To be or not to be (c’est la question…)

72196972Un peu de culture ne peut pas faire de mal de temps à autres, sur ce blog.

J’espère que vous connaissez tous l’hilarante histoire du prince Hamlet, écrite par Shakespeare un jour où il en avait ras le bol d’avoir peur de mourir de rire.

Je précise que je me suis farci la lecture de la pièce alors que j’étais en cinquième et que les profs pourraient choisir des lectures adaptées à l’âge, car cela m’a dégoûtée de Shakespeare pour le restant de ma vie. D’ailleurs je raconte ce dont je me souviens… (quelle idée d’ailleurs, de faire étudier en cours de français, une traduction d’un auteur anglais…).

Hamlet fait parti du folklore anglais, au même titre que le gigot bouilli à la menthe et les petits pois qui sont tout sauf petits et bons…

Curieusement, Hamlet n’est pas anglais, mais vit quelque chose de pourri au royaume du Danemark. Dans le château d’Elseneur, je précise…

Vu mon âge et celui de mes compagnons de misère, j’ai dû me contenter de lire une piètre traduction de la pièce. C’est une pièce de théâtre au départ (si vous aimez le théâtre de boulevard, vous évitez…), dont on a fait des films, des pièces, et encore des films et même une comédie musicale… Evidemment, je n’ai pas pu profiter du riche « language » de l’auteur ni de ses jeux de mots laids, car généralement c’est intraduisible.

L’ambiance elle, l’est tout à fait…

L’histoire commence gaiement deux mois après la mort du roi (le père d’Hamlet).

Les protagonistes sont les suivants :

  • Le spectre du roi défunt
  • Hamlet le prince ssarmant.
  • Marcellus (un copain à lui)
  • Horatio (un autre copain à lui)
  • Polonius (le père d’Ophélie)
  • Claudius (le frère du roi défunt ayant épousé sa veuve)
  • Gertrude (la mère d’Hamlet, la veuve du roi défunt ayant épousé son beau frère nonobstant les strictes lois de l’église à l’époque, mais dès le départ on comprend que c’est une salope)
  • Ophélie (la fiancée d’Hamlet, au grand damn de Polonius qui se demande si Hamlet possède un carafon complet)
  • Laerte (le frère d’Ophélie, donc par conséquent le fils de Polonius (y’en a trois qui suivent))
  • Le fossoyeur (qui donne l’ambiance dès le départ)

L’intrigue démarre très fort :

Hamlet qui fait une pétanque avec Marcellus, est avisé par Horatio qu’un spectre qui se dit être celui du roi défunt, hanterAIT le chemin de ronde du château familial et royal.

Je ne sais pas si vous l’avez remarqué, mais généralement les fantômes, spectres, vampires, morts vivants et autres goules en tous genres, hantent des endroits peu relaxants de nature :

  • Des cimetières
  • Des cryptes
  • Des catacombes
  • Des fours crématoires
  • Des chemins de ronde
  • Des bois hantés par les loups les soirs de pleine lune.
  • ETC…

Si quelqu’un connait un livre, une pièce, un film, où le spectre est celui d’un cuisinier qui fait joyeusement rôtir des chapons dans la cheminée du château en préparant une sauce aux champignons pour discuter sympathiquement avec le héros non torturé en buvant un coup de chambertin et en sauçant l’assiette en lui racontant qu’il est spectre pour faire de bons cuisiniers après lui, me disent où ça peut se trouver. (Vous pouvez reprendre votre souffle, je vais reprendre la ponctuation…)

Le spectre par définition, est lugubre. D’ailleurs quand je ferai spectre à mon tour, vous allez arrêter de rigoler et plus vite que ça !

Hamlet attend celui de son soi-disant père, sur le chemin de ronde, un soir de pleine lune, en contemplant un crâne humain pour se mettre dans l’ambiance et se remonter le moral.

Et bien évidemment, le spectre lui apparait…

Pour lui révéler qu’il est bien son père (on ne sait pas trop comment) et qu’alors qu’il faisait la sieste dans le jardin, sur un banc de pierres, un traitre, un félon, un salaud, un enculé de première, lui a versé du poison dans l’oreille pour le tuer (moyen infaillible à l’époque pour faire croire que la mort était due à l’ingestion d’eau de puits ou de petits pois anglais à la sauce menthe…)

Donc il est mort.

Et ce traitre, ce félon, ce salaud, cet enculé de première, c’est SON FRERE.

Claudius qui en plus de lui avoir pris la vie, lui a pris sa femme.

Hamlet le croit sur parole et jure de le venger comme le spectre le lui demande, parce que sinon, il ne pourra jamais dormir tranquille. En fait ils sont deux à ne pas pouvoir dormir tranquille : le spectre, et son fils…

Pour réfléchir avant de passer à l’action, Hamlet feint la folie en monologuant avec un crâne à qui il pose des questions existentielles. Ce qui fait que Polonius s’inquiète encore plus pour sa fille. Il a raison d’ailleurs, car Hamlet n’a aucun problème à feindre la folie, il est complètement secoué de nature. (Maintenant, certains parlent tous seuls dans leur voiture, mais ce n’est pas grave).

