froide, le patron a décidé d’arrêter de fumer pour la 15ème fois en 3 ans, pour éviter de mettre en place un lieu fumeurs strictement conforme à la loi, et là c’est carrément l’enfer.

Lundi, il dévalait encore les escaliers, clope au bec. Mardi matin, nous n’avons rien remarqué de particulier (pauvres innocents), mais mardi en début d’après midi, il a tapé une crise pour une plante verte en train de décéder de la grippe aviaire, et que fait Coraline qui a la responsabilité des plantes vertes ? J’ai rétorqué que j’attendais un vaccin contre le virus et il a claqué la porte de son bureau ce qui est mauvais signe (MAIS que j’attends qu’il me débloque des crédit pour le pot, du terreau et la plante qui survivra, via mail, porte claquée ou pas). Ca a ricané un peu sur le coup de la grippe aviaire, mais il est tombé sur tout le monde au fur et à mesure que le temps passait, et de moins en moins aimable, les yeux injectés de sang et les oreilles rouges vif. En plus il crachait de la fumée par les narines et les oreilles, un reste sans doute…

  • C’est quoi ce bordel ? Rangez moi ce bureau !!!

  • Ce photocopieur fait un bruit d’enfer, arrêtez tout c’est intolérable ! Comment ça de l’impression urgente ? arrêtez tout je vous l’ordonne !!!

  • Internet merde ! J’en ai marre : appelez moi l’informaticien ! Comment ça sur répondeur ? Je vais changer d’informaticien, ça va chier un max ! Appelez moi Internet, ça va chier !

  • La vie n’est qu’un long calvaire, qu’est-ce que j’ai fait au ciel pour avoir des employés aussi nullissimes ? (tout le monde apprécie). Personne n’a un chewing gum ? c’est vraiment nul !

  • Réunion extraordinaire immédiatement tout de suite et sans délai, l’heure est grave, tout le monde en bas, on laisse tout tomber, même le café et l’immonde cigarette en cours !

  • Au fait je n’ai rien à vous dire de particulier, je testais vos réactions en cas d’alerte nucléaire. Vous pouvez mieux faire !

  • On en parle demain matin, rendez-vous dans mon bureau à 6 H 30.

Mercredi matin j’allume mon ordi, et je tombe sur un mail fort aimable s’excusant pour le coup de la grippe aviaire, mais me rappelant avec hargne que le big boss (lui) n’a pas la responsabilité du client X, même s’il m’a dit le contraire il y a deux semaines. Je suis donc priée de transférer les demandes de ce client con à mort à Bertrand qui s’en démerdera, il a intérêt, et que je me le dise une bonne fois pour toute et Bertrand idem. Je regarde l’heure d’envoi du mail : 3 H 30. Il était au bureau à 3 H 30. Et entre 3 H 30 et 8 H 30, seul au monde, il a pu incendier tout le monde. D’ailleurs il l’a fait. Tout le monde a eu sa dose.

Toute la journée du mercredi, il a arpenté nerveusement les locaux en faisant des bulles avec un chewing gum, à l’affût du moindre papier qui dépasse. Quand il passait dans le stock devant les fumeurs, il faisait un speach sur cette « horrible drogue », et ricanait en nous pronostiquant un moins 35° pour la semaine prochaine, et comment qu’on aura l’air cons à fumer dehors sous la neige ou le blizzard. Là les plus innocents ont comprit ce qui lui arrivait, surtout quand il a convoqué tous les chefs de service pour 19 H avec aucun mot d’excuse accepté.

Jeudi, il a continué à se gratter la barbe et à machouiller nerveusement tout un paquet de chewing gum à la fois. Par contre, il a commencé à venir faire des speaches aux fumeurs (sans doute pour aspirer une bouffée malsaine).

