Puisque c'est comme ça, je retiens ma respiration jusqu'à ce qu'il m'arrive quelque chose…

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Ne voulant pas usurpiller un titre à ma méchante (qui m’a bien fait rire ICI), j’ai poussé l’abnégation jusqu’à relire « Astérix en Hispanie » et les autres d’ailleurs au passage, mon abnégation n’ayant pas de limites…

Il faut dire que dans la famille, la culture « Astérix », « Gaston » « Frankin » est très forte, avec, pour l’ancienne génération celle de « Lucky Luke » en plus, que les filles n’ont jamais lu sans savoir ce qu’elles perdent, mais je ne perds pas espoir…

Pour constater que le sale gosse « mon nom c’est Périclès mais dans la famille on m’appelle pépé », se contente de retenir sa respiration, ce qui revient au même me direz-vous (par rapport au titre de ma méchante).

En bref, de A à Z le sale môme emmerde tout le monde, les romains, les gaulois, et pourrit le voyage qui doit le ramener chez lui avec de bêtes histoires de menus. Hilarant.

Ce qui est moins hilarant, c’est le chantage du même style que nous infligent certains proches, moins proches, collègues…Si seulement ils pouvaient retenir leur respiration jusqu’à se dégonfler d’eux même au lieu de penser ou dire bien fort, en nous gonflant, nous :

Au hasard :

  • Puisque c’est comme ça je ne parle plus (si seulement c’était vrai, sauf que du coup elle ne décroche plus le téléphone non plus !)
  • Puisque c’est comme ça je ne mangerai pas de dessert (on s’en fout, sauf qu’à 40 ans c’est vraiment gamin)
  • Puisque vous vous ne m’avez pas laissé une part du dessert (dont le chieur (chieuse) ne voulait pas), je rentre chez moi à pied, et c’est sensé nous faire de la peine, ou peur, ou je ne sais trop quoi qu’il (elle) fasse 3 km à pied ???
  • Puisque c’est comme ça je m’en vais (on s’en fout, sauf si c’est le plombier après avoir démonté la chasse d’eau sans l’avoir remontée)
  • Puisque c’est comme ça je ne touche plus à l’ordinateur (quelle heureuse initiative venant trop tard, elle a téléchargé un virus)
  • Puisque c’est comme ça, je ne viens pas déjeuner avec vous (c’est cela, boude !)
  • Puisque c’est comme ça… GNAGNAGNA
  • Il est à noter que pour des choses importantes, par exemple des problèmes de linge sale qui n’est pas dans le panier ad hoc, la mère ou épouse indigne se contente de dire « je ne lave plus le linge qui n’est pas dans le panier », sans retenir sa respiration…

Fort heureusement pour les adeptes du « puisque c’est comme ça » le ridicule n’a jamais tué personne.

D’autant que le « puisque c’est comme ça« , suit généralement une réflexion anodine et souvent parfaitement justifiée que les adeptes ont amplement cherchée.

Exemple : Albert critique tout et tout le monde. Faut pas faire comme ci, t’aurais dû faire comme ça, moi j’aurais procédé autrement. Après avoir critiqué sa femme,  son père, sa mère, ses frères et ses soeurs sans avoir de marteau, il s’entend demander par un(e) « mal luné(e) » (d’après lui) « tu ne peux pas arrêter de critiquer tout le monde ? » ou déclarer « ferme ta gueule tu fais chier ».

Ben puisque c’est comme ça (puisqu’on le critique alors qu’il passe son temps à ça) il retient sa respiration, ou il s’en va, ou il se prive de dessert, ou il met des coups de pied dans sa voiture (bien fait pour elle !)

C’est la collègue touche à tout qui n’y connait rien mais veut apprendre, sans surtout prendre de leçons. Tendez-lui le mode d’emploi de Word en 580 pages avec un sourire même pas ironique et elle se sent immédiatement en dessous de tout (ce qu’elle est effectivement, ne sachant même pas changer de police ou justifier à droite, ne parlons pas de lui faire faire un tableau ou de passer de « portrait » en « paysage »).

