La Grande Motte 2014 : Comment se faire couillonner dans les grandes largeurs *…

DisputePapa et maman passent leur temps à faire et refaire le sketch « dialogue de sourds », maman ayant largement la palme concernant la baisse d’audition.

Je me suis aperçue de ce problème la concernant, en mai 2008, alors que nous allions au muguet et qu’à 6 mètres de moi, elle n’entendait déjà plus grand chose…

Je m’en suis ouverte à elle très franchement, car, quelques années auparavant, elle n’avait pas arrêté de me dire que telle amie (désormais appareillée) était « ridicule », de ne pas vouloir admettre qu’elle faisait répéter tout le temps, et passait son temps à dire « hein? » ou « quoi ? », que c’était PENIBLE POUR LES AUTRES. Continuer la lecture de « La Grande Motte 2014 : Comment se faire couillonner dans les grandes largeurs *… »

La Grande Motte 2012 (1)

voiture-21Irions-nous ou pas ? C’était la question en suspens depuis le mois de mai, papa gardant un très mauvais souvenir de son séjour de l’année dernière qui s’était passé quasi totalement à l’hôpital.

Mais maman avait envie de partir et a su le convaincre, donc à l’aube (8 H) le 25 août dernier, nous sommes partis tous les trois, gaiement.

Je passe les crises habituelles de ma mère quand son mari conduit, et qu’elle se cramponne comme une malade à tout ce qu’elle peut, comme si mon père se prenait pour un pilote de course.

Là, il m’a laissé un peu plus le volant que les autres années, maman prenant ma place à l’arrière où elle a moins peur (mais peur tout de même, c’est une adversaire farouche du 130 sur l’autoroute).

Il s’arrange généralement pour me laisser la dernière partie du trajet comprenant  le pas de l’Escalette (descente pendant laquelle maman ferme les yeux), au son, dès que l’on arrive en ville de : « c’étAIT à gauche » suivi de « ah c’est malin, maintenant on va perdre une plombe » (dans Montpellier).

Tous les ans nous loupons le bon embranchement car il faut suivre la direction « aéroport » (un jour on s’y retrouvera pour tout de bon, c’est à craindre).

Grosse chaleur à l’arrivée, mer annoncée bonne part l’homme de l’art qui comme de coutume nous a aidé à vider la voiture. Pour la première fois, le siège arrière n’était encombré que de la glacière, nous sommes en progrès*.

Bref, une fois installés nous nous sommes bien détendus et avons commencé à faire quelques projets.

Maman et moi c’était baignade pour le lendemain si possible, et papa ne comptant pas vraiment se promener, des petites excursions à planifier en fonction du temps.

Le dimanche, nous sommes donc parties pour la plage. C’est baignade et retour au bercail, car ni elle ni moi n’aimons lézarder au soleil. L’eau était véritablement très bonne, et nous avons donc laissé l’homme seul pendant au moins 1 H 30 (la plage est à 4 minutes en marchant lentement).

Horreur et consternation au retour, car tout à coup lui aussi avait des projets :

  • Jean-Poirotte avait mis la main sur un livre de cuisine qui n’était pas là les années précédentes, et avait commencé à noter les recettes qu’il comptait bien faire.
  • Horreur parce que généralement nous sommes mises à contribution pour certaines basses besognes (dont la vaisselle qui ne peut pas aller dans le lave vaisselle)
  • Consternation parce que généralement aussi, quand il veut c’est comme quand il ne veut pas et que nous allions forcément avoir droit aux recettes choisies, et surtout à leurs préparations (après nous être cogné les courses, munies de précieuses instructions sur les ingrédients à ne surtout pas prendre)…

Mon père cuisine très bien, mais un plat nouveau, c’est toujours un long calvaire…

Pour lui (il est toujours déçu du résultat avant de se décider à s’y remettre) et aussi pour ses proches…

* L’histoire des bagages, ce sera un autre post…

J’ai déjà dû vous le dire mais la vie n’est qu’un long calvaire de toutes manières…

Un dîner presque parfait… (part 1)

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Je suis devenue une adepte de cette émission, y trouvant des recettes très sympas que je refile à mon père pour de futures disputes en cuisine (ICI pour ceux qui ont loupé un épisode)

En plus souvent, je me marre !

Le concept me dérange moyennement : je veux bien qu’on juge la décoration de table,  et la bouffe (évidement) mais les animations me saoulent grave, je trouve cela ridicule. Comme le ridicule n’a jamais tué personne, les producteurs de l’émission persistent et signent.

