Un dîner presque parfait… (part 1)

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Je suis devenue une adepte de cette émission, y trouvant des recettes très sympas que je refile à mon père pour de futures disputes en cuisine (ICI pour ceux qui ont loupé un épisode)

En plus souvent, je me marre !

Le concept me dérange moyennement : je veux bien qu’on juge la décoration de table,  et la bouffe (évidement) mais les animations me saoulent grave, je trouve cela ridicule. Comme le ridicule n’a jamais tué personne, les producteurs de l’émission persistent et signent.

Dès le lundi (1er jour), vous pouvez repérer s’il y aura un emmerdeur pour la semaine, et qui c’est. Généralement j’enrage quand le vendredi, l’emmerdeur (ou l’emmerdeuse) remporte le premier prix après avoir fait chier tout le monde :

  • J’aime pas le gras
  • C’était trop maigre
  • J’aime pas le café, le poisson, les crustacés, les fruits rouges, les légumes verts (donc je met une mauvaise note même si les autres se sont régalés)
  • Je ne peux pas manger de canard : pauvre petite bête (et un boeuf ce n’est pas une pauvre bête, et un poulet et une huitre mangée vivante ?)
  • La déco était bof : j’aime pas le rose, le noir, le marron, le rouge, le jaune, les bougies,
  • C’était trop chargé, trop riche
  • C’était un peu léger, je m’attendais à une décoration plus riche
  • La décoration n’était pas totalement en adéquation avec le thème du repas (car en plus il faut trouver un thème)
  • L’animation m’a barbé
  • J’aime pas les fleurs, plantes vertes, tapis persans, montgolfières
  • ET GNAGNAGNA

Il est rare que je cause en regardant la TV, mais généralement je ne peux retenir un « pauvre con » ou « pauvre conne » régulièrement, et suis ravie quand en aparté, les autres signalent que…

L’emmerdeur qui était une emmerdeuse, n’a gagné qu’une fois à ma connaissance, fort heureusement généralement il y a une justice…

Cette semaine c’était grandiose :  semaine spéciale ado (16 à 18 ans), donc sans alcool évidement puisque c’est interdit aux mineurs (et vous pensez bien qu’ils se gênent hors caméras…).

Et c’est du grand art, on a touché le fond et je pense qu’il y en a qui envisagent de creuser après, les producteurs étant capables de tout !

Le langage jeun’s c’est limite genre à donf grave et j’la kiffe pas c’te meuf, et j’en passe, et là sur le plan des critiques, ils battent tout le monde. Même les hommes politiques, c’est vous dire !

Pas étonnant que beaucoup sèchent les cours au lycée, je vous le dis, moi, il faudrait me payer très cher pour aller me frotter à des ados entre eux (d’ailleurs on envisage de le faire, les payer…).

La jungle et ses cobras c’est peanuts. Et ils ne sont que cinq. J’imagine avec horreur une classe de 35 élèves en terminale, qu’il faut multiplier par 3, + 3 1ères, et + 3 secondes, le tout réuni dans la cour de récréation sans Rambo pour y mettre un peu d’ordre. Massacre à la tronçonneuse c’est de l’eau de rose à côté…

Parce que si sur cinq il y en a deux qui sont vraiment à baffer à longueur d’émission, les autres n’étant pas exempts de critiques et de doutes (je suis certain qu’il n’a pas tout préparé tout seul gnagnagna), il n’y en a que trois à relever le niveau, et se dire que 2/5 des adolescents sont comme les deux pré-cités, ça fout les jetons, autant que d’ouvrir la lettre « impôts » taxe d’habitation… (par chez moi c’est 125 % d’augmentation mais tout le monde s’en fout !)

Les filles, pardonnez moi de vous avoir laissées aller au combat sans faire plus de mots d’excuses, et sans avoir engagé un précepteur.

Parce que les 3/5 c’est bien beau, mais il reste 2/5 qui finissent par faire du chiffre mine de rien… Z’avez qu’a compter : 35 x 3 + 35 x 3 + 35 x 3 x 2/5 (ah, on rigole moins !)

Tout est mauvais, mal cuisiné, loupé, mal décoré, la fille est conne, l’autre mec est con, les épices on n’aime pas, en Afrique on mange forcément avec les doigts et dans des écuelles en bois, etc… Et GNAGNAGNA.

En plus les recettes sont nulles, alors que certains ont tout de même essayé de faire découvrir de nouvelles saveurs aux autres.

