Quand la mort s’invite chez vous… (1)

200405784-001Le soir de la mort de papa, maman m’a demandé de tout retirer de la cuisine qui pouvait évoquer tout ce qui pouvait lui faire penser à ce dont papa avait pu souffrir depuis 2011, et m’a abandonné le téléphone, dès la réception de l’appel fatal, comme elle le faisait depuis le 2 mai, lorsque j’étais arrivée chez mes parents en catastrophe. Je crois que pendant 24 jours elle n’a décroché le téléphone que lorsque j’étais sous la douche ou aux WC (et encore me reprochait-elle parfois de ne pas emmener le téléphone avec moi).

Il y avait ceux qui savaient que papa était hospitalisé avec des hauts et des bas, et il y avait ceux qui ne savaient pas, car nous n’avions pas battu le rappel des amis et de toute la famille dès l’hospitalisation. : le pauvre nous en avait déjà tellement voir que ce n’était pas forcément grave… Continuer la lecture de « Quand la mort s’invite chez vous… (1) »

Qu'il fait chaud, fait chaud, fait chaud…

Delphine (à gauche) a parlé nettement plus tard que sa soeur (à 6 mois près), mais rassurez-vous, elle s’est largement rattrapée depuis.

Je dis cela pour ceux qui face à un cadet ou un petit dernier, s’inquiètent d’un éventuel retard qui sera normalement fatalement rattrapé en temps et en heure.

Pour le premier rien n’est jamais fait assez tôt, pour le second, il aura bien le temps, pour le troisième, le plus tard sera le mieux.

  • Flanquer les clefs de voiture dans les toilettes
  • Réveiller toute la maison à 5 H 30
  • Traiter le médecin de « patate »
  • Raconter les chroniques familiales à tout le monde
  • Gribouiller la déclaration de revenus avec votre crayon khôl,
  • Faire des décorations intéressantes (pour lui) sur la peinture fraîche (suivez mon regard).
  • Et j’en passe évidemment (suivez toujours mon regard).

Je suppose que pour le quatrième et les suivants au cazoù, on se résigne à leur faire téter des frites trempées dans le ketchup dès la maternité, pour qu’ils la bouclent (en toute innocence bien sûr), enfin bref que l’on est totalement cool…

Donc, Delphine parlait parfaitement bien, et contrairement à sa soeur, avait vraiment du culot. Elle adressait la parole à un peu tout le monde, passé ses 18 premiers mois à scruter  les inconnus d’un air suspicieux, genre « voyons voir ».

Pour Pulchérie, le pauvre coincé à la caisse de Carrouf, me précisait « c’est bon, on dit bonjour elle dit le reste. »

Pour Delphine « elle me regarde comme si QUE j’étais un serial killer ».

Le même, jamais content : elle répond c’est trop, elle ne répond pas, c’est indigne…

Bref il faisait chaud depuis 2 jours, chaud chaud chaud et beau (célèbre contrepèterie belge), et un beau matin, voici les trésors de ma vie me réveillant à 9 H 30 vers la mi août.

(Oui, j’ai toujours eu une répulsion naturelle pour ceux qui vous réveillent à 5 H 30, le biberon peut attendre, et donc, n’est-ce pas, bien sûr, mes filles n’étaient pas spécialement matinales…) (la mère indigne) .

  • Mamannnnnnn, il fait beau et chaud, et si qu’on allait aux étangs de Hollandes ?!
  • Grummmf… Moi aussi je serais bien partie me baigner, mais…
  • Impossible avant après demain mes chéries, j’ai eu mes mes règles hier soir…
  • Tu n’as qu’à mettre un tampon (Pulchérie renseignée). La maman de Joël met des tampons et elle fait ce qu’elle veut, comme dans la pub !