« Tout est question de volonté ! Je me suis auto-suggestionné, vous n’avez qu’à en faire autant ! Je me sens très zen (ben sur ce coup là il est le seul à se sentir zen), j’ai juste un peu changé de caractère (déjà un peu de merde quand il fumait). Je suis par contre réveillé à deux heures du matin, du coup je suis au bureau à trois heures, c’est dingue le monde que l’on peut faire chier via mails dantesques le boulot qu’on peut faire quand on est tranquille ». Etc… Etc…

Vendredi, agité de tics nerveux, premier mail désagréable datant de 2 H 30, il a continué à arpenter l’ensemble des locaux, en ne fichant strictement rien, sauf à faire des discours de plus en plus incohérents sur la volonté des boudhistes qu’il va battre en ne touchant plus jamais à une cigarette de sa vie. S’il pouvait, comme certains boudhistes, faire plante verte qui n’a même pas besoin d’eau, en ce moment ça arrangerait tout le monde…

Scrutant le ciel en annonçant l’apocalypse glaciaire, ricanant en nous imaginant sous l’annoncée glaciation à fumer bêtement (certains ont prévenu que s’il y avait interdiction d’aller fumer dehors au lieu de dans le lieu fumeur comme autorisé jusqu’au 31 janvier, ils iraient voir ailleurs et ont les moyens de le faire…) il a déclenché un désir de collecte bien avant son anniversaire.

Il nous faut juste de quoi lui acheter deux cartouches de clopes, une à mettre sur son bureau, l’autre pour jeter ça et là des paquets sur son parcours préféré. Chacun se mobilise pour lui envoyer des ondes malsaines « fume, fume, fume donc… » « Achète l’extracteur homologué, on a les moyens, mais fous nous la paix ! »

Parce que quand c’est le patron qui a ses nerfs sous prétexte qu’il a arrêté de fumer sans aide aucune, du jour au lendemain, c’est invivable… Quand ce sera moi, je serai priée de garder le sourire. Et il clopera dans les escaliers en emmerdant l’inspection du travail et la dératisation, parce que c’est lui le chef et qu’il aura bien entendu replongé…

La vie n’est qu’un long calvaire… (et vous trouvez ça drôle ?)

Les dictons…

Se_pourrir_la_vie_56800795Je m’énerve facilement. Et il y a quelque chose qui m’énerve encore plus facilement que d’autres : c’est le dicton.  Enfin certains dictons.

Tout d’abord parce qu’il y en a qui sont très vieux et qui ne veulent plus rien dire. Qui sont carrément dépassés, alors que d’autres sont simplement désuets, hors époque, ce qui ne les empêche pas d’être agaçants. D’autres sont trop moralisateurs, donnent des excuses à des actions pas très belles, bref, ça m’énerve (et devinez celui que je mettrai à la fin ? sans tricher hein !) (d’un autre côté je ne peux pas vous citer tous les dictons : il y en a tellement que c’est à se pendre)

  • Qui vole un oeuf vole un boeuf. Je sais je débute mal. Mais je trouve ce dicton idiot, surtout quand on le sort à un gamin qui vient de piquer un carambar chez le boulanger. Le dit gamin ne voit pas ce qu’il ferait avec un boeuf et il continuera à piquer des carambars et plus tard des CD. Pourvu qu’il ne vole pas un boeuf, il ne pense pas qu’il puisse être condamné. A mon avis, à banir. Et puis on a tous piqué des sous dans le porte monnaie de maman sans forcément avoir volé un rumsteak, un boeuf, ou un troupeau de boeufs (ou de moutons)

  • Les absents ont toujours tort : c’est le dicton favori des gens qui aiments bien casser du sucre sur le dos des autres en leur absence bien sûr, ou les salauds de l’entreprise qui profitent des vacances de Marinette pour prétendre que c’est de sa faute si le copieur fait du bourrage.

  • Qui m’aime me suive. Je le trouve dangereux : on part vers les bois en gambadant et on s’aperçoit qu’on est tout seul sur la route de Louvier.

  • Qui paye ses dettes s’enrichit : le banquier n’est pas d’accord. Sinon l’idée n’est pas mauvaise. Il vaut mieux avoir 0 et ne rien devoir, que 100 euro et en devoir 1000. Pas de crédit dicton à 0 %… et pas de solution pour s’enrichir de cette manière.

  • L’espoir fait vivre : à 99 ans ça reste à prouver.

  • Il faut manger pour vivre et non pas vivre pour manger : juste avant les fêtes je ne pouvais que vous le citer…

  • Pas de nouvelles, bonnes nouvelles : généralement, le temps passant on s’aperçoit que c’est plutôt le contraire. C’est ce qu’on se dit pour se rassurer de ne pas prendre des nouvelles de Tante Hortense…

  • Tous les chemins mènent à Rome : mon dieu comme il date celui là ! Testez-le en Bretagne en marchant toujours plein ouest et vous verrez comme le dicton, c’est bon.