Dès le lundi (1er jour), vous pouvez repérer s’il y aura un emmerdeur pour la semaine, et qui c’est. Généralement j’enrage quand le vendredi, l’emmerdeur (ou l’emmerdeuse) remporte le premier prix après avoir fait chier tout le monde :

  • J’aime pas le gras
  • C’était trop maigre
  • J’aime pas le café, le poisson, les crustacés, les fruits rouges, les légumes verts (donc je met une mauvaise note même si les autres se sont régalés)
  • Je ne peux pas manger de canard : pauvre petite bête (et un boeuf ce n’est pas une pauvre bête, et un poulet et une huitre mangée vivante ?)
  • La déco était bof : j’aime pas le rose, le noir, le marron, le rouge, le jaune, les bougies,
  • C’était trop chargé, trop riche
  • C’était un peu léger, je m’attendais à une décoration plus riche
  • La décoration n’était pas totalement en adéquation avec le thème du repas (car en plus il faut trouver un thème)
  • L’animation m’a barbé
  • J’aime pas les fleurs, plantes vertes, tapis persans, montgolfières
  • ET GNAGNAGNA

Il est rare que je cause en regardant la TV, mais généralement je ne peux retenir un « pauvre con » ou « pauvre conne » régulièrement, et suis ravie quand en aparté, les autres signalent que…

L’emmerdeur qui était une emmerdeuse, n’a gagné qu’une fois à ma connaissance, fort heureusement généralement il y a une justice…

Cette semaine c’était grandiose :  semaine spéciale ado (16 à 18 ans), donc sans alcool évidement puisque c’est interdit aux mineurs (et vous pensez bien qu’ils se gênent hors caméras…).

Et c’est du grand art, on a touché le fond et je pense qu’il y en a qui envisagent de creuser après, les producteurs étant capables de tout !

Le langage jeun’s c’est limite genre à donf grave et j’la kiffe pas c’te meuf, et j’en passe, et là sur le plan des critiques, ils battent tout le monde. Même les hommes politiques, c’est vous dire !

Pas étonnant que beaucoup sèchent les cours au lycée, je vous le dis, moi, il faudrait me payer très cher pour aller me frotter à des ados entre eux (d’ailleurs on envisage de le faire, les payer…).

La jungle et ses cobras c’est peanuts. Et ils ne sont que cinq. J’imagine avec horreur une classe de 35 élèves en terminale, qu’il faut multiplier par 3, + 3 1ères, et + 3 secondes, le tout réuni dans la cour de récréation sans Rambo pour y mettre un peu d’ordre. Massacre à la tronçonneuse c’est de l’eau de rose à côté…

Parce que si sur cinq il y en a deux qui sont vraiment à baffer à longueur d’émission, les autres n’étant pas exempts de critiques et de doutes (je suis certain qu’il n’a pas tout préparé tout seul gnagnagna), il n’y en a que trois à relever le niveau, et se dire que 2/5 des adolescents sont comme les deux pré-cités, ça fout les jetons, autant que d’ouvrir la lettre « impôts » taxe d’habitation… (par chez moi c’est 125 % d’augmentation mais tout le monde s’en fout !)

Les filles, pardonnez moi de vous avoir laissées aller au combat sans faire plus de mots d’excuses, et sans avoir engagé un précepteur.

Parce que les 3/5 c’est bien beau, mais il reste 2/5 qui finissent par faire du chiffre mine de rien… Z’avez qu’a compter : 35 x 3 + 35 x 3 + 35 x 3 x 2/5 (ah, on rigole moins !)

Tout est mauvais, mal cuisiné, loupé, mal décoré, la fille est conne, l’autre mec est con, les épices on n’aime pas, en Afrique on mange forcément avec les doigts et dans des écuelles en bois, etc… Et GNAGNAGNA.

En plus les recettes sont nulles, alors que certains ont tout de même essayé de faire découvrir de nouvelles saveurs aux autres.

J’ai regardé tout de même en me demandant si la TV réalité gore allait nous rattraper, et si nous allions en voir un ou deux s’étriper (au menu : des tripes  ! (quel ado connaît les tripes de nos jours, et la tête de veau, et la langue, et…).

Non, ils se sont juste traités mutuellement de pauvre con et pauvre conne, sans trop se gêner, la palme revenant tout de même au petit con qui avait vraiment de la chance de ne pas être mon fils.

