La fugue des bidous… (part one)

sachaLes bidous ce sont les chats des jeunes mariés, en villégiature chez mes parents pendant le voyage de noce.

Vous avez tout compris, les chats sont partis à Tahiti et les jeunes mariés chez mes parents…

Sophie BB s’amusait beaucoup dehors, Sachat BB (son fils) a mis plus de temps à s’y aventurer. Nous regrettons maintenant qu’il s’y soit risqué, Sophie BB me suivant comme mon ombre, lui pas.

Sauf que, dans le fond du jardin de mes parents, il y a comme un manque de clôture efficace sur 2 ou 3 mètres, donc un risque de fugue.

Je veillais donc soigneusement à ce qu’ils n’aillent pas de ce côté là, les accompagnant toujours pendant leurs pérégrinations dans le jardin. Là, ma nièce qui jouait avec eux les a accidentellement emmenés à l’endroit fatidique, et les deux explorateurs ont réussi à entrer dans un roncier pour aller visiter le vaste monde, enfin, Sacha en tête, suivi par sa mère qui s’inquiète toujours pour lui. Je suis arrivée trop tard : patatras, les voici dans le jardin qui jouxte celui de mes parents après avoir sauté environ 1 m 50.

  • 1ère peur affreuse : il y a un chien dans ce jardin normalement. Sauf que non, car les propriétaires sont en vacances. Premier soulagement…
  • 2ème peur affreuse : si Sophie semble vouloir revenir et écouter nos appels, Sacha lui, ne veut pas et sa mère ne reviendra pas sans lui, l’évidence évidente s’impose. Même dans la maison, s’il n’est pas à côté d’elle, elle s’inquiète et l’appelle.
  • 3ème peur affreuse : nous savons très bien qu’ils peuvent passer d’un jardin à un autre, jusqu’où par contre, c’est un mystère. Sauf qu’ils peuvent en se promenant de trop, tomber sur UNE route.
  • Mrs Bibelot, mon père et moi, envisageons toutes les hypothèses (bien entendu les plus dramatiques possibles, comme cela, on ne risque pas de mauvaises surprises, c’est une philosophie !)

Au bout d’un moment, les bidous disparaissent de notre vue. Ma nièce et moi descendons donc la ruelle, et puis basta, les voisins du fond sont en vacances, elle saute le portail sans grande difficulté (il fait 1 m20 environ). Elle revient en courant : elle voit très bien les chats, mais ils sont passés derrière un autre grillage, dans une autre propriété, et elle ne peut pas les attraper (nous nous sommes munies de pièges à panthères au cazou…)

Vu l’endroit indiqué, nous remontons la ruelle : ils sont chez les autres voisins de mes parents, partis en vacances le matin même. Sophie BB grimpée sur le mur mitoyen, semble vouloir revenir mais pas son petit gamin mal élevé fils. Là, c’est dramatique, parce que de ce terrain là, ils peuvent aller n’importe où.

Au hasard, nous descendons à nouveau (armées de serviettes de bain pour envelopper les chats et éviter toute griffure), chez les voisins des voisins chez qui ils peuvent passer sans inquiétude.

J’ouvre ici une parenthèse intéressante, sur les personnes qui, habitant un pavillon avec un grand terrain, N’ONT PAS DE SONNETTE OU DE CLOCHE ET QUE L’ON NE PEUT DONC PAS ALERTER, laissent leur portail ouvert, ce qui fait que l’on finit par rentrer parce qu’on en a marre de s’égosiller.

Pour les trouver à poil sur leur terrasse (ils savent que les premiers voisins (ceux du fond du jardin) qui seraient susceptibles de les voir, sont partis en vacances. On aurait pu tomber sur pire, je suis d’accord, mais bon, mes parents ont une cloche ET une sonnette !

Moi perso, si j’ai envie de me foutre à poil quelque part, je m’assure que personne ne peut me voir ou me surprendre, mais je dois avoir un problème.

Gêne profonde, j’empêche ma nièce d’avancer pour lui éviter le pire : la zigounette du Mr qui pendouille du côté droit du transat… Je n’ai théoriquement rien vu, nous appelons juste du coin de la maison. La dame arrive en slip, son mari doit être parti en passer un.

Non, ils n’ont pas vu de chats traverser leur jardin, mais il faut dire que c’est grand. (Et qu’à poil sur un transat, généralement on ne fait pas le guet).

Les bidous peuvent donc avoir traversé la ruelle, être retournés à l’origine de leur fugue ou être passés ailleurs même là où qu’il y a un gros chien qui n’a pas l’air commode et pas du genre à accepter de gaité de coeur de voir deux chats inconnus, lui passer sous le nez…

Nous sommes consternavrées…

Le mot est faible : je suis en larmes et morte d’inquiétude…

La vie n’est qu’un long calvaire et le bidou mâle fugueur… (sur la photo il se demande s’il peut sauter sur le mur : il le peut, aucune hauteur ne lui fait peur, il est taillé pour cela).