  • Plaie d’argent n’est pas mortelle : certes mais c’est très chiant quand ça se prolonge (adage préféré de certains patrons surprenant un employé à se demander tout haut comment il va payer son loyer depuis que sa femme l’a quitté)

  • Femme fardée et ciel pommelé sont de courte durée… Ca date de l’époque où seules les femmes de mauvaise vie se fardaient. Et août 2005 a été pommelé pendant 3 semaines…

  • Vouloir c’est pouvoir : c’est totalement faux. Je voudrais bien gagner au loto depuis sa création, ou à l’euromillion.

  • L’enfer est pavé de bonnes intentions : ça c’est la bonne excuse de ceux qui abreuvent les autres de conseils en leur pourrissant la vie et leur démolissant le moral, entre autres, l’enfer n’étant pas celui de celui qui a de bonnes intentions. C’est le « surprise » devant la cuisine repeinte en jaune à pois verts, cadeau d’anniversaire de ceux qui n’aimaient pas notre cuisine telle qu’elle était avant.

  • L’oisiveté est la mère de tous les vices : terminés les congés payés !

  • Les amis de nos amis sont nos amis : totalement faux à mon sens, et cela se vérifie régulièrement. Seulement comme Fernande est une amie précisément, on n’ose pas lui dire qu’on ne supporte pas Bianca qu’elle invite systématiquement avec nous.

  • La vie (ou l’avenir) appartient à ceux qui se lèvent tôt. C’est mon préféré celui-là. Celui que vous assène généralement un insomniaque chronique, ou un lève tôt qui ne voit par contre jamais la fin des informations, parce qu’à 20 H  30 il pionce. Il baille depuis déjà 17 H, vu qu’à 4 heures il était debout (et à 5 déjà au boulot à inonder tous ses subalternes de mails corrosifs). Le problème c’est que les dictons sur les avantages à être plutôt du soir que du matin sont assez inexistants (je ne les connais pas tous non plus). Bien contents sont tout de même ces lèves tôt qu’il y ait des personnes capables de leur assurer : urgence, ciné, restaurant, train, métro, autoroute, magasins ouverts, et j’en passe, quand ils décident de veiller un peu après avoir pris 3 comprimés de vitamine C.

Et vous quel est celui qui vous énerve le plus ? (ou que vous préférez ?)

Enfer et damnation !

T_l_phone_en_panne_ims260_061_copierLe dimanche ce n’est pas mon jour. J’aime bien le dimanche pourtant, mais c’est souvent la journée où il m’arrive une tuile, genre flaque d’eau géante dans la cuisine, invasion d’IVNI, panne de lave linge à changer d’urgence, etc…

Donc ce dimanche, Pulchérie me bippe frénétiquement sur msn sur le coup de 11 H 34 pour me demander pourquoi je n’ai pas répondu à son appel téléphonique. Elle a plein de trucs à me dire… Ca doit être important parce qu’elle m’appelle rarement : on parlotte via msn.

« Tout simplement ma chérie, parce que le téléphone n’a pas sonnéééé. Ca lui arrive parfois de me faire le coup du « je ne sonne pas ». Recommence… » (ma fille est aussi patiente que moi…)
« Qu’est-ce que tu attends pour décrocher ? » bippe msn avec furie avec genre le grand bourdon de notre dame pour que je ne loupe pas la sonnerie…
« J’attends que ça sonne » (ma fille n’a aucune patience, on dirait moi, c’est insupportable). Je regarde comment faire le grand bourdon de notre dame aussi quand que je m’en vais la bipper d’urgence (t’as la recette du cake aux olives ?)

J’empoigne mon téléphone, qui semble aller farpaitement bien sauf que, enfer et damnation, je n’ai pas la tonalité. Ma ligne est probablement perturbée et si Internet ne marchait plus, subitement, je serais totalement coupée du monde. Mon sang se fige dans mes veines, ma glotte se coince, mon tendre duvet se hérisse, mes jambes flageolent (oui docteur !) (je ne vous épargne pas la crampe dans le mollet droit (pourquoi toujours le droit ?)).