Le ridicule ne tue personne, mais je me demande comment certains vont pouvoir retourner au bahut (je sais, je date, c’est volontaire) sans raser les murs…

Prudents, à mon avis, ils n’ont pas prévenu leurs camarades de classe, juste leur famille. Ce qui ne les empêchera pas de se revoir dans 10 ans, en pleurant de honte… Pour certains je pense que, c’est un truc à se suicider … De se revoir 10 ans après, en se demandant comment ils ont pu être aussi cons…

Comme pour certains adultes d’ailleurs, qui cuisinent peut-être fort bien, mais feraient bien de la boucler avant de l’ouvrir

Parce que pour les adultes, j’ai de la réserve…

Car tout le monde sait que j’ai mauvais esprit.

Et que la vie n’est qu’un long calvaire pour les téléspectateurs, bien souvent…

Sinon, si vous n’avez rien à faire de votre WE, je vous encourage sincèrement à aller voir ce grand moment de la TV française sur m6replay.fr…

Si, si, ça vaut le détour…

Pour la semaine à venir, je crains le pire (le fond du trou, et on creuse…)

Mes parents en direct : la cuisine

dispute-copierMes parents adorent faire la cuisine. Il n’y a pas de petits repas chez eux, sauf le soir peut-être, où ils déclarent faire dans le léger, ce que je n’ai pas remarqué pendant les vacances.

S’ils s’adorent et s’entendent fort bien, comme on dirait en Touraine, il faut qu’ils « se boutiquent ».

Obligatoire.

Vous n’y couperez pas.

Mon père a ses plats, ma mère les siens. La cuisson des gambas c’est elle, la préparation des encornets farcis, c’est lui. L’innovation dans les recettes c’est lui, la tradition c’est elle.

Partent tout de même en vacances avec 3 livres de cuisine là où j’emmène moi, 10 polars…

Rien n’empêche malgré tout l’un ou l’autre de vouloir mettre son nez dans des caquots qui ne le concernent pas. C’est marrant à entendre :

  • Tu pourrais mettre du vin blanc
  • Oui,  mais je n’en mettrai pas
  • Pourquoi ?
  • Parce que je ne mets pas de vin blanc là dedans
  • Et si on mettait une échalote ?
  • On c’est moi, et je ne mets pas d’échalote, épluche moi plutôt de l’ail (l’épluchage et l’éminçage c’est papa)
  • Faut touiller non ?
  • Laisse moi tranquille
  • Puisque c’est comme ça débrouille toi tout(e) seul(e) !
  • Encore des courgettes ?
  • Et pourquoi pas de l’aubergine ?
  • Tu as mis du sel ?
  • Et du poivre ?
  • Touche pas à mon omelette
  • Laisse les oeufs tranquilles
  • Tu es sûre que tu ne veux pas mettre de vin blanc ?
  • ETC…

Aller donner votre avis à un moment ou à un autre, c’est jouer avec le feu, ou prendre le risque de devoir éplucher les patates.

Donc, la cuisine, était une pièce que j’évitais au maximum. Au final tout était toujours délicieux et entre autres plats amincissants que je vous recommande nous avons dégusté :

  • Bouillabaisse maison
  • Gambas grillés à l’aïoli
  • Galettes de courgettes à l’ail
  • Aïoli
  • Brandade de morue
  • Gratin d’aubergines
  • Salades multi composées
  • Tomates farcies
  • Paella
  • Encornets à toutes les sauces
  • ETC

Mais je le précise : parfois la digestion n’est qu’un long calvaire (même sans lithiase biliaire)…

Ne rêvez pas, vous n'y couperez pas !!!

72131201Alors je vous préviens : je vais rouspéter une fois de plus. Certaines mauvaises langues oseront prétendre que je râle tout le temps et que je ne suis jamais contente, elles n’auront qu’aux 3/4 tort (parce qu’il m’arrive d’être contente).

Nous vivons dans un monde en pleine évolution.

C’est simple, la couche d’ozone évolue, les virus mutent, la banquise évolue, les prix évoluent, la taille de l’homme moderne évolue (enfin dans les pays riches, dans les pays pauvres elle stagne, mais les pauvres y mettent toujours de la mauvaise volonté). L’homme évolue toujours également et vous serez ravis d’apprendre qu’un jour proche, nous naîtrons sans ongles aux petits orteils. Je suis certaine que cette nouvelle vous remplit d’allégresse.

Je ne vous fais pas la liste de ce qui régresse, j’aurais peur de vous mettre de mauvaise humeur en évoquant vos économies ou votre compte en banque.

