J'ai (encore) emmené Diabolos à Paris… (Part 1)

Mon_animal_de_compagnie

Je sens que vous ricanez à l’avance, et vous n’avez pas tort, mes démêlés en voiture à Paris semblant ne pas devoir avoir une fin heureuse un jour…

Cela a commencé bien avant les fêtes, quand Delphine m’a déclaré au téléphone que gendre n°2 (qui n’aime pas les chats) et elle, prendraient bien Diabolos en vacances pour 3 ou 4 semaines.

Le « petit » chat leur manquait depuis que je l’avais repris après un catnapping avorté, 1 semaine après mon retour de la Grand Motte fin septembre.

Elle est revenue à la charge des trémolos dans la voix à plusieurs reprises, puis m’a envoyé un mail à m’en faire pleurer, d’ailleurs, j’en ai pleuré grave ma mère qui ne se doutait de rien.

Ce n’est pas que je voulais les priver de ce chieur ce plaisir, mais leur confier Diabolos implique je j’aille à Paris EN VOITURE.

Mon cauchemar. Vous le savez bien…

Sinon, je veux bien éventuellement malgré les menaces terroristes, aller à Paris en vélo en train et éventuellement prendre le métro une arme défensive à la main puisqu’aucune de mes filles n’a le bon goût d’habiter à la sortie de la gare Montparnasse (faites des gosses qu’ils disaient…).

Mais avec Diabolos dans sa caisse de voyage qui se prend pour la Castafiore + le bac à litière (avec couvercle) + les croquettes + la litière, prendre le train toute seule m’est impossible (visualisez la mitraillette anti agression NDD !) puisque l’esclavage est interdit louer une personne complaisante pour m’accompagner en portant le plus lourd est hors de prix, aucune bonne âme ne me proposant spontanément de m’accompagner pendant Pékin express le périple.

Donc j’ai craqué et j’ai dis OK, devant le dernier mail émouvant « nous voulons prendre le petit chat en vacances sinon on se suicide à deux« . A mon avis et je le partage, Diabolos n’a pas la moindre idée de ce que peuvent bien être des « vacances », surtout quand cela débute par 1 H 30 de voyage en voiture, avec un animal de compagnie qui éructe au volant d’une voiture qui pue et qui fait vroum…

Donc j’ai craqué (bis), et il a fallu tout d’abord déterminer quel jour de la semaine je pourrais emmener le chat, « en vacances ».

  • Je tenais en effet à voir ma fille un gros minimum de temps (loupé)
  • Je voulais également voir gendre n° 2 qui est un charmant garçon que j’adore autant que Gendre, sans être effleurée le moins du monde par l’idée que peut-être éventuellement certainement, gendre n° 2 s’en tape grave les baloches de voir sa belle doche (ça rime super bien, je m’applaudis au passage, c’est souvent, je le sais, mais je m’applaudis si je le veux, d’abord).

Delphine m’a donc précisé « mercredi 19 janvier », date à laquelle je les trouverais tous les deux au garde à vous pour attendre la petite bête ravie d’avoir voyagé en voiture d’arriver chez eux pour des vacances.

Puis elle m’a rappelée en me disant que le jeudi ce serait mieux, parce que du coup, on pourrait se voir avec Pulchérie en plus du reste (chouette !!!).

Puis elle m’a rappelée pour me préciser que le jeudi après midi, elle travaillait, car c’était son après midi de la semaine où elle bosse en plus des WE, et que Pulchérie n’était pas libre (fille ainée vivant limite 20 000 lieues sous les mers qui ne sont pas de la tranquillité).

Le vendredi c’était top pour amener le petit chat, ma personne au passage, voir tout le monde et passer une bonne journée.

Va pour le vendredi !

(La vie n’est qu’un long calvaire).

Le départ en vacances… les préliminaires

sb10068502c-001Je ne vous l’avais pas dit, quelle erreur coupable de ma part, mais je pars à la Grande Motte jeudi 2 septembre, pour 3 semaines.

J’ai su assez tard que je partirais, car mes parents n’avaient pas abordé le sujet avec moi, pour découvrir quand moi je l’ai fait qu’ils s’étaient préoccupés de mon problème capital : caser le chat, allias Diabolos.

Qu’il n’est pas question d’abandonner au bord de la route parce qu’il est tatoué (je rigole, même si ce n’est pas drôle), ou de le laisser crever de faim chez moi (un cadavre dans mon appartement ? jamais !). Je me demande d’ailleurs, comment certains peuvent le faire sans avoir le moindre scrupule ou le moindre remord…

Ma soeur, pour des raisons tout à fait valables, ne voulait pas accepter de le prendre comme l’année dernière, aucun voisin me demandant des nouvelles du minou minou minou dont on voit souvent la petite tête dépasser du balcon de cuisine ne pouvant également, car justement ils partent en septembre aussi. Ce n’est rien que ma faute si ma cage d’escalier est encombrée de retraités… Moi en fait je fais excentrique avec mon style chômeuse en longue maladie…

Quant à laisser Diabolos tout seul à la maison avec une personne passant le nourrir et l’abreuver une fois par jour (j’avais trouvé), et s’occuper de sa litière, c’est exclu, je l’ai fait une fois pour une semaine,  il avait déprimé et entamé une grève de la faim.

Il y a bien un truc spécial garde chien ou chat, juste à côté, mais un chat c’est minimum 15 euros par jour : c’est jumelé avec les impôts, c’est sûr… (la pauvre bête n’ayant droit pour ce tarif, qu’à une petite cage. Sinon, pour 25 euros il a tout le confort…) (possibilité de me recycler, mais pour voler son monde, je refuse, j’ai encore une conscience, profitons-en pendant qu’elle est là…)

A tout hasard, j’ai demandé à Delphine, ma dernière option, qui a cohabité avec Diabolos en son temps. Elle m’a précisé qu’elle devait demander à Gendre n° 2 ce qui me semblait normal, et m’a rappelée rapidement pour me dire que c’était OK.

