La guerre des frites aura-t-elle lieu ?

photophore-copierJ’ai déjà abordé mon problème personnel avec tout ce qui est fritures, et pour moi la puanteur qui va avec.

A tel point d’ailleurs, que depuis fort longtemps, je n’ai même plus de friteuse chez moi, à une époque cela tombait bien, les filles étant les rares enfants que j’ai connus à ne pas aimer les frites, et moi n’y tenant pas plus que ça.

Pour moi l’odeur s’insinue partout : dans les cheveux, les vêtements, j’ai l’impression d’être une frite géante quand j’ai assisté à la préparation de fritures multiples, celle des crêpes ne faisant pas exception à la règle.

D’ailleurs quand je fais des crêpes, je couvre mes cheveux, pour n’avoir à laver qu’un foulard, et non pas mes cheveux ou la taie d’oreiller si je me suis laissée aller…

Rentrant chez moi quand les parents ont fait des frites,  je mets mes fringues dans le lave linge, et je me lave entièrement pour me débarrasser de l’odeur.

Mes parents se sont mis dans la tête que c’était dans la mienne (de tête).

L’avant avant dernière fois qu’ils ont fait des frites, j’étais là pour le dimanche, avec ma soeur qui n’est pas comme les autres. En voyant maman sortir la friteuse, j’ai fais une petite grimace que je croyais discrète et Mrs Bibelot agacée à précisé à Jean Poirotte « tu sais bien que c’est une fixette chez Coraline, l’odeur de friture ».

Comme si j’étais du genre à faire des fixettes… Sauf que quand un voisin fait de la friture, cela m’insupporte, via les gaines d’aération…. Le lendemain, comme cela persiste, je lave les serviettes de toilette, mises justement le jour des frites… Parce que vu la manière dont les appartements sont disposés, dans ma salle de bain et mes WC, les gaines sont communes avec les cuisines de l’autre côté…

On va piéger Coraline. Et au passage, lui prouver qu’elle fait une fixette liée au mot « friture ».

Comme je vais prendre le thé avec Mrs Bibelot tous les après midi, j’arrive chez mes parents environ 2 H 30 après la préparation du repas.

Donc l’avant dernière fois, en ouvrant la porte de leur cuisine, une odeur de friture m’a instantanément sauté au nez, comme un coup de pieds aux fesses. Pas de friteuse en vue, mais on ne m’aura pas, comme avec le café (j’en détecte une goutte dans un demi litre d’eau, test fait et approuvé par mes collègues ingénieurs de chez Truchon).

Je prépare tout pour le thé, maman se lève de sa petite sieste. Elle empeste la friture et à mon affirmation « vous avez mangé des frites ce midi ! », me répond « oui » d’un air contraint zut alors elle l’a senti, rien à redire.

Au moins elle est honnête. Elle avait planqué la friteuse sur la terrasse du jardin, que j’irais d’ailleurs récupérer pour engraisser les rosiers (jardin écolo/bio).

Bon, on n’a pas pu m’avoir avec la friteuse planquée, on va essayer un autre truc.

Planquer la friteuse, ET…

Donc, la dernière fois que mes parents ont fait des frites, en douce de moi bien sûr :

  • Je suis arrivée pour préparer tout pour le thé, et une odeur de friture et de papier d’arménie + bougies parfumées + encens, m’a sauté au nez comme un coup de pied aux fesses.
  • Deux bougies parfumées étaient traîtreusement dissimulées sur le plan de travail et cela m’a fait sourire.
  • Aucune friteuse en vue et je n’ai pas cherché d’ailleurs. Mon nez m’était fidèle, ils avaient fait des frites.
  • Maman s’est levée en sentant : l’aqua Allegoria de chez Guerlain à fond la dose même dans les cheveux + friture
  • A mon affirmation « vous avez mangé des frites ce midi », elle m’a répondu, toujours honnête mais consternavrée mais comment fait-elle ? « OUI ».
  • La friteuse était planquée dans le coffre de la voiture de papa, au cazoù que j’appuie mes prétentions olfactives sur une simple vision de friteuse ayant servi.

Moralité :

  • Il est désormais acquis que mon odorat concernant les frites ne sera plus remis en cause et en parallèle avec une quelconque fixette de ma part.
  • Il leur reste à tester le Fébrèze ou du même genre et à écrire à la firme que c’est scandaleux mais que cela ne marche pas.
  • Les sièges de la voiture de papa puent la friture, ce n’est pas demain la veille que je vais aller à la déchèterie avec…

La vie n’est qu’une frite géante qu’un long calvaire.

PS : tout à coup, en terminant ce post, je me demande pourquoi diable Mrs Bibelot a ressorti d’un placard, ses deux photophores…