Donc la cuisine évolue également. Entre ma jeunesse et maintenant, il y a un gouffre insondable. Mais la question n’est pas de débattre des arômes artificiels, des colorants et conservateurs cancérigènes peut-être.

Je parle des menus.

Quand j’étais petite, en mai/juin, si mes parents recevaient, il y avait des asperges à la sauce hollandaise, du gigot, et des bananes flambées au dessert. Puis Mrs Bibelot grâce à une amie pied noir, a introduit le couscous dans ses spécialités, avant la paëlla qu’elle avait appris à faire dans un cours de cuisine. C’était audacieux. On respectait encore les menus d’avant qui comprenaient la tête de veau ravigotte, la langue, le brochet au beurre blanc, les ris de veaux,  les rognons sauce madère, etc…

Maintenant les jeunes ne connaissent plus ces mets pourtant délicieux. Disparaîtront-ils ?

Quand je recevais avec Albert, c’était la grande vogue des terrines : terrines de légumes, de poisson, pains de viande. Et puis la raclette est apparue, l’antique, pour 4 maximum parce que l’on raclait réellement le fromage.

La raclette restait soft : fromage, viande des grisons, pommes de terre au four, cornichons. Maintenant si vous ne mettez pas des oeufs de caille à faire au plat sur la plaque du dessus, du bacon, de la viande hachée, toute la charcuterie possible et imaginable, vous méritez le titre de l’hôte le pire du monde (sauf au Rwanda).

Pour les desserts : charlottes multiples, nougats glacés, profiteroles, et l’inévitable crème brûlée. Nos menus évoluaient. Il y a eu le chinois, le japonais et ses sushis, alors que d’antiques recettes tombent désormais dans l’oubli…

Actuellement, 2009 et depuis 2008, vous ne couperez pas à la verrine.

Elle est incontournable. Vous n’avez pas ce qu’il faut chez vous ? le knout !

Verrine à l’apéritif, en entrée, en dessert. Personne n’a réussi à y faire rentrer du gigot flageolet, mais un petit malin va trouver, c’est certain.

Je ne dis pas que c’est mauvais. Une mousse d’avocat avec 3 crevettes c’est joli et présentable. Moi j’aime autant 1/2 avocat avec plus de 3 crevettes, mais c’est parce que je suis une râleuse.

Idem pour le dessert : au lieu de faire un tiramisu avec des biscuits ou spéculos, pour ne pas s’emmerder à tout démouler, on met tout dans une verrine et tant pis pour l’oncle Albert qui adore terminer le gâteau quand tout le monde cale.

Fait maison, j’admets tout à fait, sauf que parfois le cuisinier s’est vraiment compliqué la vie avec ses verrines. Mais à l’achat, tout fait, chez un traiteur ou en grande surface en cas d’urgence, c’est de l’arnaque pure et dure quand on regarde le prix au kg. Car la taille des verrines parfois c’est limite le verre à liqueur que si je les emprunte à Mrs Bibelot, elle va me regarder d’un drôle d’oeil…

Vous le savez, je ne suis pas TV réalité. Une seule exception, étant au chômage et au bord de l’anorexie (mais non les filles, je rigole), je regarde « un diner presque parfait ». Cela me semble nettement moins truqué que le reste, on y pioche de bonnes idées de décoration, et de bonnes recettes.

Là également, la verrine est incontournable. Celui qui a tout réussi, sans verrine se verra sanctionné par un 6/10, même si sa cuisine était 100 % parfaite, de l’avis général.

C’est quand le prochain truc incontournable en cuisine ? Le retour au moyen âge ?

Ce serait marrant !

Les patates sautées de la grand-mère… (histoire vraie)

  • « Ah les patates sautées de ma grand mère. Quel délice, quelle merveille. Je ne les ai jamais retrouvées. Nulle part. Chez personne. SNIFF ! »
  • « Non Bibelot, en fait, elle les faisait dans une cocote en fonte, la noire, comme la tienne, sauf que sa cocote en fonte à elle devait avoir un truc en plus ».
  • « Peut-être que cela venait du poêle à bois ? »
  • « Ah Coraline, non, en fait, le secret, c’est que dès qu’elle se mettait à ses patates sautées, elle ne les lâchait pas du tout ».
  • « Le secret des PDT sautées c’est qu’il faut les retourner tout le temps, SNIF ».
  • « On reste à côté. On les retourne tout le temps, tout le temps, tout le temps, SNIF »
  • « Moi ? non, je n’ai jamais essayé ».
  • « Ah, les patates sautées de ma grand mère : SNIF, je ne les retrouverai jamais… »

Jean Poirotte. Mon père. Le chieur de service de temps à autre. Malgré tout le respect que je lui dois, il est également le roi de la mauvaise foi.

