Petite histoire du shampoing

shampoing-2Devant l’affluence de requêtes gogoles ayant abouties chez moi après la question piège « shampoing », je me sens dans l’obligation de faire un post non exhaustif sur le shampoing afin que les malheureux ne sachant pas comment se laver les cheveux n’arrivent pas chez moi en vain (donc je m’absente 18 jours NA ! pour les laisser lire et en prendre de la graine !). (Ce n’est pas la pire des requêtes mais je reste soft, sinon où irions nous ?…)

Pour l’histoire du shampoing je vais vous faire la machine à remonter le temps et cela va vous scier, parce que théoriquement, remonter le temps, c’est impossible (si je dis le contraire, la méchante me flingue et sera inculpée de mamanticide).

Donc, quand que j’étais petite, on nous lavait les cheveux deux fois par mois, avec du shampoing éventuellement à un jour fixé appelé « le jour du shampooing« . Le mot « Shampoing » (et vlan gogole remonte) est important et prouve que ma mère était moderne, car le shampoing avant, peu de temps avant, juste sur le coup, c’était du savon de marseille découpé en copeaux avec un économiseur à légume, mis à macérer dans de l’eau jusqu’à obtenir une bouillie lavante. Ou de la poudre de je ne sais plus quelle racine soit disant lavante (donc à sec), ou bien de l’infusion de lierre soit disant lavante également.

Lavez-vous les cheveux avec du savon de marseille et vous comprendrez ce que je veux dire ou bien avec de l’infusion de lierre si vous savez le reconnaître de l’ortie vulgaire… C’est comme cela que toutes mes copines se faisaient laver la tête (d’où l’expression d’ailleurs, car ce n’était pas plaisant du tout, pendant et après)  et moi avec le flacon acheté en pharmacie par maman (la grande surface perçait tout juste) je n’étais qu’une crâneuse. Maman mettait du vinaigre dans la dernière eau de rinçage pour faire briller (et ça, c’est toujours valable en cas d’eau calcaire)

Donc notre mère osait le « 2 fois par mois« , contre toute logique car elle, de son temps, on lui autorisait le une fois par mois grand maximum, avec du savon de marseille ou, si les parents avaient les moyens, chez le coiffeur avec du shampoing, du vrai. Pour vous faire une idée, relisez cet excellent livre d’Agatha Christie (cherchez vous trouverez) où l’héroïne se décide à aller se faire faire un shampoing chez un coiffeur, ayant le cheveux plus que crade après 1 mois à chercher du boulot en Angleterre + 1 mois à chercher son chemin en Afrique du nord tout ceci sans se faire un seul shampoing (se lavait-elle le reste ? la question reste sans réponse) (en plus chez le coiffeur elle se fait enlever et décolorer en blonde, à la dégouter de se laver le scalp pour le restant de ses jours).

Ma mère m’avait autorisé, elle, à l’adolescence, le « une fois par semaine » avec force soupirs (genre « tu fais ce que tu veux ma pauvre petite » (ben oui), alors qu’actuellement elle se lave la tête tous les jours). Si l’on dépassait cette extrême limite c’était risquer de perdre tous ses cheveux, la desquamation du cuir chevelu en vue, la lèpre et la peste noire qui s’annonçaient, une vieillesse se pointant à se morfondre sans cheveux dans un hospice avec personne pour venir nous rendre visite (pour le cas où un homme aurait tout de même craqué pour nous et nous ayant fait un enfant découragé lui par notre crâne chauve). Les cheveux c’est quelque chose ! Mais c’était indiqué partout par de vrais spécialistes (!) : plus d’une fois par semaine était interdit sous peine de dégradation du bulbe capillaire et décès définitif du cheveux, sans parler des galères et du bagne toujours envisageables.

Hors j’avais (j’ai), le cheveux gras comme une majorité de personnes. Le cheveux gras n’existe plus désormais, il « regraisse vite », c’est écrit partout. Et se laver les cheveux une fois par semaine dans ces conditions c’est 5 jours avec les cheveux huileux et l’horreur. Donc j’ai transgressé les règles et décidé de me les laver 2 fois par semaine (je les ai toujours, comment ce fait-ce ?).

Cette prise de position eut lieu au grand damn de mes grands mères ayant elles, connu le diktat absolu du « une fois par mois grand maximum« . Une fois par trimestre étant l’idéal ! Sans shampoing. Elles se faisaient un mélange jaune d’oeuf/rhum, laissaient poser, rinçaient, refaisait leur mélange, ou une autre mixture secret de famille. Pendant la guerre, le jaune d’oeuf valant de l’or, je ne sais pas comment elles ont fait (au savon fait maison sans doute : cendre + potasse). Le jaune d’oeuf était sensé nourrir et nettoyer le cheveux et le rhum à masquer l’odeur (testez… ça sent toujour l’oeuf).

