Faites des gosses qu'ils disaient…

faites-des-gosses-copierPour ceux qui l’ignoreraient, je vais une fois de plus préciser une chose essentielle concernant mes filles : je déteste savoir qu’elles prennent l’avion, et le tunnel sous la Manche pour aller à Londres, c’est très bof aussi…

Quand je sais que Delphine utilise le vélib, je suis tout aussi contre que de savoir Pulchérie au volant d’une voiture… Quand je suis avec elles, à pied, quelque part, je me mords les lèvres pour ne pas leur signaler de faire attention en traversant.

D’ailleurs désormais je sais que Pulchérie est allée à Londres, jamais qu’elle compte s’y rendre, c’est toujours ça de gagné sur l’échelle de mon stress… Si Delphine souhaite retourner à Berlin, je sens bien aussi que j’aurais un appel « je suis bien rentrée de Berlin », mais pas du tout un : « je pars à Berlin ».

Déjà qu’elles prennent le métro plusieurs fois par jour, alors que c’est plein de microbes, de violeurs ou agresseurs potentiels et de terroristes dissimulés, chargés de bombes…

En clair je déteste qu’elles voyagent. Moi je fais ce que je veux quand j’ai des sous, je ne suis pas mes filles, comme le disait si bien Marcel Pagnol…

Là, je suis servie, c’est le cas de le dire.

Pulchérie doit passer 2 semaines en Australie. Où, comble de l’horreur, elle compte faire du surf alors que tout le monde sait que l’Australie c’est bourré de requins dans la mer, et de crocodiles dans les terres, où l’on fait rarement du surf, j’en conviens, mais elle pourrait avoir l’idée de se baigner. Ma fille aînée est capable de tout même si maintenant elle se méfie des ascenseurs… (c’est toujours ça de pris…)

Pour aller en Australie, elle va bien évidemment prendre l’avion et où sont nos navires d’antan ? Je ne voulais même pas savoir où elle allait devoir faire escale ou si c’est direct. Je ne vais pas vivre.

Elle m’a bien renseignée tout de même, quand je suis allée récupérer Diabolos le jeudi 3 mars et j’ai tout bien noté dans mon agenda.

  • Elle va faire Paris/Londres (en avion bien sûr…)
  • Londres/Melbourne
    Elle me ment, il y a certainement une escale entre Londres et Melbourne. Elle s’imagine que je vais la croire…
  • Et puis là bas, elle va donc faire du surf, ET des promenades en hélicoptère (première nouvelle !) (que ça à faire !). L’hélicoptère représente pour moi le comble de la dangerosité de ce qui vole, juste après la navette spatiale que j’ai vu exploser en direct et juste avant l’avion de ligne simple (et le frelon, mais pour d’autres raisons).
  • Puis elle va faire Melbourne/Oakland (je ne veux même pas savoir comment cela s’écrit, je hais l’Australie)
  • Pour aller à Sydney elle est restée évasive, cela doit se faire en surf… Ou à dos de crocodile, je ne sais pas. Elle non plus. A mon avis elle va faire Melbourne/Londres, Londres/los Angeles, los Angeles/Sydney et elle tente de me le dissimuler.

Pour corser la chose, Delphine part avec gendre n° 2 passer 3 semaines à Tahiti où vit désormais le père de ma progéniture (quel salaud, il ne pouvait pas rester à Bordeaux ?). Là je sais qu’ils font escale à Los Angeles, et que donc, ils vont prendre l’avion 4 fois. C’est simple, je ne vais pas dormir de la veille de leur départ au jour de leur retour.

Et pour arranger ma tranquillité d’esprit, Pulchérie et son Australie avec Tahiti ça tombe pile poil dans les bonnes dates, donc elle va aller rejoindre sa soeur et gendre n° 2 à Tahiti pour une semaine. Génial, ça se fait aussi en avion.

Et comme son voyage en Australie lui est offert, pour revenir en France de manière confortable, elle va pour son retour éviter le Tahiti/Los Angeles/Paris, mais faire Tahiti – Sydney pour faire le voyage de retour  vers la France, en classe « affaire ». Elle ne sait pas s’il y a une escale, à part à Londres, pour faire encore Londres/Paris…

J’ai sauté de joie vous l’imaginez bien, quand j’ai appris la chose et j’ai gribouillé sur mon agenda en me demandant comment j’allais digérer mes frites (j’étais coincée au restaurant avec mes filles, c’était l’endroit idéal pour me révéler presque tout)…

Je ne compte même pas le nombre de voyages en avion que cela représente en tout sur une période de près de 5 semaines… Ca, les requins, les crocodiles, les inondations australiennes, les dangers de l’hélicoptère,  et les forces mauvaises innombrables qui guettent forcément mes filles à l’étranger (Tahiti c’est l’étranger pour moi), font de moi la plus heureuse des mère pour les semaines à venir (cela va se passer à cheval sur mars et avril…).

