L'andouille en voiture…

Petite_voiture

Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais à chaque fois que je prends ma voiture, je tombe sur un cas pénible à vivre. Moi je sais que je suis pénible à vivre à respecter les limitations de vitesse et on ne se prive pas pour me le faire savoir.

C’est un fait que j’ai du mal à comprendre : la répression est de plus en plus sévère concernant les limitations de vitesse, mais il y a toujours des petits malins qui s’abstiennent de les respecter. Lorsque l’on connaît bien son secteur, on sait où les radars sont là régulièrement, et on se calme (enfin c’est mon cas).

Donc l’andouille en voiture se décline de plusieurs manières :

  • Premier cas abominable, alors que je végète à 40 à l’heure en maudissant la DDE et le crétin doublé d’un imbécile qui a décidé que 40 c’était la limite obligatoire (et pas du tout justifiée), que je sais que les flics sont embusqués pas loin avec leur radar, déboule derrière moi, souvent en 4/4 un mec forcément pressé. Il me colle donc, en faisant de grands gestes, avec appels de phares et klaxon garanti décibels. S’étonne que je lui fasse un bras d’honneur quand il me double comme un malade. Je hais. Sauf quand il se fait arrêter 500 mètres plus loin par les radariseurs : là je passe avec un grand sourire ironique.
  • Deuxième cas abominafreux, même pas rare : la personne à qui le panneau « stop » n’évoque rien. Je rentre d’en croiser une et j’arrive à retrouver des gros mots que je croyais oubliés. C’est celui ou celle qui passe sans regarder à droite ni à gauche, sans même ralentir et s’offusque que l’on klaxonne, chacun son tour d’abord. Moralité à l’approche d’un stop pour les autres, on ralentit comme s’il était pour nous.
  • Troisième cas rhorririfiant : le trop prudent qui roule à la vitesse limite moins 20 Km/H. Généralement il s’agit d’une personne qui n’est pas trop sûre d’elle et à qui il ne faudrait pas faire repasser le permis, et sans racisme aucun, souvent d’une personne âgée. Ignore qu’il y a une vitesse minimum sur l’autoroute, se flatte d’être prudent. Toute personne qui se permet de dépasser le 50 se fait taxer de chauffard. Ultra dangereux, parce que l’envie légitime est de le doubler, même en prenant quelques risques.
  • Quatrième cas diabolique : le conducteur qui refuse qu’on le double. Son honneur est en jeu et votre vie avec. Cela va de celui qui accélère quand on le double, freine quand on essaye de se rabattre (déjà vu, le type s’est fait tabasser par le conducteur qui voulait le doubler et qui avait eu la pétoche de sa vie) : le danger public. Peut se combiner avec le pépé qui est ultra prudent et vous apprend la prudence en vous interdisant de doubler. Il roule à cheval sur la ligne continue ou pointillée et s’il y a des voitures qui se flanquent dans le fossé en face, ce n’est jamais à cause de lui, mais parce que les jeunes de moins de 75 ans sont tous des débiles.
  • Cinquième cas exaspérant : le « j’ai perdu mon chemin et pas planifié d’itinéraire ». Il s’arrête au beau milieu du carrefour et fait des bras d’honneur à tout le monde pendant que Ginette sort la carte routière et la lit dans le mauvais sens. Pour avoir la paix, il met ses warnings, même en plein centre ville, se garer pour chercher son chemin l’esclavant trop.
  • Il y a aussi l’agressif : il ne supporte pas qu’on le double, qu’on le regarde (faut payer sans doute) d’un air qu’il voit comme essentiellement mauvais (c’est le paranoïaque de première classe), ou qu’on trouve une place sur laquelle on se gare, avant lui. Il descend avec son cric et vous signale que la place était pour lui. A dégommer avec un lance roquette, ça évitera des morts futurs…
  • Et puis il y a le vraiment crétin. Qui grille le stop en manquant renverser un gamin en vélo, fait un bras d’honneur et un grand sourire quand on le klaxonne, roule après exprès à 20 à l’heure,  en plein milieu de la route pour que personne ne puisse le doubler, se gare dans un virage sur un rondpoint pour chercher sa route… Dans une voiture de société avec le n° de la société bien sous votre nez et vous avez eu bien le temps de le mémoriser… C’est ballot non ? Parce que les 3 automobilistes qui ont tout vu et qu’il a bien emmerdé, s’arrêtent à leur tour pour noter le n° de téléphone et appeler le patron…

De toutes manières, la vie n’est qu’un long calvaire…