J’emmerdais à pied à cheval et en voiture la mère de Joël et la pub, faisant partie des femmes pour qui pendant 3 jours le tampon n’offrait qu’une protection toute relative, pendant une heure maximum, avant fuite révélatrice…

Mes réelles hémorragies mensuelles laissant de marbre les gynéco, pourvu que cela ne dure pas plus de 5 jours… (et c’était des femmes !)

Les filles savaient parfaitement ce dont il s’agissait en attendant avec hâte que cela leur tombe dessus, et surtout désirant savoir quand (chez ma soeur, elles m’ont toutes les deux fait cela la première fois, alors qu’elles étaient en vacances ou WE avec ma soeur !… et je n’ai donc eu droit qu’à un coup de téléphone HEU-REUX : « maman, j’ai mes règles enfin) ». Elles ont déchanté PLUS TARD). (Faites des gosses)…

Je n’avais jamais parlé d’un péché originel quelconque, impureté ou autres conneries, et tout à coup elles considéraient ce « privilège qui fait femme », comme une contrainte insupportable (pour elles).

Bref, c’était NON pour la baignade et ma progéniture descendit s’engueuler dans la cuisine pour savoir qui terminerait le chocolat, avant que je ne descende. 5 minutes étaient le maximum avant étripage en bonne et due forme…

1 heure après je ne sais plus ce que je faisais, quand j’entendis Delphine apostropher de la fenêtre de sa chambre, la voisine du fond du jardin.

  • Bonjour madame Richard !
  • Bonjour la pitchoune !
  • Il faut beau aujourd’hui, il fait toujours très chaud, et d’ailleurs…

Accourue dès la première phrase, j’ai dit « bonjour madame Richard », avant de refermer la fenêtre.

Car je sentais bien la suite :

  • On serait bien allées se baigner aux étangs de Hollande, mais maman a ses règles
  • Et du coup il faut attendre dans deux jours,
  • Parce que les tampons et elle ce n’est pas ça et qu’on est bien peu de chose…
  • Et blablabla…

Je ne sais pas si vous l’avez remarqué, mais depuis que le monde est monde, les femmes peuvent dépenser une énergie incroyable pour que le phénomène soit ignoré.

Mrs Morgan, de qui je tenais mes règles hémorragiques, était de l’époque « serviettes en tissu » (couches pour bébé idem d’ailleurs). A laver donc, et comble de l’horreur, l’eau s’évacuait dans le caniveau. Eau que tout le monde pouvait voir.

Sa mère et elle-même, concentraient leurs lessives mensuelles pour un même jour, diluant le plus possible chaque eau de rinçage pour qu’aucun flux rouge trop évident ne révèle à qui que ce soit, qu’il s’était passé quelque chose (de pourtant fort naturel).

Quant à faire sécher la lessive « de la honte » dans le jardin, alors que cela pouvait être surpris par des voisins, c’était JUSTE impossible.

Donc il fallait JUSTE rallumer le poêle pour procéder au séchage en toute discrétion. Canicule ou pas d’ailleurs…

Au cas où les voisins penseraient JUSTE qu’une femme de 38 ans et sa fille de 16 échappaient à la malédiction mensuelle…

Juste étant le mot à la mode, vous m’excuserez du peu

J’étais assez âgée pour comprendre quand elle m’expliqua le pourquoi de la chose. Règles en retard, polichinelle dans le tiroir, règles de retour, avorteuse au grand jour peut-être ? Et dénonciation possible même s’il ne s’agissait pas de cela…

Je n’en étais plus là.

Mais bon Madame Richard n’avait pas à savoir pourquoi nous n’irions aux étangs que quelques jours plus tard…

Alors que ma fille, en toute innocence, était prête à révéler le secret de ma vie…

Qui n’est qu’un long calvaire…

Phobies… Vous en êtes où ?

