Les vacances en préliminaires : le départ de Diabolos

sb10068502c-001Me restait donc quasi uniquement à emmener le chat chez Delphine et gendre n° 2.

Je ne me soucie pas trop pour lui, Delphine et lui se connaissent bien, et c’est fou comme les gens peuvent s’imaginer que les animaux nous oublient…

Achat donc de croquettes chez le vétérinaire (en pack de 3 kg, faut bien cela pour 3 semaines), + le fameux Feliway « le secret des chats heureux », à 11 Euros les 15 ml, tout de même. + 3 sacs de litière. Pour cela j’ai tout laissé dans la voiture bien sûr, et le félin ne se doutait de rien, même s’il avait des petits doutes depuis hier à me voir m’agiter comme je le fais depuis quelques temps (je ne suis pas une agitée de nature, et il le sait très bien).

J’ai sournoisement profité du fait qu’il pionçait dans l’ancienne chambre des filles et de Delphine, pour emballer sa petite couverture, son petit plaid, son petit couffin, sa petite brosse + la brosse pour les vêtements et les meubles en tissu, et j’ai tout descendu dans la voiture, en douce (Delphine ne voulait pas de grande/petite couverture pour protéger son fauteuil neuf).

Zut : le bac à litière. Le vétérinaire vu hier m’avait conseillé comme l’an passé de ne pas le laver à grande eau et lessive, afin que le monstre noir retrouve un peu de son odeur pouvant le tranquilliser, dans son chez lui de transit. J’ai essayé de faire discrètement mais avec un chat vous pouvez toujours courir : quand je suis remontée d’avoir été mettre le bac à litière dans la voiture, je l’ai retrouvé perplexe dans la cuisine.

4 pchitts de Feliway dans la caisse de transport, mise en place du chat dans la caisse de transport (à savoir les 4 pattes écartées pour ne pas rentrer, mais sinon, aucun coup de griffe, il ne se débat pas, il est vraiment mignon).

Je devais partir à 13 H 30 mais j’étais stressée dès midi, et j’ai prévenu Delphine que je partais vers 12 H 30.

  • 12 H 30, j’embarque le chat dans la voiture
  • 12 H 31 : copine refuse de démarrer. Diabolos sans avoir demandé le LA, débute « l’air des bijoux »
  • Un coup de pshitt de Feliway dans la caisse. Non deux… Ce n’est pas un anesthésiant, ça ne peut pas lui faire de mal, m’a dit le véto.
  • 12 H 34 : copine démarre et me voici sur la route.
  • Après le tunnel de St Cloud, on m’annonce que le périf nord est fluide. Ca tombe bien, ce n’est pas lui que je prends.
  • Jusqu’à la sortie du périf SUD, porte de Montreuil, ça va, je connais
  • Ca va mais le périf SUD est bouché. Je n’ai jamais vu un périf aussi constipé que lui, je n’ai jamais pu l’emprunter sans qu’il ne soit bouché
  • Un accident dans 4 km, manquait plus que cela
  • Diabolos est calme (c’est toujours ça), il a juste peur du bruit dans les tunnels, et on peut le comprendre, alors je ferme ma fenêtre. D’ailleurs je nous rends service à tous les deux : ça puire.
  • Porte de Montreuil à l’horizon : le commandant de bord/navigateur louche à nouveau sur l’itinéraire écris gros comme cela, scotché comme il faut à portée d’yeux.
  • Je dois trouver la rue d’Avron
  • Chic alors, dès la sortie, la rue d’Avron est déclarée en travaux avec un panneau déviation. Normalement je dois tomber dessus à un moment ou à un autre…
  • Et qu’est-ce qu’il se passe quand il y a une déviation ? Hein ? Et bien 3 rue plus tard, plus de panneau. Vous pouvez vous la flanquer où je pense la déviation au risque de vous retrouver dans le même état que le périf sud. A tout hasard, je vérifie que je ne suis pas dans la rue d’Avron : ben non (ça m’est déjà arrivé de chercher la rue en m’étant garée sous son panneau, en dérangeant 2 contractuelles)
  • Si Diabolos a renoncé depuis longtemps à l’air des bijoux, moi je commence à prendre sa suite, et je erre, en n’arrêtant pas de tourner car je sens bien que je suis proche du but. Tout ceci en disant plein de gros mots mais sans musique (et censuré, car je suis très grossière quand je m’y mets).
  • Miracle : une caserne de pompiers qui sont tous en train de cloper dehors. Etant une indécrottable à déranger la maréchaussée ou les contractuelles, ou les gardes du corps du président de la république quand je suis paumée, je m’arrête. Ma mère a fait mieux : un jour elle a mobilisé tout un car de CRS en venant me voir à l’hôpital à Paris, et c’est tout juste si des motards ne lui ont pas ouvert la route (mon rêêêêve)
  • Les paris sont ouverts entre eux : apparemment il y en a un qui connaît le quartier comme sa poche, peut-être qu’enfin ce sera lui qui payera un coup à boire aux autres pour qui ma question est une colle (parce que tant qu’à faire, j’ai donné le nom de la rue où je me rends, qui donne rue d’Avron)
  • Pas de problème madame : au feu à droite, et puis au prochain feu, première à gauche. Les mecs vous me devez une tournée !
  • J’arrive à bon port au bout de 90 minutes de parcours total, mais je me gare un peu comme je peux (mal), c’est fou comme c’est calme par ici, mais il n’y a jamais une place de libre.

