A la fêteuuuuu !

Il y a des choses que je déteste depuis ma plus tendre enfance : le cirque et particulièrement les clowns (mais j’ai appris que je n’étais pas un cas isolé), et les fêtes foraines qui me semblent trop chargées d’une joie artificielle et coûteuse.

Le reste de ce que je déteste fera l’objet d’un roman de 300.000 pages que la bible à côté c’est peanuts…

Pour la fête foraine j’ai fait longtemps une exception : celle qui se tenait JADIS, dans le village de mes parents.

Avec les auto-tamponneuses dans lesquelles j’ai dragué et me suis faite draguer, le stand de tir, et tout et tout.

Tant qu’elle a existé, je ne l’ai jamais loupée.

Il y avait la retraite aux lampions du samedi soir, avec la fanfare du village jouant les mêmes airs, et dans le même ordre depuis ma plus tendre enfance, et nous chantions tous en choeur.

Adulte, tout à coup c’était l’occasion de retrouver des copines et copains d’enfance.

  • T’es marié(e) ?
  • T’as des mômes ?
  • Combien ?
  • Et ton frère ? Comment va-t-il en gros, et combien de mômes ? 5, quel courage !
  • Et ta soeur ?
  • Et tes parents ?
  • Et tes grands-parents (ils vivaient vieux et cela nous faisait plaisir de l’évoquer)
  • Après coup : merde il/elle fait quoi dans la vie (pas important)

Je me souviens d’une retraite aux lampions alors que j’étais en cloque de Pulchérie jusqu’au menton, Albert et mon frère ayant enfilé un slip moule burnes sur leur jean pour rigoler, et d’une autre en cloque de Delphine quasi jusqu’au nez, avec deux copines retrouvées dans le même état que moi sauf qu’une commençait à compter les contractions..

C’était vraiment l’occasion de rencontrer un peu tout le monde. Papa lui-même ne loupait pas le ball-trap et de tailler une bavette avec les copains d’enfance (qu’il comptait bien battre en remportant le premier prix et lycée de Versailles) le soir quand tout le monde se retrouvait après la retraite aux flampions (Pulchérie).

Maman après son père, préparait les lampions de ses petits enfants, et s’empressait de les porter quand les gamins en avaient ras le bol, donc assez rapidement…

Vint le moment béni, où il nous fallut passer par le moment le plus exaltant de la fête (samedi soir ET dimanche après midi, nous allions faire croire aux gosses que le lundi c’était terminé) : regarder tourner la chair de notre chair sur un manège.

L’instant le plus glorieux de la vie d’une mère rapport à ses enfants n’est pas l’orgasme qui a fait qu’ils sont nés (chéri, c’est le jour où je t’ai arraché la peau du dos, ou celui où je suis grimpée aux rideaux en ruinant la tringle ?) ou quand elle chie sa pastèque, c’est QUAND elle s’avachit ENFIN sur un banc pour les regarder tourner sur un manège.

Même si elle est accompagnée de copines dans le même cas qu’elle, parfois enceintes à nouveau (comme elle).

Perso, je suis prête à exécuter de quelque manière que ce soit une personne qui menacerait la vie d’une de mes filles, puis de l’enterrer dans le jardin de mes parents à minuit une nuit de pleine lune après l’avoir percé de clous de girofle, plutôt que de revivre une épreuve pareille (chaque année renouvelée).

Il y a eu donc cette fête glorieuse où Pulchérie tournait sur le manège en flanquant des baffes à un pauvre gosse (dont la mère ne m’a jamais identifiée pour me demander des dommages et intérêts), sous prétexte qu’elle voulait tourner les DEUX volant de l’avant de la voiture.

Sa cousiiiiiiine était dans l’avion juste derrière et faisait la même chose. Les ainées de la famille de mon côté étaient de charmantes enfants…

J’étais en cloque de Delphine et ma belle soeur et moi avachies sur le banc destiné aux sacrifices humains pour le dieu du soleil sacrifié(e)s du manège, nous étions soulées grave par l’absence de nos conjoints partis faire des cartons au stand de tir, en nous laissant contempler notre progéniture en train de tourner (et d’imaginer comment plus tard, nous réglerions le cas de tueurs potentiels de nos petites filles, le temps passant nous rendant potentiellement de plus en plus dangereuses).

Mrs Bibelot, toujours généreuse, leur avait acheté un « abonnement », le  truc infâme qui fait   que vous n’avez même pas l’excuse de ne plus avoir un sous pour que le cher bambin  fasse un tour de plus.