Intéressée dès 12 ans par les cheveux, j’ai interrogé mes arrières grand mères qui elles se lavaient les cheveux une fois par an. C’était là encore le maximum autorisé. Pas pendant les règles, et jamais l’hiver… Pour entretenir une chevelure de 1 mètre environ que l’on ne coupait jamais sauf une fois par an en lune croissante de quelques centimètres (coupe effectuée traditionnellement par la grand mère, sinon on ne répondait plus de rien), il y avait le peigne qui dégraissait (d’où les peignes à dents rapprochées de nos ancêtres), la brosse qui enlevait la poussière (voici la raison du brossage quotidien et long, et des fameux 100 coups de brosse). Elles passaient des heures à brosser et peigner leur abondante (et grasse) chevelure. Elles rinçaient à l’eau de pluie, les puits et les citernes n’étant pas fait pour les chiens (et l’eau courant bien chlorée n’existant pas).

Le cheveux « propre » n’était pas de mise. La comtesse de Ségur relate dans « les deux nigauds » les beaux cheveux gras et pommadés de mademoiselle Sulpicie… Les malheureuses n’ayant pas des cheveux regraissant vite étaient condamnées à les enduire d’huile et de moëlle de boeuf… On les envie ! Les économies qu’on aurait fait ! (les bouchers ont manifesté contre le cheveux propre).

Je ne sais pas, n’ayant pu interroger aucun survivant, comment et combien de fois par an les cheveux étaient lavés au moyen âge… Encore que cette période ait été plus propre que la Renaissance où l’on a pensé que c’était l’eau qui véhiculait la peste, d’où l’absence de salle de bain dans les châteaux et l’originalité de Diane de Poitier se baignant tous les jours (elle en est morte à force, bien fait pour elle, si si, elle est morte je vous dit…)

J’ai connu l’époque du shampoing + vinaigre dans l’eau pour les faire briller. Jean Poirotte voulant des filles à cheveux longs et ma petite soeur, la veinarde, ondulant naturellement jusqu’à faire des anglaises, Mrs Bibelot se précipitat sur le premier démêlant sorti. En pharmacie, une ampoule à diluer dans 1 l d’eau. Cela puait atroce (cela s’appelait Lixel et a disparu depuis). Puis le parfum changeat (obligé : on ne voulait pas non plus puer le cadavre pour avoir le cheveu brillant et démêlé) pour le une fois par semaine, et un beau jour je trouvais à Monoprix un après shampoing, le tout premier, de chez « miss Helen » qui me permit de me démêler sans larmes et à petit prix (Miss Helen a disparu aussi et c’est bien dommage)…

Aujourd’hui il y a tellement tout ce qu’il faut que je me prends à rêver à ce qu’aurait été ma vie à 12 ans, s’il y avait eu tout cela, y compris l’autorisation de se laver les cheveux tous les jours si besoin…. Pour mes filles bien sûr, tous les shampoings et soins, quand elles le voulaient… Pour moi les spécialistes n’étaient plus que du n’importe quoi… (d’ailleurs les mêmes vous disent aujourd’hui qu’il faut laver sa tignasse tous les jours sous peine de galères et de bagne, l’échaffaud étant à la retraite…)

J’ai la recette du shampoing nourrissant pour cheveux gras ou sec et du soin qui va avec…. Somme prohibitive (mais vous en aurez pour votre argent), accepte carte bleue… Me contacter. Mes cheveux sont impecs malgré mon grand âge…

La chevelure c’est important, mais la vie n’est qu’un long calvaire (parsemée ça et là de shampoings…)

Faut qu'on cause

Discussion_57539311« Chéri(e) il faut qu’on(moi) cause » est la phrase clef du couple, qui n’augure généralement rien de bon, surtout quand elle est prononcée à 23 H 30 au moment où l’on se couche avant une journée  marquée d’avance par une réunion importante.

Quand la femme la prononce c’est parfois pour un sujet totalement futile, relatif à l’incapacité de l’homme à reboucher le dentifrice, étendre les serviettes, rabaisser la lunette des WC, mettre son linge sale dans le panier, etc… Futile pour lui, car si nous précisons « il faut qu’on cause » c’est que la coupe est aussi pleine que le panier de linge sale.

Quand l’homme la prononce, c’est souvent pour asséner des coups de massue, on le reconnaît bien là : « je te quitte », « j’ai une maîtresse », « j’ai tout perdu au jeu » « j’aime pas Fernande, c’est elle ou moi ». Sinon l’homme a rarement à causer, sauf avec ses potes et ses collègues, de choses très précises : foot, sport en général, jeu vidéo super, film nul, voiture et femmes, loin de nos innocentes oreilles.