Monstre hideux Nous avons tous des phobies. Parfois nous en découvrons dont nous ignorions qu’elles pouvaient exister. Parfois nous en reconnaissons une ou deux, ou plusieurs, comme ça, au passage… Certaines nous semblent justifiées et sont partagées par beaucoup, d’autres non… Honnête comme toujours, je vais surligner les miennes, tout en me demandant si c’est vraiment une phobie (impossible à maîtriser), juste une répulsion ou une peur justifiée pour tous sur laquelle on peut tout de même passer… Je vais même me permettre de faire certains commentaires fantaisistes que je vous demande de ne pas prendre comme étant désobligeants si vous sentez concernés… Personne n’étant parfait…

  • Ablutophobie : Peur de se baigner. Cette phobie est plus une peur de la noyade qu’une peur de l’eau. J’adore la flotte, me baigner, nager, les flots bleus qui font pleurer bien des yeux…
  • Acarophobie : Peur des parasites de la peau, des acariens
  • Acérophobie : Peur de ce qui a un goût sûr. Les non amateurs de fromages qui chlinguent sont autorisés à se faire connaître
  • Achluophobie : Peur de l’obscurité et du noir. Quand on ne voit plus rien du tout, cela fait flipper, c’est certain.
  • Achmophobie/aichmophobie : Peur des aiguilles et des objets pointus (ciseaux, couteaux, seringues par exemple). En ce qui me concerne c’est justes les seringues pour prise de sang, sinon, vous pouvez me faire coudre ou me piquer si ça vous chante…
  • Acoustophobie : Peur des bruits. … Démoniaques des voisins le matin à partir de 8  H…
  • Acrophobie : Peur des hauteurs ; s’accompagne souvent de vertiges. Pas souvent : toujours ! (faut me voir sur un escabeau)
  • Aérophobie : Peur de l’air et du vent. (Les hommes politiques n’arrêtent pas d’en faire du vent… donc, ça me fait peur, sauf que je peux toujours leur couper la chique avec ma télécommande…)
  • Aerodromphobie : Peur de l’avion, des voyages en avion. Oui, je le prends QUAND même, mais je fais mon testament la veille du départ…
  • Agoraphobie : Peur des espaces libres ou des lieux publics. (La foule je ne supporte pas…). Sinon les lieux moyennement publics, je supporte.
  • Alektorophobie : Peur des poulets (hi hi hi, désolée…)
  • Algophobie : Peur de la douleur. Je ne suis pas masochiste ! D’un autre côté je ne passe pas mon temps à redouter une douleur qui poindrait…
  • Alophobie : Peur de devenir chauve. Qui le souhaite ?
  • Antropophobie : Peur des gens ou d’être en leur compagnie, une forme de phobie sociale.
  • Anuptaphobie : Peur du célibat. Curieux, il n’y a pas de phobie du mariage ?
  • Apéirophobie : Peur de l’infini.
  • Aphenphosmophobie : Peur d’être touché. (Pas évident à gérer j’imagine)
  • Apopathodiaphulatophobie : Peur d’être constipé ou de la constipation en elle-même. (Rien que de lire le terme, ça m’évite d’avoir peur…)
  • Astraphobie : Peur du tonnerre. (Même pô j’adooooooore l’orage)
  • Aquaphobie : Peur de l’eau.
  • Automysophobie : Peur d’être sale, de sentir mauvais
  • Autophobie : Peur de la solitude. La vraie, comme dans un horrible film avec Tom Hanks, où il se retrouve seul sur une île…
  • Aviophobie : Peur de prendre l’avion. Je le prends quand même, mais je fais mon testament la veille (j’ai déjà écrit cela…)
  • Bacillophobie : Peur des bacilles, des bactéries. Même pô, je ne sais pas pourquoi…
  • Basophobie : Peur de marcher.
  • Bélénophobie : Peur des aiguilles. J’ai déjà causé des prises de sang…
  • Borbophobie : Peur des gargouillements.
  • Butyrophobie : Peur du beurre. Et pourquoi pas aussi de la fleur que l’on met sous le menton pour dire « tu aimes le beurre » ?
  • Cancérophobie : Peur du cancer. Comme tout le monde !
  • Claustrophobie : Peur des espaces confinés. Surtout d’être enfermée… Dans une tombe de préférence… Sinon, je prends l’ascenseur…
  • Coulrophobie : Peur des clowns. Peur non, mais je ne les aime pas…