J’ai regardé tout de même en me demandant si la TV réalité gore allait nous rattraper, et si nous allions en voir un ou deux s’étriper (au menu : des tripes  ! (quel ado connaît les tripes de nos jours, et la tête de veau, et la langue, et…).

Non, ils se sont juste traités mutuellement de pauvre con et pauvre conne, sans trop se gêner, la palme revenant tout de même au petit con qui avait vraiment de la chance de ne pas être mon fils.

Le ridicule ne tue personne, mais je me demande comment certains vont pouvoir retourner au bahut (je sais, je date, c’est volontaire) sans raser les murs…

Prudents, à mon avis, ils n’ont pas prévenu leurs camarades de classe, juste leur famille. Ce qui ne les empêchera pas de se revoir dans 10 ans, en pleurant de honte… Pour certains je pense que, c’est un truc à se suicider … De se revoir 10 ans après, en se demandant comment ils ont pu être aussi cons…

Comme pour certains adultes d’ailleurs, qui cuisinent peut-être fort bien, mais feraient bien de la boucler avant de l’ouvrir

Parce que pour les adultes, j’ai de la réserve…

Car tout le monde sait que j’ai mauvais esprit.

Et que la vie n’est qu’un long calvaire pour les téléspectateurs, bien souvent…

Sinon, si vous n’avez rien à faire de votre WE, je vous encourage sincèrement à aller voir ce grand moment de la TV française sur m6replay.fr…

Si, si, ça vaut le détour…

Pour la semaine à venir, je crains le pire (le fond du trou, et on creuse…)

Mes parents en direct : la cuisine

dispute-copierMes parents adorent faire la cuisine. Il n’y a pas de petits repas chez eux, sauf le soir peut-être, où ils déclarent faire dans le léger, ce que je n’ai pas remarqué pendant les vacances.

S’ils s’adorent et s’entendent fort bien, comme on dirait en Touraine, il faut qu’ils « se boutiquent ».

Obligatoire.

Vous n’y couperez pas.

Mon père a ses plats, ma mère les siens. La cuisson des gambas c’est elle, la préparation des encornets farcis, c’est lui. L’innovation dans les recettes c’est lui, la tradition c’est elle.

Partent tout de même en vacances avec 3 livres de cuisine là où j’emmène moi, 10 polars…

Rien n’empêche malgré tout l’un ou l’autre de vouloir mettre son nez dans des caquots qui ne le concernent pas. C’est marrant à entendre :

  • Tu pourrais mettre du vin blanc
  • Oui,  mais je n’en mettrai pas
  • Pourquoi ?
  • Parce que je ne mets pas de vin blanc là dedans
  • Et si on mettait une échalote ?
  • On c’est moi, et je ne mets pas d’échalote, épluche moi plutôt de l’ail (l’épluchage et l’éminçage c’est papa)
  • Faut touiller non ?
  • Laisse moi tranquille
  • Puisque c’est comme ça débrouille toi tout(e) seul(e) !
  • Encore des courgettes ?
  • Et pourquoi pas de l’aubergine ?
  • Tu as mis du sel ?
  • Et du poivre ?
  • Touche pas à mon omelette
  • Laisse les oeufs tranquilles
  • Tu es sûre que tu ne veux pas mettre de vin blanc ?
  • ETC…

Aller donner votre avis à un moment ou à un autre, c’est jouer avec le feu, ou prendre le risque de devoir éplucher les patates.

Donc, la cuisine, était une pièce que j’évitais au maximum. Au final tout était toujours délicieux et entre autres plats amincissants que je vous recommande nous avons dégusté :

  • Bouillabaisse maison
  • Gambas grillés à l’aïoli
  • Galettes de courgettes à l’ail
  • Aïoli
  • Brandade de morue
  • Gratin d’aubergines
  • Salades multi composées
  • Tomates farcies
  • Paella
  • Encornets à toutes les sauces
  • ETC

Mais je le précise : parfois la digestion n’est qu’un long calvaire (même sans lithiase biliaire)…

Le 24 décembre…

Les parents devant recevoir 13 personnes le 25, Mrs Bibelot m’avait demandé d’arriver le 24 « tôt dans l’après midi », pour lui donner un coup de main.