D’ailleurs elle le leur avait précisé, aux chères trésors, qu’elles n’avaient pas à se faire de soucis et qu’elles pourraient tourner autant qu’elles le souhaitaient… Avant de remonter faire la soupe des chiens et préparer le diner (chacun sa croix, mais la sienne nous semblait légère)

Fans de tir également et nous débrouillant plutôt bien, nous regardions du côté du stand, et nos hommes ne nous voyaient soi-disant pas. Nous avons donc eu le temps en cogitant, légèrement énervées,  de décider de flanquer la révolution rapport  à :

  • Le premier prix des dames (une pendule de merde avec des zozieaux à la place des chiffres)
  • Le premier prix des hommes (une carabine)

A mesure que les mômes tournaient, il nous apparaissait de plus en plus qu’il était totalement injuste qu’une femme tirant aussi bien qu’un homme, soit classée dans une catégorie à part. C’était la révolution féministe qui nous rejoignait et nous avons eu gain de cause (cette fête là vit l’abolition des privilèges de la ségrégation homme/femme pour les prix au stand de tir, et cela fit plus d’UN vexé (surtout l’homme qui avait gagné la pendule).

Nous étions aussi remontées que la pendule du premier prix féminin quand les hommes firent l’erreur de venir nous rejoindre avec leurs cartons magiques :

  • Tu as vu mon amour, j’ai trois mouches
  • Et moi j’en ai 2 mais plus de bons coups que lui

Papa venu contempler sa descendance féminine en train de flanquer des bourres pifs à leurs compagnons d’infortune tourner, jugea plus sage de dissimuler ses cartons à lui, on sentait l’expérience… Comme j’étais en cloque en plus, il savait que j’avais un foutu caractère dans ces moments là, et a du remercier le ciel que je ne ponde pas 10 lardons… Cela aurait fait 10 ans de calvaire (comptez l’allaitement en ne comptant pas large, parce que moi c’était 6 mois ou rien)

Ma belle-soeur, exaspérée, explosa à ce moment là :

  • Bon, asseyez vous sur le banc et regardez vos gamines tourner, Coraline et moi, on va tirer un coup ! Chacun son tour !

Certains, coincés du cul, nous regardèrent d’un drôle d’air, surtout moi, avec mon gros bidon (qu’est-il devenu snif !).

Le premier prix de tir cette année là a été classé « toutes catégories ». C’était cela ou l’émasculation pure et simple du chef de la fête…

Et remporté par une femme… C’est un homme qui a eu droit à la pendule de merde devenue 10ème lot… après plein de femmes !!!

Ca valait le coup d’aller tirer un coup en taxant de misogynie le chef de la fête foraine qui n’en menait pas large…

La vie n’est qu’un long calvaire.

Prenez garde au chien…

Albert et moi avons décidé, quand nous avons acheté notre pavillon à retaper (histoire du retapage en plusieurs épisodes), de faire l’acquisition également, d’un chien de garde, tout neuf lui.

Notre choix s’est porté sur une malinoise pur sang avec pedigree, et c’est aussi une histoire en plusieurs épisodes, sauf celui-ci.

Lorsqu’elle est arrivée à maturité (sexuelle, c’est le moment où les chiens essayent de voir qui est le dominant ou non), nous avons rencontré avec elle quelques problèmes de comportement et nous nous sommes décidés à consulter un maître chien assez renommé qui devait devenir célèbre, qui habitait juste à côté.

Donc, j’ai emmené la chienne tous les jours, pendant 2 semaines (pas le samedi et dimanche) pour y être moi, dressée par le maître chien (ne nous égarons pas…), car généralement c’est le maître qui commet des erreurs, même si à son sens, mon « sens du canin » n’était pas trop mauvais. Lui, rappelait à la chienne les codes de la meute en me les expliquant, et après, à moi de faire.

Ce qui fait qu’avec moi, elle débuta l’obéissance la plus simple, puis le pistage, l’agility, la défense du maître. Le malinois est un grand joueur intelligent, de plus en plus utilisé par les services de police. Ce qui peut paraître corvée comme cela au profane, est pour le chien un jeu, et surtout, effectué pour l’amour du maître. Un bon dressage, est sans violence, avec amour partagé, récompense, amusement.

Le dresseur devant le pedigree et les résultats rapides, avait détecté une future championne. Père champion de France, grand-père dont tous les dresseurs se souvenaient encore : Vidocq du Boscail… Elle avait l’étoffe des champions, et il se proposait pour l’emmener en concours si j’avais la flemme. Sauf que c’était ma chienne.

