Et encore un sort qu'il marche…

baguette

Il s’agit là de faire cesser toute dispute dans la famille, et c’est tout bête.

Prendre l’objet ou les objets de litiges et aller les enterrer dans le jardin en lune décroissante (pour faire décroître les disputes).

On vous l’a dit et répété, mais je le répète encore : attirer = lune montante, repousser = lune descendante.

  • Acheter une maison avec jardin. Si vous n’avez pas de jardin, choisir un petit bois bien sympa et oeuvrez la nuit surtout, car il va y avoir des trous, je vous le dis
  • Acheter une bonne pelle et une bonne bêche (évitez les mauvaises)
  • Entretenir le jardin en gardant un coin dans le fond réservé aux enterrements d’objets causes de dispute.
  • Acheter une malle hermétique que vous allez planquer sous un roncier.
  • Si vous n’avez pas de ronciers dans le fond de votre jardin ou dans le petit bois, plantez-en un, ça pousse tout seul.

Les choses vont se dérouler de la manière suivante, pendant toute la lune décroissante, les vôtres ayant lu aussi le rituel de magie blanche que tout le monde se doit d’avoir dans sa bibliothèque :

  • Vous allez sournoisement enterrer la télécommande de la télévision, propriété exclusive d’Albert qui vous tape sur le système à zapper tout le temps sans vous demander votre avis. Cela fera une dispute de moins, mais…
  • Albert en représailles fait son trou à lui pour enterrer la lunette des toilettes que vous lui reprochez de ne jamais rabaisser. Au passage il se coince une vertèbre.
  • Albert vous insupporte avec sa voiture. Pas de pelleteuse. Enterrez les clefs (repérez où tout de même) ou mettez-les dans le truc hermétique dont vous commencez à comprendre l’utilité
  • Vos filles vous bassinant avec leur chaîne stéréo : vous m’avez comprise
  • Du coup elles vont enterrer votre pince à épiler sans repérer où, elles. Ou alors elles font un faux trou, et planquent votre pince à épiler dans leur infâme bordel (quel infâme bordel dans une chambre d’ado ?)
  • Leur dernier poster non collé file direct dans le jardin, dans un trou, elles ne sont pas prêt de pouvoir le réutiliser et de faire de leur chambre le musée des horreurs
  • Votre fils vous agace avec sa console de jeux : un trou de plus
  • Son I-machin chose lui, va dans la malle hermétique jusqu’à ce qu’il l’oublie (on peut toujours rêver) : c’est pour son bien, il ne sait s’en servir que plié en deux et vous craignez pour ses vertèbres
  • Du coup il va enterrer la souris de l’ordinateur que vous squattez avec votre blog et vos t’chat sur face de bouc avec vos copines de blog.
  • Ah je ne fais pas bien la cuisine ? Un gros trou pour le micro ondes et la rôtissoire : plus de disputes, c’est tartine et salades composées
  • Mes salades ne sont pas bonnes non plus ? Un trou pour le saladier et les couverts à salade
  • Puisque maman fait la grève de la cuisine : un trou pour ses produits de beauté qu’on ne peut pas lui piquer vu qu’ils sont dans une cantine d’armée avec un gros cadenas ! (gros trou pour la cantine, vos trois têtes blondes tombent sur le micro ondes qu’elles pètent avec leur coup de bêche en trop) (et toute mère d’au moins une fille comprendra pourquoi les produits sont planqués dans une cantine avec cadenas)
  • Albert furieux également de votre grève de la cuisine qui désormais cohabite avec une grève du sexe, s’occupe à son tour de vos clefs de voiture. Sauf que lui, ignore l’existence de la malle…
  • En représailles vous enterrez, toujours nuitamment, la perceuse dont il ne sait se servir que le samedi matin avant 11 H
  • Les voisins portent plainte pour activités suspectes dans votre jardin la nuit.

Vous voyez débarquer les flics qui sondent le jardin à la recherche de cadavres éventuels. Ils ouvrent la malle hermétique sous la pluie en cherchant des morceaux de corps : tout ce qu’il y avait dedans est désormais foutu définitivement.

Vous vous en fichez royalement, occupés que vous l’êtes à vous insulter tous en voulant savoir qui a enterré quoi la veille, pendant que la police scientifique fait des prélèvements pour trouver de l’ADN, dans votre pelouse qui désormais ressemble à un labours d’automne du plus bel effet…

Si si, ça marche théoriquement. Plus de disputes du tout, c’est carrément la guerre de tranchée… « La guerre des Roses » à côté était un vrai navet…

Réédition de juillet 2006, remaniée pour se mettre au goût du jour et aux nouvelles technologies…

Edit post WE : vu l’abondance de visites et comme Delphine vient ce jour, jusqu’à mardi, et bien, je vous dis : à mardi soir quand elle sera repartie et snifffffffff !