  • Cubiculacetophobie : Peur de lézards tombant sur le lit. J’adore. J’imagine un lézard se plantant au dessus de mon lit…
  • Dysmorphophobie : Peur des anomalies physiques. Oui un peu, quand on doit se faire opérer PAR EXEMPLE, au niveau du visage…..
  • Ecclesiophobie : Peur des églises. Non. Sauf si elles reprennent le dessus et ré-allument des buchers…
  • Epistaxiophobie : Peur des saignements de nez. (La seule fois où j’ai saigné du nez c’est parce que je m’y étais enfourné une clef à 8 ans, alors…)
  • Emétophobie : Peur de vomir.
  • Ereutophobie : Peur de rougir en public.
  • Géphyrophobie : Peur des ponts (ou de traverser les ponts).
  • Gérascophobie : Peur de vieillir. Comme tout le monde !
  • Glossophobie : Peur de parler en public.
  • Graphophobie : Peur de l’écriture (fait d’écrire). Vous avez tous compris que c’était ma phobie première…
  • Gymnophobie : Peur de la nudité. Ca va, sauf si je me regarde dans la glace… Sinon il y a ce rêve horrible où l’on se retrouve à poil devant tout le monde parce qu’on a oublié de s’habiller…
  • Halitophobie : Peur d’avoir mauvaise haleine.
  • Hématophobie : Peur du contact et de la vue du sang. Pour une femme, c’est ballot…
  • Hylophobie : Peur des forêts. J’adoooooore les forêts !
  • Hypégiaphobie : Peur des responsabilités.
  • Medorthophobie – Peur de voir des pénis en érection. Si c’est celui de King kong, bien sûr…
  • Katagélophobie : Peur du ridicule. Ce n’est pas mon cas, prouvé sur ce blog…
  • Kénophobie : Peur de l’obscurité. Ca peut aller, du moment que ce n’est pas la nuit NOIRE…
  • Leucosélophobie Peur de la page blanche. Voir plus haut !
  • Maskaphobie : Peur des masques
  • Musicophobie : Peur de la musique surtout celle de ma voisine du dessus, mais sans plus…
  • Mycophobie : peur des champignons : ceux que m’offrent LES AUTRES alors que je ne sais pas s’ils s’y connaissent !
  • Mysophobie : peur de la saleté, de la contamination par les microbes
  • Necrophobie : peur des cadavres : évidemment : qui a envie de croiser un cadavre un jour ? Surtout s’il marche et vous cause  et manifeste le désir de vous pomper le sang…
  • Nosophobie : peur de la maladie, d’être malade : c’est normal d’avoir peur ? Ou on est con de redouter la maladie ?
  • Nyctophobie : peur du noir : en couleur ça va, pour y voir clair c’est moins net comme concept…
  • Ochlophbie : peur de la foule : rien n’est plus con que la foule dit mon père. C’est son avis et je le partage.
  • Pantophobie : peur de tout
  • Plasmophobie : peur des fantômes : ben non, je suis certains qu’ils sont malheureux et heureux d’être entendus…
  • Phobophobie : peur d’avoir peur, d’être surpris
  • Pediophobie : peur des poupées ou également, peur des enfants (pour les enfants, d’un autre côté, il y a de quoi parfois…)
  • Pruritanophobie : peur de se gratter le fondement en public (apprendre à se gratter les aisselles ou le menton…)
  • Psychopathophobie : peur de devenir fou : je ne risque rien, c’est déjà fait…
  • Pyrophobie : peur du feu : gniark gniark…
  • Scopophobie : peur du regard des autres
  • Sidérodromophobie : peur de voyager en train : quand il y a des loubards dedans, je reconnais que c’est peu chatoyant…
  • Stasophobie : peur d’avoir à rester debout : surtout quand j’ai une sciatique.
  • Taphophobie : peur des tombes ou d’être enterré vivant : ma vraie phobie depuis longtemps, que l’on prenne ma catalepsie ou un coma non irréversible comme excuse pour m’enterrer… (réel)
  • Téléphonophobie : peur de répondre au téléphone (PFUIT !)
  • Tératophobie : peur des monstres : Il est réel que certains mômes foutent les jetons…
  • Thalassophobie : peur de la mer
  • Thanatophobie : peur de la mort : comme tout le monde !
  • Théosophobie : peur de Dieu : au cas où qu’il se vexationnerait que j’ai pusse prétendre qu’il n’existasse point….