Livraison donc, de Diabolos et son barda, + le fauteuil des jeunes qui m’avaient trainée à Ikéa pour lui + 1 chaise du mariage à eux et de la vaisselle Emmaus donnée par Pulchérie.

Diabolos reconnaît bien Delphine, il a l’air tout content. Contrairement à l’an passé quand je l’avais livré en pâture à ma soeur, il ne tremble pas de tous ses membres, apeuré (petit père il m’avait fait peine)  et commence à inspecter les lieux. C’est un grand studio très bien conçu, mais il faut ce qu’il faut, y compris vérifier 3 fois qu’on lui a bien donné des croquettes, à boire, et installé sa litière.

On papotte un peu en buvant un délicieux smoothie, mais…

Ce n’est pas le tout, mais il faut que je rentre. Normalement je sais faire.

J’ai bien dit normalement

Là je ne sais pas ce qu’il s’est passé, un gros car me bouchait la vue porte de Vincennes, et ayant loupé le périf je me suis retrouvée à Vincennes (très joli château, et très joli fort), puis à Charenton le pont où j’ai fait demi tour pour aller prendre le périf. Dès mon entrée à Vincennes, je savais de toutes manières que j’étais sur la mauvaise route, mais vu la manière dont roulent les parisiens, allez faire demi tour sans vous égarer encore plus…

Est ou Ouest ? Allez, au hasard, le nom des portes me dit quelque chose pour le « ??? » et je m’insinue sur le périf.

  • C’est limité à 80 on me le rappelle, je n’arriverai jamais à cette vitesse là, c’est impossible car c’est bouché. Dans l’autre sens aussi d’ailleurs, mais cela ne me console pas…
  • Le spray destiné à apaiser Diabolos n’aurait aucun effet sur moi. Dommage…
  • Que font toutes ces voitures sur le périf à 15 H 25 ?
  • Encore un accident
  • Ca puire c’est l’horreur
  • Et que ça traine…
  • Un camion veut m’empêcher de me rabattre quand la direction « Rouen » (qui me sauve toujours), et juste là. Les routiers ne sont pas sympas, contrairement à une légende…
  • Je me rabats tout de même. Une fois sur cette bretelle, je sais que je suis sauvée.
  • Ca roule enfin, mais je ne peux m’empêcher à Trappes, de quitter la RN10 pour prendre le chemin des écoliers, dans la forêt.
  • Arrivée pas loin de chez moi : 2 cerfs magnifiques batifolent dans un champ sur ma gauche. Blasée ? Je ne le suis pas. Je peux m’arrêter sans me faire klaxonner pour les admirer.
  • Pas de doutes, je suis rentrée à la maison, saine, et sauve…

Demain : valises que je ne pouvais pas faire sans éveiller vraiment les soupçons du félin, et jeudi….

