P comme… Pince à épiler

Pince____pilerCertains l’ont sans doute remarqué (15 qui suivent) : j’ai des déboires avec les pinces à épiler qui ont traversé mon existence. En fait j’ai arrêté de les compter…

Ma première épilait super bien. Je l’avais empruntée à ma grand mère au cours d’un WE passé chez elle, durant lequel elle n’avait pas arrêté de me seriner, la malheureuse : « arrête avec ma pince à épiler, tu vas la perdre sur la pelouse » ce qui s’est effectivement produit. Pince à épiler égarée dans le gazon où je me faisais les jambes super nettes sur une serviette de bain.

Ma meilleure amie tenait la sienne de sa grand mère également. Il faut ce qu’il faut. Sauf qu’elle l’a toujours. D’accord elle a 3 fils pour 1 fille, cela joue, mais 1 fille cela suffit. D’ailleurs à la naissance de ses jumeaux (enfin une fille), elle a commencé à chercher des cachettes pour sa pince à épiler qui théoriquement est planquée dans le congélateur derrière les épinards que sa fille déteste (donc impossible pour elle de la trouver, elle ne prendra pas la barquette d’épinards qui n’a pas bougé depuis 10 ans, ce qui ne la tarabuste pas).

Ma première pince précieuse (que je planquais à chaque visite de Mrs Morgan, en ayant acheté une bien naze pour donner le change, car elle adorait visiter mes étagères de salle de bain et constater que je me soignais bien la peau), fut un jour saisie par Albert qui avait décidé de faire une maquette et un Messerschmitt (je ne sais toujours pas comment cela cela s’écrit). J’étais absente, il pensa qu’une pince à épiler serait très pratique pour tenir les tout petits morceaux à enduire de colle, et prit la bonne et non pas la naze, ayant autant d’intuition qu’un cric (le truc pour changer la roue crevée sur les vieilles bagnoles, maintenant il y a plein d’inventions modernes, bilan : il faut racheter une roue).

A mon retour il était trop tard : la pince à épiler était enduite de colle indécollable (j’ai tout essayé y compris la faire bouillir pendant de longues heures), et Albert dû se faire à manger tout seul parce que je boudais grave (il s’en fichait, il adorait les patates et s’en fit donc des à l’eau ce qui était le sommet de son art culinaire, mais il ne savait pas que je pouvais bouder aussi au plumard).

Après de multiples tentatives (7 pinces, le pharmacien me déroulant le tapis rouge), je trouvais la pince à épiler parfaite. Albert avait compris qu’il lui était interdit d’y toucher sous peine de… D’ailleurs il avait renoncé aux maquettes, son avion ressemblant à un croisement entre le Concorde et une planche à voile. Pulchérie était petite et Delphine tétait encore avec application, j’ai relâché ma méfiance et oublié de surveiller la pince à épiler pendant de longues années.

Divorce d’avec Albert, petit retour (4 ans) chez papa et maman, dont la pince épilait super bien (la mienne restait rangée), puis fin du tunel et emménagement chez moi, où je suis encore (malgré le fisc et le syndic) seule après une longue période où j’étais encore avec mes deux filles… Vous voyez le drame pointer et vous n’avez pas tort.

Disparition de la pince à épiler un beau matin. Air innocent des filles : très bien réussi, mais ça ne prend pas. Récupération de la pince sur le bureau de Pulchérie après quelques minutes de recherches. Air outragé de fille aînée : ce n’est pas moi. Comme ce n’était pas Delphine non plus, j’en ai déduit que la pince à épiler était venue là toute seule avec ses petites papates. Je l’ai planquée dans ma chambre. OK je la prête, mais on me la demande et on me la rend contre signature.

Problème. Je planque, Pulchérie planque, mais Delphine cherche et finit toujours par trouver. Exit ma pince à épiler que j’eusse dû emmener avec moi au boulot (on n’est jamais trop méfiante)… 9 pinces à épiler minimum ont disparu mystérieusement (il paraît qu’un jour je vais les retrouver étant brouillon et tête en l’air, mais j’ai déjà déplacé tous les meubles et niet…)

Arrive mari n° 2 (quelle idée aussi de se remarier !). Lui avait 2 mains gauches et était droitier, je ne me suis donc pas méfiée non plus. Ce n’est pas lui qui aurait l’idée de faire des modèles réduits ou autres. Sauf qu’il aimait faire des revues de presse (enfin une) et que pour tenir le papier (découpé avec mes ciseaux pour cheveux, donc fichus également)  tout en l’encollant il lui fallait bien quelque chose. L’idée de se servir de la pince à cornichons ne l’a pas touché de sa grâce. Alors il m’a ruiné deux pinces étant plus têtu qu’Albert (tout en ayant fait moins d’usage, mais il s’agissait d’autres problèmes).