Je devais dormir chez eux le 24 et le 25 au soir, j’ai donc débarqué avec deux cabas : un avec mes effets personnels (ça sonne bien) et l’autre avec tout ce qui concernait le saumon (ça sonne nettement moins bien mais c’est très important)…

J’ai bien fait d’arriver « tôt dans l’après midi », ils faisaient leurs siestes, elle dans la chambre conjugale, et lui, comme de coutume, sur le canapé du salon. Sale manie qu’il a depuis toujours, parce que c’est tout juste si l’on peut respirer à proximité… Et quand on le réveille de sa sieste, il est de mauvais poil. Fatalement en déballant tout ce qui concernait le saumon, je l’ai réveillé (aïe). D’un autre côté il a le sommeil léger et c’est la raison pour laquelle il nous enquiquine à faire sa sieste dans le salon (où théoriquement tout le monde peut passer) depuis mes au moins 14 ans, âge où j’ai répondu à ma mère qui me faisait « chut ! » « il n’a qu’à aller dormir ailleurs… ». Donc le problème remonte à loin et là, tout à coup, j’ai comme l’impression que vous n’en avez rien à faire…

Puis maman s’est réveillée toute seule « tiens tu es là ? », ben oui, c’est moi… Quelle surprise aussi, tu m’attendais demain ?

Episode 1 : préparer la table pour le lendemain. Mes parents ont une très vieille jolie table à laquelle on peut mettre des rallonges (enfin si cela peut s’appeler comme cela, car en fait on ouvre la table et on met les « rallonges » dans le milieu)… 3 très exactement, qu’il faut mettre dans le bon ordre pour qu’elles s’emboitent et que je me demande pourquoi mon père normalement pratique refuse à numéroter d’une manière ou d’une autre pour qu’on ne tâtonne pas A CHAQUE FOIS.

Donc on se prend le chou pour mettre les rallonges, et on dit plein de gros mots. Après, Mrs Bibelot a sortit LA nappe de Noël et à moi la joie de mettre la table parce que ce n’est pas le tout, mais pour le soir, il y a 4 homards à assassiner et à cuisiner après.

  • Quel service de table ?
  • Quels verres ? (ma mère est très à cheval sur la table, mais en fait tout est dépareillé)
  • Quels couteaux ? Les couteaux, c’est une institution dans la famille, car ma mère n’a que de vieux services avec des couteaux qui n’ont pas une lame acier inoxydable et qui réclament un tampon spécial pour le nettoyage. Ce sont ces vieux couteaux à lame oxydable qui ont fait que jadis, il était inconvenant de les mettre dans la salade, le vinaigre les oxydant… De nos jours il est toujours grossier paraît-il de mettre un couteau dans la salade alors que la vraie raison du pourquoi du comment n’existe plus.
  • « Laisse » me dit ma mère « je m’en occuperai tout à l’heure demain au dernier moment« . En effet, certains détestent ces couteaux et il faut piocher dans un autre service, dépareillé…

On ne réveillonne pas chez mes parents, à savoir qu’on ne dîne pas tard,… Jean Poirotte ayant décortiqué le programme TV se trouva fort heureux de l’arrivage (bruyant et réveillant) de 7 DVD à moi : des pièces de théâtre. Restait à ce que l’heureux couple de 51 ans de mariage se prenne le chou pour savoir quelle pièce on regarderait.

Et à tuer ET cuisiner les homards… Ce qui fut forcément épique.

Car normalement je regarde mes parents cuisiner sans piper mot (surtout pas !), mais comme j’avais contribué à l’achat de ces pauvres bêtes, j’ai été dans l’obligation absolue d’y mettre mon grain de sel. Ce qui fait qu’au lieu d’être 2 à se faire des suggestions et à répondre à l’autre « fous moi la paix », nous avons été trois.