Youpee, je m’en vais, sauf que mes parents vont me réveiller à 6 H 30, et que ça, c’est l’enfer.

(Jamais contente…)

PS : Feliway s’est révélé très efficace sur Diabolos alors que dieu sait qu’il peut stresser et être chiant. Je remercie donc ceux qui m’en ont parlé, et je le recommande donc, malgré son prix à priori prohibitif… Le psray semble convenir pour pas mal de pshits, et le mien est valable encore 2 ans. Alors, ne pas se priver si l’on ne souhaite pas droguer son chat… (non sponsorisé, comme ma fille, je refuse tout article sponsorisé)…

Le départ en vacances… les préliminaires

sb10068502c-001Je ne vous l’avais pas dit, quelle erreur coupable de ma part, mais je pars à la Grande Motte jeudi 2 septembre, pour 3 semaines.

J’ai su assez tard que je partirais, car mes parents n’avaient pas abordé le sujet avec moi, pour découvrir quand moi je l’ai fait qu’ils s’étaient préoccupés de mon problème capital : caser le chat, allias Diabolos.

Qu’il n’est pas question d’abandonner au bord de la route parce qu’il est tatoué (je rigole, même si ce n’est pas drôle), ou de le laisser crever de faim chez moi (un cadavre dans mon appartement ? jamais !). Je me demande d’ailleurs, comment certains peuvent le faire sans avoir le moindre scrupule ou le moindre remord…

Ma soeur, pour des raisons tout à fait valables, ne voulait pas accepter de le prendre comme l’année dernière, aucun voisin me demandant des nouvelles du minou minou minou dont on voit souvent la petite tête dépasser du balcon de cuisine ne pouvant également, car justement ils partent en septembre aussi. Ce n’est rien que ma faute si ma cage d’escalier est encombrée de retraités… Moi en fait je fais excentrique avec mon style chômeuse en longue maladie…

Quant à laisser Diabolos tout seul à la maison avec une personne passant le nourrir et l’abreuver une fois par jour (j’avais trouvé), et s’occuper de sa litière, c’est exclu, je l’ai fait une fois pour une semaine,  il avait déprimé et entamé une grève de la faim.

Il y a bien un truc spécial garde chien ou chat, juste à côté, mais un chat c’est minimum 15 euros par jour : c’est jumelé avec les impôts, c’est sûr… (la pauvre bête n’ayant droit pour ce tarif, qu’à une petite cage. Sinon, pour 25 euros il a tout le confort…) (possibilité de me recycler, mais pour voler son monde, je refuse, j’ai encore une conscience, profitons-en pendant qu’elle est là…)

A tout hasard, j’ai demandé à Delphine, ma dernière option, qui a cohabité avec Diabolos en son temps. Elle m’a précisé qu’elle devait demander à Gendre n° 2 ce qui me semblait normal, et m’a rappelée rapidement pour me dire que c’était OK.

Je rends ici hommage à gendre n° 2 qui est toujours un charmant garçon (comme le gendre qui a signé), car il n’aime pas particulièrement les chats. Il ne leur ferait pas de mal, mais bon, je sais que la perspective de garder Diabolos 3 semaines + 3 jours ne le réjouit pas spécialement.

D’un autre côté, s’il avait dit « non », il serait devenu l’infâme individu qui prive de ses vacances une belle doche qui ne lui a jamais rien fait (enfin je crois), et c’est là que l’on se dit que dans la vie on n’a pas toujours vraiment le choix ma pauvre Ginette (et qu’on est bien peu de chose et patati et patata)…

En plus, je crains un peu, car Diabolos aime un peu tout le monde, sauf le gros chien qui se promène parfois sur la pelouse derrière l’immeuble, alors que lui est sur le balcon de la cuisine. Il aime tout le monde et particulièrement les enfants et les zommes avec un petit z parce qu’il s’agit du sexe masculin et non pas de l’homo sapiens en général.