Achats non compulsifs d’autres pinces qui disparaîtront à leur tour dans des circonstances dramatiques (pour moi, pas pour celles qui en ont hérité et qui les ont perdues) et mystérieuses (ce n’était jamais personne). J’ai pu noter d’ailleurs lors de ma première visite chez Pulchérie (6 étages, Paris, la mort pour moi à cette époque « chambre de bonne ») en jetant un oeil dans ses placards dont elle me montrait l’ordonnance, qu’elle n’avait pas de pince à épiler (la mienne, planquée avant mon arrivée).

Actuellement, Delphine partie à son tour un beau jour (snif), avec…  j’en ai 3. Aucune n’épile correctement tout ce que l’on veut retirer, y compris une que j’ai payée une fortune : elle arrache bien le duvet (mais on ne se retire pas le duvet) et fait grève pour le poil véritable… Je pense que bientôt j’en aurais une quatrième…

Pour l’instant mes 3 pinces nazes restent bien à leur place, en vue dans la salle de bain, c’est dire qu’elles ne méritent pas que l’on s’y attarde (et aussi que je vis seule, ce qui fait que ma méfiance est totalement relâchée)…

Quant à la quatrième si elle épile vraiment top nickel, je demande à être enterrée avec (NA !)…

La vie n’est qu’un long calvaire… (les vendeurs de pince à épiler tous des escrocs, et les filles fort dangereuses pour le matériel « beauté » de leur mââââman….).

Ce post de septembre 2006 est réédité suite à une forte demande, si l’on peut considérer que 2 commentaires mi-juillet, puisse être une forte demande

Si les problèmes « poils » en intéressent certaines, j’ai donné également à l’époque…

A… comme Architectes…

psychose

Certaines personnes sont poursuivies par des architectes infâmes depuis leur plus tendre enfance.

Les architectes adorent concevoir des immeubles, bâtiments, etc… originaux, mais dans lesquels ils n’iront jamais vivre : pas si bêtes.

Cela leur permet de faire sortir du sol de grands ensembles immondes dont Sarcelle a été longtemps la vedette.


J’ai quant à moi commencé ma modeste existence dans un grand ensemble, dans un appartement chauffé par le sol. Belle invention très vite reprise (inutile de se demander où mettre les radiateurs). Cela peut vous ruiner les jambes à tout jamais, rapport à une circulation défectueuse.

Dans l’appartement de mon enfance, la salle de bain donnait dans la cuisine. L’architecte s’en fichait : lui habitait dans un hôtel particulier du quartier « résidentiel »

J’ai une prédilection particulière pour celui qui a conçu mon appartement actuel. En rétrécissant bêtement un placard, il a pu créer une alcôve assez grande dans mon entrée pour y loger la Victoire de Samothrace. Comme celle-ci est au Louvre, je n’ai eu qu’un choix : faire un autre placard moi-même (enfin c’est papa qui s’en est chargé). C’est ce que tout le monde a fait dans l’immeuble, en se demandant le pourquoi de cette alcôve. Sauf ceux qui ont des statues de valeur à y loger : il est bien connu que les riches collectionneurs logent dans des 4/5 pièces en banlieue parisienne : merci d’avoir pensé à eux.

Nous avons deux grandes baies dans le séjour/salon qui fait 10 mètres de long. Entendons nous bien : il y a une petite porte fenêtre à droite et une petite porte fenêtre à gauche. Faire de grandes baies OK, mais surtout pas de panneaux coulissants qui permettraient d’aérer en grand, l’été (encore que depuis quelques années on en éprouve moins le besoin). Non. On n’aère pas EN GRAND l’été, surtout quand on donne plein sud. Dès que la température extérieure dépasse les 25°, il faut descendre les stores et vivre dans une pénombre sépulcrale pour éviter d’étouffer. Car ce ne sont pas les deux petites portes fenêtre qui donnent de l’air. Quant aux baies proprement dites, ce sont des vitres fixes, de 3 mètres de larges par 2 mètres de haut : agréables certes et peu onéreuses à changer en cas de bris de glace.

Les concepteurs de locaux « à usage industriel » font aussi ma joie, et j’aimerais rencontrer l’architecte qui a conçu l’endroit où j’ai travaillé pendant 9 ans, chez Truchon, pour lui dire ma façon de penser, car il avait fait la totale.

Pour commencer, un escalier de taille immense qui réduit de moitié la surface habitable des trois étages : pratique en cas d’incendie et d’évacuation d’environ 10 personnes. Tout au long des murs : d’étranges tuyaux sans doute décoratifs, qui empêchent de mettre des étagères et armoires. Nous adorions ces tuyaux qui décorent (!) sans avoir la classe d’un tableau de Botticelli.