Déjà avec Albert qui faisait semblant d’écouter les conseils du dresseur, elle n’en faisait qu’à sa tête, vu que pour elle, visiblement, il ne connaissait pas les codes. La seule fois où il a voulu faire un tour de piste d’agility avec elle (et dieu sait qu’elle aimait ça !), elle a folâtré à ses côtés : le maître chien en était fou. Alors qu’avec moi c’était impec et parfait. Et si le chien adore l’agility en règle générale, je puis attester que c’est très bon pour le maître aussi : j’ai perdu en 10 semaines, mes 5 kg excédentaires de l’époque.

Elle voulait bien, s’amuser moyen avec le maître chien, mais on sentait bien qu’elle n’avait pas trop le goût, surtout si je n’étais pas loin

Car le maître chien ne perdait pas de vue de devenir champion avec ma chienne et me recevait donc quand je le voulais, gratuitement, en me surveillant du coin de l’oeil. Nous n’avons pas tenté le pistage avec Albert. Elle me retrouvait en 10 minutes planquée n’importe où, mais elle aurait pu le laisser crever de froid planqué dans un buisson, en cherchant plutôt du lapin ou autre chose, car malinois ou pas, toute bête à poils lui plaisait bien…

Donc c’était de la graine de championne, nous le savions. J’avais du temps à y consacrer, et ce fut le départ d’Albert qui coupa net cette vocation de championne, car je n’avais plus de temps à perdre consacrer. Et surtout, la proposition du maître chien (toujours lui) apprenant le départ d’Albert et me proposant une forte somme pour ma chienne, ma consolatrice, celle qui m’épaulait en venant me donner un coup de museau quand je pleurais, m’avait un peu dégouté de l’endroit où il exerçait. Comment avait-il pu songer que l’argent me ferait oublier celle qui m’aimait sans partage ?

Bref. C’était donc une graine de championne, nous le savions, et un beau jour dans le secteur une histoire qui fit le tour de la ville et eut l’honneur des journaux (du coin).

Un homme vivant avec un setter irlandais fort sage, eut un malaise cardiaque grave. Alerté par l’immobilité du maître (d’après les médias), une odeur particulière (d’après le maître chien) ou un sixième sens, le setter qui avait toujours une ouverture sur le jardin, se mit à faire un ramdam pas possible, à tel point que les voisins s’alertèrent. Le comportement du chien était anormal qui aboyait comme un fou, ou hurlait à la mort. Son maître ne se manifestait pas, sa voiture était là, et c’est là qu’il y eu intervention pour sauver l’homme de justesse, le setter (pas commode d’ordinaire), laissant entrer le voisin qui alerta les pompiers avant de recueillir la brave bête qui avait sauvé la vie de son maître, tout le temps de l’hospitalisation de ce dernier.

L’histoire grouille d’histoires réelles dans ce genre. Albert et moi en discutions un beau soir pendant que les pizzas chauffaient dans le four. Et de l’histoire du chien du mineur qui l’attendait toute la journée, et ne l’avait pas vu remonter cadavre après un coup de grizou, et a terminé sa vie à attendre à la sortie du puits de la mine snif (histoire vraie), nourri par toute une population attendrie.

Nous nous sommes donc installés devant un bon film, avec nos pizzas sur la table basse et Albert s’est posé la question fatale.

« Et elle, tu crois qu’elle ferait quelque chose si elle nous voyait inanimés ».

Bonne question. Et si on faisait l’expérience ?

Nous sommes tombés raides, lui sur le canapé, moi sur le fauteuil. Un coup de museau pour me soulever le bras (mort), l’autre bras (mort également), un coup de snif, autant pour Albert.

J’espère qu’elle a su que nous n’étions pas morts ou en danger. En tout état de cause elle a pensé que nous étions hors d’état de lui nuire, car, sans plus se préoccuper de nous, elle s’est précipitée sur les pizzas coupées en petits morceaux par Albert, en sautant sur la table basse, ce qui lui était strictement défendu depuis toujours.

C’est sans commentaires… Notre résurrection instantanée n’a pas eu l’air de la surprendre, mais elle s’est juste trouvée bête avec le dernier morceau pas encore englouti, au bout de la truffe…

Au premier qui rigole, rendez-vous derrière chez moi, dans le pré, au petit matin (vers midi).