Phobies animales :

  • Ailurophobie : Peur des chats.
  • Anthelmophobie : Peur des vers (dite aussi vermiphobie) : Si c’est ceux qui me bouffent sous terre OUI !
  • Apiphobie : peur des abeilles, par extension, peur des insectes possédant un dard ou pouvant piquer. Pfuit : j’ai été mariée avec Albert !
  • Arachnophobie : peur des araignées. Ca dépend lesquelles, et du pays…
  • Chiroptophobie : peur des chauves-souris
  • Cuniculophobie : peur des lapins
  • Cynophobie : peur des chiens
  • Entomophobie : peur des insectes : en ce qui concerne les fourmis OUI !
  • Herpétophobie : peur des reptiles ou amphibiens : là je me souviens de la tronche d’Albert devant un serpent et je ricane…
  • Ichthvophobie : peur des poissons
  • Musophobie : peur des souris ou rats
  • Myrmécophobie : peur des fourmis : si je n’étais pas allergique à mort je n’aurais MEME PAS PEUR !
  • Ophiophobie : peur des serpents : non, pas moi, c’est Albert qui en tournait de l’oeil…
  • Ornitophobie : peur des oiseaux
  • Squalophobie : peur des requins
  • Zoophobie : peur générale des animaux.

Conditions non-psychologiques :

  • Hydrophobie – Peur morbide de l’eau, considérée à tort comme un symptôme de la rage, alors qu’en fait le malade souhaite boire et ne le peut plus, d’où son comportement quand on lui présente de l’eau qu’il souhaite mais ne peut pas boire, sa soif entrainant un comportement incompréhensible (j’en veux mais je ne peux pas me faire comprendre)  = à peur de l’eau (une pensée réelle pour ces malheureux…).
  • Osmophobie : hypersensibilité aux odeurs
  • Phonophobie : hypersensibilité au son : surtout quand c’est le voisin d’en dessous avec sa TV à donf
  • Phonophobie ou photophobie : hypersensibilité à la lumière : ça je n’y peux rien, faut juste des lunettes de soleil !

Dans le cadre des superstitions :

  • Hexakosioihexekontahexaphbie(à mémoriser et répéter avant de la placer, ce qui n’est pas évident) : peur du nombre 666 : c’est moi le 666
  • Paraskevidekatriaphobie : peur du vendredi 13
  • Tetraphobie : peur du chiffre 4
  • Triskaïdekaphobie : peur du nombre 13

C’est bon pour aujourd’hui : La vie n’est qu’un long calvaire. N’avez qu’à voir les noms : il fallait les trouver… Calvairinisationnonphobie : adorer le blog de la gentille sorcière…

Effets indésirables…

NoticeJe vous avais signalé il y a déjà quelques temps (deux ans environ, comme le temps passe),  l’existence d’une prescription d’Acromion en 2010 qui m’avait laissée de marbre…

De manière mensongère (oh si peu), j’avais laissé entendre que je prenais mon comprimé (un antihistaminique) de manière régulière tous les soirs. Comme en fait à la Grande Motte, toute allergie avait cessé, le médoc en question pfuit !