Plein sud, une façade en briques de verre, laissant bien passer la chaleur dès qu’il y a un brin de soleil, surtout l’été. Dès midi quand on posait la main sur la façade on avait l’impression de la poser sur un radiateur bien bouillant par moins 10° en février. Se tenir devant, juste où était placé le copieur, était un coup à tomber raide d’un coup de chaleur…

Au rez de chaussé, il faisait 2° de plus qu’à l’extérieur, et on prenait 3° par étage. Quand il fait 35 dehors, la comptabilité (au troisième) et le directeur, avaient l’impression d’être dans un four : il pouvait faire jusqu’à 43° voire pire (2003) et j’ai gardé un souvenir ému de cette canicule.

Pour couronner le tout, les fenêtres ne s’ouvrent que peu. Elle s’entrouvrent par le bas : impossible d’aérer. Il faut cuire tranquille. Et pour avoir des carreaux propres, faire appel à une entreprise spécialisée.

L’hiver par contre, on gelait. Apparemment la brique de verre laisse passer la chaleur dans les deux sens. Et pour avoir un 19° correct, il fallait mettre la société au bord du dépôt de bilan en mettant les radiateurs électriques à fond : la trésorerie avec laquelle finalement Truchon s’est barré un jour, ne pouvait pas y résister à l’entendre.

Nos locaux d’avant étaient du même acabit : on s’y gelait l’hiver et on transpirait l’été.

Quelques plaintes multiples glanées ça et là :

  • Les murs et cloisons dans lesquels on ne peut pas planter de clous et qui laissent filtrer le moindre soupir : éviter les tableaux de maître et les voisines nymphomanes.

  • Les murs qui ne laissent rien filtrer sur le plan bruit, mais qui attirent les moisissures en résistant toujours aux clous (prévoir un marteau piqueur pour accrocher la toile de maître).

  • Les portes mal placées : exemple : dans un certain nombre d’appartement on peut, en se débrouillant bien et en ouvrant les portes au bon moment, faire entrer directement les invités dans les toilettes au moment de leur arrivée (les y enfermer c’est plus drôle).

  • Ne parlons pas des portes qui s’ouvrent vers l’intérieur en faisant perdre une place de rangement, et qui nous empêchent d’aller porter secours à l’oncle Albert qui fait un infarctus dans les toilettes.

  • Il y a aussi les constructions modernes et décoratives. Comme la pyramide du Louvre à laquelle je ne me ferai jamais, et Beaubourg, généralement qualifié d’horreur. Surtout pour ceux qui le découvrent avec vision parallèle sur Notre Dame de Paris. (Je me demande si l’architecte de Beaubourg a une vue imprenable dessus. Cela m’étonnerait).

Merci Messieurs les Architectes.

La vie n’est qu’un long calvaire…

(Réédition d’un post de l’été 2006)

C… comme Con…traception (1)

Contraception

A titre indicatif et pour faire un peu sérieux, la contraception n’a été légalisée qu’en 1969, ce qui a évité à Mrs Bibelot d’avoir un bébé pilule car elle avait déjà eu plusieurs enfants avec plusieurs méthodes mais là n’est pas la question.

J’ai ma définition de la contraception, ayant appris après la naissance de Pulchérie qu’après de l’hypertension gravidique, la pilule était exclue (à l’époque). Vous imaginez ma consternation et celle l’Albert (bien pratique la pilule).

Bien évidemment il ne m’est pas tout arrivé, mais j’ai glané d’intéressantes informations pendant des années au travers ma propre expérience et celle d’autres malheureuses…

Définition : ensemble de moyens efficaces et éprouvés pour ne pas faire des enfants, tout en faisant l’amour. Elle a ses couacs. On le découvre généralement brutalement quand le médecin nous dit :

  • Vous avez vu votre tension ? plus de pilule
  • C’est quoi ce taux de triglycérides ? plus de pilule
  • Il faut que je vous parle de votre cholestérol : plus de pilule
  • Tabac + pilule ? J’ai vu des femme de 30 ans en mourir. Plus de pilule
  • Vos boutons ? la pilule truc va tout arranger
  • Une phlébite ? on arrête la pilule truc. De toutes façons plus de pilule du coup
  • Votre circulation ? Hmmm certainement la pilule
  • On essaye le stérilet, le diaphragme, les progestatifs, les spermicides, les préservatifs. Le médecin dit :

Stérilet :

  • C’est une hémorragie, je retire
  • C’est une déchirure, je retire
  • 15 jours de règles par mois c’est beaucoup trop, je retire
  • Vous avez mal au ventre les 15 autres jours ? D’un autre côté c’est efficace comme contraceptif !
  • Je retire aussi celui-là visiblement vous n’en supportez aucun
  • Pas la peine de le retirer il est déjà parti
  • Mince, j’ai coupé les fils trop court, votre mari risque de les sentir (il va les sentir)
  • Quel stérilet ?