Pas grave (pour elle, encore que j’imagine très bien ce qu’elle donnerait en cas de panne de n’importe quoi), Pulchérie me fait part de ce qu’elle avait à me dire vu que msn fonctionne. Avec un instinct très sûr elle ne me sent pas vraiment attentive (et nous correspondons via clavier…). Ce qu’elle a à me dire en plus m’intéresse vraiment, mais je pense à mon téléphone aussi, je ne peux m’empêcher d’y penser. Et voici ce qu’il se passe quand on est une obsessionnelle (pas pour le rangement hélas) :

  • Où est l’antique téléphone que m’a donné Mrs Bibelot il y a peu (un gris à cadran ?) que je puisse tester si c’est le téléphone ou la ligne qui merde ? (tout en lisant Pulchérie)

  • Si je débranche tout pour tout rebrancher et que je n’ai  plus internet non plus après les manips ? (même si le téléphone revient, je n’ose envisager cette éventualité) (tout en lisant Pulchérie)

  • Je réponds à Pulchérie pour qu’elle sente que je suis là…

  • Si je testais le téléphone de ma chambre ?

  • Pas de tonalité non plus celui-là. Je le débranche et je récupère le filtre : il peut toujours servir.

  • Je réponds à Pulchérie qui s’énerve sur msn, elle tape sacrément vite, comment fait-elle en n’ayant jamais pris de cours ? Moi j’ai trimé pour taper comme l’éclair !

  • C’est hallucinant ce que j’ai comme fils dans le secteur téléphone : deux pour le téléphone, deux pour le signal d’appel, un pour internet, et j’en passe, un vrai merdier. A droite du buffet, dans 5 cm d’espace c’est vraiment n’importe quoi et bien des branchements à la Charles Hubert ! Je le hais celui là, qu’est-ce que j’ai bien pu lui trouver ? J’étais folle, je suis folle, pourquoi suis-je née ? et pourquoi me suis-je remariée avec ce crétin ? Pourquoi suis-je encore vivante après toutes mes conneries ?

  • J’enregistre la conversation msn car je vais en oublier la moitié c’est certain.

  • Je réponds à Pulchérie qui m’intime de cesser de penser à mon téléphone (comment le sait-elle ?), je suis aussi obsessionnelle qu’elle, c’est insupportable (elle me précise « t’es folle, on dirait moi »)  (la pauvre a de qui tenir, Albert l’est aussi (insupportable obsessionnel : en fait quand il veut c’est comme quant il ne veut pas, idem, tout le monde y passera, j’ai légué ça à ma fille, je m’en veux).

  • Elle continue à me faire part de son super truc (réellement !), je lui demande si elle peut appeler france télécom pour leur signaler que mon téléphone ne fonctionne plus, mais Internet si, preuve que ma ligne n’est pas HS à 100 %.

  • Elle me répond avec un calme à souligner vu sa nature, qu’un n° en 0800 c’est la peau des fesses et que je n’ai qu’à avoir un portable comme toute personne civilisée. C’est le gentil qui règle le téléphone : elle ne va pas lui infliger le téléphone de la belle doche (on imagine les comptes désopilants en fin de mois…). Elle pourrait tout de même faire un effort, j’agonise limite à 50 km d’elle et elle ne manifeste aucune envie de venir recueillir mes dernières volontés  ou de m’aider !

  • Je ne suis pas civilisée, elle devrait le savoir et que je ne veux point de portable. D’ailleurs je suis à quatre pattes devant mes connexions multiples et son bip msn commence sérieusement à me chauffer le cervelet. J’adore le gentil et je peux tout de même lui rembourser une communication en 0800 !

  • Elle s’en fout : je n’ai qu’à évoluer et m’acheter un portable, et mettre le manteau rose que Delphine m’a offert (ça va reconnecter mon téléphone, je le sens bien et le manteau rose n’a rien à voir dans cette affaire !) : elle m’agace ma fille et les fils multiples encore plus.

  • On se met d’accord sur le super truc avant de se bouffer le nez sur msn comme nous savons si bien le faire (preuve qu’on s’aime), je la quitte pour aller chez la voisine qui n’attend certainement que moi. Pulchérie ricane, je l’entend d’ici, même si elle est à Paris.

