G comme : Gérer son caddy a l'hyper marché (quand on y va)

C’est le moment d’un petit coup de dictionnaire d’une civilisation tordue (oui Pulchérie, je cherche, je cherche, c’est certainement sous mon nez, c’est désespérant)…

Déjà sur le parking on est confronté au problème du caddy… Je vous préviens tout de suite, cela va être hard… C’est limite interdit aux moins de 16 ans.

  • Souvent on est garé super loin du distributeur de caddies. 100 mètres au moins. Pour constater en y arrivant qu’il y a deux places de libres, une à droite et une à gauche, (du distributeur de caddies). On se dit qu’on a été gourouté ce n’est pas possible…
  • Il n’en reste que 2 de disponibles (de caddies) (c’est la période des fêtes, un hasard).
  • Et devant nous il y a la personne qui cherche son pion pour le prendre (son caddy), et qui nous bloque forcément pour prendre le dernier, parce qu’il ne sait plus où il a rangé son pion dans le porte monnaie, ou peut-être dans la poche arrière du sac, ou bien tout bêtement dans le jean qui est dans le lave linge ?
  • On se rue enfin sur le dernier caddy parce que le lave linge a été innocenté, et on cherche son pion partout, parce que l’aimanté spécial à ne jamais perdre, et bien, il s’est perdu… Et 1 euro, on n’a qu’en petite monnaie, alors on fait la manche pendant 10 minutes jusqu’à ce que l’on trouve la personne qui a du temps à perdre et échangerait avec joie 1 euro contre 5 pièces de 10 cents et le reste en 2, 1, et 5 cents…

On se retrouve donc au volant du caddy. Là il y a plusieurs sortes de conducteurs :

  • Il y a le trainard qui n’en a rien à foutre, la soirée à y passer, et va faire toutes les gondoles en le laissant en plein milieu de l’allée (le caddy) pour aller simplement constater que les changes complets c’est de l’arnaque par rapport à ce qu’il payait il y a 30 ans…
  • Il y a la ménagère dont on sent que les enfants sont assoiffés de sang affamés, qui, l’oeil sur sa liste dont elle ne dérogera pas et elle a bien raison, circule méthodiquement, au pas de charge en rentrant dans tout le monde. Limite si elle s’y prend bien, elle peut vous ruiner un tendon d’Achille (c’est arrivé à une de mes copines de se faire ruiner le tendon d’Achille par le caddy d’une mégère…)
  • Il y a les pratiques, qui laissent le caddy n’importe où en ayant envoyé les grands enfants chercher : l’un les fromages, l’autre la charcuterie et le dernier les laitages, pendant qu’ils se chamaillent pour savoir si c’est : vin blanc, vin rouge, ou les deux, en dégustant. Le caddy gène tout le monde, mais ils s’en foutent. Comme ils sont 15 à avoir eu la même idée, il y a soudain un parking à caddies au seul endroit circulable en théorie.
  • Il y a les distraits qui sans moufter alimentent le caddy de quelqu’un d’autre, et y déposent sans sourciller leur jambon quotidien sur 3 packs de coca (alors qu’ils n’en boivent jamais), et deux paquets de changes complets alors qu’ils en ont l’âge, mais ne sont pas encore grand parents… Ah cette joie des changements impromptus de caddy et la joie de retrouver le nôtre (un hasard) avec des rajoutures incongrues (que l’on dépose sournoisement dans un autre caddy, ah mais !).
  • Il y a ceux qui garent systématiquement leur caddy en travers en se demandant « blanc ou rouge ? » « Noir ou praliné ? » et vous toisent de haut quand vous demandez le passage la bave aux lèvres.
  • Il y a ceux qui plantent leur caddy plein au beau milieu d’une allée, en voyant la trombine des caisses surchargées et rentrent chez eux direct…

Après ce parcours du combattant, il faut retrouver la voiture si l’on a oublié de mémoriser le n° de l’allée et/ou qu’on a changé de voiture il y a une semaine. Ne rigolez pas, ça m’est arrivé (ah ça vous fait rire ? Ingrats !)

Puis il faut décharger les courses du caddy dans le coffre, s’apercevoir qu’on a laissé les cabas à la maison, penser à refermer le coffre, et aller reporter le caddy au distributeur, ‘achement loin, à 100 mètres au moins.

Pour s’apercevoir qu’on a définitivement perdu l’euro récupéré avec peine qui est tombé tout seul.

Heureux consommateurs sommes nous… De nature optimiste, on se dit que c’est cet euro là qui nous manquera dans 10 ans pour acheter le quart de baguette nous évitant de mourir de faim…

D’un autre côté : relativisons. Il y en a qui ont fait le débarquement le 6 juin 1944…