Les réunions « bonne conscience »… (Pôle emploi : le retour) (2)

femme-dedaigneuseAlors que certaines pianotaient d’un air agacé sur leur bureau, en tripatouillant vaguement leurs CV ou en papotant avec les voisines, est arrivée la conseillère qui devait tenir la réunion, et un silence de mort s’est fait entendre dans la salle.

Jolie femme, bien foutue, bien habillée (les conseillères Pôle emploi le sont toujours) elle avait de quoi agacer légèrement s’il en était besoin, les 20 ménagères de plus de 50 ans avachies sur leurs chaises et dont elle allait devoir retenir l’attention pendant une matinée entière. Continuer la lecture de « Les réunions « bonne conscience »… (Pôle emploi : le retour) (2) »

Les réunions « bonne conscience »… (Pôle emploi : le retour) (1)

femme-dedaigneuseIl y a d’horribles périodes au cours desquelles mes journées sont assez mornes (exception faite de ma promenade chez les parents pour vérifier l’état de la table basse 🙂 et d’autres périodes où cela n’arrête pas.

Particulièrement le plus réjouissant qui soit : se débattre de gré ou de force (généralement de force) avec les administrations diverses. Continuer la lecture de « Les réunions « bonne conscience »… (Pôle emploi : le retour) (1) »

Quand Pôle emploi déménage…

Pôle emploiCe 26 mars promettait d’être une belle journée.

La veille, j’avais fini de trier des papiers importants (reste à acheter de quoi les ranger convenablement) et j’avais en tête d’aller à la SS (la Sécu !), puis dans la foulée, à Pôle emploi situé à 5 minutes maxi à pied, pour y remettre un dossier dont le contenu n’est pas le problème.

Je m’étais réveillée fraiche et dispose, ce qui est assez rare, mes papiers étaient bien comme il faut dans leurs deux chemises respectives, et j’ai trouvé de bon augure de trouver une place sans souci, juste devant la SS, en n’ayant eu aucun feu rouge en cours de route.

J’ai pu noter au passage d’ailleurs, qu’à la ville de Rambouillet, ils sont bien des rats à ne plus préciser la plage horaire au cours de laquelle on paye son stationnement, car estimant mon absence à 1 H environ, j’ai payé pour 1 H à 11 H 25, pour me retrouver avec un ticket valable jusqu’à 14 H 24 (j’ai perdu 1 Euro).

A la SS tout s’est bien déroulé, je suis repartie avec les trois attestations dont j’avais besoin, après une attente brève (5 minutes), et me voici partie d’un bon pas, vers Pôle emploi.

De loin je vois un panneau « agence fermée » et je me dis que c’était trop beau, que c’est ballot, parce qu’il va me falloir revenir, ou payer un timbre conséquent. Puis en m’approchant, je constate qu’en fait l’agence à déménagé.

Ce qui est l’ancienne agence était à 4 minutes à pied de la gare. Il avait été question de la déplacer dans la zone industrielle de Carrefour, mais cette zone avait été rejetée, car se trouvant trop loin de la gare pour les personnes venant à pied, et jugée trop excentrée.

Et la dernière fois que je m’y étais rendue, il n’y avait aucune affiche précisant que les locaux allaient changer de place (ils ont dû faire cela de nuit, un WE…)

Je regarde le plan habituel « vous êtes là » (c’est bon, je sais où je suis), accompagné d’un « la nouvelle agence est là » avec un itinéraire pour s’y rendre.

Connaissant Rambouillet quasiment comme ma poche, j’ai du mal à situer l’endroit pourtant. C’est visiblement une nouvelle ZI que je ne fréquente pas, mais je note en gros l’itinéraire à suivre, sur le petit carnet qui ne me quitte jamais.

Je retourne à ma voiture (j’ai toujours perdu 1 Euro) et je commence l’itinéraire.

En route, quelque chose m’échappe : je ne suis pas dans le bon secteur, les noms de rues ne correspondent pas, et je fais comme à l’ordinaire, je m’arrête pour demander mon chemin. En l’occurrence je dérange un charmant garagiste qui sait lui, où se trouve la nouvelle agence Pôle emploi, car on le lui demande 3 fois par jour depuis le 31 janvier au moins !!!