Je rends ici hommage à gendre n° 2 qui est toujours un charmant garçon (comme le gendre qui a signé), car il n’aime pas particulièrement les chats. Il ne leur ferait pas de mal, mais bon, je sais que la perspective de garder Diabolos 3 semaines + 3 jours ne le réjouit pas spécialement.

D’un autre côté, s’il avait dit « non », il serait devenu l’infâme individu qui prive de ses vacances une belle doche qui ne lui a jamais rien fait (enfin je crois), et c’est là que l’on se dit que dans la vie on n’a pas toujours vraiment le choix ma pauvre Ginette (et qu’on est bien peu de chose et patati et patata)…

En plus, je crains un peu, car Diabolos aime un peu tout le monde, sauf le gros chien qui se promène parfois sur la pelouse derrière l’immeuble, alors que lui est sur le balcon de la cuisine. Il aime tout le monde et particulièrement les enfants et les zommes avec un petit z parce qu’il s’agit du sexe masculin et non pas de l’homo sapiens en général.

Privé des uns et des autres, je crains fort qu’il ne s’amourache de gendre n°2, ne se plante devant lui pour le contempler amoureusement en ronronnant pendant des heures, et n’essaye d’aller prendre un bain avec lui à défaut de s’installer sur ses genoux. Heureusement, Delphine connait fort bien ce chat, et je pense qu’elle saura limiter les dégâts…

A moins que gendre n° 2 ne craque, et refuse de me rendre mon chat à mon retour…

Le problème crucial est d’emmener Diabolos chez sa soeu-soeur… et son beau-frè-reu…

Le jeune couple habite du côté de Nation. A Paris donc, et mes fidèles lecteurs, connaissent mon amour des déplacements vers la capitale et particulièrement ceux qui se font en voiture. Pour ceux qui débarquent je le leur apprends : aller à Paris en voiture est pour moi une douloureuse épreuve doublée d’un long calvaire.

Paris, je m’y perds, si je prends les quais c’est toujours dans le mauvais sens, je loupe la bonne intersection, je vocifère contre les conducteurs parisiens, les piétons parisiens, les 4 X 4 parisiens, les parisiens en règle générale, et cette putain de bordel de merde de circulation de mes fesses qui fait que ça ne roule jamais comme il faut. Je sais que le périphérique tourne, mais je sais aussi qu’il change vicieusement de nom suivant l’endroit. On part par le périf sud et arrivée à destination, pour revenir, on a le choix entre « est » ou « ouest ». Evidemment,  je me trompe toujours.

Je sens donc que le voyage destiné à emmener Diabolos chez Delphine et gendre n° 2 va trèèèès bien se passer, d’autant que je n’ai jamais pu aller chez eux en voiture, sans me perdre. Donc, les seuls points de repère que j’ai, sont mauvais…

Pour le retour, idem, je ne sais jamais quel périf je dois prendre. Mais là j’ai des repères ce qui est assez exceptionnel…

Là où cela va devenir idyllique totalement, c’est que j’emmènerai le chat.

Vous savez ? ce petit félin à plusieurs pattes, deux de devant pour courir, deux de derrière pour freiner, deux à droite et deux à gauche. Qui miaule pour se faire entendre…

En voiture, Diabolos ne miaule pas, il imite la Castafiore en essayant de chanter « l’air des bijoux », mais il chante faux. Ce qui ne le décourage nullement, il persiste, signe, et miaule toujours…

Ce concert grandiose qui m’avait déjà saoulée l’année dernière alors que je l’emmenais chez ma soeur à 7 km, il va falloir que je me le farcisse pendant :

  • 50 km avant d’arriver à Paris
  • 1 H 60 minutes à tournicoter parce que bien entendu, je vais me perdre.
  • Si, c’est obligé. Quand je erre dans le 20ème en voiture, je comprends ce qu’ont vécu certains colons au Canada sous le règne de Louis XIV, quand ils espéraient échapper aux iroquois… Mes condoléances…

Ceci sous la menace de me faire arrêter pour tapage et désordre sur la voie publique. Le tapage à cause de Diabolos qui fait klaxon non homologué comme personne, le désordre, parce que je serai sortie de la voiture pour appeler Delphine en larmes « je suis à Bercy qu’est-ce que je fais SNIF ! », et qu’une femme échevelée, rouge, sanglotante, et éructant dans un téléphone portable dûment rechargé pourtant, ça fait désordre.

Diabolos à trimballer en voiture, ça fait désordre de toutes manières, dès l’ascenseur.

Mes frères et soeurs, priez pour moi qui vous voulez, pour que cette horrible épreuve se passe bien et donc n’en soit pas une !

Et encore je vous ai épargné les détails croustillants concernant la mise en boite de la bête, le trimballement de la bête dans sa boîte (régime) et de son matériel, et les caprices de copine qui ce jour là, va certainement refuser de démarrer du premier coup, pendant que l’autre rira de se voir si beau en ce miroir…

La vie n’est qu’un long calvaire. J’essayerai de vous raconter ça avant de prendre la poudre d’escampette avec mes parents, leur glacière, ma mère qui quand elle ne conduit pas a peur, et leurs merveilleuses recettes ! (j’en passe)

Juste le mardi 31 août à passer, juste le mardi 31 août à passer…

PS : recharger mon portable le lundi 30