Le mariage de Pulchérie : samedi 26 (part 5)

mariage-copierIls ont dit OUI, ils sont bien arrivés dans le petit bois, ils ont enfin le droit de s’embrasser et ne s’en privent pas, les groupes électrogènes fonctionnent, TVB !

Qu’ils sont beaux, amoureux, et que le les aime ! Je n’ai pas eu de fils, mais ce gendre (comme l’autre), je l’adopterais bien…

Je suis ZEN et décontractée. J’ai confié mes clefs de voiture au mari de la Weeding planer Virginie. En effet, les mariés ont décidé d’avoir recours à un chauffeur musulman, donc ne buvant pas, pour aller chercher les personnes invitées à la fête dès 22 H 30 à la gare, et pour raccompagner au plus proche, les personnes ayant trop bu pour prendre le volant. Idée géniale, ma voiture est de la partie donc (celle de papa a beaucoup servi, celle de maman est une 4 places, la mienne est idéale). Pour ne pas m’ennuyer vers 22 H avec ce détail, Baptiste me confisque donc mes clefs de voiture et mes papiers, tôt dans la soirée.

Excellente idée qui me prive de ma voiture pour le lendemain, mais me permet de ne pas me faire de soucis : ON va me raccompagner chez moi.

Le buffet est à la hauteur des espérances des mariés qui voulaient du « changeant de l’ordinaire ». Tellement d’ailleurs que les mini hamburgers passeront en rase motte sur la fête et que je n’aurais pas l’occasion d’en choper un. Je vais me rabattre sur les mini hot dog, mais ce n’est pas la même chose.

Tout est bon, je me régale avec plaisir, et je mange des fleurs pour la première fois de ma vie, mais rapidement, je vais suivre le principe du buffet : me déplacer. Ma table comporte un bon nombre de célibataires femmes (dont ma tatie, ma soeur, ma nièce, moi-même, 3 copines de Pulchérie) et même si je n’ai pas l’intention de me caser spécialement, en tant que mère de la mariée, je me fais un devoir d’aller voir si tout va bien (sauf à la table d’Albert) (sinon pour le devoir, on sent la contrainte tout de suite).

Je parlotte pas mal à la table des blogueuses de Deedee et Katia que je connaissais d’avant, je vais déconner un max (sous la contrainte) avec ce qu’il reste de la bouteille d’hélium (un traître fera un film !), bref, je m’amuse comme une petite folle. IL Y A LONGTEMPS que je ne m’étais autant amusée ! Mes soucis vrais sont mis de côtés depuis l’avant veille au soir. A ma connaissance, jamais la mère de la mariée n’a autant manqué d’une dignité que qu’en faire d’ailleurs ? (de la dignité). Peut-être que ma mère, lors de mon mariage avec Albert n’avait pas toute la dignité exigée ce jour là… 🙂

Mes parents sont ravis. Papa souffre de son dos et ne tardera pas trop, mais la joie générale est bien perceptible. Seul un tout petit petit bastion pro traditions fera sa tronche dans un coin, et s’esbignera trop tôt sans gâcher quoi que ce soit.

Puis les mariés ouvrent « le bal », avec une danse bien à eux, non immortalisée à ma connaissance et c’est bien dommage, et puis c’est le déferlement des arrivés pour la fête (avec leur tente et duvet). Au programme : danse jusqu’au bout de la nuit, feu de camp (sans moi ?????), lever du soleil…

Je n’ai pas pu m’approcher du gâteau quand il a été présenté à la foule, avec des mariés sortant de l’ordinaire. Je rirai le lendemain quand on me présentera les personnages créés de toutes pièces par un ami de Pulchérie, témoin du gentil.