Je trouve donc la bonne route, pour faire quasiment le tour de la ville. En m’arrêtant pour demander une deuxième fois, je tourne la tête vers la gauche et victoire : j’y suis. Je reconnais le logo, parce qu’à l’entrée de ce qui est une impasse pleine d’entreprises multiples, est fléché « maison de l’emploi des jeunes et de la culture« . A quand un « atelier de l’emploi » ?

Trouver une place est coton : la nouvelle agence jouxte la CNAV (comme cela vous pouvez passez directement de « demandeur d’emploi » à « retraité » sans avoir à remonter dans votre voiture), et je me gare l’air innocent devant un centre de contrôle technique à qui je demande les tarifs, avant de me rendre l’air de rien dans la nouvelle agence.

Où règne un désordre assez indescriptible. Il est 12 H 20 (tout de même, il m’a fallu 3/4 d’heure pour trouver les lieux du crime).

  • Il y a le type qui était convoqué à 10 H 30, qui venait à pied de la gare, s’est rendu à l’ancienne agence, pour suivre scrupuleusement l’itinéraire et qui a les pieds en sang, mais pas les cordes vocales. Heureusement un garagiste obligeant l’a pris en pitié pour le véhiculer (sans doute mon pote m’indiquant la bonne direction).
  • Il y a la dame qui était convoquée aussi à 10 H 30, qui a marché une heure avant de se résoudre à appeler un taxi (qui ne savait pas non plus où se trouvait la nouvelle agence), et est-ce qu’on va lui rembourser la course ?
  • Il y a le malheureux qui venait pour s’inscrire, a loupé aussi son RV, et est-ce qu’il va perdre des jours précieux ?
  • Plus tous ceux qui à pied, à cheval et en voiture, ont tourné en rond, se sont égarés, et s’inquiètent de savoir si le fait d’avoir loupé leur RV va entraîner leur radiation.

Les seuls sereins sont votre sorcière dont la colère se calme, et une dame qui comme moi, passait juste pour déposer un dossier (contre accusé réception) et me confesse qu’à elle aussi, il lui a fallu 3/4 d’heure en voiture, alors qu’elle est née à Rambouillet, pour s’égarer partout avant de trouver, et que c’est un scandale.

Nous papotons un peu sur tout ce qui a changé depuis 1974, nous sommes bien peu de choses ma bonne dame 🙂

Le personnel fait face avec le sourire. J’admire, car je sais quelle tâche difficile est la leur…

  • Personne ne sera radié.
  • Même ceux qui auront renoncé, faisant sauter le standard (qui est donc en panne 6 H par jour, 5 jours par semaine)
  • La mairie n’a toujours pas mis en place dès la gare, un fléchage minimum, et ce, alors qu’ils sont là depuis fin janvier…
  • Et ils n’ont pas le droit, eux, de s’occuper de ce fléchage…
  • Ils en sont les premiers navrés.
  • Surtout ceux qui viennent en train et se tapent désormais au mieux 35 minutes de marche à pied à l’aller ET au retour.
  • D’ailleurs il y en a deux qui ont dérapé sur une plaque de verglas lors de la dernière glaciation, et se sont cassé une jambe car l’itinéraire n’est jamais salé (c’est trop reculé, ça ne l’a jamais été, je connaissais bien ce secteur avant l’apparition de la grande ZI, depuis j’ai perdu un petit ami de vue)…
  • Non on ne peut pas mettre la nouvelle adresse sur les convocations : les employés transmettent leur planning à la Défense, et le reste est édité et envoyé de là-bas automatiquement.
  • Ils se demandent d’ailleurs si la Défense est au courant du fait qu’ils ont déménagé…
  • Et gnagnagna…

Soulagement de la réceptionniste quand je lui donne mon dossier sans faire de commentaires : les autres s’en sont chargés et elle va le faire aussi. Elle me précise donc que c’est comme cela tous les jours… Qu’ils ne savent pas pourquoi ils ont déménagé puisque les locaux ne sont même pas plus grands, avec une zone d’accueil très inconfortable, que là-haut ON se fout de leurs problèmes, etc… A son aigreur, je me doute qu’elle doit être de ceux qui viennent de la gare et subissent 1 H de plus à passer loin de leurs foyers… Moi aussi je l’aurais mauvaise.

Elle vérifie que tout est en ordre, me donne une décharge, et je repars, outrée.