Diaphragme :

  • Si vous le posez comme cela ce n’est pas gagné…
  • Plus de variation de poids de plus ou moins 3 kg (un fou)
  • Vérifiez de temps à autre qu’il n’est pas percé
  • Ah… J’ai dû me tromper en prenant vos mesures
  • Votre col est à montrer à l’académie de médecine

Progestatifs :

  • Vos boutons ? Oui c’est bien la progestérone ! Supportez les, je n’ai plus de solution pour vous.

Spermicides :

  • Vous mettez l’ovule bien au fond, vous attendez 10 minutes et pas plus d’une heure
  • Bon d’accord ça coule un peu
  • Vous récupérez l’éponge comme vous le pouvez, mais sachez que c’est le plus confortable des spermicides (découverte de la position dite : « du lotus déjanté » dans la salle de bain)
  • Pas de savon 6 heures avant ni 12 heures après d’ailleurs
  • Il y a un taux d’échec assez important, restez vigilante

Si on parle préservatif passé le temps réglementaire l’homme dit : « Et puis quoi, tu ne peux pas prendre la pilule comme tout le monde ? »(ça c’est ma génération, les jeunes seraient moins réticents…)

Quand on a tout essayé successivement et dans le désordre, on se retrouve au moyen âge.

En ce qui concerne nos filles, c’est une autre histoire. J’étais en effet de la génération qui a connu la parenthèse enchantée de la contraception sans SIDA…

A suivre donc…

(La vie n’est qu’un long calvaire)

Et ça recommence…

faites-des-gosses-copier-21Pulchérie et Delphine à peine revenues de leurs périples et de leurs voyages en avion qui m’ont traumatisée (surtout ceux de Pulchérie, Delphine s’étant sagement contentée de faire l’aller et retour France/Tahiti grâce à 4 voyages), que je suis ravie d’apprendre que Pulchérie va repartir vers le 15 juin pour une semaine au Kenya.

Je l’ai appris accidentellement.

Je suppose en effet qu’elle avait l’intention de m’avertir la veille de son départ, ou le lendemain de son retour, en me feintant sur Internet, le décalage horaire étant minime… mais elle a gaffé…

Invitée cette fois par l’office de tourisme Kenyan avec la même copine que celle qui l’a accompagnée en Australie d’où elles sont revenues saines et sauves grâce à un miracle et mes multiples prières à qui l’on veut, je ne suis regardante sur aucun saint dans ces cas là.

J’aimerais bien que les offices de tourisme lâchent la grappe à ma fille aînée s’il vous plaît, le seul que j’ai toléré étant celui du Luxembourg car elle partait par le train, ou alors elle m’aurait menti.

Ce que je n’exclue pas d’ailleurs, car concernant son voyage en Australie, elle avait réussi à me cacher une escale à Bangkok  à l’aller et au retour. C’est Gendre qui a vendu la mèche sur face de bouc. Il a dû se faire taper sur les doigts… comme gendre n° 2 avec le coup de Delphine à Berlin…

Pour couronner le tout, elles doivent « faire » Nairobi.

Ville dont je garde un souvenir ému, de l’époque où je voyageais beaucoup moi aussi (sans que cela n’empêche mes filles de dormir, faites des gosses…).

Escale à Nairobi pour une nuit, et une demie journée, avant de rejoindre Monbasa.