  • Seule unanimité : Jean Poirotte tue tellement bien les homards et prépare tellement bien les morceaux que ma mère et moi l’avons laissé faire, sans proposer nos services. Moi en terminant de mettre la table, elle en regardant pour dire « ah mon dieu pauvre bête » à chaque coup de mitrailleuse lourde couteau de l’assassin dans la cuisine.
  • Puis il a voulu faire revenir les morceaux dans la cocotte.
  • Mrs bibelot voulait qu’il fasse revenir l’échalotte avant d’y ajouter les morceaux de homards (qui remuaient encore c’est horrible)
  • Moi j’ai fais remarquer que l’huile d’olive ce n’est pas armoricain du tout.
  • Puisque c’est comme ça démerdez vous. A dit Jean Poirotte, pour regarder quel choix de pièces de théâtre IL avait.
  • Ma mère a fait rissoler l’échalotte sans jeter l’huile d’olive, sans faire gaffe aucune à ma remarque désobligeante concernant la même huile (je la reconnais bien là…)
  • Puis elle a voulu commencer directement la sauce et j’ai fais remarquer que moi je ne procédais pas comme ça, comme si je mangeais du homard tous les jours
  • Puisque c’est comme ça démerde toi, m’a dit ma mère en me tendant la mouvette en bois et en allant regarder les pièces de théâtre pour dire à Jean Poirotte que « madame sans gêne » ne la tentait pas et qu’elle préférait « j’y suis j’y reste ».
  • J’ai fait revenir les morceaux de homards qui remuaient encore (qu’elle horreur !) et j’ai commis le crime absolu de mettre le vin blanc sans demander l’avis de personne.
  • On m’avait dit « démerde toi… »
  • Ma mère a dit qu’elle mettait la farine avant le vin blanc après avoir retiré les morceaux de la cocotte
  • Mon père a dit qu’il était d’accord avec moi, pour voir à la fin s’il fallait ou non de la farine à rajouter suivant un procédé bien précis pour éviter les grumeaux
  • Mrs Bibelot a décrété qu’elle se chargeait des homards et qu’on n’avait qu’à la boucler. (Elle n’a pas arrêté de se plaindre que sa farine avait fait des grumeaux jusqu’à, pendant, et après la dégustation finale… (donc pendant la pièce, mais laquelle !))
  • Nous l’avons laissée faire, alors que je précisais à mon père que je préférais revoir « le noir te va si bien », non sans quelques rappels. Qu’elle a très mal pris, surtout quand elle s’est rendue compte qu’elle avait effectivement oublié la tomate (armoricaine elle aussi).
  • Puis, suivant la recette d’une amie bretonne pure souche, elle a mis dans la sauce tout un tas de trucs, qui ont transformé le homard à l’armoricaine en homard à l’internationale, puisque la copine bretonne mettait dans sa sauce : un dé de pastis, du martini, du whisky, en plus du vin blanc.
  • J’ai trouvé que le dé de pastis ressemblait plus à une tasse (j’aime pas l’anis), et j’ai persisté pendant la dégustation des pauvres petites bêtes (dont certains morceaux remuaient encore, quelle horreur !), alors que Jean Poirotte trouvait que non pour le pastis, mais que cela manquait de sel (pourtant ça ne manquait pas de sel du tout cette histoire…)
  • Mrs Bibelot au moment du dessert alors qu’elle préparait la sauce restante à congeler, nous a précisé que la prochaine fois, elle nous laisserait nous démerder tous seuls, en ricanant dans son coin. Vous pensez bien que c’est le genre de ma mère d’aller s’installer dans son fauteuil en ricanant, en laissant son mari et son ainée cuisiner sans elle. Curieusement Jean Poirotte et moi sommes très souvent d’accord contre elle, pour telle ou telle recette… (un exemple : elle est contre mettre du vin blanc dans certaines préparations, alors que nous adorons TOUS (sauf elle il faut croire) les sauces au vin blanc…)
  • Et puis tout le monde est allé regarder « Madame Sans Gêne » non sans plaisir. Parce que sur le plan du choix du programme TV, Jean Poirotte l’emporte toujours. A mon avis il a des moyens de rétorsion contre ma mère, dont je ne veux même pas savoir en quoi ils consistent…

Je dis « tout le monde », parce qu’il y avait ma soeur qui n’est pas comme tout le monde, qui, pas folle la guêpe, se garde bien de se montrer quand ses parents font la cuisine… S’ils s’entendent fort bien par ailleurs, ils ne peuvent s’empêcher de « se boutiquer » dès qu’il s’agit de recettes et de plats à préparer…

Et au moment où tout le monde s’est avachi pour regarder la pièce, j’ai constaté que le problème des couteaux, n’était toujours pas résolu…

Donc, à suivre…

Une femme inventive…

Ma copine Karine, perdue de recherche depuis notre bac commun, et retrouvée il y a quelques temps, a toujours eu une imagination débordante; exclusivement consacrée à la beauté.