De qui se moque-t-on ? Les choses ne sont pas assez difficiles comme cela ? Il faut en rajouter ? Sans pouvoir prévenir du déménagement ? Sans pouvoir afficher un plan qui se tient, au lieu de la grande courbe en lieu et place de la ligne droite qu’il faudrait mettre ? Et quand je dis grande courbe, je parle de 6 kilomètres à faire au lieu de 2.

Quand je suis rentrée chez moi, assez contente tout de même d’avoir réglé ces fichues histoires de fichus papiers, je me suis précipitée sur le net pour constater que :

Même sur les pages jaunes, blanches, ou sur l’accueil du site, l’adresse du Pôle emploi de Rambouillet est toujours à l’ancienne place. Au 5 février je pourrais comprendre, au 26 mars j’ai plus de mal…

Sans doute parce que le cas où quelqu’un se dirait soudainement « tiens, je vais vérifier avant de partir, s’ils n’ont pas déménagé… » n’est même pas envisageable… D’ailleurs cela ne m’est jamais venu à l’idée…

Mais il y a le cas aussi de celui ou celle qui vient pour la première fois. Pas envisageable non plus, le nombre de sans emploi n’augmentant sans doute pas…

Il est à noter que depuis la première fois où j’ai été dans l’obligation de m’inscrire à ce qui ne s’appelait pas encore « Pôle emploi », en 1981, les locaux ont déjà déménagé 4 fois avant celle-ci. Saufs qu’ils restaient à proximité de leur ancien emplacement, avec d’affichées, des données nettement plus claires.

La vie n’est qu’un long calvaire…

(PS : j’ai préféré rester polie et donc ne pas vous dire le fond de ma pensée concernant la technocratie…)

C'est super coton, priez pour les chômeurs de bonne volonté mes frères…

Le 2 du mois au plus tard, il faut actualiser la situation du mois précédent. A savoir se rendre sur le site internet saturé pour déclarer que :

  • Vous n’avez pas été en arrêt maladie
  • Vous ne touchez pas de pension d’invalidité
  • Vous ne percevez pas de pension de pensionné de guerre
  • Vous n’avez  pas été en stage
  • Vous n’avez pas été en congé maternité (même si vous vous appelez Alphonse)
  • Vous n’avez rien perçu d’une quelconque retraite
  • Vous êtes toujours à la recherche d’un emploi (ils ont oublié le « hélas »).
  • Vous n’avez assassiné personne et n’avez donc pas été écroué sous un motif fallacieux
  • Vous n’avez pas été fusillé dans les fossés de Vincennes pour haute trahison (si c’est le cas, vous êtes priés de renvoyer un formulaire afin de remédier à cette affligeante situation)

Donc, vous vous rendez en toute innocence sur le site pôle emploi, et voici la suite :

  • Après avoir tout bien rempli comme il se doit, l’ordinateur mouline. Que l’on croit : c’est le site qui mouline. Et renvoie du coup, sympathiquement à la page d’accueil.

Et nous revoilou à cocher les bonnes cases, sans avoir encore mémorisé l’identifiant et le mot de passe. C’est peut-être pour cela que cela mouline : pour que l’on connaisse tout par coeur. Non ? j’ai mauvais esprit (certainement) ? BREF

Et nous revoilou à cocher les bonnes cases, en maudissant le pape. En ce moment ça ne coûte rien, ça pourrait peut-être même aider.

Et nous revoilou à cocher les bonnes cases en attaquant les ongles des doigts de pieds.

Et nous revoilou à cocher les bonnes cases, un révolver sur la tempe en se demandant si finalement en finir ne serait pas bénéfique pour tout le monde : nos nerfs, les finances de l’état, la saturation du pôle emploi.

Au bout de 3 heures, on se rabat sur le téléphone. Las, le serveur est saturé lui aussi.

Vous pouvez être certains d’une chose, si le 3 la situation n’est pas actualisée, vous serez rayé des rôles. Donc taper l’incruste, et après aller s’incruster au pôle emploi avec un munster, nonobstant l’air hautain de celle qui s’occupe de l’accueil.

Y aller avec une mitrailleuse lourde c’est la certitude d’être entendu.

Sauf que dans la famille il n’y a que des fusils de chasse. Qu’on refuse de vous prêter. Et on a bien raison, un accident est si vite arrivé.