  • Le téléphone de la voisine fonctionne : ça vient de chez moi. C’est le bordel chez elle : ça me rassure, je ne suis pas la seule à ne pas vivre dans « maison et loisir » (ce n’est pas le problème du jour mais bon chez elle c’est pire que chez moi, ça me rassure…)

  • Après 8 minutes d’attente, le 1011 (gratuit) me répond et me précise qu’ils ont une perturbation sur ma ligne : ils doivent venir vérifier d’où ça vient (à mes frais, ben voyons)

  • Merde alors, pas que ça à faire que de prendre un RTT pour attendre un crétin qui va forcément me dire que mes boitiers agonisent. Ma voisine se propose. Je me visualise en train de remettre les fils en ordre : ça va être l’horreur.

  • La sadique en ligne me suggère de tout débrancher et de tout rebrancher et oui, je peux perdre internet, la vie n’est qu’un long calvaire.

  • Je m’exécute flageolante. Je teste l’antique téléphone retrouvé après avoir eu une illumination (en fait il était rangé à un endroit normal, donc je ne le retrouvais pas). Toujours rien. La tonalité est absente.

  • Le téléphone de ma voisine est très pratique, il fonctionne de chez moi sans soucis, mais je n’ai que deux mains pour vérifier dans la foulée qu’Internet fonctionne encore et que non, je n’ai toujours pas la tonalité. Ma voisine se sert un scotch en attendant le retour de son téléphone, le chat se barre dans les escaliers.

  • Le téléphone de ma chambre ne donne aucun résultat non plus : c’est beau le modernisme. Rien ne fonctionne : je paye pour rien.

  • France Télécom ne se dérange pas le dimanche, ne sait pas visualiser le pourquoi d’une perturbation sur ma ligne : c’est beau le service public

  • RV pris entre ma voisine et france télécom pour mardi. Elle récupère le chat qui a bien envie de bouffer son petit chien, et se sert un autre scotch sans m’en proposer un au passage (comptez sur les autres)

  • Penser à lui acheter un bouquet de fleurs et de tout bien préciser pour la visite du technicien qui va défaillir devant les fils que je vais ranger au prix d’une heure de travail en me ruinant les genoux

  • Toujours pas la tonalité. Mais Internet fonctionne.

  • J’avise Pulchérie de prévenir au moins la proche famille : je ne suis pas morte, je suis juste injoignable. Je l’entends soupirer via le clavier

  • Je tirlipotte les branchements pour la 104ème fois. A genoux je récupère la tonalité en trifouillant un boitier merdique (déjà tirlipoté pourtant), mais merde, j’ai été déconnectée du service sur Internet (j’ai des yeux dans le dos parfaitement au point : l’écran me confirme)

  • J’en ai marre de tout, je vais aller cultiver de l’escargot Léo en Australie… Ou reprendre l’idée de Mrs Bibelot d’aller cultiver du chou en Finlande (les mères ont toujours de bonnes idées)

  • Je redémarre l’ordinateur qui ne retrouve plus le truc en OO qui me permet de vous inonder d’horribles posts crétins. Il paraît qu’il faut que je le réinstalle. M’en fous, je me barre en Finlande, je mets un panneau « à vendre » sur mon balcon avec mon numéro de téléphone (gniarf gniarf)

  • Je pense qu’un démon s’est emparé de moi, je ne sais pas comment le chasser, et puis finalement c’est très bien comme ça !

  • J’ai toujours la tonalité. C’est juste un petit faux contact apparement. Je retire le post-it « acheter des fleurs pour la voisine » pour un autre « annuler rendez-vous avec France Télécom » (très pratique les post-it, surtout que je ne les lis jamais). Me faut téléphoner à genoux en  pressant le boitier mais pas grave, je peux faire, je ne suis pas sénile non plus. Il faut que je récupère Internet. J’enlève le deuxième filtre qui fait pencher le tout un peu trop. J’ai toujours la tonalité… Apparement tout est bon…

  • Ben non : la connexion n’arrive pas à se refaire…. Une voix suave s’inscrit sur l’écran pendant 30 minutes : « veuillez patienter »  « la connexion n’est pas possible, certains fichiers ont été supprimés de votre ordinateur ». Crétin : je n’ai touché à aucun fichier, j’ai encore toute ma tête  (si !)