MES JEUNES irradient de bonheur : Pulchérie et le gentil, Delphine et gendre n° 2. Je suis heureuse pour eux. Tout va toujours bien, et NON LOUISIANNE : il n’y aura pas de moment où les ennuis commencent…

Un jeune homme vient se présenter à moi en me demandant qui je suis.:

  • Je suis la mère de la mariée
  • « Et bien la mère de la mariée, nous allons danser ce slow langoureux, et après nous irons faire l’amour dans ma tente… » ‘Heu, ben… j’suis pas bégueule mais… »  (heureusement que c’était moi, j’en connais d’autres qui en seraient tombées raides…)

Ca c’est le dimanche qui se profile déjà, avec le lendemain de noces animé par deux potes de l’école Boule de Pulchérie… Le programme animation IRL dont vous ne pourrez que rêver…

Très très tard, je manifesterai le désir de rentrer chez moi. Charmant le chauffeur, d’autant que sans son appui, je ne sais pas trop comment j’aurais descendu le chemin sans me vautrer dans une ornière (saletés d’ornières ! PDBDM de municipalité qui n’entretient pas ses chemins comuunaux))

Les filles ironiques (faites des gosses qu’ils disaient !), me regardent quitter la piste de danse « pompette ». C’est le terme exact qui me convenait. J’étais gaie, totalement incapable de conduire, pas bourrée ou sur le point d’être malade, mais surtout gaie.

Pompette quoi… Pas au point de ramper pour chercher des éléphants roses dans le fossé, sous peine de voir mes filles intervenir avec rhorreur (où est le charme d’ailleurs de se retrouver dans un état tel…). Pompette…

Gentiment, le chauffeur me ramène à la maison, attend mon ouverture de porte pour s’en aller (depuis mon agression j’ai peur). Je re-précise « pompette », car j’ai bien mis la clef dans la serrure sans hésitation, et qu’arrivée à la maison, je pourrai poster un petit billet sur mon blog sans faire de fautes.

Après par contre, je vais bien dormir en ricanant toute seule, avec du bonheur plein la tête…

On dit donc « pompette »…

D’ailleurs, restait le lendemain de fête !

Avec un réveil genre dent de sagesse qui pousse tout à coup…

La dentition définitive n’est qu’un long calvaire…

(PS : photo piquée à Pulchérie sans son autorisation, vu qu’elle l’avait balancée à la planète entière AVANT ma propre publication !)

(PPS : c’est bien une barbe à pape que le marié tient dans sa main. En forme de colombe… Quand je le dis qu’ils sont bénis des dieux !  depuis leur mariage… CHAQUE WE AVANT et APRES il a plu comme vache qui pisse au mauvais moment)….

Le mariage de Pulchérie : vendredi 25…

57417023Les futurs mariés devaient arriver le mercredi 23 dans l’après midi. En fait… 21 H 30, ça démarrait mal pour le timing.

Le jeudi, à moi la joie de l’atelier pompons, et pour pas mal le soir, découpage de cocotes en papier (combien en veux-tu ? tu dois dire 3 fois très vite « les chaussettes de l’archiduchesses sont sèches archi sèches »). Je pars me coucher fatiguée, mais cela fait des mois que je dors mal et que je suis fatiguée, alors je peux toujours rêver que DU COUP, je vais bien dormir.

Le vendredi, fort heureusement, de bonnes âmes ont décidé de venir donner un coup de main qui ne sera pas superflu. Moi j’ai peur. Toutes les chaises d’Emmaus à descendre du grenier des parents et à emporter dans le petit bois, tous les tréteaux et planches pour les tables à emporter également, les nappes (de vieux draps à l’ancienne de Mrs Bibelot), la vaisselle, des miroirs, etc…

Depuis deux jour ma mère fait avec plaisir vrombir son lave vaisselle pour la porcelaine Emmaus, et se fait une joie de préparer les bouquets pour les tables et de planter quelques fleurs dans le petit bois.

Virginie, la weeding planer de Pulchérie est là, charmante et souriante, zen attitude, no problem on maîtrise, on va maîtriser. Genre après Hiroshima « on commence par quoi ? ». J’admire.

Je fais la connaissance de Anne So dont l’énergie pourrait pomper le peu de celle qu’il me reste, et de son mari qui prend en main le break de papa pour de nombreux allers/retours maison de famille/petit bois. Papa serait content de voir sa maison se vider s’il n’était pas en train de se farcir les lampes pour éclairer les lampions.

D’un autre côté il ne réalise pas vraiment qu’il y aura le RETOUR du matériel du petit bois… Sur le coup du retour, la motivation sera moins évidente.

En début d’après midi, comme précédemment écrit, je reste pour aider papa concernant les lumières, mais il me faut rappliquer dans le petit bois tout de même, en début de soirée : Pulchérie à l’autre bout de mon portable, est formelle.

Les tentes sont montées : c’est magnifique. On gonfle des ballons dans l’atelier de droite, on les accroche dans l’atelier de gauche. Virginie m’embauche. Je ficelle les ballons, elle les accroche. Anne So ne sait plus où donner de la tête. On transforme mes découpages de la veille en fleurs magnifiques et je m’amuse à voir Albert rappelé à l’ordre par sa fille « papa, je t’attends », en train de tripatouiller du papier pelure (rose).