Un jour j’ai donc décidé de faire des patates sautées comme mon arrière grand mère. Qu’il en avait des trémolos dans la voix en en causant. C’était l’époque où j’habitais chez mes parents avec les filles, en attendant des jours meilleurs.

J’ai sorti la cocotte en fonte, pris les bonnes PDT que j’ai coupées dans la bonne taille, et j’ai tout fait rissoler en restant à côté. Pas un morceau de patate n’a été épargné par la cuisson, rien n’a attaché. J’ai remué la cocotte, j’ai fait rissoler les PDT dans la cocotte, bref, telle mon arrière grand mère, je n’ai pas lâché les patates un seul instant. Elles étaient admirablement dorées de tous les côtés, et moi je sentais la frite.

Sans oublier une pointe d’ail, le persil, le sel et le poivre (dont la seule évocation par Jean Poirotte vous donnerait l’envie de vous ouvrir les veines)

Et j’ai servi les patates aux filles et à ma mère, en gardant les plus croustillantes pour mon petit papa chéri.

Qui m’a déclaré que cela ressemblait fichtrement aux patates de sa grand mère (merci mon dieu).

Et précisé :

  • « Moi de toutes manières, je ne tiens pas aux patates sautées, je n’ai jamais apprécié les patates sautées spécialement, je préfère la purée« .

Réponse pensée mais non dite :

  • Parricide, marteau, scie circulaire, tronçonneuse, cocotte de fonte dans la tronche ou sur le crâne, patate en purée épaisse pour étouffer, et l’arrière grand mère solidaire, venant secouer ses chaînes patates quand il dort en faisant plein de bruit !

BREF ! Quand il a parlé APRES, du RIZ AU LAIT de sa mère, avec des trémolos dans la voix, nous lui avons fait de la colle avec maman, qui avait été soufflée par sa déclaration sur les patates sautées.

Manque de bol on tombait bien : c’était la colle de sa mère dont il avait la nostalgie. Et la compote de pommes allant avec. « Cramée » également. On a tout fait bien, comme sa mère le loupait, en voulant juste venger le coup des patates sautées…

Sinon, en ce qui concerne les patates sautées, du coup je suis la reine. Mais ne me parlez surtout pas de votre grand mère. SURTOUT PAS… D’ailleurs Jean Poirotte n’y fait plus jamais allusion depuis qu’il est de corvée pour faire les dites patates.

Faut pas charrier non plus.

J’ai failli oublier : la vie n’est qu’un long calvaire… (et la mauvaise foi de mon père est tout simplement admirable régulièrement, sauf qu’il ne l’admettra JAMAIS).

Petit mode d'emploi à l'usage des inconscients…

Bon les hommes, l’heure est grave, il me faut dare dare vous donner un petit lexique afin que vous puissiez comprendre votre chère moitié, votre petite amie, votre meuf, votre fille et même, pourquoi pas : votre mère.

La femme est subtile et vous prenez tout au premier degré, c’est insupportable. Vos réponses tombent toujours à plat ou déclenchent un séisme de force 18 sur l’échelle de Richter (qu’est-ce que j’ai diiiit ?). Pour l’échelle de Richter, allez donc plancher un peu pour savoir quel est le maximum et vous comprendrez pourquoi un lexique vous est utile.

« Je n’ai rien à me mettre » dit la créature désespérée devant 5 armoires ou placards ouverts, 352 paires de chaussures, autant de bottes, ceintures, foulards, châles islamiques. La vérité est qu’elle ne sait pas quoi mettre. Elle en a de trop. Mais la tête sur le billot, elle ne l’avouera jamais et vous n’allez pas, pauvre malade, débile, téméraire ET inconscient, le lui faire remarquer.