Rechercher donc mitrailleuse crachant du munster avarié, sans dommage aucun pour les personnes en face, mais pouvant les décider à tout faire pour que l’on vous reçoive.

Rien qu’à l’avance, ça fatigue, je sais, et si je suis toujours en train d’écrire au coeur d’une nuit sans lune, c’est que le pôle emploi est toujours saturé (on se demande par qui…)

La vie n’est qu’un long calvaire.

Le pôle emploi ou : comment se faire truander par l'Etat.

L’Etat c’est nous paraît-il. Je ne me sens pas concernée c’est curieux.

Donc j’ai fait connaissance avec le pôle emploi. Les mêmes locaux séparés, du personnel un peu perdu par contre, et j’ai eu affaire à deux personnes réellement charmantes, qui ne m’ont pas caché que les structures peinaient à suivre.  Ceci exception étant faite de l’hôtesse d’accueil côté assedics toujours aussi désagréable et à qui un monsieur lui a fait remarquer que si elle se retrouvait sans boulot, cela ne lui ferait pas de mal. Des années qu’elle sévit celle-ci. Faudra que j’en parle…

Au pôle emploi-assedic : inscription prise en compte dès le 19 février dernier, car la jeune femme a parfaitement compris mon problème de connexion internet et serveur téléphonique (elle doit entendre cela toute la journée), et décrété que du coup j’étais inscrite depuis le 18 février et non pas le 2 mars. Changement par rapport à mon inscription de décembre 2007, elle m’a demandé « que s’est-il passé ? », malgré les papiers du patron causant juste CDD. J’ai pu me lâcher un peu, et elle a soupiré.

« Ras le bol m’a-t-elle dit, d’entendre des histoires comme les vôtres, de voir chaque jour des gens révoltés et découragés ».

Car cerise sur le gâteau, elle a calculé mes droits par rapport à mon dernier emploi, avec mes droits précédents :

Tenez-vous bien :

  • En décembre 2007, j’avais droit à 35,45 Euros par jour sur une durée de 700 jours (moins de 50 ans, mon patron y avait veillé).
  • En février 2009 j’ai droit à 34, 75 Euros par jour (mais pendant 36 mois). C’est moins qu’avant, donc ils sont dans l’obligation de reprendre mes anciens droits.
  • Sauf que ces anciens droits, c’était 700 jours et que cela ne change pas. On ne peut pas m’accorder mes anciens droits sur les 36 mois auxquels j’ai droit avec mes 50 ans passés. Pour 70 cents de différence, je n’ai même pas le droit d’exiger mes nouveaux droits.

Ne pas mordre surtout. Elle avait l’air réellement navrée. Elle a recommencé les comptes plusieurs fois, et là j’ai vu la tête de mon patron tournoyer au plafond : la prime qu’il m’avait promis et qu’il a réduite de moitié, m’aurait réellement sortie de cette nouvelle ornière, à 100 Euros près. J’ai bien vu qu’elle hésitait. Pour si peu, pouvait-elle se permettre une faute de frappe ? Elle m’a juste demandé si j’étais certaine de la dernière paye, puisqu’il y avait eu une prime de résultat. Le patron ne s’était-il pas trompé ? Sous-entendu « arrangement possible ? ». Bref, je l’ai remerciée et je suis préparée pour mon RV avec le conseiller pôle emploi-ANPE prévu au départ tout de suite derrière, mais reporté à l’après midi pour une raison indépendante de la volonté de tout le monde. 2 allers et retours à Rambouillet dans une même journée, ce n’est pas énorme, c’est juste très chiant. Et la raison indépendante de leur volonté c’est un homme en fin de droit, qui a décidé de péter la gueule à la conseillère ANPE qui ne fait pas les lois et fait avec les annonces qu’elle a. Et là, vous devez le savoir : je suis totalement contre péter la gueule à cette pauvre fille qui ne m’annonce pas que je dois aller dans un cabinet de consultants…

Jeune femme charmante là encore, me demandant de lui raconter un peu pourquoi j’avais l’air si triste (Moi ?). C’est la question à poser à une personne qui a une boule dans la gorge, mais elle était équipée : elle m’a tendu une boîte de kleenex. On se croirait chez le psy…

Après elle a actualisé mon CV, et nous avons regardé ensemble les petites annonces. Elle était la première à soupirer devant les exigences du patronat « secrétaire bilingue, et blabla et blablabla, 40 H, et gnagnagna : 1300 Euros brut par mois ».