D’ailleurs si elles ont l’intention EN PLUS (ne soyons pas avares) de faire du saut à l’élastique ou du parachute ascensionnel voire même les deux, et puis de la plongée dans un bathyscaphe pour examiner la faune sous marine à une profondeur où l’espérance de vie est de 2 secondes quand un hublot pète, ou d’apprivoiser un requin mangeur d’hommes, je le saurai après !

Elles ont intérêt à cartonner pour la fête des mères… La bougie parfumée sera insuffisante !

Faites des gosses qu’ils disaient !!!

Si j’avais eu la troisième qui n’a jamais voulu venir, je l’imagine bien, elle serait en train de prendre la température des manchots en Antarctique en m’envoyant des mails rassurants :

  • Tout va bien ma maman, il ne fait que moins 70° mais le temps est clair et dégagé…

Où alors elle aurait intégré le GIGN pour que chaque jour de ma vie soit parsemé de pétales de roses…

La vie n’est qu’un long calvaire…

(D’autant qu’avec l’horreur dans laquelle nous baignons depuis le séïsme au Japon et tout ce qu’il risque encore d’arriver, je suis encore plus sereine qu’avant…)

Mes contradictions

Taguée par Louisianne… Me voilà bien embêtée car je n’ai pas de contradictions… Non… ou si peu, beaucoup des siennes certes (Louisiane m’a copiée à l’avance, elle sait tellement trop combien on se ressemble (véridique) !), mais tellement peu… Je cherche… Je suis normale moi, je n’ai pas de contradictions (la psy me souffle que si, mais qu’elle ne veut pas s’immiscer, pourtant elle s’immisce, elle s’immisce, c’est insupportable, elle passe son temps à ça, elle n’a rien d’autre à faire ?….)