Pour répondre comme il faut, il vous faut faire un petit effort. Si, si, ne me remerciez pas, c’est gratuit et bénissez moi plutôt. Notez bien quelque part le jour où elle s’est trouvée divine avec la robe rouge et jaune à petits pois, le sarouel orange et la tunique hippie, que vous n’étiez pas d’accord sans le dire (vous avez tout compris, c’est bien). Donc devant son « je n’ai rien à me mettre », rétorquez de l’air de celui qui a tout compris « et ta robe rouge et jaune à petits pois ? ». Ca va la scier, vous aurez la paix jusqu’au lendemain, et le temps d’inventorier le RIEN pour le lui ressortir en cas de crise (c’est comme le palu, ça revient souvent). Genre « moi je t’adore avec ton jean truc et le Tshirt assorti », etc… C’est faux derche à mort, mais la paix a son prix. Soyez prévenu toutefois que toutes vos suggestions seront mauvaises, mais au moins vous donnez l’impression de participer…

« Je suis moche AUJOURD’HUI ! » sanglote la même créature. Là il faut être plus subtil qu’elle, même si c’est difficile, après tout, l’homme a pu marcher sur la lune n’est-ce pas ?

Donc lui répondre « ah je n’ai rien remarqué », est immédiatement interprété par « tu es moche tous les jours de toutes manières » et c’est à proscrire ABSOLUMENT. Même si vous pensez qu’en fait elle est toujours divine et qu’aujourd’hui ou hier… N’oubliez jamais qu’elle regarde cernes, poils folâtres, et autres, avec un MIROIR GROSSISSANT. Faites le test pour comprendre son calvaire, en évitant d’aller la voir en pleurnichant que vos poils de barbe sont trop visibles, ça la ferait trop rigoler…

Répondez avec une réelle FRANCHISE « moche ? Hmmmm, je n’irai pas jusque là, mais tu as une TOUTE petite mine ! C’est vraiment parce que tu me l’as fait remarquer, mais bon… J’aime bien quand tu as une TOUTE petite mine mon trésor en sucre adoré, tu te souviens d’hier soir ? Quoi rien hier soir ? Mais tu t’es beaucoup agitée cette nuit (ne jamais prononcer le verbe RONFLER) ma puce, donc tu as mal dormi ». Le « je t’aime » n’est jamais superflu et évitez de rajouter « malgré tout » sous peine de… Vous m’avez comprise.

La créature questionne après avoir batifolé devant son rien à se mettre pendant 1 heure. Vient la question fatale : « Comment tu me trouves comme ça ? » « Je mets la rouge ou la bleue à petits pois jaunes ? ». NE JAMAIS REPONDRE FRANCHEMENT, VOUS AUREZ TOUT FAUX. Elle se pose la question à elle-même, donc une réponse trop franche va la disturber. Evitez le « tout te va de toutes manières » trop faux cul qui va vous embarquez dans une intéressante conversation rapport à : « tu as vu ma tronche en vert pomme ? des explications, j’attends, et les copains attendront aussi… ». Rappelez lui ou apprenez lui que vous êtes daltonien, ou que les hommes déterminent moitié moins bien les couleurs que les femmes (ce qui est exact). Comme vous en êtes conscient, vous vous en rendez à son jugement. A tel point d’ailleurs que vous lui laissez choisir votre chemise (le coup des couleurs est tout à fait réel…)

Un soir de blues, la créature vous pose la question fatale : « tu serais malheureux si je mourrais ? ». Quelque soit votre avis réel sur la question (idiote j’en conviens), la seule réponse est « OUI ! JE NE POURRAIS PAS M’EN REMETTRE ». Après vous pouvez rajouter que vous ne pourriez pas vivre sans elle, que vous iriez vous ouvrir les veines sur sa dalle funéraire. Evitez tout de même de préciser que c’est parce ce qu’elle est la seule à faire des pâtes à la carbonara dignes de ce nom, ça gâcherait la déclaration…

Idem pour votre mère qui déclare « tu as une petite mine mon trésor… », répondez immédiatement, la réplique est toute prête, que vous avez été malade la nuit dernière parce que vous avez terminé EN DOUCE tout le ragoût que votre petite femme vous avait fait. Car la mère parfois (souvent) pense que la créature affame son fils… Evitez à tout prix d’évoquer une biture grave (mauvaise influence), des nuits blanches (faute à la créature évidemment) ou des sushis pas frais (la créature nourrit mon fils n’importe comment). Parler de votre travail de malade et de votre patron sadique ne vous avancera à rien : il vous faut protéger la créature des attaques de votre génitrice. Et évitez surtout de ne pas répondre, sinon vous n’êtes pas sorti de l’auberge (espagnole)

Si vous voulez d’autres précisions, genre « je fais quoi quand elle a des contractions depuis 1 H et qu’elle me demande de l’achever ? », n’hésitez pas, je suis là…

Car je le sais moi, que la vie n’est qu’un long calvaire…