L'adieu au vide-ordures… (1)

Vide ordureUn jour un technocrate a fait pondre un décret concernant la condamnation des vides-ordures (je pense que tout le monde sait ce que je pense des technocrates)…

Ce serait peu hygiénique (pas faux), même si pratique quand on ne se sert de l’engin que pour y jeter toute chose qui n’est pas salissante (une bouteille en plastique vide par exemple).

Mon option à moi, je gardais tout ce qui est périssable pour le descendre dans le local poubelles, et comme je suis seule au monde cela se faisait une fois la semaine. Le reste partait au vide-ordures.

(Je sais, c’est passionnant).

Pendant longtemps il fallait l’unanimité des copropriétaires, escalier par escalier, unanimité qui n’avait jamais été trouvée, au grand déplaisir du syndic qui pratique la politique du : moins tu peux payer et plus tu payes, parce qu’il touche une commission confortable sur tout ce qui est travaux, qu’il baptise pompeusement « frais de gestion » (en se plantant à chaque fois, moi il m’avait compté trois fois le bouchage du vide-ordures, et trois fois également à la dame du RDC qui n’en a pas, c’est dire…).

Des travaux on s’en est avalé un paquet depuis 2009, depuis justement que je n’ai plus les moyens de sortir trop de sous. Des travaux utiles (rares), inutiles (surtout), la moitié des copropriétaires ne se déplaçant même pas pour l’AG, pour gueuler APRES, quand c’est trop tard parce que c’est voté…

Donc là, c’était fait, nous ne pouvions pas y couper, la date limite était atteinte.

Revenant de la Grande Motte, j’ai vu un mot grand comme ça dans le hall, annonçant la condamnation des vides-ordures. Pour mon escalier c’était prévu pour le 26 septembre.

Dans ma boîte aux lettres, le même papier grand comme ça. Je savais donc que je devais être sur le pied de guerre le 26 à partir de 9 H du matin.

Ce qui n’a pas empêché Madame Van Den Connasse qui m’a croisée le lendemain (en fait je pense qu’elle me guettait) alors que je partais, et qui a arrêté ma voiture (dans la mesure où même si j’y pense, je n’en suis pas au point de lui rouler dessus), pour me demander si j’avais bien compris pour le 26.

  • « Parce que vous comprenez, il y a un mot dans le hall, et j’en ai mis dans toutes les boîtes aux lettres ».

Je lui ai rétorqué aimablement que j’étais totalement analphabète et inculte de surcroit, et avais donc sur moi le dit mot, pour que ma mère puisse me le lire et tout bien me n’expliquer. Là elle est devenue toute rouge (un jour elle va se faire mal), mais a cru utile tout de même, de me demander si je serais là… Le 26… concernant la condamnation du vide-ordures. J’ai dit que oui, et comme elle m’avait bien gonflée et que je n’avais pas osé reculer pour l’écraser, je l’ai appelée le soir à 21 H 30 pour lui signaler qu’il y avait des problèmes de radiateurs (sujet d’un autre post, c’était grandiose…)

Ah elle ne veut pas que l’on appelle le syndic, il faut passer par elle ! Nous passons donc par elle, de préférence à l’heure des infos, ou pendant un film passionnant (c’est LA coalition anti Van Den Connasse).

Certains choisissent l’option « 6 H 30 », mais parfois à cette heure là, je ne dors que depuis 2 H, alors je préfère le soir tard…

Le 26 je l’ai vue arriver, bombant le torse,  avec deux mecs que j’ai catalogués immédiatement dans la catégorie « bras cassés ».

Car ils ne sévissent pas QUE dans les administrations diverses, alors que cela nous suffirait grandement (au point qu’on pourrait se passer de l’ENA à mon avis, cela nous permettrait de rentrer enfin dans la catégorie « pays civilisé »)

Le premier a retiré le truc machin du vide-ordures, Madame VDC a dûment noté qu’il avait été retiré et qu’il allait partir à la benne, puis ils m’ont déclaré tous les trois qu’ils revenaient dans une heure…

Oui parce que ce n’était pas le tout, mais il restait d’autres vides-ordures à retirer avant la condamnation définitive.

La vie n’est qu’un long calvaire…

L'heure d'été (2011)

L_heure_d__t__10026396Tous ceux qui me suivent depuis un moment, m’attendaient hier avec mon coup de gueule contre l’heure d’été.

Du coup, farceuse, j’ai décidé de n’en parler qu’aujourd’hui… Je sais, c’est maaaaal, mais je ne peux pas promettre que je ne le ferai plus…

Donc, l’heure d’été, je suis contre (LE scoop), et cette année, j’ai un peu enquêté ça et là, pour savoir si j’étais une âme vraiment isolée, ou faisant partie d’une minorité forcément opprimée.

Ca et là donc, à la question posée : êtes-vous pour ou contre l’heure d’été, les réponses « contre » ont fait à peu près 60 %. Quant au direct (discussion avec pas mal de personnes) la réponse était claire concernant cette putain d’heure d’été.