Les hommes en nombre enfin suffisant dans ce petit bois, s’activent sans oublier le barbecue, car si l’homme n’est pas en train de faire griller de la viande il ne peut pas accrocher des lampions.

Les lampes arrivent enfin (j’ai appelé papa pour savoir s’il avait encore besoin d’aide, manque de bol non, il avait terminé). Delphine gonfle des ballons, encore des ballons, et toujours des ballons. Blanc ou rose.

Comme elle en a marre, elle décide qu’il n’y a pas de raison pour qu’elle soit la seule à en avoir marre et m’envoie m’occuper des pompons avec Albert, Anne So, Virginie, ma nièce et une de ses copines. Comme ça tout le monde est d’accord car tout le monde en a marre…

Et les tables qui ne sont pas mises…

Les hommes montent les tentes pour ceux qui vont dormir dans le petit bois. L’ambiance du lendemain se dessine lorsqu’un célibataire demande s’il y a une tente baisodrome de prévue et laquelle. Pulchérie commence à dire « oh ça, ce n’est pas grave important ». On débat de la qualité du H qui pourra être fumé le lendemain, certains font bien de ne pas être là…

Je termine mes fleurs roses et commence à accrocher les lampes dans les lampions et les lampions dans les arbres.  Plus exactement ma soeur accroche des lampions dans les arbres avec une copine, et moi je me préoccupe de l’entrée à éclairer absolument sinon c’est un coup à terminer dans des ronciers… Au passage ON me précise que le coin traiteur doit être éclairé aussi. Je risque donc ma vie dans le coin traiteur, avec des lampes traitres qui se cassent la gueule du lampion et se vautrent par terre. Je finis par recoller tout cela comme je le peux : Pulchérie n’y verra que du feu.

Tout ceci sous fond de musique en boucle, prévue pour le lendemain au moment du « vin d’honneur », play liste excellente (Delphine a mis un an à la mettre au point avec gendre n° 2). Du coup j’accroche mes lampions en chantant des W Disney dont certaines musiques s’alternent avec des chansons assez anciennes. Je sais que mes parents vont adorer !

Précision utile : tout le monde se flanque des claques, rapport aux moustiques dont le blitz ne faiblit pas. Pulchérie m’a expédiée faire quelques courses de dernière minutes (ça me revient, c’est comme cela qu’elle m’a retirée de l’atelier « lampes » pour que j’aille acheter un peu de tout pour un peu tous les présents (mousse à raser, shampoing, gel douche, etc) dont des trucs anti bestiaux, en forme de spirales, à brûler, qui sont exclusivement réservés au LENDEMAIN !

Demain du moustique tu ne te protégeras point mais aujourd’hui est un autre jour…

Et les tables qui ne sont pas mises…

Nous mangeons enfin les hommes mangent leurs grillades et testent le vin (très important de vérifier le vin). Et la bière. Pour la bière c’est traitre ces trucs là : celle que l’on vient de boire était excellente mais il n’est pas superflu d’en tester une autre…

Gendre n° 2 arrive tout content : à 22 H 30 tout doit être prêt. Loupé, on a encore besoin de lui, mais il est accueilli avec joie autour des braises et de la viande qui grésille.

La weeding planer tout à coup, décide que « pour ce soir c’est bon, le reste je m’en occupe demain matin avec Saint Jean Baptiste (son mari) ». Les mariés sont priés d’aller se reposer, tout sera prêt demain.

Pour le repos du guerrier marié c’est un peu loupé : il doit dormir dans le petit bois pour veiller au grain, avec plusieurs potes à lui. Gendre n° 2 réussit à échapper au traquenard pour rentrer avec Delphine chez mes parents. Pour le reste : peu d’écho le samedi sur la nuit du vendredi au samedi entre potes devant un feu de camp. Quasi tous les mecs de l’enterrement de vie de garçon du gentil sont là : je m’amuse bien en rentrant comateuse chez moi à 1 H 30, en imaginant à quel point ils vont bien dormir…

En me demandant tout de même comment le samedi je vais pouvoir avoir l’air détendue, sereine et tout et tout. Surtout en sachant que « me faire belle », me prend 2 heures de plus qu’il y a 20 ans…

Car la vie n’est qu’un long calvaire… Sauf que je sens déjà que l’ambiance va être bonne et que je compte bien en profiter !!!