  • Consigne absolue du guide qui nous escorte dans l’hôtel : ne pas sortir avant le lendemain matin quand il viendra nous chercher pour aller manger au « carnivore », célèbre restaurant inclus dans le voyage, ça tombe bien en général je déteste la viande…
  • Après, il nous emmènera lui-même à l’aéroport où nous ne risquerons rien…
  • Sous aucun prétexte nous ne devons aller nous promener dans ce quartier !
  • Nous nous concertons avec d’autres grands voyageurs, pas plus pétochards que nous à l’étranger : on va faire un tour dans Nairobi nonméheu… (je ne suis pas pétocharde à l’étranger, mais je tiens compte des avis avisés, et j’éviterais pour toujours certains pays où l’on risque sa vie, comme certains quartiers de banlieues françaises d’ailleurs)
  • RV dans une demie heure.
  • Là c’est le portier qui a commencé.
  • Il fallait tout retirer : montre, alliance, boucles d’oreilles, le moindre bijou, et même les barrettes et les ceintures. Cela ne nous a pas fait un très bon effet, mais bon, à l’étranger, on écoute les consignes concernant les coutumes locales (l’égorgement du touriste pour une alliance en or blanc).
  • Appareil photo bien évidemment à remonter dans la chambre avec tout le reste.
  • Quand nous sommes sortis de l’hôtel à 10, le portier a fait le signe de croix ET touché ce qu’il m’a semblé être un grigri africain qu’il portait au cou… selon l’adage que deux précautions valent mieux qu’une…
  • Nous avons eu une escorte tout de suite en sortant de l’hôtel et là, au bout de 500 mètres, même le couple de baroudeurs qui venait de faire 5 semaines dans le pays avec sac à dos et tente a décidé de retourner à l’hôtel s’il en était encore temps.
  • Car l’escorte semblait plutôt menaçante et agressive, malgré nos sourires…
  • Nous sommes donc rentrés, toute idée de « visiter » s’étant évaporée.
  • Le lendemain les guides sont revenus nous rechercher avec une escorte de police.
  • Ca rassure.

Et ma fille doit, avec l’office du tourisme, « faire » Nairobi, après avoir pris l’avion + d’autres trucs sur lesquels elle reste évasive, à part une réserve non connue, que justement ILS (les rats de l’office de tourisme) veulent faire connaître.

La vie n’est qu’un long calvaire, quand en plus, la chair de votre chair, le sang de votre sang, qui vous a pompé le lait avant de vous pomper l’air pendant toute son adolescence, vous précise innocemment :

  • « Ma pauvre maman, tu n’as pas de bol (ça je le savais), tes filles sont de grandes voyageuses ».

Ca promet pour mes vieux jours…

Déjà qu’elle m’avait fait le coup des catacombes…

La vie n’est qu’un long calvaire…

G comme : Gérer son caddy a l'hyper marché (quand on y va)

C’est le moment d’un petit coup de dictionnaire d’une civilisation tordue (oui Pulchérie, je cherche, je cherche, c’est certainement sous mon nez, c’est désespérant)…

Déjà sur le parking on est confronté au problème du caddy… Je vous préviens tout de suite, cela va être hard… C’est limite interdit aux moins de 16 ans.

  • Souvent on est garé super loin du distributeur de caddies. 100 mètres au moins. Pour constater en y arrivant qu’il y a deux places de libres, une à droite et une à gauche, (du distributeur de caddies). On se dit qu’on a été gourouté ce n’est pas possible…
  • Il n’en reste que 2 de disponibles (de caddies) (c’est la période des fêtes, un hasard).
  • Et devant nous il y a la personne qui cherche son pion pour le prendre (son caddy), et qui nous bloque forcément pour prendre le dernier, parce qu’il ne sait plus où il a rangé son pion dans le porte monnaie, ou peut-être dans la poche arrière du sac, ou bien tout bêtement dans le jean qui est dans le lave linge ?
  • On se rue enfin sur le dernier caddy parce que le lave linge a été innocenté, et on cherche son pion partout, parce que l’aimanté spécial à ne jamais perdre, et bien, il s’est perdu… Et 1 euro, on n’a qu’en petite monnaie, alors on fait la manche pendant 10 minutes jusqu’à ce que l’on trouve la personne qui a du temps à perdre et échangerait avec joie 1 euro contre 5 pièces de 10 cents et le reste en 2, 1, et 5 cents…

On se retrouve donc au volant du caddy. Là il y a plusieurs sortes de conducteurs :

  • Il y a le trainard qui n’en a rien à foutre, la soirée à y passer, et va faire toutes les gondoles en le laissant en plein milieu de l’allée (le caddy) pour aller simplement constater que les changes complets c’est de l’arnaque par rapport à ce qu’il payait il y a 30 ans…
  • Il y a la ménagère dont on sent que les enfants sont assoiffés de sang affamés, qui, l’oeil sur sa liste dont elle ne dérogera pas et elle a bien raison, circule méthodiquement, au pas de charge en rentrant dans tout le monde. Limite si elle s’y prend bien, elle peut vous ruiner un tendon d’Achille (c’est arrivé à une de mes copines de se faire ruiner le tendon d’Achille par le caddy d’une mégère…)
  • Il y a les pratiques, qui laissent le caddy n’importe où en ayant envoyé les grands enfants chercher : l’un les fromages, l’autre la charcuterie et le dernier les laitages, pendant qu’ils se chamaillent pour savoir si c’est : vin blanc, vin rouge, ou les deux, en dégustant. Le caddy gène tout le monde, mais ils s’en foutent. Comme ils sont 15 à avoir eu la même idée, il y a soudain un parking à caddies au seul endroit circulable en théorie.
  • Il y a les distraits qui sans moufter alimentent le caddy de quelqu’un d’autre, et y déposent sans sourciller leur jambon quotidien sur 3 packs de coca (alors qu’ils n’en boivent jamais), et deux paquets de changes complets alors qu’ils en ont l’âge, mais ne sont pas encore grand parents… Ah cette joie des changements impromptus de caddy et la joie de retrouver le nôtre (un hasard) avec des rajoutures incongrues (que l’on dépose sournoisement dans un autre caddy, ah mais !).
  • Il y a ceux qui garent systématiquement leur caddy en travers en se demandant « blanc ou rouge ? » « Noir ou praliné ? » et vous toisent de haut quand vous demandez le passage la bave aux lèvres.
  • Il y a ceux qui plantent leur caddy plein au beau milieu d’une allée, en voyant la trombine des caisses surchargées et rentrent chez eux direct…