Privé des uns et des autres, je crains fort qu’il ne s’amourache de gendre n°2, ne se plante devant lui pour le contempler amoureusement en ronronnant pendant des heures, et n’essaye d’aller prendre un bain avec lui à défaut de s’installer sur ses genoux. Heureusement, Delphine connait fort bien ce chat, et je pense qu’elle saura limiter les dégâts…

A moins que gendre n° 2 ne craque, et refuse de me rendre mon chat à mon retour…

Le problème crucial est d’emmener Diabolos chez sa soeu-soeur… et son beau-frè-reu…

Le jeune couple habite du côté de Nation. A Paris donc, et mes fidèles lecteurs, connaissent mon amour des déplacements vers la capitale et particulièrement ceux qui se font en voiture. Pour ceux qui débarquent je le leur apprends : aller à Paris en voiture est pour moi une douloureuse épreuve doublée d’un long calvaire.

Paris, je m’y perds, si je prends les quais c’est toujours dans le mauvais sens, je loupe la bonne intersection, je vocifère contre les conducteurs parisiens, les piétons parisiens, les 4 X 4 parisiens, les parisiens en règle générale, et cette putain de bordel de merde de circulation de mes fesses qui fait que ça ne roule jamais comme il faut. Je sais que le périphérique tourne, mais je sais aussi qu’il change vicieusement de nom suivant l’endroit. On part par le périf sud et arrivée à destination, pour revenir, on a le choix entre « est » ou « ouest ». Evidemment,  je me trompe toujours.

Je sens donc que le voyage destiné à emmener Diabolos chez Delphine et gendre n° 2 va trèèèès bien se passer, d’autant que je n’ai jamais pu aller chez eux en voiture, sans me perdre. Donc, les seuls points de repère que j’ai, sont mauvais…

Pour le retour, idem, je ne sais jamais quel périf je dois prendre. Mais là j’ai des repères ce qui est assez exceptionnel…

Là où cela va devenir idyllique totalement, c’est que j’emmènerai le chat.

Vous savez ? ce petit félin à plusieurs pattes, deux de devant pour courir, deux de derrière pour freiner, deux à droite et deux à gauche. Qui miaule pour se faire entendre…

En voiture, Diabolos ne miaule pas, il imite la Castafiore en essayant de chanter « l’air des bijoux », mais il chante faux. Ce qui ne le décourage nullement, il persiste, signe, et miaule toujours…

Ce concert grandiose qui m’avait déjà saoulée l’année dernière alors que je l’emmenais chez ma soeur à 7 km, il va falloir que je me le farcisse pendant :

  • 50 km avant d’arriver à Paris
  • 1 H 60 minutes à tournicoter parce que bien entendu, je vais me perdre.
  • Si, c’est obligé. Quand je erre dans le 20ème en voiture, je comprends ce qu’ont vécu certains colons au Canada sous le règne de Louis XIV, quand ils espéraient échapper aux iroquois… Mes condoléances…

Ceci sous la menace de me faire arrêter pour tapage et désordre sur la voie publique. Le tapage à cause de Diabolos qui fait klaxon non homologué comme personne, le désordre, parce que je serai sortie de la voiture pour appeler Delphine en larmes « je suis à Bercy qu’est-ce que je fais SNIF ! », et qu’une femme échevelée, rouge, sanglotante, et éructant dans un téléphone portable dûment rechargé pourtant, ça fait désordre.

Diabolos à trimballer en voiture, ça fait désordre de toutes manières, dès l’ascenseur.

Mes frères et soeurs, priez pour moi qui vous voulez, pour que cette horrible épreuve se passe bien et donc n’en soit pas une !

Et encore je vous ai épargné les détails croustillants concernant la mise en boite de la bête, le trimballement de la bête dans sa boîte (régime) et de son matériel, et les caprices de copine qui ce jour là, va certainement refuser de démarrer du premier coup, pendant que l’autre rira de se voir si beau en ce miroir…

La vie n’est qu’un long calvaire. J’essayerai de vous raconter ça avant de prendre la poudre d’escampette avec mes parents, leur glacière, ma mère qui quand elle ne conduit pas a peur, et leurs merveilleuses recettes ! (j’en passe)

Juste le mardi 31 août à passer, juste le mardi 31 août à passer…

PS : recharger mon portable le lundi 30