  • A 15 ans elle était la première à tester le concombre en masque pour en grande partie terroriser son père.
  • Après le concombre elle s’est rabattue sur la carotte râpée également en masque, pour avoir bonne mine, et ça donne bonne mine. Trop et trop longtemps.
  • A 18 ans, elle tentait le henné qui gaine les cheveux et les rend plus beaux, en oubliant de préciser « neutre » au pharmacien. Elle a passé son bac en carotte fluo et les examinateurs de l’oral de rattrapage pressés de la voir partir lui ont accordé les meilleures notes possibles. Elle a pu attester que le henné ça tient.
  • A 20 ans elle avait l’idée de se décolorer les poils pubiens pour les assortir à sa chevelure redevenue enfin blonde, et s’est déclenchée un eczéma géant dont elle a refusé de révéler la cause à son médecin qui l’a crue pour toujours allergique aux slips en coton véritable.
  • A 30 ans elle se brûlait un genou au troisième degré en testant l’épilation au caramel.
  • A 40 ans elle goupillait le viackal en détartrant dentaire, avec le comprimé de vitamine C fondu comme anti rides et a disparu de la circulation pendant 8 jours, les gencives saignant et le teint carotte, comme avec de la carotte, ce qui l’a rajeunie considérablement mais juste dans sa tête.

A 50 ans, et seule enfin (oui, pour elle, c’est « enfin !!! ») elle a décidé d’utiliser à son avantage, deux poncifs qui pourrissent la vie des femmes. Ce qu’elle voudrait c’est un jour faire une grande découverte qui la rendrait célèbre en nous changeant la vie.

On l’admire.

Premier cas, on nous serine depuis l’adolescence, que le cheveux gras, enfin regraissant vite, est dû à 99 % à des lavages trop fréquents, les hormones n’y étant pour rien dans cette histoire. Après avoir passé 30 ans à se laver les cheveux tous les jours, Karine a décidé de pulvériser la graisse de manière simple et pratique. Comme elle ne travaille pas, son mari lui ayant laissé de quoi, comme elle ne sort que très peu, et bien elle a décidé de trucider la séborrhée réactionnelle en supprimant toute cause de réaction, à savoir le shampoing trop fréquent.

Elle a donc commencé à se limiter à une fois par semaine et à se désespérer dès le surlendemain du shampoing dominical, devant l’aspect huileux de sa chevelure qu’elle tressait et coinçait avec une barette. Elle s’est souvenue de ses grands mères ne se lavant la tête qu’une fois par mois. Elle s’est obstinée pendant 6 mois pour en conclure que cette histoire de réaction était de la foutaise. Elle a mis à brûler un cierge à sainte Rita patronne des causes désespérées, en la priant de flanquer un psoriasis à son dermato, après qu’il lui eut déclaré sans rire que sa chute de cheveux était due à un excès de sébum, ce dont ses grands mères n’avaient jamais souffert.

Dans le même temps, toujours considérant les dires, elle décidait de terrasser les poils définitivement, cette innocente.

CAR, là encore, on nous déclare que raser un poil c’est le faire repousser plus vigoureux qu’avant. L’épiler aussi d’ailleurs. Sans rire, si nous n’y avions jamais touché nous aurions encore le duvet de notre enfance disent certains dermatos, nonobstant les hormones et Sainte Rita.

Donc, Karine a considéré les données du poil excité par l’arrachage ou le rasage, et la durée de vie du dit poil qui serait de 3 à 4 mois suivant les zones, mais on s’épile rarement les cils.

En toute logique en laissant le poil s’épanouir et vivre sa vie et sa belle mort, le défunt devrait laisser place à son remplaçant non excité par de dangereuses manoeuvres. Un petit duvet tout fin quoi…

C’était l’hiver, elle était seule et a donc laissé ses poils s’épanouir, n’ayant jamais pensé que sur les mollets et l’arrière des cuisses cela pouvait devenir aussi long. Elle m’a montré en février, après novembre, décembre et janvier passés en pantalon, le résultat de son étude et le doute n’est plus permis : si l’homme descend du singe, la femme aussi.

Les poils ont dû tomber le tapis est foutu mais la petite Amélie n’a plus de poils au cul, mais sans qu’elle ne s’en aperçoive. Ils ont dû être remplacés par des non excités mais bien développés tout de même : les poils se refilent la combine de pousse maximum, j’ai toujours pensé que c’était des sales vicieux créés pour nous pourrir la vie. Le seul avantage qu’elle a trouvé à l’expérience est que la séance épilation lui avait fait perdre en moins d’une heure au moins 300 grammes.

Pour l’instant Karine se porte bien, elle teste des mascaras et le bare minerals, ce qui somme toute, lui semble plus raisonnable…