Après ce parcours du combattant, il faut retrouver la voiture si l’on a oublié de mémoriser le n° de l’allée et/ou qu’on a changé de voiture il y a une semaine. Ne rigolez pas, ça m’est arrivé (ah ça vous fait rire ? Ingrats !)

Puis il faut décharger les courses du caddy dans le coffre, s’apercevoir qu’on a laissé les cabas à la maison, penser à refermer le coffre, et aller reporter le caddy au distributeur, ‘achement loin, à 100 mètres au moins.

Pour s’apercevoir qu’on a définitivement perdu l’euro récupéré avec peine qui est tombé tout seul.

Heureux consommateurs sommes nous… De nature optimiste, on se dit que c’est cet euro là qui nous manquera dans 10 ans pour acheter le quart de baguette nous évitant de mourir de faim…

D’un autre côté : relativisons. Il y en a qui ont fait le débarquement le 6 juin 1944…

Ce que l'on comprend, quand on est enfant…

C’était bien beau de citer les bons mots des filles et des enfants de la famille. Mais je me suis souvenue tout à coup des questions silencieuses que je me posais, quand que j’étais petite et innocente.

  • « Il y a une chasse à courre« . J’étais élevée dans une famille de chasseurs. Moralité : je voyais mon grand père, son fusil à la main, courir à travers bois et champs et je me demandais pourquoi c’était aussi bien de courir… Quand j’ai découvert la vérité j’ai été horririfiée (faut suivre), et mon grand-père me trouvant chochotte ou pas, je suis toujours résolument CONTRE la chasse à courre, sauf si c’est lui qui se fatigue (le pauvre ne le peut plus, mais ce n’est pas un problème vu qu’il n’a jamais couru avec son fusil à la main).
  • « Le voisin m’a tenu la jambe pendant une heure » : j’étais avec maman, elle avait parlé avec le voisin, mais j’étais sûre et certaine qu’il ne lui tenait pas la jambe du tout, j’aurais constaté (et rapporté)…
  • « C’est pour avril. Celui-là, on ne l’a vraiment pas fait exprès… » (ma mère en cloque de 5 mois). Alors là j’étais sciée. J’avais 10 ans, elle m’avait tout bien expliqué comment le papa met sa graine dans le ventre de la maman en oubliant de me préciser que c’était un acte agréable à tout le moins. J’avais tout bien compris : on voulait un enfant et hop, on faisait ce truc dégoutant. Comment pouvait-on ne pas le faire exprès ????? (d’ailleurs au passage, mes parents ne l’ont pas fait exprès 4 fois, franchement il y avait du manque de discipline)
  • « Ce mec pratique vraiment la langue de bois » : je l’avais vu parler à la TV hein, il avait une langue comme tout le monde !
  • « A cause des doryphores on manquait de patates » : j’adore les patates et s’il y avait des allemands dans le secteur, inutile de compter sur ce précieux tubercule, donc je les regardais d’un oeil soupçonneux en vacances, devant les baraques à frites. Vous constatez que j’ai réellement été élevée dans une famille résolument anti allemande, grâce aux arrières grands parents que j’ai très bien connus, et qui avaient connu les deux grandes guerres, avec le souvenir de leurs parents de celle de 1870. Quand j’ai découvert que l’on apprenait l’allemand au lycée, je ne connaissais que les boches, les schleux, les doryphores, et les assassins…
  • Si le nez de Cléopâtre avait été plus court, cela aurait changé la face du monde » : là c’est relatif à la culture familiale et l’habitude de prendre les pages roses du dictionnaire pour s’occuper en lisant les citations. Le nez de Cléopâtre dans ma tête, avait une relation avec le « donnez moi un nez un levier assez long et je soulèverai le monde ». C’est vous dire l’image que je me faisais du nez de Cléopâtre… Et que grâce à lui, l’autre aurait fait basculer le monde et que cela aurait tout changé (le pôle nord à l’équateur etc…)
  • « Euréka » s’écria Archimède en sortant de son bain. Pour moi tout corps plongé dans l’eau glacée bondissait en hurlant… Ca m’était arrivé une fois, je pouvais comprendre le pauvre homme. Mais pas qu’il puisse en déduire une théorie aussi difficile à assimiler que « tout corps plongé dans sa baignoire un liquide subit de ce liquide une poussée de bas en haut dont et gnagnagna !) (farpaitement, je le le pense encore !)
  • « Marc Antoine a refusé de rentrer dans la combinaison de Cléopâtre (encore elle), parce qu’elle était cousue de fil blanc » : alors là je vais être claire : je n’avais rien compris du tout à ce que papa disait à maman, surtout qu’apparemment c’était très drôle.
  • « père père, pourquoi m’as-tu abandonné ? » Oui, quand le père c’est le dieu tout puissant, on se demande pourquoi… Ca peut perturber toute une vie…

