Le recensement…

Je fais partie du secteur recensé cette année, depuis la première fois depuis 1999. Maintenant on recense par tronçons, pour mieux fausser les données…

Les recenseurs passent à des heures indues et n’importe quel jour. Je ne suis jamais désagréable avec eux, ils sont embauchés juste pour ça et ils font un boulot de merde. Mais il n’empêchent qu’ils me gonflent.

Bref dreling dreling à mon interphone : c’est le recensement. J’ai déjà été recensée hier ou quasi. Ah non, j’avais les filles à la maison… Enfin Delphine. Deux fiches à remplir en plus du reste… Bref c’était hier et le temps qui passe, je supporte de moins en moins…

J’ouvre, peu encline à parlotter quelque peu. Il faut dire que j’ai revêtu ma tenue de combat pour que quand j’écris (il n’y a pas que le blog hein !), et que là dedans, je ferais fuir un commando de terroristes (ce qui est tout de même un point positif). Donc, je passe juste la tête, je récupère les papiers avec le sourire, et au revoir madame (21 H la pauvre, j’aurais pu être madame Vampire et dormir…)

Je pose les papiers sur le bureau à côté de Mr Mac, au sujet duquel, je vous le signale puisque personne ne s’en inquiète, je recherche toujours les disquettes… Il y a une quatrième dimension quelque part dans mon appartement, ou alors elles me crèvent les yeux.

Et puis, allez-vous le croire ? J’oublie les papiers du recensement.  J’oublie qu’elle repasse le mercredi.

Ca me revient quand elle bipppppe à l’interphone. MERDE, c’est mercredi, c’est la recenseuse, et je n’ai pas rempli les papiers (comme c’est étrange).

Je décroche.

  • Oui bonjour madame Dabra née Abraca (elle sait tout sur moi en plus), c’est le recensement…
  • Je respire un grand coup
  • Je prends ma petite voix, mais pas trop de petite fille, j’ai précisé que je vivais seule. Une voix de jeune fille quoi. Je fais ça très bien, on me dit toujours « mademoiselle » au téléphone…
  • « maman n’est pas là et je ne sais pas où sont les papiers » (horrible garce immonde que je puis être)
  • Ah bon, je repasserai samedi

Samedi même topo. Je n’arrête pas de regarder les papiers à remplir, mais j’ai autre chose à faire. Ca sonne à 21 H. Faut pas pousser tout de même ! (pauvre femme)

  • « Maman est à l’hôpital pour une appendicite aigüe (je ne risque rien, j’ai déjà donné)
  • « Ah mon dieu, pourvu qu’elle aille mieux »
  • « Oui elle va beaucoup beaucoup mieux » (horrible garce indigne)
  • « Mais je dois lui emmener les papiers à remplir sur son lit d’hôpital » (même pas de qualificatif pour ça) « et je vais les déposer à la mairie, à l’état civil, comme elle m’a dit »
  • « C’est parfait ma petite fille, je ne repasserai donc pas » OUF.

Comme j’ai tout de même une conscience civique, j’ai bien rempli les papiers pour le recensement (7 minutes, c’était bien la peine de remettre au lendemain).

Fallait que ça merde de toutes manières.

Je me suis retrouvée le même jour avec : une enveloppe de chèques à déposer à la banque impopulaire pour ma boîte, et mes papiers dûment remplis pour le recensement, destinés au service d’état civil de la mairie.

La Banque Impopulaire et la mairie sont face à face. Vous sentez le gag, et distraite par un article que j’écrivais dans ma tête je n’ai pas fait attention (le premier qui dit « comme d’habitude » s’en prend une…).

Car j’ai mis « mairie, état civil, recensement » dans la boite aux lettres de la banque impopulaire et inversement. Je l’ai su car la mairie a bêtement téléphoné à la boîte en tombant sur moi, en me demandant quoi faire de l’enveloppe destinée à la banque impopulaire. J’ai suggéré à la dame qu’elle traverse la rue pour mettre l’enveloppe dans la bonne boîte : elle m’a remerciée de mon excellente idée…

Mais bon, ça c’est bien passé, la banque impopulaire a eu ses chèques en temps et en heure. Banque que j’ai appelée en lui signalant ma bévue qui était déjà réparée, puisqu’ils étaient allés mettre l’enveloppe dans la bonne boîte (sans suggestion de ma part)

Parfois je me dis que moi, on dirait ma mère…

Et que la vie n’est qu’un long calvaire…

Mais surtout que la vie n’est qu’un long calvaire.