  • Dom m’a un jour proposé ses services pour Internet ou mon blog. Je n’ai pas son numéro de téléphone. Cette bienheureuse ne connaît pas son bonheur et vit normalement son dimanche, sans savoir qu’elle l’a échappé belle, car si j’avais eu son téléphone, j’étais capable de l’appeler.

  • Tiens revoilà Wanadoo. 15 secondes. Tout se perd de nos jours, il me faut redémarrer l’ordi qui galère à mort : plus rien ne fonctionne, tout prend trois plombes. 180 minutes, c’est long. Pourtant les petites lumières de mon boitier internet sont bien là. Celle de gauche me semble un peu blafarde comparée à l’autre…. Est-ce normal ? et le 1011 qui ne répond pas…

  • Le téléphone fonctionne : les 4 pièces sont prisés dans mon secteur, je retire le panneau « à vendre » après le 4ème appel, et le chat essaye de se barrer sur le balcon voisin : c’est un chieur de première. J’en ai marre de le récupérer partout, je lui ferme la porte du balcon au museau : il attendra 10 minutes (après je craque)

  • J’allume une bougie en demandant à mon ange gardien de faire quelque chose pour moi et de se débrouiller avec les fils. Le faux contact est toujours là, je scotche les prises ensemble : c’est divin, mais ça marche (et qui ira regarder à droite de mon buffet dans les 5 cm qui servent à ces foutus connexions s’il y a du scotch ?). Plus de faux contact (nouveau post-it : racheter des prises qui fonctionnent sans faire de faux contacts) (ce n’est pas gagné, la technologie moderne c’est de la merde)

  • J’appelle Pulchérie pour lui dire que j’ai récupéré le téléphone. Elle est ra-vie. Mais je la sens occupée et si je lui parle d’internet je pense qu’elle va m’envoyer un tueur à gages…

  • Je redémarre l’ordinateur pour la 5ème fois en priant le ciel pour qu’il n’explose pas.

  • Dieu soit loué, tout redémarre bien. Je ne sais pas pourquoi mais en 15 secondes j’ai tout et je n’ai jamais été aussi heureuse de ma vie de recevoir un spam (en fait 12). J’aime tout le monde.

  • Sauf le premier qui s’approche de mes connexions et qui se prendra un coup de je ne sais quoi sur le crâne (nouveau post-it : acheter une matraque)

  • J’ai vécu les 16 heures les plus longues de ma vie entre 11 H 34 et 15 H 56, heure à laquelle j’ai terminé ce post.

  • J’ai décroché mon téléphone 42 fois entre la fin du post (edit donc) et le moment où j’ai été me coucher : la tonalité était toujours là.

Vous faites comment vous, pour supporter ces abominations ? La vie n’est qu’un long calvaire….

Voyage, il faut partir, il faut revenir

BalaisJ’ai pas mal voyagé avec Charles Hubert. Maintenant j’ai nettement moins les moyens. Mon dernier voyage a été l’Egypte où je retournais pour la troisième fois, avec ma tatie chérie cette fois ci.

Ce qu’il y a de bien avec les voyages, ce sont généralement les départs et les retours. On s’est reposé une semaine, rien que le retour nous met sur les genoux pour plusieurs jours et on reprend le boulot avec la mine défaite.

Cette fois ci, pour l’Egypte 3ème épisode, sur le plan des horaires ils nous ont fait la totale. En effet, j’étais en panne de balais, donc nous sommes parties tout bêtement en avion. J’avais prévu le coup et posé mon lundi pour me remettre. La fois d’avant avec fille aînée (j’étais en instance de rupture avec Charles Hubert qui me trompait avec une américaine), nous devions rentrer le samedi en fin d’après midi, et nous avions atterrit à 4 heures du matin le dimanche… Donc j’étais méfiante.