Et vous ? Quelle petite phrase incomprise ? Quelle image ? Quel commentaire ?

Pour exemple, pour les filles longtemps, les femmes ne perdaient pas « les eaux », mais « les os ». Et ça leur faisait peur, parce que perdre un os seulement, ça doit être vachement douloureux… N’empêche qu’elles ont toujours un doute et renâclent à me faire grand mère.

Que s’est-il passé parfois dans votre petite (ou déjà grande) tête ?

J’attends…

P comme Première fois…

CE POST, CONSACRE AU « DICTIONNAIRE D’UNE CIVILISATION TORDUE », N’EST EN AUCUN CAS AUTOBIOGRAPHIQUE (CECI POUR LES MAUVAIS ESPRITS)

Premières fois inoubliables

  • Dans la voiture, dans le parc du château entre deux rondes du gardien de nuit

  • Dans la forêt, l’été, sur un nid de fourmis rouges

  • Debout dans le couloir de la cave après avoir vérifié que tout l’immeuble a bien rangé son vélo et le reste.

  • Dans la chambre de jeune homme du jeune homme qui précise « fais gaffe ma mère a le sommeil léger»

  • Dans notre chambre de jeune fille quand papa ronfle juste à coté avec des apnées du sommeil qui peuvent à tout moment faire croire qu’il est réveillé

  • Etre prise en traître par nos sens le jour où l’on a mis notre culotte « babar » et le soutien gorge qui ferme avec une épingle nourrice

  • Prendre l’air blasé de celle qui sait déjà tout, en se demandant secrètement si on a un vagin ou pas.

Premières fois pas racontables

  • Dans la voiture, dans le parc, entre deux rondes du gardien de nuit, mais le gardien de nuit qui fait des rondes surprises et le klaxon qui est coincé sur « marche » à mort

  • Dans le couloir de la cave quand on a vérifié que tout l’immeuble a bien rangé son vélo, MAIS le père Michu qui boit en douce et a sa planque dans la cave

Premières fois cauchemars :

  • Etre prise en traître par ses sens avec la culotte Babar et le soutien gorge mal fermé, successivement dans une voiture puis sur le seul nid de fourmis rouge du secteur (rapport au gardien de nuit) en s’obstinant à prendre l’air blasé avec un mec qui dit « fais moi tout mon amour » alors que non, décidément, on n’a pas de vagin.

On racontera 20 ans plus tard :

  • « Il s’est redressé en disant « merde », a heurté le klaxon qui s’est coincé. Une lampe de poche m’a aveuglée : c’était le père Michu qui faisait sa ronde. Du coup on s’est installés sur la mousse. Quand j’ai dit « Aïe une fourmie » il s’est vexé »

  • Il s’est piqué le doigt avec l’épingle, a ricané en voyant mes Babars. Quand j’ai dit « Aïe » il m’a précisé qu’il n’avait pas d’épingle LUI

  • Sur un lit de fourmis rouge il m’a dit « fais moi tout », j’ai répondu « aïe aïe aïe »

Généralement la première fois est inoubliable. Pour eux également sans doute.

Le seul problème c’est que si les femmes racontent leur première fois, les hommes ne le font jamais. A leur naissance c’était déjà fait…

Mon radio réveil…

R_veil_55949019Mon radio réveil a très exactement eu un quart de siècle en décembre dernier. Il a l’âge de Pulchérie. Albert me l’avait offert cet innocent pour que je n’oublie pas de nourrir la petite. Quand on sait la force avec laquelle elle braillait, pas besoin de réveil du tout, on ne risquait pas de l’oublier.