Le problème majeur est que l’homme et la femme n’ont pas le même sens de ce que peut bien être une « discussion ». La femme et l’homme ont des cerveaux structurés différement, et je m’en vais vous expliquer pourquoi (ce n’est pas moi qui ai scanné des cerveaux H/F, ni fait de hautes déductions, j’ai juste lu les comptes rendus). Ceci sans aucun racisme et surtout sans vouloir prétendre qu’un sexe est supérieur à l’autre.

Cela remonte à la préhistoire, la sélection naturelle ayant naturellement joué pour faire survivre l’homme et la femme les plus aptes à assurer la survie de l’espèce.

L’homme généralement partait chasser la dinde sauvage (et accessoirement le mamouth ou le bison en Europe), avec une bande de potes aussi affamés que lui. Toute la tribu derrière applaudissant et leur recommandant de ne pas rentrer bredouilles sous peine d’être exclus du groupe. Cela motive.

Peut-être que des femmes les accompagnaient. Probablement de temps à autre. Mais généralement les femmes s’occupaient de la marmaille, la leur, également celle des autre parties cueillir de la verveine sauvage pour calmer les chiards. Pour s’occuper de la marmaille en n’en perdant aucun de vue, tout en surveillant les copines, le sorcier gâteux et s’il ne s’approchait pas un prédateur, les femmes ont développé une vision périphérique super au point, et une énorme capacité à « écouter ». Ainsi elles savaient que leurs 3 mômes allaient bien, que la copine HB était tombée dans les orties et que le sorcier radotait une fois de plus.

Pendant ce temps là, le chasseur de dindes développait une vision en tunel pour bien viser, une appréciation exacte des distances, et une grande capacité à se repérer dans l’espace pour retrouver son chemin et rentrer à la caverne. Il apprenait également à se taire pour ne pas faire fuir les troupeaux de dindes dont l’approche était délicate, les dindes étant très crétines de nature et s’affolant d’un rien.

Aujourd’hui nous sommes toujours ce que la sélection naturelle a fait de nous. Les femmes sont capables de surveiller les enfants, tout en faisant la cuisine en papottant au téléphone avec Fernande, et en surveillant d’une oreille qu’Albert tond bien la pelouse. L’homme lui n’est pas « multi tâches ». J’en connais même au boulot qui sont incapables de réfléchir debout. Il leur faut s’assoir, sinon les talons « font contact avec le sol (oh !!!), cela fait remonter direct un courant électique au cervelet et leur bloque leur capacité à réfléchir » (c’est leur explication). En fait ils ne peuvent pas à la fois se tenir debout, respirer, faire battre leur coeur, et en plus réfléchir. Une fois assis, cela va mieux.

Par contre l’homme sait où est le nord même dans le tunnel du mont blanc, comment rentrer à la maison sans demander son chemin (surtout pas, quitte à se perdre pendant 4 heures), comment trucider un sanglier sans hésitation avec une lance, et apprécie mieux en voiture, vitesse, distances de freinage que la femme qui par contre est moins dangereuse aux carrefours rapports à son angle de vision supérieur à celui de Monsieur qui lui ne trouve pas le beurre dans le frigo s’il ne lui tombe pas sous l’oeil à l’ouverture de la bête (le frigo, je sais que les hommes ne suivent pas), rapport à sa vision en tunnel.

Pour discuter c’est pareil. Si vous voulez annoncer à Albert « j’ai un amant je te quitte », attendez que le match de foot soit commencé, il ne vous entendra même pas, s’étant déconnecté d’une réalité qui soit autre que « pénalty, hors jeu, arbitre ». Vous pourrez toujours lui dire « je te l’avais dit » sans mentir. Dans les réunions de famille c’est pareil. Il se concentre pour écouter ce que dit son frère et n’entend plus rien d’autre, les papotages des femmes capables de suivre 3 conversations à la fois lui donnant l’impression d’être dans une infâme basse cours. Alors que l’on suit toutes les conversation, la cuisson du gâteau au four du nez, et du coin de l’oeil Pulchérie qui fait l’andouille dans l’escalier une fois de plus.

Ce n’est pas qu’il soit contre la discussion : il est à la recherche perpétuelle d’une zone « langage » sérieusement atrophiée chez lui par rapport à la nôtre (notre zone atrophiée étant celle du déplacement dans l’espace  d’où notre facilité à demander notre chemin). Donc il n’envisage pas la discussion comme nous du tout. Quand il parle c’est toujours du concret : l’arbitre est un con, le sélectionneur est un con, tous des cons, et le dernier jeu sur playstaichion est super où il a trouvé la sortie cachée du piège infâme.