Comme elle ne demandera pas comment faire et ne lira pas les 580 pages, ce que personne ne lui demande, mais juste de consulter le bon chapitre au cazou, elle se connecte sur internet pour se renseigner et paf, chope un cheval de Troie. Puisque c’est comme ça, elle retient sa respiration, mais comme personne ne le remarque, elle ne touchera plus à l’ordi qu’un flingue sur la tempe. Personne ne se cotise pour offrir à Truchon un flingue, on n’est jamais trop prudent… A nous les merdes pendant qu’elle se fait les ongles…

C’est la critiqueuse à tout va au boulot, qui passe la moitié de son temps à décortiquer les tenues, parfums, couleurs de rouges à lèvres et maquillages des autres pour critiquer avec une autre critiqueuse : « tu as vu, elle a mis les mêmes boucles d’oreille qu’hier ». Pour se prendre dans la tronche un jour une remarque cinglante « ton vernis est écaillé », parce qu’évidemment, personne ne la loupe.

Ben puisque c’est comme ça, elle ne vous cause plus et retient sa respiration en passant devant votre bureau. A l’autre critiqueuse elle cause toujours par contre et on attend en vain qu’elle s’étouffe dans sa connerie.

Il y a celui qui a le gosier en pente, de celle qu’on ne veut surtout jamais, jamais avoir à remonter en vélo, qui observe les verres de tout le monde, et remarque bien ce que l’on boit ce jour là on l’on n’a pas à prendre sa voiture. Et qui prend très mal le « tu ferais mieux de surveiller tes verres à toi ».

Ben puisque c’est comme ça il ne boira plus, il vous emmerde tous, à pied, à cheval et en voiture. Enfin non, pas en voiture, parce qu’on lui a confisqué ses clefs… Et que puisque c’est comme ça, sa femme en ayant marre, il couchera à l’hôtel du cul tourné ce soir.

Il y a le patron caractériel qui s’imagine que tout le monde glande dans la boîte à 45 H par semaine sans être payé plus,  et que puisque c’est comme ça, il va espionner toutes les boîtes mails, et est donc obligé d’y passer ses nuits. Du coup il a une tronche de linceul et au bout de 3 jours l’énergie d’une moule sur son rocher. Ca ne le décourage pas, il fait bosser l’informaticien pour faire tout transférer chez lui et travailler la nuit de son lit. Sa femme est ravie et… (voir ci-dessus). Tout cela pour s’apercevoir qu’il n’y a pas que lui qui bosse. Par contre il n’y a que lui qui fait chier le monde, mais ça, il ne le reconnaîtra jamais parce que si un cadre supérieur lui en fait la remarque il retient sa respiration.

Mais tout ça finalement, ce sont leurs problèmes…

La vie n’est qu’un long calvaire, et si je n’ai pas au moins 40 commentaires, je retiens ma respiration moi aussi, après tout, j’aurais tort de me priver…

DIABOLOS RESPIRE, NE T’OCCUPE PAS DE MON BLOG, TU AS DES CROQUETTES !!!

Petite info de Miss Julie qui peut être utile : ICI

Il tourne, il tourne l'orage…

Mardi 27 mai 2008, alors qu’un déluge s’abat sur nous depuis le début de l’après midi, à 20 H premier grondement.

Diabolos qui n’a pas été élevé par des parents ne souhaitant pas que leurs enfants aient peur de l’orage, dresse une oreille et 2 moustaches. Il me regarde, et comme je ne moufte pas, se recouche, mais aux aguets.

De 2 choses l’une dans mon secteur et ce, rapport à la forêt : les orages passent rapidement, ou bien ils s’installent jusqu’à épuisement, ceci nettement plus rarement. On ne sait donc jamais à quelle sauce on va être lavés. 20 H 02 premier éclair et machinalement je compte… cela se passe à environ 7 km. Pourtant des rafales de vent secouent les arbres du petit bois lonlère, et des trombes d’eau s’abattent . J’ai beau être au 2ème sur 4 étage, j’ai l’impression qu’il pleut sur ma tête comme si j’étais direct sous le toit. Résolument le chat n’aime pas, et il se dirige vers son abri favori. Lui sait sans doute que cela va péter pour de vrai, Moi je me contente de transpirer : il fait lourd malgré les trombes.