Cet instrument est devenu capricieux. Depuis 2 ans il change de station tout seul, comme ça, sans me demander mon avis. Un beau jour j’ai été réveillée par un truc super sur les cours de la bourse… Pour se rendormir rien de tel… Ca ne pouvait pas durer, j’ai réussi péniblement à re-régler une radio classique (surtout pas France culture, la culture du chou en Finlande me rendort aussi sec que les cours de la bourse).

J’ai tout testé : l’antenne en plastique et autre (je ne veux pas savoir quoi) là ou là (en fait il faudrait que je la tienne approximativement à bout de bras au milieu de la chambre, c’est pratique pour dormir, et le radio réveil n’est plus d’aucune utilité). A une certaine époque l’engin ne fonctionnait que l’antenne enroulée autour de la tête de lit. Et puis crac un beau jour, RTL, Europe 1 ou autre classique ne fonctionnaient plus qu’avec un terrifiant bruit de fond (ils descendent de la montagne à cheval, ils sont un bon million et ils chantent tous une chanson différente). Su-per, quand on a le réveil glauque comme moi…

J’ai testé toutes les positions possibles et immaginables pour l’antenne (bande de vicieux). Un beau soir, elle était bien placée à l’étage supérieur de mes étagères et je captais hyper bien un match de foot donc j’avais bien capté une bonne chaîne, j’ai fixé l’antenne avec du scotch vu la manière dont il fallait la disposer. Ca marchait hyper bien, pas de bruit de fond, impec.

  • Des chants grégoriens. Je déteste autant que le hard rock et c’est inhabituel sur une radio, mais bon, passons

  • « Il est 7 heures »

  • « La météo du jour… Il va pleuvoir du matin jusqu’au soir et la température ne dépassera pas 18° sur Paris » La météo qui se concentre sur Paris, c’est tout de même rare.

  • « La personnalité du jour : le père Joseph qui nous revient des Carpathes » Interview intéressant, mais j’ouvre vraiment un oeil avec 10 minutes d’avance sur la normale (mon radio réveil est programmé sur 7 H 15 et avance de 15 minutes, cela a toujours été comme ça, ne me demandez pas pourquoi je ne le mets pas à l’heure pour le faire sonner à 7 heures)

  • « Et maintenant les demandes de prières du jour »

  • « Seigneur, assistez ma tante Solange qui a 105 ans et plus la force de vous prier mon Dieu » « aidez là à retrouver la foi »

  • « Je m’appelle Scholastique et je suis au chômage depuis 5 ans, mon dieu, aidez-moi à retrouver du travail »

  • « … »

  • « Et maintenant prions mes frères pour toutes ces personnes citées » « Notre père qui êtes aux cieux… »

Je ne me suis jamais levée aussi vite, sans attendre encore 5 petites minutes Monsieur le Bourreau (si je coupe le radio réveil je me rendors aussi sec). Si les filles étaient encore à la maison je pourrais les accuser mais non… Je raconte l’anecdote au boulot et mes 2 collègues se marrent. « T’es tombée sur radio Notre Dame » pronostique Dame Vénézia qui en sait des choses… Le match de foot de la veille (il n’y en avait pas d’officiel retransmis ailleurs) devait être un match entre prêtres et évèques, on ne voyait que ça… On a bien rigolé sauf que…

Sauf que mon radio réveil refuse les grandes ondes, les petites ondes (sauf avec brouillage genre « radio Londres ») et ne capte plus que la FM, et uniquement cette radio là sur la FM.

Donc je me lève avec 10 minutes d’avance dès que s’annoncent les prières à faire… (ça me mine le moral…)

D’un autre côté je cavale moins le matin, mais si cette chaîne là me lâche, j’ai grand peur de ne retrouver que les cours de la bourse.

Changer de radio réveil ? C’est comme si Pulchérie n’était pas née un 18 décembre en 1981. C’est à cause de cette chipie que je me farcie radio Notre Dame tous les matins… Jusqu’où va l’amour maternel ? Quand je regarde ce radio réveil dans la nuit, je pense à la première fois où je l’ai vu et où ma fille trônait à coté de mon lit dans son petit lit (dès fois qu’on la loupe quand elle se mettrait à brailler…)

Priez pour moi mes frères ! et alléluïa ! (je ne veux blesser personne mais l’église ce n’est pas mon truc du tout)

D’un autre côté si vous faites partie des personnes que mon mail ne blessera pas (chacun ses croyances, et je les respecte pour peu que l’on respecte les miennes), essayez de capter cette radio…

Et ne venez pas me dire comme mes collègues incroyants que mon radio réveil est mort et que si je ne capte que cette radio là, c’est parce qu’elle vient direct du ciel…

La vie n’est qu’un long calvaire…