Ma guerre à moi… (est déclarée)

J_ai_arr_t__de_fumer_53328815Il m’aura fallu du temps, vraiment du temps, pour en arriver où j’en suis aujourd’hui, prête enfin à soutenir sans merci, avec certainement des hauts et des bas, des rechutes peut-être, une lutte contre ce qui est désormais devenu mon ennemi personnel :

La cigarette

J’avais eu un premier sursaut de révolte en 2007 (tout de même), où, à cran avec la vie que me menait Truchon, j’étais ressortie un samedi soir à 21 H 30 pour filer à Rauchan chercher des clopes, car je n’étais pas certaine n’avoir de quoi tenir jusqu’au lendemain matin.

Au retour, cartouche sur le siège passager, je m’étais révoltée contre moi-même et cette dépendance qui m’avait poussée à cette extravagance que je n’aurais jamais envisagée à 25 ans.

Je suis en effet une fumeuse tardive, ayant clopé par-ci par-là quand j’ai connu Albert, pour arrêter sans soucis (le piège est là) avant même de m’installer avec lui et de concevoir Pulchérie. Puis, comme je n’avais pas fumé pendant 18 mois (9 mois de grossesse + 9 mois d’allaitement), j’avais repris un peu, une clope le midi, une clope après le dîner, en précisant à Albert : « tu me feras penser à fumer ma cigarette ».

Puis vint Delphine et encore 18 mois de cessation complète pour les mêmes raisons, sauf qu’Albert ne supportant pas après le sevrage de la petite, de ne pas me voir m’y remettre, me tentait régulièrement en allumant une cigarette, au son mielleux de « ça ne te tente vraiment pas ma chérie ? ».

Bref, j’ai repris, en fumant de plus en plus, et depuis, toutes mes tentatives pour arrêter se sont soldées par un échec.

Depuis l’année dernière pourtant, l’idée d’arrêter, de devoir arrêter pour plein de raisons plus ou moins bonnes, me taraudait. L’excuse d’avoir commencé tard s’estompait particulièrement, car cela faisait tout de même un bail, Delphine allant sur ses 28 ans…

Mes parents étant fumeurs tous les deux, je n’ai pas voulu tenter l’arrêt à la Grande Motte, de peur d’être trop tentée même si l’on fume dehors.

J’ai tout de même réussi (l’histoire du diplomate viendra après), à diminuer considérablement ma consommation, en allant lire au lit dès 20 H 45, sachant que je ne me relève jamais la nuit pour fumer (surtout quand il faut sortir dehors pour le faire), en allant un maximum à la piscine, ou en déplacement avec ma mère sans allumer une seule cigarette pendant 2 à 3 heures.

Diminution de moitié, j’étais contente, sauf que de retour chez moi j’ai repris mes mauvaises habitudes, mais là :

  • J’ai décroché mon téléphone pour prendre RV avec un tabacologue à l’hôpital de Rambouillet
  • J’ai recommencé à diminuer (il ne m’a pas été trop difficile de retrouver le rythme Grande Motte)
  • Je suis allée au RV, mardi 2 octobre.

Là, vraiment, j’ai envie, je le veux, je veux ne plus être dépendante. La dépendance, c’est le truc dont je ne veux vraiment plus.

  • La meilleure motivation m’a dit le tabacologue. Car :
  • Certains malades ne renoncent malgré tout pas à leur cigarette, même si elle est la cause de leur maladie.
  • Les ennuis d’argent ne motivent pas forcément (on se privera d’autre chose, je le sais)
  • S’arrêter pour faire plaisir à quelqu’un est voué à l’échec.

Par contre, j’étais un peu déçue, il m’a demandé de continuer à diminuer, pour me revoir la semaine suivante (donc lundi 8) où nous déciderons de patchs ou autres, dans la mesure ou je déteste mâchouiller du chewing-gum. Je n’aurais la prescription que ce jour là, à moi de réfléchir au problème et à la solution qui me semble la meilleure.

L’idéal serait une cure de sommeil de 3 semaines pour passer le premier cap, mais il n’a pas semblé vouloir  retenir cette hypothèse…

J’ai découvert là vraiment (parce qu’on le sait sans le savoir), l’hypocrisie de tous les gouvernements successifs concernant le sevrage tabagique.

  • La SS rembourse 50 euros PAR AN pour tout substitut nicotinique ou quelque séance que ce soit concernant l’arrêt de la clope. (là je consulte gratuitement mais ORL/hypnose/acupuncture ça douille très vite…)
  • Tout en chouinant que les fumeurs coûtent un bras à la SS (la Sécu !) (pas en les aidant à arrêter par contre), l’état se sucre un max avec les taxes diverses sur cette drogue dure !
  • Je vous pose la question : si demain, tous les fumeurs étaient définitivement dégoutés du tabac, si plus personne n’en achetait, à combien se monterait le déficit, et ne serions nous pas tout à coup incités à recommencer ?
  • Une fois de plus, les riches s’en sortiront plus facilement que ceux dont le budget est restreint.

Bref, c’est dans ma tête, je veux arrêter, donc attendez-vous au pire :

  • Très articles très énervés
  • Des articles très criticateurs
  • Des articles très très très énervés
  • Des articles très très très criticateurs.
  • Des spoinds de perte de clavier vu l’énervement…
  • Et une recette de diplomate que si vous arrivez à refaire le même, vous aurez droit à mes félicitations 🙂

J’ai apprécié le fait qu’il se refuse (le tabacologue/médecin) à prononcer le mot « volonté » qui pourrait sous-entendre qu’en cas d’échec on est une personne faible. Il préfère le mot « motivation ».

Je suis motivée, et j’ai le droit de mettre à l’amende de 1 Euro, toute personne qui prononcera le mot « volonté ».

  • Tout est une question de volonté !
  • Tu as manqué de volonté !
  • De la volonté que diantre !
  • Avec de la volonté moi j’arrête quand je veux… (et mon cul c’est du poulet ?)
  • Eu en as de la volonté !
  • Etc…

J’ai éprouvé le besoin d’en parler ici, car je sais que je peux compter sur vous pour me soutenir et éventuellement me donner de bons conseils. Il n’est pas impossible que je fasse un article de temps à autre pour vous rendre compte de mon combat.

La vie n’est qu’un long calvaire, vivement qu’en plus ce calvaire ne soit plus nicotiné…