La phrase qui tue…

femme-desesperee-2Nous avons fêté ce dimanche 25 octobre, les 50 ans de ma soeur qui n’est pas tout à fait comme les autres.

Evidemment les parents avaient prévu sa marraine (et tante), frère et soeurs, Maritza de retour comme l’heure d’hiver. Pulchérie et le gentil nous ont rejoints pour le dessert ainsi que Miss Vésicule qui estimait qu’arrivant à 4 personnes cela faisait trop de monde pour le repas.

Car mes parents prennent de l’âge comme tout le monde, et les trop grandes tablées les fatiguent.

Nous évitons d’ailleurs en règle générale, de nous projeter trop dans le futur lorsque nous discutons avec eux. Je ne peux par exemple pas dire à ma mère que j’espère avoir sa pêche à son âge (72 ans), car je sais que dans sa tête l’horrible calculette se mettra en route : 72 + 20 = 92 = serais-je là pour voir si Coraline a la frite ?

Sauf que l’héroïne du jour est totalement dépourvue de cette aimable diplomatie, que nous possédons tous à des degrés divers, et qui nous permet de naviguer dans la vie sans tuer un maximum d’emmerdeurs, et qu’elle est incapable de se mettre à la place des autres.

On ne la refera pas, ça ne changera pas. Elle gaffe aussi bien que Pulchérie qui à 4 ans précisait à son cousin sommé de faire la bise à une très vieille dame « il faut être gentil avec tante Hortense, car elle va bientôt être morte » (heureusement elle était sourde).

Donc, au « bon anniversaire » de l’apéritif elle nous a fait un petit discours :

« A la maison du bout du monde (la fondation où elle vit), on m’a dit que 50 ans c’était encore la jeunesse. Par contre je ferai une méga fête pour mes 60 ans et je vous inviterai tous au restaurant… »

Là elle a regardé les parents, l’oncle et la tante :

« SI VOUS ETES TOUJOURS VIVANTS, BIEN SUR… »