La mollasse de (mauvais) service

femme-desesperee-2Pour ceux qui ont un peu suivi, j’ai des problèmes de courrier récurrents depuis près de 2 ans maintenant (déjà Darling ? Comme le temps passe ! Une autre tasse de thé ?).

Suivant les facteurs qui se suivent et ne se ressemblent pas, les organismes et l’adresse qu’ils mettent (souvent incomplète, cela en fait des hypothèses), je ne reçois PAS certains courriers. Forcément quand on sait que telle facture tombe tous les 2 mois et qu’elle n’arrive pas, il y a de toute évidence un blème…

Donc là : tadadam : l’assurance domicile, responsabilité civile chef de famille. Débutée un 13 avril (date d’achat de mon appartement) payable semestriellement pour la période du 13 avril au 12 octobre, et du 13 octobre au 12 avril.

Avril : rien, mai, rien. J’appelle le courtier dont la directrice est une « amie » de mes parents, qui me dit mollement de na pas m’inquiéter, ils ont du retard. Qu’une compagnie d’assurance puisse avoir du retard pour me payer je connais, pas pour percevoir son dû.

Juin enfin, m’arrive un courrier via le recouvrement contentieux de la compagnie d’assurance, mais pas du courtier, de Nanterre directement. Et là je m’énerve car une fois de plus mon adresse est incomplète : un miracle que cette lettre me soit parvenue.

Je prépare mon règlement  illico, nous sommes le 13 juin.  J’appelle « l’amie » à qui j’expose mon problème de courrier, qui me répond mollement toujours que pour la prochaine échéance, en cas de non règlement dans les 30 jours, elle me passera un coup de fil pour que j’évite des pénalités, et qu’éventuellement je pourrai aller lui porter le chèque directement chez elle, elle habite à 3 minutes. De plus, elle complète illico mon adresse (mon cul), et préfère que je lui envoie le règlement à elle, cela ira plus vite pour régler le dossier et elle s’occupe de Nanterre… J’obtempère avec naïveté.

J’ai la conscience plus nette que mon découvert : j’ai réglé mon assurance avant la dernière lettre (recommandée) me laissant 30 jours pour régler (cela m’était arrivé une fois, j’avais réglé, mais c’est une autre histoire).

Mi octobre : rien. Et puis novembre et décembre… Les problèmes de santé de papa me font perdre un peu la notion du temps. Janvier est un sale mois aussi, mais je réalise que je n’ai PAS reçu mon avis d’échéance de la mi octobre NI de lettre de rappel, NI de dernier avis avant poursuite, NI d’avis de recommandé (oui je sais, ma rapidité de réaction est légendaire…)

Je décroche mon téléphone et j’appelle la mollasse pour savoir ce qu’il en est. Tranquillement, elle me répond que je n’ai répondu à aucune sommation (lesquelles ?), et que mon contrat a été résilié au 1er octobre 2009. Je découvre que je ne suis plus assurée depuis cette période, et j’ai rétrospectivement des sueurs froides.

Elle n’a trace d’aucun règlement dans son dossier (ce culot, c’est à elle que j’ai adressé le courrier !)

Toujours mollement elle me précise de ne pas m’affoler « la terre ne s’est pas arrêtée de tourner« . Pour moi, si, un peu… Il me faut retrouver ma preuve de paiement et elle verra ce qu’elle pourra faire. J’ai l’impression de causer avec une personne qui répond au ralenti, c’est simple, à chaque fois qu’on l’a en ligne, on a l’impression de la réveiller ! Elle a gardé mon courrier sous le coude ou l’a égaré, ce n’est pas possible autrement !

Je file illico à la banque, retrouve ma chère conseillère dynamique qui en 4 minutes retrouve le prélèvement présenté par l’assurance le 2 septembre ! Donc mon courrier a bien été gardé sous le coude. Elle imprime la feuille qui va bien, met les tampons nécessaires, et appelle la mollasse de courtière pour avoir son n° de fax.

On sent bien qu’on l’emmerde, mais il y a urgence, et je vais prendre mon assurance domicile responsabilité civile à la banque. Je suis ravie des deux assurances que j’ai déjà chez eux, les autres me gonflent.

Echange un peu tendu entre les deux femmes, la mollasse, et la banquière qui précise qu’elle a le dernier courrier que j’ai reçu sous les yeux, que l’adresse est incomplète. Qu’il est donc normal que les autres courriers ne me soient pas parvenus, ce qui n’aurait rien arrangé à l’affaire, parce qu’en juillet et août, je n’aurais pas pu avoir la preuve de mon règlement qui n’a été présenté à la banque que le 2 septembre.

L’autre s’incline. Il lui faut faire une attestation comme quoi c’est bien l’assurance qui m’a résiliée mais que je ne dois rien, pour que je m’assure à nouveau… C’est ennuyeux, elle perd une cliente. La banquière lui rétorque que c’est ennuyeux, mais que depuis le 1er octobre ne ne suis plus assurée et que cela aurait pu avoir des conséquences fâcheuses, voire même dramatiques.

Donc me voici signant un nouveau contrat : moins cher, avec plus de couverture, bref plus avantageux. En plus je paye par prélèvement tous les mois ce qui va passer quasiment inaperçu pour moi, un souci de moins.

Espérant peut-être rattraper le coup, la mollasse m’appelle chez moi en fin d’après midi. « Tu comprends (voix morne, indescriptible), comme j’avais le double de l’avis de résiliation, je pensais que tu l’avais eu, et je ne t’ai donc pas appelée ». Je comprends subitement que certains puissent passer à l’acte et devenir des assassins…

Je lui fais remarquer qu’elle n’a pas modifié mon adresse comme elle me l’avait précisé, et qu’elle m’avait dit qu’elle m’appellerait au moindre souci, que c’est elle qui a BIEN reçu ma lettre puisque le prélèvement a été effectué en septembre. Recevoir un avis de résiliation à l’encontre d’un client, n’en est sans doute pas un pour elle, de soucis. Laissez là dormir…

Je n’y connais rien en assurances. Ils m’ont résiliée, mais pas continué les poursuites légales pour recouvrement de la somme due. Donc ils ont bien pris en charge mon règlement présenté par eux le 2 septembre. C’est le bordel et point barre. Pourquoi me résilier au 1er octobre, le paiement ayant été effectué ?…

La mollasse ne répond pas. Je suis certaine qu’elle se sait en tort pour la date du prélèvement, et qu’elle n’a RIEN fait pour régler le problème avec la maison mère.  La bise à mes parents et au revoir Coraline, j’envoie l’attestation à la banque aussi vite que possible (sauf qu’en cas de retard ce n’est pas à moi qu’elle aura affaire, mais à la banquière qui a toutes les preuves et était vraiment révoltée par la situation).

J’ai flippé comme pas possible pendant 2 H, et je me suis bien énervée. Ce genre de personnes, totalement inertes, sans énergie aucune (c’est simple, déprimée comme je le suis, j’ai plus de peps qu’elle), sans réaction, sans émotion, INCAPABLES, ça me troue !

Ce sont des émotions comme cela qui abrègent une vie.