Nous, les femmes pouvons très bien parler juste pour nous soulager d’un souci, d’un problème pour l’instant insoluble. Suffit qu’on en parle et cela va mieux. Nous appelons cela communiquer et les informations fusent en vrac et dans le désordre. Lui n’en voit pas l’intérêt. Il garde ses emmerdes pour lui tant qu’il n’a pas de solution, donc il ne nous les communique pas, même si on insiste car on voit bien que quelque chose le ronge. Pour lui, si nous lui disons que Truchon est décidément insupportable, c’est qu’on attend de lui une solution qu’il croit, solution qu’il s’empresse de nous donner alors que l’on n’en veut pas, le : « démissionne ! » n’étant pas une option valable pour nous, ni la phalloïde dans le petit café. Nous aimerions qu’il compatisse où tout bêtement nous écoute, au lieu de faire semblant en suivant plutôt les infos de 20 H.

Habitué qu’il est par nos bavardages pour lui non productifs, l’homme n’entend pas le sous-entendu « j’en ai marre de toi, ça va craquer ». J’ai testé avec Charles Hubert : 2 semaines de « tu risque fort de prendre la porte » ce qui était tout de même plus qu’un sous-entendu, n’ont donné aucun résultat et il était tout surpris, le pauvret quand j’ai ouvert la porte en disant « dehors ». Il ne s’en est toujours pas remis. Je pense qu’il devait y avoir une grande compétition de foot à l’époque…

La discussion pour l’homme doit être productive : on trouve une solution au problème, si problème il y a. S’il ne met pas son linge sale dans le panier ad hoc, ce n’est pas un problème vrai, donc il n’écoute pas. Pire, il n’entend même pas, étant programmé pour entendre surtout l’approche d’un prédateur. Des feuilles mortes qu’on piétine, une branche qui craque ça l’interpelle, pas le bébé qui pleure la nuit dont on s’occupe très bien, qui n’est pas dangereux pour lui, et qui ne sait pas encore ce qu’est le foot.

Solution un peu salissante : avoir une grande provision de feuilles mortes, de branches bien sèches, et piétiner le tout avant de lui dire « il faut qu’on parle ». Vous aurez toute son attention… Son instinct joue enfin… (si vous êtes en appartement, méprisez la surprise des voisins de vous voir arriver avec votre fagot)

Garder son attention sera un autre problème et avoir une discussion vraie avec lui est souvent quasi impossible. En fait l’homme qui discute avec ses potes, monologue et eux avec… Ce n’est pas de la discussion. La phrase clef d’Albert quand je parlais de ses parents était « on parle d’autre chose » (oui mais de quoi ?), Charles Hubert avait la sienne aussi quand j’abordais le cas de ses tas de sacs plastiques qu’il entassait dans le salon « je ne comprends pas ce que tu me dis ». Et c’est vrai qu’il ne comprenait pas le pauvre bouchon : il était incapable d’écouter, et les informations suivaient toutes les circonvolutions de son cerveau avant de lui présenter le résumé : …

Sinon on peut faire comme lui et n’aborder que les vrais problèmes en ayant une solution « tu me fais ch…., je te quitte ». Garder les dialogues intéressants pour les copines qui partagent notre besoin de dire environ 6000 mots par jour. L’homme qui a un cerveau dont la zone langage est moins atrophiée que la moyenne (à 2000 mots par jour ils ont fait leur maximum) fait homme politique, journaliste ou avocat : il peut causer (enfin monologuer). De ce qui lui convient d’ailleurs, ce qui ne l’empêche certainement pas d’être muet chez lui n’éprouvant pas le besoin de dire « je t’aime » à sa titine adorée : s’il ne l’aimait pas il y a longtemps qu’il se serait tiré.

La vie n’est qu’un long calvaire et la sélection naturelle aussi…

Pourquoi ne suis je pas plombière ?

889706_001C’est la question que je me pose depuis que j’ai posé le pied par terre ce matin, pour une fois débordante de courage. Le matin en effet, en dehors des jours chômés où je peux me lever quand je veux, on ne peut pas dire que je sois resplendissante d’énergie. Je dérive telle un animal marin vers la salle de bain où seule une douche peut me faire émerger en partie.

« MARIN » est le mot qui peut qualifier ce debut de dimanche qui ne peut que mal se terminer. Me levant à 8 heures un dimanche matin (curieux il ne pleut pas), arrivant dans ma cuisine pour m’y faire mon thé matinal sans lequel je ne peux pas rassembler deux idées, me voila constatant qu’une énorme flaque (le mot est faible) décorait mon sol de cuisine.

Cette vision m’a rendu toute ma lucidité d’autant que la flaque (enfin le lac) semblait partir de sous un meuble qui n’a rien à voir avec l’eau. J’avais eu le cas une fois avec mon frigo qui s’était mis en dégivrage automatique (une nuit également), mais là on voyait nettement d’où venait la flotte. Hors là, cela ne venait pas du meuble évier, ni du frigo, ni du lave linge qui n’a pas tourné hier, lave vaisselle itou.