Déjà départ d’Orly, convocation à 3 heures du matin. Retour à Roissy avec un départ de Louxor à 3 heures du matin également. Problème : comment aller et revenir de l’aéroport ? Renseignements pris, tatie a choisi de prendre sa voiture qui resterait en parking longue durée à Orly. C’est ce qui nous coûtait le moins. A l’heure du départ, point de navette, de RER, les gens normaux dorment. Les taxis veulent bien ne pas dormir mais leurs tarifs sont aussi prohibitifs que ceux des plombiers.

J’ai réussi à lui faire admettre qu’arriver à 4 heures serait amplement suffisant. Si l’on arrive à l’heure dite (comme Charles Hubert aimait bien le faire), on enregistre ses bagages le premier en dormant debout, et après on regarde tous les autres enregistrer. J’ai toujours voulu être la dernière arrivée et la dernière à faire engistrer (2 heures de sommeil de gagnées). Nous nous sommes garées où il fallait, le terminal avait l’air tout prêt, pas de problèmes. Sauf que normalement on prend une navette pour se rendre au terminal et que le conducteur des navettes dort à 4 heures LUI. Nous avons donc pris le chemin des écoliers, à savoir « juste 100 mètres à pieds » nous a dit le veilleur de nuit. VOUI, sauf que c’était 100 mètres à vol d’oiseau (où ai-je bien pu ranger mon balais ?), sauf que c’était de la route avec des tournants, aucun passage n’étant prévu pour les piétons, sauf que de temps à autre il y avait un escalier à monter (et faire monter les bagages c’était 1000 calories de brûlées facile). Pour le départ nous sommes arrivées au terminal en nage ce qui n’était pas désagréable finalement car le temps n’était pas terrible (je tiens à rester polie). Au moins le coup de froid était évité.

La première visite a eu lieu dès notre arrivée, une fois les groupes faits (ceux qui font uniquement croisière, ceux qui vont au Caire, etc… tout le monde dormait debout), la chambre prise (1 heure pour défaire les valises) et HOP ! tout le monde en visite ! La guide a dû nous trouver très sages. Nous étions 9 sages en effet (tout le monde dormait). Groupe sympa, tout est bien allé jusqu’au retour.

Départ du bateau à minuit… Personne n’avait pu dormir. Attente à l’aéroport jusqu’au décollage à 3 heures, retardé d’une heure… Personne n’avait pu dormir non plus à l’aéroport de Louxor, flambant neuf mais manquant cruellement de couchettes.

Décollage donc à 4 heures. Chic on va pouvoir dormir un peu. Mais le commandant de bord de l’airbus Atruchouette flambant neuf en avait décidé autrement. Alors que tout le monde s’endormait, allumage des lumières et annonce qu’une collation va nous être servie (berk). Compter une heure avant que les lumières ne s’éteignent… Pose de l’appareil prévue pour 9 H 30, alors pouvez vous me dire pourquoi il y a eu réallumage des lumières à 6 H 30 pour le petit déjeuner ? Personne n’avait pu dormir… et tout le monde était volontaire pour prendre son petit déjeuner à 8 h 30, même en pleine descente, voire même à se passer de petit déjeuner…

Arrivée sous un ciel bas, hostile. Récupération des bagages en titubant (une heure d’attente). Et nous voici tatie et moi en train de cavaler pour prendre la navette qui va nous emmener à un terminal X où nous aurons la navette pour Orly, en disant à peine « on s’envoit un mail » aux autres qui tous avaient un chauffeur qui les attendait dehors. Coup de bol, on a une navette tout de suite. Après les choses se sont gâtées.

A Roissy terminal X il s’est mis à tomber des cordes. Nous avons trouvé l’endroit où l’autre navette nous attendait, non abrité de la pluie, mais nous étions prêtes à tout. En fait la navette partait mais le conducteur a assuré à tatie qui insistait pour qu’il nous attende (je traînais le chariot à bagage) donc j’avais pris du retard) qu’une autre arrivait immédiatement.

Au bout de 45 minutes (immédiatement donc), nous avons vu arriver la navette pour Orly… AAAHHHH. Elle est passée sans s’arrêter OOHHHH !

Il y avait du monde et la file grossisait. Nous avons fini (enfin moi, j’étais d’excellente humeur, et tatie chérie ne dit jamais un mot de travers à quiconque, elle est trop gentille pour cela) par agresser gentiment un homme apparement responsable de la dite navette, qui nous a annoncé que le dimanche les navettes étaient réduites à une sur deux. Nous avons pensé stupidement que le prix (16 euro par personne) en était réduit d’autant.