« Il va savoir que cela cesse m’a-t-elle dit. Plus ils en demandent, moins ils payent, c’est scandaleux ! et nous n’arrivons pas à les raisonner ».

Elle a estimé que j’étais très capable de rechercher toute seule comme une grande, sans cabinet de consultants « ah, ceux-là, tout le monde m’en dit du mal ! mais quand le logiciel les désigne comme conseillers, nous ne pouvons rien faire ! Vous trouvez cela normal ? ».

Nous étions d’accord. Elle m’a offert un thé, car j’avais comme en décembre 2007, la gorge nouée. Elle m’a tout de même au cours de la recherche de petites annonces (c’est le néant horrible), fait sans le vouloir, un compliment : « 50 ans ? Je n’aurais jamais cru ».

Je n’ai pas mentionné mon âge sur mon CV, mais bon, vu l’âge que j’avais quand j’ai eu mon dernier diplôme, on ne peut que voir que je ne suis pas un perdreau de l’année…

La différence par rapport à décembre 2007 : des personnes désormais confrontées au côté « sous » et « recherche vaine » donc : découragement. Des personnes plus humaines, désemparées elles aussi. Peut-être est-ce voulu… Qu’elles soient désemparées ne me dérange pas : cela les rend humaines enfin.

Mais bon, qui ne risquent pas de perdre leur emploi, on est d’accord. Et les 70 cents qui m’ôtent mes droit à 36 mois d’indemnisation, même si je souhaite de tout coeur retrouver un emploi bien avant, cette petite assurance sur l’avenir qui me passe sous le nez, et bien, je l’ai carrément en travers.

Et 70 cents en travers de la gorge, ça ne va pas arranger mon angine qui allait mieux… Celui qui m’a suggéré que mon angine était peut-être dû à ce que j’avais en travers de la gorge, avait sans doute raison.

D’où ma question au Dr Acromion : comment le microbe mute-t-il quand on ne va pas bien ?

Il me remercie de repasser dans 2 ans. Il étudie trop de chose à la fois, et là c’est la question piège. Il sait pourquoi on en « a plein le dos », « pas les épaules pour »,  » plein le ventre ». Mais l’angine on ne la lui avait jamais faite et donc, il sèche…

Quand je le dis QUE LA VIE N’EST Qu’UN LONG CALVAIRE !

Et qu’en plus le parcmètre ne vous oublie pas avec le SCRATCH 5 minutes de passées : PV.

Même si on a mis un petit post-it « Assedics ». L’Etat (c’est moi) n’aura jamais pitié ?

Un petit geste de l’état (c’est moi), ce serait le truc à mettre sur le pare brise, parce que l’on est chômeur, aux alentours des assedics et de l’anpe, pas au supermarché. C’est rêver tout debout… Mais bon, juste le droit de se garer sans payer.

C’est peu, mais cela peut empêcher une révolution qui couve…

J'ai testé le parcours moderne du combattant…

A savoir, tester ce qui s’appelle désormais le « pôle emploi », regroupement tout à fait justifié des Assedics et de l’Anpe, mais qui aurait pu se faire correctement, en se donnant quelques moyens.

Déjà que j’étais fort heureuse de me retrouver à nouveau à devoir vivre sur le dos des autres, et que j’adore mon désormais ex patron de m’avoir mise en congés… Car chacun sait qu’être chômeur c’est le grand panard… Me manquaient le treillis et les rangers, et une arme de poing ou de destruction massive. Le vert kaki me va bien, la mitrailleuse lourde, je n’ai jamais testé, si cela se trouve cela me va comme un gant également…

A chaque fois que je me retrouve confrontée à un service public, je me dis que, si l’on travaillait comme cela dans le privé, il y aurait des millions de chômeurs en plus (sans compter les facteurs déportés vers les colonies, car la poste, c’est  part).

Donc mardi 17 février, je suis officiellement au chômage. Reste à m’inscrire comme telle… A mon avis, vu la poussée du chômage en janvier et février, les autorités ont tout fait pour que les chômeurs supplémentaires, à compter d’une certaine date, ne puissent plus s’inscrire et les anciens, actualiser leur situation. Ca se rattrapera bien sûr, mais cela va permettre de fausser quelque peu les statistiques (qui sont de toutes manières truquées, tout chômeur sait cela).