Première chose à faire : éponger avant que l’eau ne pénètre prondément et ne décolle le papier peint du plafond de la cuisine du vieux du dessous (quelle idée aussi de mettre du papier peint au plafond). Pour éponger : une éponge (petite mais juré demain j’en achète une très grosse)  et une cuvette qui se remplissait rapidement. Au bout de 3 couvettes, la cusine était parfaitement nettoyée (cela faisait partie de mes projets pour ce dimanche, mais je ne pensais pas m’y mettre dès mon petit lever) et de l’eau suintait toujours légèrement de dessous ce fichu meuble contre lequel j’ai mis du tissu pour absorber, qui s’est retrouvé rapidement trempé. La moitié de ma réserve de chiffons y est passée.

J’ai vérifié le siphon de l’évier : on ne sait jamais l’eau prend parfois d’étranges passages. Non sec. Je suis restée un moment perplexe, et j’ai même fini par lever la tête pour vérifier si l’eau ne venait pas de l’étage du dessus. Non.

Après m’être séché les pieds, et avoir mis les chiffons à sécher sur le balcon (c’est fun) je me suis décidée à aller regarder derrière le lave linge et le lave vaisselle qui sont voisins, pour constater qu’effectivement, il y avait de l’eau là aussi. Et qu’un petit filet semblait se glisser sous mes meubles.

Me voilà partie à la recherche du mode d’emploi du lave linge qui m’a mise sur la paille en février dernier. En effet mon vieux lave linge a choisi de me laisser tomber un dimanche également, le lendemain du jour où je m’étais commandée un voyage sur Internet avec impossibilité de l’annuler. Prix du voyage en Egypte = un lave linge, et mon compte en banque ne s’en est pas remis (surtout que les impôts se sont manifestés APRES).

Bref il me fallait déplacer ce fichu lave linge pour éponger, le lave vaisselle étant cloué sur place car le four est dessus : on ne peut le bouger qu’avec deux costauds pour s’occuper du four.

Mode d’emploi retrouvé (à sa place donc je l’ai cherché partout parce que je n’ai pas spontanément eu l’idée d’y aller voir tout de suite), lave linge déplacé, j’ai recommencé à éponger en me creusant les méninges : d’où vient cette fichue flotte ? Pourquoi ne suis-je pas plombier diantre ?

Il faut dire que depuis que j’habite mon appartement (1995), je suis poursuivie par la fuite intempestive, les joints qui lâchent, les robinets qui se bloquent, les siphons qui fuient, les baignoires qui se bouchent (voir Conseils utiles aux ignorants qui ont mis au monde des filles), la chasse d’eau qui fuit. Le plombier de la résidence, le seul qui sache couper l’eau dans la canalisation centrale pour intervenir sans inonder toute la cage d’escalier, m’aime beaucoup, mais c’est un amour unilatéral car ses tarifs sont prohibitifs (vous en connaissez vous, des plombiers bon marché surtout le dimanche ?).

Les deux dernières fois, c’étaient le robinet de la baignoire qui refusait de se fermer complètement (200 Euros), et juste avant bien sûr, le changement de ma vanne d’arrivée d’eau dans la colonne qui refusait de se fermer (100 euros pour 10 minutes de travail, mais pourquoi je suis pas plombière ?)

Là il m’a fallu identifier la fuite, tout éponger, tout sécher (au sèchoir à cheveux, pas le choix, dans une position fort agréable, coincée entre le lave vaisselle et le lave linge. Et là 5 minutes d’attente pour voir si de l’eau revenait (à moins qu’elle ne suinte de chez le voisin du dessous ????).

Une goutte est tombée soudain et j’ai pu identifier qu’elle venait de l’arrivée d’eau alimentant le lave linge, posé par Farty en février dernier. Question : pourquoi avoir fonctionné parfaitement pendant 5 mois et demi et se mettre à fuir cette nuit ? Autre question, la fuite vient-elle du tuyau mal raccordé par Farty, auquel cas ils n’auront qu’à se déplacer (et me bloquer chez moi une demie journée car je fais toujours partie de la dernière de la liste « à faire ») ? Ou bien du robinet d’arrivée posé lors de mon arrivée dans l’appartement par un plombier qui a disparu depuis ? Auquel cas il me faudra faire appel à l’homme de l’art de la résidence qui me dira comme si c’était drôle « oh madame Dabra, il y avait longtemps ! » en venant remplacer le dit robinet (300 euros pour 1/4 d’heure je présume)

En attendant ce jour glorieux j’ai pu constater qu’en fermant ce fichu robinet, la fuite cessait, enfin jusqu’à ce qu’il ne change d’avis. Donc je vais devoir passer ma vie à fermer ce fichu robinet dès qu’une lessive sera terminée, et entourer le coupable d’une chiffon conséquent pendant toute la durée du lavage (comme je suis en train de le faire en ce moment tout en écrivant des imbécillités).

