Le mascarpone et moi…

98912590J’entendais régulièrement parler de mascarpone. Tatie chérie nous avait fait des verrines exquises il y a un bon mois, aux fruits rouges et au mascarpone. Gendre n°1 m’avait servi un jour un tiramisu fait par lui, qui devait être délicieux pour une personne aimant le café, avec du mascarpone également.

Mais je n’avais jamais acheté cette denrée moi-même, et la dernière fois que je suis allée faire des courses à simply market, j’ai décidé de combler cette infâme lacune.

Et d’y gouter sans rajouter autre chose que du sucre. Normalement cela devait bien se passer : j’aime tous les laitages.

Le soir même j’ai trouvé la chose un peu dure dans son pot, j’en ai prélevé la moitié, et j’ai entrepris de la diluer avec un peu de lait pour rendre le mascarpone crémeux.

Gagné, ne me restait plus qu’à ajouter du sucre…

A la première sensation dans ma bouche dès la première cuillère, j’ai senti que j’avais enfin atteint le sommet de la diététique, le rêve du chef de drakkar dans « Astérix et les normands », et que j’étais en train de manger de la crème à la crème.

Notez par ailleurs que j’adore la crème fraiche.

Heureusement…

Intriguée, j’ai consulté l’étiquette après avoir chaussé mes lunettes de lecture 🙁 pour voir les ingrédients :

  • Fromage frais italien :
  • Composition :
  • Crème fraiche.

Point barre.

Je me suis rendue donc chez Wikipédia pour découvrir le secret de la fabrication de cette chose hautement diététique :

C’est un fromage à base  de lait de vache, à pâte fraîche, particulièrement riche en graisse (effectivement, plus riche en matières grasses c’est du beurre).

À l’origine, le mascarpone provient du lait de bufflonne, mais on retrouve aussi sur le marché un mascarpone au lait de vache.

La technique de fabrication est simple : il suffit de chauffer la crème à 100 °C et d’y ajouter du jus de citron ou du vinaigre blanc. Une fois caillée, on fait égoutter la pâte un ou deux jours à travers une mousseline au réfrigérateur. Ensuite, on la met en pots.

C’est tout simple en effet. Je suppose que l’ébullition a pour but d’éliminer un maximum de matières non grasses, et donc, on mange bien de la crème à la crème ou bien de la crème concentrée…

C’est très bon, mais je n’en mangerais pas tous les jours, j’ai carrément eu l’impression que ma petite portion avait atterri directement sur ma vésicule qui a mis 3 heures à s’en remettre…

La curiosité est un vilain défaut, la gourmandise un des sept péchés capitaux, et la vie un long calvaire…

J’ai conseillé à Mrs Bibelot qui adore la crème fraîche, de tester le truc. Elle a trouvé cela très bon, et elle, elle n’a plus de vésicule, donc c’est passé comme une lettre à la poste (on devrait tous se faire enlever la vésicule dès notre adolescence, cela nous ferait un souci de moins…)

Je pense que nous n’avons pas fini de voir du mascarpone dans le frigo de mes parents…

Le tentateur a été trop tentant 🙂
D’un autre côté s’il ne l’était pas, nous serions tous des saints !

Nourrir des enfants, ce n'est pas évident !

BB_qui_boude_56800768

A l’époque où je travaillais chez mon avocat tordu, j’étais au coeur du centre commercial de St Quentin en Yvelines, et j’allais donc traîner pas mal avec des collègues à l’heure du déjeuner.

Le vendredi soir, j’achetais toujours quelque chose chez l’un des traiteurs, et avec les filles, nous organisions une soirée plateau TV, film, musique ou papotage, parfois un peu de tout…

1995 : Pulchérie va sur ses 14 ans, Delphine en a 11. De grandes filles donc, qui pouvaient d’autant plus veiller le vendredi soir que personne ne travaillait le lendemain.

Un vendredi soir, après avoir téléphoné un « faites gaffe, j’arrive » (pour qu’elles rangent leurs bordels ou accomplissent leur tâche du jour, genre, vider le lave vaisselle, j’étais une mère sadique), je décide de m’arrêter chez le traiteur chinois chez qui j’achète régulièrement un petit quelque chose pour le midi (crevettes à la sauce que l’on veut)…

Les filles adorent le riz cantonnais et autres, nous allons de temps à autre au restaurant chinois, je connais leurs goût, et décide de prendre des gâteaux à la noix de coco pour leur dessert : elles adorent (moi ce sont les brioches à la crème de lotus).

Nous voici donc à table, chacune mangeant SON plat favori, quand le téléphone sonne.

Vlabadaboum : c’est Fernande. J’en ai pour 3 plombes au mieux. Elle ne demande jamais si elle dérange, raconte tout et n’importe quoi sur des personnes que je ne connais pas (j’ai renoncé à comprendre qui était qui…), elle est gentille, mais là au bout d’une demie heure je me décide à la quitter en prétendant que le dîner est prêt et que les filles m’attendent (cela s’appelle un pieux mensonge).

Naturellement, comprenant avec qui j’étais en ligne, les filles ne m’ont pas du tout attendue, et j’arrive dans la cuisine pour les trouver un peu consternées.

  • Vous avez tout fini les puces ?
  • Vi…
  • Et vos gâteaux, ils étaient aussi bon qu’au restaurant ?
  • Ben…
  • Ben on n’a pas trop aimé la croûte qu’il y avait autour

Normal. Au restaurant ils servent ces gâteaux sans le papier sulfurisé qui a pris la couleur du gâteau… Que mes deux héritières ont mangé au départ en faisant la grimace pour ne pas me faire de peine (mais repas gâché tout de même, et « maman c’est n’est pas drôle ! »)

Je peux donc attester que :

  • Si, c’est drôle quand on réalise,
  • Et que le papier sulfurisé se digère très bien (enfin ce qu’elles en avaient avalé, car elles avaient lâchement jeté de la croûte dans la poubelle).

Nourrir des enfants, peut parfois être un long calvaire !