Comme j’ai le choix des armes, je choisis la mitrailleuse… Z’êtes prévenus…

Une soirée de votre sorcière sur la dernière ligne droite…

Je parle du concours… Grand merci à ceux qui viennent me donner un coup de main d’ailleurs, mon éternelle reconnaissance.

Donc, votre sorcière rentre, à l’avance découragée chez elle. Il est 17 H 15.

Elle prend sa douche, se met en tenue de combat confortable (sexy, je vous raconte : un vieux pull qui doit avoir 20 ans (si !) et un caleçon qui s’est transformé tout seul en sarouel, mais que je n’oserai pas porter dehors malgré la tendance sarouel de cet hiver).

Démaquillée, crêmée, lavée, habillée, elle s’installe devant l’ordi.

En premier lieu, répondre aux commentaires sur le blog.

Puis la séance horrible commence : connexion sur holala, pour constater qu’elle ne remonte pas dans la liste des tops auteurs.

Répondre aux commentaires. Il y en a. Il y a une troupe de filles qui passent leur journée sur le site et vont commenter partout, voire même faire forum.

Il y a aussi les commentaires des amis qui viennent essayer de m’aider à remonter la pente. Plus agréable à répondre à ceux-là qu’aux autres gorgones.

Et après, passer, les uns après les autres TOUS mes articles pour aller voter pour moi.

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  • Je vote et je vérifie s’il n’y a pas un nouveau commentaire. Si oui, je réponds.
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  • Etc…

Le problème c’est que j’ai écrit un max d’articles depuis le début du site. Ca fait 3 pages en fait (oui, quand vous avez terminé de voter pour moi, ce n’est pas fini, il vous reste la page 2 et la page 3 à aller visiter, comme ça, par hasard, en passant…)

Et comme actuellement je poste tous les jours, parfois 2 fois par jour, la liste des articles pour lesquels voter et aller vérifier les commentaires, s’allonge à chaque fois. J’appréhende l’arrivée de la page 4.

  • Je rouspète auprès de Pulchérie, ma chef de rubrique, parce que j’ai des articles qui n’apparaissent pas. Ils sont bien dans le back up, mais ne sont pas lisibles pour un nouveau lecteur qui aurait le courage d’aller jusqu’au bout.
  • Donc je m’insurge
  • Ca l’énerve que je m’insurge
  • Je m’insurge aussi contre les filles qui font forum : ce n’est pas juste que cela leur rapporte plein de points. Est-ce que je fais forum moi ?
  • Ca l’énerve que je m’insurge contre les filles qui font forum.
  • Elle n’y peut rien c’est comme ça.
  • Maman reste calme ! (jamais ! elle le comprendra un jour ? Elle reste calme elle ?)
  • Quand j’ai fini tout bien comme il faut, et que j’ai terminé de m’insurger, il est 20 H et j’ai les yeux qui clignotent.
  • Et la mère vampire qui se remet aux claquettes en faisant cuire du chou…
  • Et ce n’est pas le tout, il faut penser au blog aussi et préparer le prochain article, parce que j’ai le respect de mes fidèles.

Voilà, c’est fait j’ai bien pensé à vous en parlant de moi… Au hasard, si vous avez du temps à perdre, je suis coraline parlotte sur holala (rajoutez des accents sur les a, je feinte gogole…). Et c’est point ch… Et n’allez pas visiter mes concurrentes ça leur donne des points, ni surtout pas leur mettre un 1 en notation, idem… Si vous voulez leur répondre, faites le sur un commentaire qu’elles m’ont laissé…

Méprisez les. Déjà que je suis obligée de leur répondre pour gagner des points, merci bien !

J’ai juste dit cela en passant…

La vie n’est qu’un long calvaire. Quand je m’étais pétée une cuisse en loupant un saut de poutre en gymnastique je m’étais dit « les concours plus jamais », j’aurais mieux fait de m’y tenir… Je sens que je vais passer un agréable dimanche…

La prochaine fois qu’on me parle « concours », je me palperai la cuisse gauche dans laquelle j’ai un muscle coupé et donc un trou (il n’y a que moi pour le voir, mais aussi que moi pour me souvenir de la chute sur la poutre et de l’horrible douleur) et me méfier surtout…

De toutes manières je devrais savoir que la vie n’est qu’un long calvaire (bis repetita placent)

Edit du vendredi soir (espoir) : 3 commentaires, je suis contente, cela prouve que tout le monde est parti voter pour moi. HI HI !