Je l’ai déjà dit, supprimer l’heure solaire pour la France qui compte 1 H de décalage entre la pointe de la Bretagne et l’Alsace, OK. Cela a été décidé à peu près à l’époque où le chemin de fer s’est développé, pour éviter aux gens d’arriver quelque part avant d’être partis…

L’heure d’hiver est néanmoins en avance d’une bonne heure sur l’heure solaire. Alors que nous nous plaignons qu’à 17 H il fait nuit, jadis, mes grands parents et arrières grands parents, voyaient la nuit à 16 H. Je me demande comment ils ont pu vivre aussi vieux…

Par contre, il leur était moins difficile de se lever le matin… Nous, sommes privés du soleil matinal, qui nous serait bénéfique aussi bien que celui du soir…

Quoi que l’on fasse, nous serons toujours, sous notre latitude, soumis aux jours qui rallongent ou raccourcissent, à deux équinoxes (de printemps et d’automne), et il y aura toujours forcément des soirées plus courtes ou plus longues… Des jours plus courts que les nuits et inversement…

Je me suis bien amusée à lire l’article du Parisien concernant cette heure d’été, article qui disait exactement le contraire de celui de l’année passée. Je vais finir par collectionner certains articles qui reviennent régulièrement, pour les comparer… De toutes manières, je n’ai que ça à faire.

Avoir des soirées longues ce SERAIT sympa. Je ne sais pas comment nos ancêtres faisaient pour s’amuser, parce que cela leur arrivait, grande nouvelle, avec un soleil se couchant 2 H plus tôt que le nôtre. D’ailleurs avant mes 18 ans, on passait de très bonnes soirées l’été, sans avoir besoin d’avoir deux heures d’avance sur le soleil…

C’est ultra sympa surtout, quand on a de jeunes enfants qui ne comprennent pas qu’il faut se coucher alors qu’il fait encore grand jour. Les filles, petites, ne supportaient pas l’heure d’été, et ne reprenaient leur vrai rythme que fin septembre (oui, parce que maintenant on nous a sucré un mois d’heure d’hiver).

C’est ultra sympa pour les parents d’un nourrisson, qui se fiche bien pas mal des décisions de nos politiciens. Ajuster les tétés, c’est tout un art, et pour celles qui allaitent, elles peuvent toujours causer à leurs seins : l’heure de la montée de lait, c’est l’heure, et pas une autre…

C’est ultra sympa pour les exploitants agricoles qui ont des animaux. On a beau dire à la Roussette qu’on va la traire désormais avec une heure de retard (quand on repasse à l’heure d’hiver), la Roussette elle s’en bat les pis, il faut la traire à heure fixe, d’été ou d’hiver, elle s’en fout.

C’est ultra sympa pour ceux qui bossent avec des horaires les obligeant à se lever tôt, très tôt. Cette heure de sommeil en moins, il leur faut des semaines pour s’en remettre.

C’est ultra sympa pour ceux qui souffrent de troubles du sommeil et ils sont légions… Deux fois par an, on dérègle tout, et certains mettent plusieurs semaines également à s’en remettre. Et ne venez pas me dire qu’il n’y a qu’à se coucher une heure plus tôt au moment du passage à l’heure d’été : quand on n’a pas sommeil, on n’a pas sommeil ! Et le fait de ne pas travailler ne m’empêche pas d’être perturbée par cette heure d’avance prise. Je pourrais effectivement choisir de continuer à vivre à l’heure d’hiver, sauf que c’est ballot, j’ai quand même une vie sociale…

C’est ultra sympa pour certains grands malades et le personnel soignant, surtout quand certains traitements doivent strictement être pris à heures fixes. Parfois il faut 3 semaines d’infimes décalages pour s’ajuster à la future heure (je signale cela, Jean Poirotte ayant passé 5 jours à l’hôpital la semaine dernière, et le traitement de son voisin de chambre, très gravement malade, posant des problèmes aux médecins, vu l’ajustage à faire en vue de ce passage à l’heure d’été, je n’étais même pas heureuse de surprendre la conversation…)

C’était bien la peine à une époque, de nous rompre les oreilles avec notre horloge interne, notre chronomachinchose, pour continuer dans la connerie… Le technocrate persiste et signe, pire qu’un escroc…

On économiserait de l’énergie. Cette décision d’heure d’été date de 1976 après le premier choc pétrolier. Maintenant, consommons nous l’énergie de manière différente le soir ?

Oui.

Qu’il fasse jour ou non, n’empêche personne de continuer à squatter l’ordi, le I machin chose qu’il faut recharger, la console truc, etc…

Nos habitudes ont changé, notre consommation d’énergie et ses heures de pic, aussi.

Mais nous économisons de l’énergie, on vous l’a dit et répété… On nous l’explique partout… Un rapport très intéressant concernant les résultats d’une enquête demandée par le Sénat concernant l’utilité ou non d’une heure d’été, est fort intéressant, qui conclue que non, ce n’est pas utile. Mais on va nous brandir l’Europe pour nous expliquer que de toutes manières, il faut bien se conformer à ses directives.

Comme on va économiser grave l’énergie, je guette la pompe à essence, en attendant que cela se répercute sur le prix exorbitant de l’essence, ayant renoncé à comprendre le :

  • Le baril de pétrole augmente : l’essence augmente
  • Le baril de pétrole baisse : l’essence augmente
  • Le baril de pétrole stagne : l’essence augmente

Ben oui, quand on économise, contraint et forcé, on est bien content d’en retrouver un peu dans notre porte monnaie non ? Concernant ma facture EDF, je n’ai jamais rien remarqué, alors je me rabats sur l’essence…

J’arrête de m’énerver contre cette putain d’heure d’été !

Et à ceux qui vont me dire que les soirées longues sont sympas, je suggèrerai comme tous les ans, d’aller passer leur été en Suède, ils seront servis !

Au pôle nord c’est encore mieux, il n’y a plus de nuits ! Il n’y a pas trop d’emplois non plus, mais ça, on y est habitués…

La vie n’est qu’un long calvaire !