Hamlet si que cela existait, se demanderait si qu’il n’aurait pas besoin de consulter un psychiatre, mais comme ça n’existait pas, il décide de venger son père. Ca le dérange moyennement : il n’aimait pas son oncle et « ne le sentait pas ». Lui crever le bide avec une épée, ne va pas trop turlupiner sa conscience…

Il part donc faire part de ses doutes, à sa mère, la pute aux gros tétons, qui l’attend dans une chambre, avec l’air énamouré de la vieille femme (environ 40 ans maxi), encore au pieu à 10 heures du matin ce qui à l’époque était signe de moeurs douteuses. En plus, malgré l’heure, elle a les yeux cernés…

De voir sa mère encore au pieu avec une bouteille de champagne sur la table de chevet + 2 coupes, rend Hamlet soupçonneux.

Il regarde bien autour de lui et constate qu’une tenture ventripote nord quart nord est : quelqu’un est dissimulé derrière la tenture.

Là aussi, je vous pose la question : si l’on retire les tentures et les doubles rideaux de pas mal de films, de pièces, de livres, il reste quoi au félon, au traitre, à l’adultère, au criminel, pour se cacher même pas discrètement ?

Y’a que sous le lit, mais c’est là qu’on regarde en premier : moi quand j’ai regardé « la nuit des morts vivants », je regarde sous mon lit avant de me coucher vu que j’ai proscrit les tentures et les doubles rideaux de mon domicile…

Les doubles vitrages ne me font pas peur, sauf concernant les spectres. Donc, je n’en ai pas (ha ha !!!)

Hamlet ne prend même pas la peine de regarder sous le lit, direct il plante son épée dans la tenture qui dissimule de toute évidence, une personne qui normalement n’a pas de raison de se cacher, en espérant que c’est son beau père et oncle, le traître, le félon, la fripouille, l’ordure, l’assassin, l’enculé de première.

Ecartant le rideau, la tenture, la tapisserie, l’amiante isolante (fallait ça dans les vieux châteaux), il découvre POLONIUS cloué au mur par son épée, vachement solide.

LE PERE DE SA FIANCEE !!!!

L’horreur :

  • Non seulement il a tué le père de sa fiancée qui ne va plus pouvoir l’épouser (code d’honneur en vigueur à l’époque), mais en plus :
  • Claudius risque d’avoir des soupçons et se douter très vaguement qu’Hamlet veut lui faire la peau
  • Laërte va lui tomber sur le poil comme la vérole sur le bas clergé breton
  • Et en plus, sa mère qui devrait déjà être morte de douleur, et bien elle se tape au moins tout le château.
  • Son oedipe en prend en coup…

Effectivement, les choses prennent une mauvaise tournure :

  • Apprenant  la mort de son père tué par son fiancé, Ophélie perd la raison
  • Du coup elle part faire du kayak dans la rivière proche.
  • Laërte, fou de haine et la bave aux lèvres, enduit son épée de poison avant de défier le prince qu’il HAIT

Claudius pendant ce temps là, dort. D’ailleurs il dort depuis le début de la pièce. Gertrude, elle, se sent bien vivante.

Laërte verse le reste du poison dans un vin destiné à Hamlet, au cas où il le louperait avec son épée empoisonnée.

Dans certains films, la coupe est un crâne, nonobstant toutes les lois de l’anatomie.

Car un crâne ce n’est pas une coupe. C’est plein de fuites pour : les oreilles, les yeux, le reste.

Au début du duel entre Hamlet et Laërte, Gertrude a comme une petite soif.

Elle boit dans le crâne et couic !

Claudius dort toujours.

Hamlet est juste légèrement amoché par une petite estafilade. Voyant sa mère les jambes en l’air une fois de plus, il soupçonne Laërte d’avoir empoisonné le vin.

L’autre confirme, et que d’ailleurs l’épée était empoisonnée également.

Hamlet le découpe en rondelles. Il se sent mieux, mais on vient lui annoncer qu’Ophélie s’est noyée suite à un chavirage de kayak.

Du coup, il pique une crise contre Claudius qui dort toujours et le découpe en rondelles à son tour avant de trépasser de sa blessure empoisonnée,  en remerciant son père au passage d’avoir foutu le bordel.

C’est le fossoyeur qui raconterait, je n’ai pas eu le courage de vérifier, mais on me l’a dit…

On le plaint… Avec tous ces morts, il va certainement faire une crise cardiaque après avoir creusé toutes les tombes.

Y’a plus gai.

Y’a ROMEO ET JULIETTE !!!!

A Vérone.

Ca change du Danemark…

Et puis, y’a pas de crâne.

Ca va nous manquer…