20 minutes après c’est l’apocalypse. J’adore l’orage, et ce, depuis que je suis toute petite et que l’on m’a expliqué qu’il ne fallait pas avoir peur, mais pas non plus se réfugier sous un arbre, ou laisser des courants d’air chez soi. Les éclairs se succèdent, pas le temps de vraiment compter, c’est sur nous. Et comme à l’ordinaire le secteur de forêt des Vindrins va trinquer, qui attire la foudre depuis des temps immémoriaux et que même les non trouillards quittent au moindre grondement dans le lointain. Je ferme une fenêtre par acquit de conscience, j’ai l’impression de respirer mieux. Déjà cela se calme.

Mais ce n’est pas le jour du calme. A 21 H nouvel éclair et coup de tonnerre immédiat : l’orage est piégé par la forêt, nous en avons pour la nuit, autant se résigner.

Après ce coup de tonnerre qui a claqué comme pas souvent, sonnerie à ma porte. Allons bon ! qui vient sonner chez moi à 21 H ? C’est madame Vampire, décidément cette femme est une manne pour la blogueuse compulsive que je suis une vraie plaie.

Elle, on ne l’a visiblement pas élevée de manière à ce qu’elle n’ait pas peur. Elle est terrorisée. Ses dents claquent, elle est encore plus blanche que moi au naturel, ses genoux s’entrechoquent, ses yeux se croisent, ses cheveux sont en bataille (oui docteur !). Pour un peu, j’aurais peur à la regarder.

Elle ne rêve pas : ma télévision est allumée, et pourrais-je l’éteindre si cela me plaît ? Et bien ça ne me plaît pas, je n’ai jamais éteint ma télévision pendant un orage, ni tante Hortense qui a vécu de façon moderne jusqu’à près de 100 ans, en pavillon qui plus est. Oui mais il faut que je comprenne qu’elle meurt de peur et qu’on lui a toujours dit qu’il fallait débrancher l’antenne et éteindre le poste. Et il faut que je comprenne également qu’avant elle était en pavillon, mais que son défunt mari lui avait aménagé un placard dans lequel elle se réfugiait pendant les orages, assise sur une chaise, dans le noir, en se bouchant les oreilles.

Je visualise la chose, et intérieurement je m’esclaffe. Mon calme semble l’énerver (bien fait, elle m’énerve assez). Je lui parle paratonnerre, elle me répond parapluie. Cela claque à nouveau et elle pousse un cri strident qui risque de rameuter tout le monde. Je suis bien l’exemple de l’inconscience des jeunes (en français dans le texte) et c’est en partie de ma faute si le monde va à sa perte et si le prix du pétrole est un vrai scandale. J’ai droit à son discours émaillé de cris stridents à chaque coup de tonnerre et ça n’arrête pas. Elle doit énerver Zeus dans les nuages…

Zeus n’est pas le seul d’ailleurs, voici que se pointe son voisin de pallier, forcément alerté par ses hululements grotesques. Car à chaque coup de tonnerre, elle crie, et dans la cage d’escalier, cela résonne. Comment ça elle a peur de l’orage ? Elle devrait avoir peur de son robinet dont le bruit maintenant équivaut à celui d’un DC10 faisant chauffer ses réacteurs. Elle ne crie plus malgré le nouveau claquement vraiment proche mais prend un air pincé qui lui va très bien. Devant lui, elle ne peut pas arguer de jeunesse et d’inconscience : il a son âge.

La voici qui remonte, en poussant toujours des cris stridents au moindre coup de tonnerre. Elle claque sa porte comme de coutume. Elle va peut-être vider un placard et se réfugier dedans. Qu’elle y reste me signale son voisin qui en a autant marre que moi de cette femme qui :

  • Héberge un DC10 et ses réacteurs chez elle
  • Décolle avec l’ascenseur sous notre nez alors qu’elle nous a très bien vus arriver et qu’il y a de la place pour 4
  • Passe sa vie à faire du bruit
  • S’en va espionner à l’AG des copropriétaires d’un air rusé
  • Se gare toujours à cheval sur sa place et celle d’un autre
  • A un chien qui hurle à la mort toute la journée, sans doute pour couvrir ses bruits à elle…

L’orage a perduré jusqu’à 5 heures du matin. De mon canapé, puis de mon lit… j’entendais les hululements et cris stridents réguliers de l’abrutie du dessus, d’autant que comme de coutume, l’orage s’éloignait trompeusement pour mieux revenir nous surprendre avec fracas 20 minutes plus tard.

La vie n’est qu’un long calvaire, et faites quelque chose quelqu’un, un jour nous allons la tuer…