Le meilleur ennemi de la femme…

miroir-copier1Toute personne de sexe féminin a depuis son adolescence, en sa possession, le meilleur ennemi de la femme.

Mon dermato, le docteur Alopécie (et non pas la blonde à la prise de sang sadique), est d’ailleurs archi contre cet engin qu’il juge dangereux, faussant notre jugement pas toujours terrible au départ…

Je veux parler du miroir grossissant.

J’en ai deux, au cas où l’un des deux ne se brise lors d’une manipulation inopinée (7 ans de malheur, c’était donc ça !).

Sauf que maintenant, ils ne me suffisent plus à traquer le petit duvet pernicieux qui se glisse ça et là sur mon visage, en se transformant en crins, et que je ne vois pas parce qu’ils sont blonds.

C’est idiot, mais je suis persuadée que les autres voient le superflu, d’autant qu’à partir d’un certain âge, le duvet prend une vigueur nouvelle au détriment des cheveux qui se tirent. C’est injuste mais c’est comme ça…

Pour traquer le superflu, j’utilise un miroir/loupe que possède maman, qui lui vient de Mrs Morgan, dans lequel je regarde strictement la zone incriminée. Avant de partir à la Grande Motte, je l’avais suppliée de ne pas oublier cet engin et elle m’a rétorqué : « il y en a un encore mieux dans l’appartement, tu verras ».

J’ai vu.

Grave erreur, j’ai regardé dans le miroir permettant de voir l’intégralité du visage, côté grossissant, sans préparation psychologique préalable.

Des coups à faire une crise cardiaque, à faire monter la tension d’un seul coup d’un seul ou à fabriquer un calcul biliaire (dit lithiase) en moins de 15 secondes.

Quand ils feront plus grossissants (les miroirs), on verra les molécules, les créateurs de microscopes n’ayant plus qu’à aller se rhabiller.

  • Pore dilaté = cratère
  • Ridule = sillon (abreuvé d’un sang impur)
  • Grain de beauté = verrue étendue
  • Point noir = pustule
  • Poil superflu = pieu qu’on pourrait y sculpter un totem à l’indienne
  • Ride = le grand canyon du Colorado
  • Petit vaisseau dilaté = varice indurée
  • Bref, de quoi faire s’évanouir les filles qui ont pourtant une peau de pêche, alors moi, vous imaginez…

On l’aura compris, j’ai peu utilisé cet engin de malheur qui m’a déprimée grave lors de la première utilisation. Car les femmes sont masos : il m’a fallu bien me regarder sous toutes les coutures et constater que finalement le port du voile intégral n’est pas si bête, et que malgré l’écran total dont j’abuse j’avais des petits points rouges ça et là (qu’on ne voit absolument pas au naturel).

La vie n’est qu’un long calvaire (et le poil traitre mais ça, on le savait déjà…)

Le temps est venu de reprendre de bonnes habitudes à raison d’un post un jour sur deux, et je vous laisse donc méditer ce WE sur vos pores dilatés, vos duvets incrustés, tout ce qui nous défigure, et tout ce que l’on ne voit pas à l’oeil nu (dont les virus et microbes…)

Une femme inventive…

Ma copine Karine, perdue de recherche depuis notre bac commun, et retrouvée il y a quelques temps, a toujours eu une imagination débordante; exclusivement consacrée à la beauté.

  • A 15 ans elle était la première à tester le concombre en masque pour en grande partie terroriser son père.
  • Après le concombre elle s’est rabattue sur la carotte râpée également en masque, pour avoir bonne mine, et ça donne bonne mine. Trop et trop longtemps.
  • A 18 ans, elle tentait le henné qui gaine les cheveux et les rend plus beaux, en oubliant de préciser « neutre » au pharmacien. Elle a passé son bac en carotte fluo et les examinateurs de l’oral de rattrapage pressés de la voir partir lui ont accordé les meilleures notes possibles. Elle a pu attester que le henné ça tient.
  • A 20 ans elle avait l’idée de se décolorer les poils pubiens pour les assortir à sa chevelure redevenue enfin blonde, et s’est déclenchée un eczéma géant dont elle a refusé de révéler la cause à son médecin qui l’a crue pour toujours allergique aux slips en coton véritable.
  • A 30 ans elle se brûlait un genou au troisième degré en testant l’épilation au caramel.
  • A 40 ans elle goupillait le viackal en détartrant dentaire, avec le comprimé de vitamine C fondu comme anti rides et a disparu de la circulation pendant 8 jours, les gencives saignant et le teint carotte, comme avec de la carotte, ce qui l’a rajeunie considérablement mais juste dans sa tête.