La navette tardait, la pluie persistait, tout le monde s’énervait. L’homme de service a finit par dégainer son portable et intimer à la navette suivante de se grouiller vite fait, une émeute menaçant. Le seul calme était un commandant de bord devant rallier Orly : l’avion ne partirait pas sans lui.

Quand la navette s’est annoncée, j’ai prévenu tatie chérie que personne ne rentrerait dedans avant nous (nous étions les premières arrivées) et que la navette ne repartirait pas sans nous. Un groupe de polonais mal polis menaçaient de nous piétiner et de nous passer sur le corps pour monter avant nous (je ferai d’ailleurs un post exclusif concernant les polonais en voyage) et prendre toute la place dans la navette !

La navette est arrivée, le chauffeur en est descendu, a tout boucle, nous a indiqué « c’est ma pause » et s’est tiré devant nos yeux éberlués, à tel point que personne n’a moufté. Emeute à son retour 30 minutes plus tard (il était déjà 12 H 30 et nous n’avions toujours pas dormi). Pas de rabais pour la navette sur deux. En Egypte cela aurait été négociable mais en France ne pas rêver. Et nous n’avions aucune intention de perdre une minute de plus.

Arrivées à Orly (enfin). Il a fallu trouver la navette pour le parking, la prendre avec un chauffeur mal poli et désagréable, retrouver la voiture, le tout en titubant.

Tatie chérie n’avait pas d’autre choix que de me déposer chez moi, ce qui a été fait à 14 heures (personne n’avait encore dormi). Elle a refusé de dormir un peu et est repartie direct chez elle. Normalement nous aurions dû être rentrées bien bien plus tôt. Mais c’est cela le retour de vacances !

Quant à moi j’ai retrouvé un chat hystérique, la voisine chargée de s’en occuper complètement bourrée (une heure pour m’expliquer que Diabolos avait déprimé en mon absence, scoop du siècle), et ma boîte mail que Pulchérie avait complètement oublié de vider régulièrement malgré sa promesse, saturée par 135 spams dont 130 de vérolés.

J’avais fort heureusement le lundi pour me remettre du retour…

Mais sinon c’est chouette les voyages !

Procrastination

J’ai découvert il y a un mois que je souffre de procrastination.

Je savais bien comment j’étais, mais je ne savais pas que ce défaut là portait un nom…

Je savais bien que j’avais (que j’ai toujours) une sale tendance à remettre à plus tard ce que je peux faire tout de suite. Par exemple, ce matin je me suis collée à ma déclaration de revenus sur Internet. Je pouvais le faire il y a déjà un mois. J’aurais alors découvert qu’il me fallait contacter mon centre des impôts et envoyer ma déclaration papier… Je l’ai faite quand même pour que l’honneur soit sauf et qu’ils aient une trace de ma bonne volonté, mais je m’énerve moi même à un point pas possible.

Demain, c’est toujours demain. Faire les choses à l’instant où elles doivent être faites m’est tout simplement impossible. Comme en plus je suis désordonnée je passe mon temps à chercher LE papier que j’aurais dû renvoyer hier. J’angoisse parce que je sais que je n’ai toujours pas envoyé mon chèque de charges au syndic, mais… Demain. Alors que cet état de fait me gâche purement et simplement la vie. Car je suis une spécialiste du 10 % de majoration aux impôts, et des 18 Euros de frais de relance du syndic. Non seulement je me mets dans des situations qui m’angoissent, mais en plus, je paye !

Et il n’y a pas que demain, il y a aussi « tout à l’heure », et quand l’heure arrive et que je ne peux pas y couper, je cavale dans tous les sens pour accomplir la tâche qui ne peut vraiment plus se remettre. C’est généralement pour cela que mes dimanches sont mortels. Le vendredi soir j’ai toute une liste à faire « demain » et demain arrive et comme il y a encore « demain » et bien…

D’ailleurs me direz vous, je ferais mieux de vider mon lave vaisselle, de ranger ma cuisine et d’étendre mon linge, au lieu d’écrire des niaiseries sur un blog qui n’intéressera jamais personne…