  • Au boulot je suis une vraie maniaque des piles en ordre, des post-its pour ne rien oublier, et la vision de mes dossiers alignés au cordeau tétanise tout le monde parce que je passe après une bordélique. Pour eux je suis l’or-ga-ni-sation en personne. D’ailleurs j’attends l’agent du fisc qui viendra pour un contrôle fiscal : j’ai récupéré le BL qui a 8 ans d’âge, et je ne veux pas savoir qu’il s’en tape.
    Sauf qu’il ne faut surtout pas que mes collègues viennent chez moi (même pour me recharger mon frigo, non pas mort, mais manquant de gaz R2D2) et voient mon tas de papiers non triés depuis des mois (je m’y mets une fois l’an et je m’épuise toute une journée). Oui, parce que les papiers chez moi, c’est le bordel, n’ayons pas peur des grossièretés infâmes qui sont désormais répandues sur le net. Le boulot c’est le boulot (au cordeau merci), chez moi c’est chez moi. 2 mondes parallèles et contradictoires.
  • Je suis chez moi moyennement bordélique (je peux retrouver le chat tout de même) MAIS : les télécommandes sont alignées sur la table basse (ne me demandez pas pourquoi, je n’en sais rien moi-même, mais si elles ne sont pas strictement alignées, je ne peux pas dormir), et quand je me fais un plateau TV (quand je regarde un film quoi), je suis dans l’obligation absolue de reporter mon plateau dans la cuisine, dès la petite bouffe terminée. Regarder un film avec le plateau sur la table basse, je ne sais pas faire, je ne peux pas attendre… Ca me perturbe. Les filles arrêtez de ricaner. Oui, un plateau vide sur la table basse ça me perturbe…
  • J’adore les bijoux. Tous les bijoux sauf les diamants. Pour moi ce sont les perles les meilleures amies des femmes. J’ai donc plein de bijoux fantaisie, de famille (c’est ça, marrez-vous), ou de valeur MAIS, je mets des bijoux 4 fois l’an maximum. Ca m’esclave de mettre des boucles d’oreille le matin, ou de les garder pour dormir. Moi, je dors sans rien du tout, que même mon alliance je la retirais (quand j’ai été mariée, 2 fois, quelle idée de se remarier !).
  • Ici, je suis un peu grillée parce que je n’écris pas toujours drôle. Je peux vous faire des coups de mou comme pas possible, vous avez l’habitude de me soutenir, mais ailleurs, tout le monde me voit comme une humoriste de première, trop tellement rigolote. D’ailleurs mes nouveaux collègues attendent de moi le truc drôle du jour, la phrase qui tue et ils l’affichent sur leur tableau effaçable à sec, le modernisme il n’y a rien de tel. Sauf que si je mérite peut-être le titre d’humoriste, et bien, comme tous les humoristes, je suis plutôt d’un naturel pessimiste et souvent dépressif. Je rappelle à tout le monde ici, ou je vous l’apprends, que Franquin, le père de Gaston Lagaffe qui nous fait toujours autant rire, s’est suicidé. On a essayé de nous le cacher à une époque. C’est dans l’humour qu’il masquait ce qui n’allait pas. N’ayant pas le talent de Franquin, pour l’instant je ne risque rien.
  • J’adore la lingerie. J’ai tout ce qu’il faut pour séduire un régiment de parachutistes à raison d’un homme par jour (pendant 1/2 mois). Comme il n’y a pas de régiment de parachutistes dans mon secteur, je me débrouille avec un minimum, en attendant qu’un régiment débarque (peu d’espoir donc, de passer pour la traînée que je ne pense pas être, sur ce blog). Donc je regarde la jolie lingerie en me disant que la plus confortable est bien la meilleure. A moi de faire vrombir le lave linge régulièrement pour avoir le plus confortable toujours impeccable. L’autre ne s’use pas… Risque pas…
  • J’ai le vertige. Farpaitement. Sur un tabouret c’est limite, me faire monter sur un escabeau, c’est avec un flingue sur la tempe après m’avoir fait vérifier que l’arme est bel et bien chargée. SAUF QUE, j’ai fait du parachute ascensionnel , du parachute tout court (juste une fois votre honneur), et du saut à l’élastique, à l’insu de tout le monde mais de mon plein gré (tout le monde m’aurait dit « tu es folle, tu vas mourir de peur ». Pour découvrir que le saut à l’élastique, une fois c’est bon hein ? J’ai oublié en sautant ce que je voulais me prouver, et prouver aux autres, donc pas de photo (d’un autre côté une sorcière verte, ça n’intéresse personne… Ah si ça vous aurait plu ? Sadiques !)) Là je reviens quand je peux, après le questionnaire d’usage des filles « comment ça, t’as fait ça sans nous en parler ? t’es complètement folle ma pauvre mouth, t’aurais pu te tuer, et gnagnagna et gnagnagna (suis pas sûre de pouvoir répondre à vos commentaires avant la prochaine glaciation…)
  • Je suis pacifiste comme pas possible. Sauf que, élevée dans une famille de chasseurs, j’ai une passion perverse pour les armes à feu et les armes blanches, le véritable couteau Bowie déclenchant chez moi un genre d’hypnose (papa en a un, et c’est tout juste si j’ai le droit de le regarder). D’ailleurs papa m’a fait lire l’histoire de Jim Bowie j’avais 14 ans. J’ai adoré « la maîtresse de fer » et détesté de savoir qu’il était mort à Fort Alamo. Et en plus j’ADORE les vieux films de guerre américains. Ceux que l’on peut regarder sans voir le soldat perdre ses tripes (en couleur) en appelant sa maman, mais plutôt celui qui meurt proprement (c’est en noir et blanc, y’a pas de sang). Sinon j’assume tout de même les films de guerre plus réalistes de notre époque. Je n’aime pas la guerre. J’aime qu’on la montre sous son vrai visage pour qu’un jour : PLUS JAMAIS. C’est la vision du « il faut sauver le soldat Ryan » qui m’a fait prendre conscience de ce que les petits gars de John Wayne dans « le jour le plus long » avaient réellement vécu. Bref je suis pacifiste, mais j’adore les films de guerre, Stalingrad m’ayant beaucoup déçue (sauf Jude Law), parce que ça causait surtout snippers…
  • Sinon pour les autres contradictions, vous allez voir Louisiane. Nous sommes quasi soeurs jumelles de blog quand il s’agit de nos idées….

Elle sera d’accord pour vous dire que LA VIE N’EST QU’UN LONG CALVAIRE, de toutes manières (elle a intérêt…)