Car je vois nettement d’où vient le problème. Sauf que si je dévisse je ne pourrai jamais revisser correctement. Je n’ai pas les outils nécessaires et aucun don particulier me permettant de maîtriser un robinet facécieux… Au passage j’ai pu constater que la vanne d’arrivée d’eau froide ne ferme plus…

Pourquoi ne suis-je pas plombière à 100 euros les 10 minutes ?

F… Comme FILLES

J’ai élevé DEUX FILLES (actuellement 21 et 24).

C’est mon prochain post. Il ne faut surtout pas que je zappe des informations importantes pour les parents innocents… Alors soyez indulgents pour un retard éventuel.

La merveilleuse vie de secrétaire

endoraDans mon jeune temps, quand j’ai passé mon bac pro, le secrétariat était encore un métier d’avenir.

« Le secrétariat mène à tout à condition d’en sortir » disait Joëlle GORON dans Cosmopolitan dans les années 1980. J’aurais dû la lire mieux.

Etre secrétaire peut nous entraîner dans de multiples sociétés plus ou moins grandes, et dans de multiples secteurs pour peu que l’on sache s’adapter. On découvre alors

  • Chez un médecin ou dans un hôpital, que la MEDECINE c’est le plus DUR, que c’est ce qui demande le plus d’ETUDES, que c’est un STRESS permanent, une RESPONSABILITE que l’on ne peut pas COMPRENDRE. On découvre également que la médecine a ses hiérarchies : le chirurgien cardiologue pèse plus cher dans la balance que le chirurgien généraliste qui fait surtout de l’abdominal. Le dentiste arrive en fin de courses et ne participe pas aux mêmes sauteries que les médecins, chirurgien, ophtalmo et autres.

  • Chez un avocat qu’être avocat c’est le plus DUR, que cela a demandé énormément d’ETUDES, que c’est un STRESS permanent, une RESPONSABILITE que l’on ne peut pas COMPRENDRE. S’il loupe sa plaidoirie, son violeur ira en prison c’est INSOUTENABLE. L’avocat d’assise est mieux coté que celui qui se consacre à la correctionnelle et moins que celui qui défend un député accusé à tort d’avoir piqué dans la caisse

  • Dans l’industrie pharmaceutique, que c’est le plus DUR, que cela a demandé énormément d’ETUDES, que c’est un STRESS permanent que d’attendre qu’il se passe quelque chose dans l’EPROUVETTE. Que c’est une RESPONSABILITE ENORME que de mettre un nouveau médicament sur le marché et que l’on ne peut pas COMPRENDRE. Le médicament anti cancer est mieux coté que celui qui terrassera définitivement le rhume et c’est comme ça.

  • Dans l’industrie tout court, que c’est le plus DUR, que cela a demandé énormément d’ETUDES, que les clients mettent une pression INSOUTENABLE, que c’est un STRESS que l’on ne peut pas comprendre, et les fournisseurs tous des imbéciles.

Quand on a travaillé avec tout un tas de personnes qui sont toutes : INDISPENSABLES, les PLUS TOP, les MEILLEURES, dont le monde ne pourrait pas se PASSER, on a aussi fait le tour de :

  • Toutes les écritures possibles et imaginables. Avis à celles qui ont encore envie de nos jours d’être secrétaires : gardez un échantillon de chaque écriture, cela fait au bout de quelques années une collection fort amusante. On sait évidement décrypter tout (sauf les hiéroglyphes hélas), même si l’on n’a pas fait « mec bourré » en troisième langue ce qui est une lacune lamentable.

  • Toutes les fautes d’ortographe possibles, pour peu qu’on soit un peu à cheval là dessus (normalement pour une secrétaire c’est normal). Mais quand on a un patron capable d’écrire « nez en moins nous ne pourront nous déplacez avant la semaines prochanes », on lui suggère de se faire relire (avant d’envoyer, surtout les mails où tout le monde se lâche).

