Compte rendu… (1)

Oeil poché

Me voici rentrée à la maison ce mercredi 1er février, après une journée éprouvante et une nuit moins éprouvante chez papa/maman (hem…).

Bon ce n’était pas la mort non plus, mais personne n’a envie d’aller se faire tripatouiller le coin interne de l’oeil (canthus interne en terme médical, ne me parlez plus du coin de l’oeil SURTOUT ne m’en parlez plus…).

Dès le départ, tatie chérie s’était proposée pour m’emmener à la première consultation car je pensais naïvement que c’est ce jour là que le chirurgien m’ôterait la cochonnerie.

Mais non, RV pris le 31 janvier pour 17 H (soyez à l’heure m’avait précisé la secrétaire, la prochaine fois qu’on me dit ça, je me fais un restaurant avant, enfin, à l’heure du RV, j’aurais encore de la marge…).

Manque de chance pour elle, tatie chérie se foule le genou la semaine précédent l’intervention (qu’on ne me parle plus de genou non plus, y’en a marre des genoux dans cette famille…).

Heureusement je trouve une solution de secours, puisque je dois être accompagnée : une amie de mes parents, Marie Framboise, accepte immédiatement de m’accompagner le mardi. Si ce n’est elle se sera son mari (surtout s’il neige), et je peux rassurer tatie chérie qui souffre et en plus, s’en veut de me faire faux bond, la pauvre.

Donc, je ne suis pas obligée d’annuler mon RV pour en avoir un en mai ou juin, quand il sera vraiment trop tard. Je scrute un peu la météo (ce que je ne fais jamais) pour vérifier qu’il ne va pas neiger le 31, et le bon jour, je me lève alerte et tout et tout (croyez moi sur parole…).

Impossible de manger quoi que ce soit et je suis fin prête à l’heure dite pour rejoindre le QG (chez mes parents), d’où nous devons partir à 15 H 30 maxi. J’ai mon itinéraire de chez Mappy (ne me parlez plus de Mappy…), et elle, sa carte.

Bien évidemment, nous nous perdons à un rond-point où l’on m’indique traitreusement d’aller à droite alors qu’au retour, nous constaterons qu’il fallait aller à gauche…

Il est à noter qu’en dignes femmes que nous sommes, nous nous arrêtons pour demander notre chemin (nous cherchons Mainvilliers qui n’est fléché nulle part ! (et qu’on ne me parle plus de Mainvilliers)). Les réponses sont aussi multiples que diverses :

  • Il faut faire demi-tour et après…
  • Vous continuez tout droit et après…
  • Il faut prendre la première à gauche…
  • Vous tournez le dos, il fallait prendre à droite…

BREF : nous finissons par trouver la fichue clinique, dont le fléchage n’était pas visible par où nous sommes arrivées (qu’on ne me parle plus du fléchage en France…).

Normalement pour l’enregistrement, je devais être là à 16 H 30, il est 16 H 45, pourvu que je ne me fasse pas refouler par une secrétaire sadique… Je suis la première à savoir que les secrétaires éructent, la bave aux lèvres, et voire même, se roulent par terre en hurlant de rage… (j’en étais une…)

Non, que je puisse avoir 1/4 d’heure de retard, elle s’en démêle la cressonnière… Elle évite d’ailleurs de me dire pourquoi…

Quand nous rentrons dans la salle d’attente, il y a plein de monde, et nous pensons naïvement qu’il y a au moins 2 ou 3 chirurgiens qui opèrent cet après-midi là. Donc nous attendons. Je suis un peu stressée, mais psy chérie m’a donné un anxiolytique à prendre 2 H avant l’intervention, et cela va encore…

Sauf que tout le monde défile avant moi, chaque personne étant accompagnée (ce qui réduit de moitié les personnes à passer avant moi), et que force est de constater que tout le monde a RV avec le même chirurgien : le mien.

Il faut un certain temps avant de briser la glace :

  • Vous aviez RV à quelle heure ?
  • 16 H
  • Glups
  • Et vous ?
  • 16 H 15…
  • 16 H 30…
  • 16 H 45…

Apparemment les RV ont été pris à raison d’un quart d’heure par personne. Sauf que personne n’y passe un quart d’heure, mais beaucoup plus.

L’effet de l’anxiolytique commençant à s’estomper, je vais interroger la secrétaire qui s’en démêle toujours la cressonnière, et je descends fumer une clope car en plus, je suis en manque de nicotine…

Il a AU MOINS, une heure et demie de retard.

  • « Comme d’habitude » soupire-t-elle, qui sait qu’un RV tous les 1/4 d’heure, c’est foutu d’avance, mais obéit aux ordres, docile…

La personne avant moi est invitée à 18 H10. Marie Framboise et moi comptons une bonne demie heure…

Je suis morte de trouille car le cachet ne fait plus effet du tout et que dans une demie heure :

  • Je vais faire une réaction allergique à l’anesthésie locale = direction la morgue, car quand je fais une allergie, c’est toujours balèze (d’où ma terreur devant une fourmi…)
  • Il va me toucher le nerf optique (j’aurais dû regarder par où il passait ce nerf, et là, je n’ai pas internet) et tout va s’éteindre définitivement pour l’oeil gauche
  • Il va constater que la cochonnerie a traversé le nez et que c’est pour cela que mon oeil droit pleure (là j’ai eu de la chance, parce que si cela avait été le gauche, j’allais direct au bloc, sans chirurgien plasticien). Du coup, il va être obligé de creuser et je n’aurais plus qu’à me mettre un os dans le nez pour combler le trou de manière décorative et surprenante…
  • Bref, là je ne suis pas zen du tout (genre celle qui l’a été, zen, depuis le matin…), malgré les objurgations de Marie Framboise qui m’assure que tout va bien se passer.
  • Et à je ne sais plus quelle heure du coup, on m’appelle.

La vie n’est qu’un long calvaire…

Donc vous aurez la suite demain…