A 50 ans, et seule enfin (oui, pour elle, c’est « enfin !!! ») elle a décidé d’utiliser à son avantage, deux poncifs qui pourrissent la vie des femmes. Ce qu’elle voudrait c’est un jour faire une grande découverte qui la rendrait célèbre en nous changeant la vie.

On l’admire.

Premier cas, on nous serine depuis l’adolescence, que le cheveux gras, enfin regraissant vite, est dû à 99 % à des lavages trop fréquents, les hormones n’y étant pour rien dans cette histoire. Après avoir passé 30 ans à se laver les cheveux tous les jours, Karine a décidé de pulvériser la graisse de manière simple et pratique. Comme elle ne travaille pas, son mari lui ayant laissé de quoi, comme elle ne sort que très peu, et bien elle a décidé de trucider la séborrhée réactionnelle en supprimant toute cause de réaction, à savoir le shampoing trop fréquent.

Elle a donc commencé à se limiter à une fois par semaine et à se désespérer dès le surlendemain du shampoing dominical, devant l’aspect huileux de sa chevelure qu’elle tressait et coinçait avec une barette. Elle s’est souvenue de ses grands mères ne se lavant la tête qu’une fois par mois. Elle s’est obstinée pendant 6 mois pour en conclure que cette histoire de réaction était de la foutaise. Elle a mis à brûler un cierge à sainte Rita patronne des causes désespérées, en la priant de flanquer un psoriasis à son dermato, après qu’il lui eut déclaré sans rire que sa chute de cheveux était due à un excès de sébum, ce dont ses grands mères n’avaient jamais souffert.

Dans le même temps, toujours considérant les dires, elle décidait de terrasser les poils définitivement, cette innocente.

CAR, là encore, on nous déclare que raser un poil c’est le faire repousser plus vigoureux qu’avant. L’épiler aussi d’ailleurs. Sans rire, si nous n’y avions jamais touché nous aurions encore le duvet de notre enfance disent certains dermatos, nonobstant les hormones et Sainte Rita.

Donc, Karine a considéré les données du poil excité par l’arrachage ou le rasage, et la durée de vie du dit poil qui serait de 3 à 4 mois suivant les zones, mais on s’épile rarement les cils.

En toute logique en laissant le poil s’épanouir et vivre sa vie et sa belle mort, le défunt devrait laisser place à son remplaçant non excité par de dangereuses manoeuvres. Un petit duvet tout fin quoi…

C’était l’hiver, elle était seule et a donc laissé ses poils s’épanouir, n’ayant jamais pensé que sur les mollets et l’arrière des cuisses cela pouvait devenir aussi long. Elle m’a montré en février, après novembre, décembre et janvier passés en pantalon, le résultat de son étude et le doute n’est plus permis : si l’homme descend du singe, la femme aussi.

Les poils ont dû tomber le tapis est foutu mais la petite Amélie n’a plus de poils au cul, mais sans qu’elle ne s’en aperçoive. Ils ont dû être remplacés par des non excités mais bien développés tout de même : les poils se refilent la combine de pousse maximum, j’ai toujours pensé que c’était des sales vicieux créés pour nous pourrir la vie. Le seul avantage qu’elle a trouvé à l’expérience est que la séance épilation lui avait fait perdre en moins d’une heure au moins 300 grammes.

Pour l’instant Karine se porte bien, elle teste des mascaras et le bare minerals, ce qui somme toute, lui semble plus raisonnable…