  • Toute la modestie dont l’être humain est capable

On saura enfin ce qu’est être une voiture balais, quand on a un chef par ailleurs adorable qui en deux jours :

  • Oublie sa gabardine dans le taxi

  • Oublie sa carte d’identité au poste de garde de l’entreprise CHOSECHOUETTE qui ne laisse pas rentrer n’importe qui

  • Oublie son téléphone portable dans le TGV

  • Laisse son agenda au tabac où il s’est arrêté

  • Part précipitemment de l’hôtel en laissant son ordinateur portable dans la penderie

  • Nous demande de tout récupérer, ce que l’on fait en perdant 5 heures au téléphone (coup de bol, la SNCF a bien le portable trouvé à la place 58 de la voiture n° 2)

On sait après quelques années, répondre d’une voie suave « je suis navrée il est en rendez-vous extérieur toute la journée » alors qu’il est là, juste en face de nous en train de nous faire l’énumération de tout ce qu’il a perdu en deux jours.

On se persuade que l’on est utile un peu, quand même, vu l’assistance que l’on sait faire auprès de toutes ces merveilleuses personnes, dans ces domaines si indispensables, et qui font de notre société ce qu’elle est…

Mais à ce qu’elle est justement notre société, ils n’y réfléchissent jamais…

Poil mon ami…

A l’âge de 10 ans, j’avais déjà accompagné ma mère de nombreuses fois chez l’esthéticienne où elle allait se faire épiler les jambes, enfin les mollets.

J’avais compris depuis déjà un moment que le poil pour les femmes, surtout sur les jambes, ce n’était pas esthétique, quand tout d’un coup il m’en vint un à un endroit curieux. Maman regarda mon premier poil pubien, constata que j’en avais aussi sous les bras (je ne me regardais jamais à cet endroit là) et cru bon informer mon père avant de m’expliquer que c’était NORMAL.

Quoi que puisse faire penser certains posts, ma mère était plutôt moderne pour l’époque. Elle me rassura donc : j’étais en train de me préparer à devenir une femme.

Sauf qu’une femme c’est sensé ne pas être poilue.

Oh j’ai longtemps enquêté pour savoir d’où venait cette idée. Car en fait il faut bien le dire : nous avons du poil sous les bras, au pubis, sur les jambes, avant que le pire ne pointe. Laurence Foresti a beau dire que c’est un râté de la création, le fait est là. Il faut vivre dans certains pays où les femmes affichent leurs poils sur les jambes avec fierté pour prouver qu’elles n’ont pas de sang indien pour éviter la corvée de l’épilation. Dès l’Egypte ancienne, les femmes s’épilaient et parfois de partout…

Arrivée à 12 ans et formée, j’avais un petit duvet très blond sur les mollets. Ma mère m’interdit de me le raser « cela repoussera plus dru », mais évidemment je n’allais pas l’écouter : les mères racontent n’importe quoi. D’autant que la mère de ma meilleure amie lui avait payé une épilation en institut et qu’elle nous montrait chaque jour ses jambes indemnes de poils. Je profitais donc d’une double absence des parents pour piquer le rasoir de mon père et résoudre (que je croyais), le problème.

Des mollets mignons, tout doux… Impec….

J’ignorais alors que je débutais un combat sans merci contre l’ennemi le pire quoi soit : LE POIL.

Car le poil est con. Il faut le dire. Il est programmé pour pousser et il pousse, jusqu’à ce, qu’ayant atteint la lumière il prenne… 1 bon cm (ça se voit et c’est là que l’on voit ce que c’est qu’un cm). Le poil est d’autant plus con qu’on a beau le raser, l’inonder de produit dépilatoire, l’arracher, IL PERSISTE à pousser. Rien ne le fera jamais renoncer. Il mourra avec nous.

Dans mon jeune temps, du temps que j’étais adolescente, il n’y avait pas tout ce qu’il y a maintenant sur le marché. Ma mère m’acheta une cassolette (à faire chauffer sur le gaz), de la cire et une spatule et me laissa me démerder, après m’avoir donné un cours pour que je ne me brûle pas.

C’était la corvée du samedi avec ma meilleure amie, mais finalement cela se déroulait  plutôt bien, dans une ambiance de harem, avec ma petite soeur nous admirant « quand je serai grande je me dépoilerai comme vous ». Il fallait faire chauffer la cire, attendre qu’elle soit à bonne consistance, et jeter le tout après usage (épilation terminée), aucun filtre n’existant pour cela…

A l’âge de 18 ans tout à coup il me fallut admettre que mes poils refusaient de se faire épiler. La peau se refermait immédiatement sur le trou laissé béant par ce con de poil. Moralité, pour repousser, il me déclenchait un bouton (poussant sous la peau sans jamais renoncer). Aux endroits où j’avais deux poils très proches, j’avais carrément un abcès.

J’optais donc pour le rasoir, comme pour les dessous de bras. Un jour forçant un peu, je détraquais définitivement le rasoir électrique de mon père qui pour me punir en revint à la mousse à raser et au rasoir à main.