La dernière fois (en 10 ans), en décembre 2007, je m’étais pointée, pauvre innocente, aux Assedics avec tous mes papiers pour m’entendre dire qu’il me fallait prendre RV par téléphone. Et que NON, on ne pouvait pas me donner au moins le RV alors que j’étais là. Je suis donc passée par l’obligatoire case téléphone pour avoir un RV, et sans le savoir, je mangeais mon pain blanc.

Car là, au chômage à nouveau depuis le 18 février au matin, j’ai eu le choix entre :

  • Un serveur internet affichant avec grossièreté et régularité « serveur surchargé, merci de vous reconnecter dans 15 minutes » (ou lors de créneaux horaires tout aussi surchargés). Même à 2 heures du mat c’était « surchargé », franchement ça gonfle et on se demande de qui on se fiche (les chômeurs), car il n’y a pas 2 millions 300 mille personnes qui se connectent à 2 H du mat, pleines de frissons..
  • Un serveur téléphonique demandant d’appuyer sur étoile, 1, 2, 3, taper le code du chômeur, pour ne jamais identifier le code (nous n’avons pas compris votre code, appuyez sur le bouton !). et revenir au serveur d’accueil après avoir subit pendant un bon moment « une voix amie un conseiller va vous répondre ».
  • Pour agrémenter mes journées, j’ai expérimenté l’un et l’autre, l’un après l’autre, ou le téléphone pendant la connexion internet foirant, pour que nada…
  • Sur un forum il m’a été répondu que si je me déplaçais avec tous mes papiers, je me ferais envoyer bouler, devant prendre RV par téléphone. C’est là que la mitraillette serait bien utile, car pour le moins on serait dégagés des contingences d’une vie bassement matérialiste pour un certain temps, même si l’on n’a tué personne (tentation, tentation…)
  • A noter : faut pas être victime d’une tempête et d’une coupure d’électricité, et/ou de téléphone. Dans ces cas là, point de salut ! Droits perdus, recherches foutues, poil au nez.

Las, lundi 2 mars, j’ai réussi à me connecter avec une non identifiée du pôle emploi, après 4 heures d’attente. Vous avez bien lu : 4 heures d’attente. Pas folle, j’avais prévu clopes, pas de boisson pour ne pas avoir envie d’aller pisser, et DVD à arrêter si jamais on me répondait « allô ? »

Ce qu’une malheureuse a fini par faire en me confessant à voix basse (à quoi bon si elle est sur écoutes ?) que les deux semaines précédentes cela avait été l’horreur sur le plan des inscriptions et actualisations, et le programme révisé pour le pôle emploi merdique pas du tout au point. J’acceptais tout à fait de la croire. Elle a été ravie que je sois contente de l’avoir en ligne, au lieu de se faire engueuler. Du coup elle m’a refilé un RV en fin de matinée pour le lundi suivant, et non pas à 8 H, m’a précisé que j’en avais pour 1 H 30, ex chômeuse ou pas.

Là j’ai commencé à m’énerver. Je veux bien me pointer avec tous les papiers nécessaires, c’est logique, mais me re-farcir le film d’animation racontant les droits et surtout obligations du demandeur d’emploi, j’veux pô. J’ai une réplique toute prête si on m’oriente vers mon ancien cabinet de « consultants ». J’irai jusqu’à la présidence de la république à genoux via le site qui répond toujours, mais je ne remettrai pas les pieds dans ce cabinet de consultants, quitte à être fusillée dans les fossés de Vincennes, pour haute trahison vis à vis des finances de l’état, et qu’est-ce que c’est que cette chômeuse qui refuse de se soumettre à la connerie au plus haut point pour avoir le droit de toucher ses indemnités ? (de merde, mais de toutes manières je n’ai JAMAIS trouvé de travail via l’ANPE ou un quelconque cabinet de « consultants »).

Z’êtes prévenus. Eux pas encore, mais cela ne saurait tarder…

Remettre les pieds chez eux, plutôt mourir, plutôt faire Rambouillet/l’Elysée à genoux (avec la presse de préférence, et plein de copains…). Enfin non : à pied, c’est bien suffisant quand on porte une banderole !

La vie n’est vraiment qu’un long calvaire…