Il me fallut me résigner à me raser, la crème dépilatoire coûtant cher et mes parents refusant de me l’offrir vu ce que je coûtait en lames de rasoir (ah oui à l’époque les gillettes G3 n’existaient pas… On se coupait régulièrement avec le rasoir de papa qu’il fallait démonter pour monter une nouvelle lame, mais cet engin préhistorique n’est visible actuellement dans aucun musée).

Et puis vint le jour où je me suis retrouvée enceinte de grande fille (la petite), et là je vis que le poil décidément était contrariant.

Sur les seins, autour du mamelon ils pointaient avec bonheur. Et niveau pubis, cela dépassait LARGEMENT le dit endroit, à savoir que cela se mettait à descendre légèrement au niveau des cuisses. Ce n’était plus un MAILLOT, mais un CALECON. Pour les seins je n’ai jamais rien envisagé d’autre que la pince à épiler, mais bon franchement, ils pourraient décider de décéder, je ne les pleurerais pas.

Grande fille éjectée les poils étaient toujours là, PARTOUT.

Je luttais pied à pied : j’achetais le premier épilacire (filtrant la cire) pour découvrir régulièrement que non : un poil = un bouton, deux poils = un abcès.. Je me ruinais en produits dépilatoire pour gagner deux jours sur le rasoir. J’ai testé avant le père de mes enfants le gillette G2 pour me balafrer le mollet droit. Combat inégal face à un adversaire très con !!!!

Puis sont sortis les produits anti-boutons post épilation : j’en ricane. Le gant de crin ne servait à rien. Et puis vint une période….

Il faut que je me ridiculise définitivement ici. J’étais seule, sans homme. Je me suis dit que si raser ou arracher un poil lui donne de la vigueur, j’allais les laisser crever de leur belle mort. Le cycle de vie du poil serait de 3 mois. C’était l’automne et pas le moindre mâle en vue… L’hiver passat, je n’avais pas froid aux jambes, les poils qui devaient défuncter le firent en étant remplacés par aussi résistants qu’eux… Plus de remord du coup pour mon premier coup de rasoir. D’ailleurs je ne m’étais pas rasée le seins pour voir s’il y avait des poils là…

Un beau jour sur internet je découvre une recette anti poil définitive à base de piment… J’ai testé. Je peux attester que là où la peau pèle et l’on semble brulée, le POIL lui, survit.

Alors je me rase et ça me rase à un point pas possible. Je n’ai pas les moyens de tester le laser alors je trouve VRAIMENT que le POIL c’est un truc très CON ! Putain, ça fait… depuis ce temps là que je ne veux plus de VOUS et VOUS êtes toujours là.

Si les hommes pouvaient être aussi fidèles….

 

Nos bonne résolutions

Ca vous dit quelque choses ces serments pathétiques du premier janvier ou de notre anniversaire ?

  • Je perds 10 kilos et je reste mince
  • J’arrête de fumer
  • Je me démaquille tous les soirs
  • Je ne crie plus comme une harpie à la moindre contrariété
  • J’appelle maman deux fois par semaine
  • J’arrête le chocolat (moi je ne suis pas fan, mais je sais que beaucoup le sont)
  • La charcuterie : terminée
  • Je cuisine diététique
  • Je marche 20 minutes tous les soirs
  • Je me lève un quart d’heure plus tôt le matin pour ne plus cavaler
  • Je fais une liste de course
  • Pas de TV un soir par semaine
  • Plus de cancans avec la comptable
  • Pas d’internet deux soirs par semaine
  • Je repasse au fur et à mesure
  • Je vais devenir maniaque
  • Terminé le shopping : j’ai tout ce qu’il me faut
  • Je vais ranger mes placards
  • Pas d’alcool en semaine, juste deux repas par semaine et uniquement le WE
  • J’AIME mon patron et j’en suis convaincue
  • Avec l’argent économisé par l’arrêt de la cigarette, je vais chez l’esthéticienne une fois par mois
  • J’arrête les anti dépresseurs
  • Je trie mes cassettes vidéo
  • Je ne fais plus de Sudoku le soir jusqu’à pas d’heure sur internet

MAIS

  • J’arrête de fumer + je perds 10 kg tout en restant aimable est totalement impossible
  • Pour le shopping il faut bien que j’accompagne ma soeur
  • MON PATRO EST UN CON
  • La verveine ne me fait aucun effet
  • Je sais très bien que la cassette appelée « ‘Forest Gump » c’est « Ben Hur »
  • Ca me troue d’avoir encore un magnétoscope et des cassettes
  • Ma mère m’appelle tous les jours
  • Je monte et descend 90 étages par jour au boulot, pourquoi marcher en plus ?
  • J’aime bien les rillettes, le chorizo et le saucisson sec
  • La comptable va penser que je lui fais la gueule
  • Bon pour le Sudoku je pense que je vais pouvoir tenir, maintenant que j’ai MON BLOG