J’ai dû le prendre pendant 10 jours, à tout casser, ne notant comme effet secondaire qu’une somnolence réelle, donc je le prenais le soir.

J’avais rangé les boites scrupuleusement à mon retour de vacances,  en notant la date de péremption, et puis basta, je me suis dis que j’allais jouer ma Delphine ! (un comprimé : berk !)

En 2011,  le 1er mars, mes allergies me reprennent de plus belle. Outre le poil de Diabolos que j’incriminais (pauvre petit père), j’étais certaine qu’il y avait déjà des petits pollen dans l’air.

Be réveillant le 1er bars avec le dez totalement bouché, j’ai ressorti ba boîte entabée (date de péremption valide), et ses consoeurs, pour be traiter à nouveau.

Les 3 premiers jours, rien à redire, mon nez était normal, mes yeux aussi. Bon d’accord, il y avait la somnolence toujours, mais on peut bien somnoler à 21 H 30.

Et puis tout à coup, j’avais l’impression de déraper. Je me sentais nauséeuse, à côté de la plaque, et surtout, surtout, je me suis mise à avoir des vertiges à n’en plus finir. Jusqu’à ce soir du 6 mars 2011, où cela m’a vraiment inquiétée.

J’avais en effet l’impression d’avoir une cuite monumentale tout à coup…

Me voici en lecture des notices, sans trouver quoi que ce soit de suspect…

Et me voici donc en train de regarder d’un oeil torve ma boîte d’antihistaminique, et de partir telle Sherlock Holmes, en enquête sur le net (ce qu’Acromion déteste…).

Pour découvrir les effets indésirables de ce cachet de merde :

  • Possibilité de troubles digestifs, bouche sèche, vertiges importants (ah, c’était donc bien cela…)
  • Exceptionnellement ont été décrits des cas de réaction allergiques à type de réactions cutanée et d’oedème de Quincke (pour un anti allergique, vous avouerez que c’est le pompon !)
  • De rares cas de somnolence ont été rapportés chez certains sujets sensibles, apparaissant dès le début du traitement (et le rare cas, c’est toujours moi).

Poursuivant un peu mes investigations, j’apprends avec consternation que le médicament  a été retiré du marché le 4 mars 2011. Peu de temps après ma décision d’en prendre, n’ayant pas trop le choix…

Rien à redire concernant le médecin et le pharmacien, vu la date de retrait du marché juteux de la pharmacie et la prescription datant de 2010…

De toutes manières un truc qui me refile des vertiges, il est hors de question que je le prenne, même s’il est toujours en vente, donc pour l’instant, je gère (mal) mes allergies au coup par coup…

Maintenant je vais systématiquement voir sur Internet ce qu’on nous cache…

Je vois donc arriver le printemps avec bonheur mais quelques doutes également… Parce que les allergies vont reprendre, et que je ne suis pas sortie de l’auberge…

La vie n’est qu’un long calvaire…

Ps : vous l’aurez peut-être compris, mais je suis en train de trier mes médocs, et j’ai retrouvé UNE boite de cette saleté ! Y’a pas de doutes, c’est le printemps qui approche…

Atchoum !

Compte rendu… (3)

Oeil poché

A l’annonce faite par papa, je ressors aussi sec en allumant la lumière extérieure.

Merde alors, c’est vrai, ce fichu pneu est dégonflé de moitié.

Jean-Poirotte a l’art de la question qui tue :

  • Il y a combien de temps que tu n’as pas fait refaire la pression de tes pneus… ????????
  • Heu… Voila une question qu’elle est bonne. Cela doit remonter à mon contrôle technique en août 2010…
  • Tu n’es pas raisonnable.

Maman souhaite regarder l’émission sur le jubilé de sa Majesté la reine d’Angleterre, je suis d’un regard distrait, en récupérant petit à petit mon nez. La sensation est curieuse, et sous le pansement, cela fait vraiment mal.

Je n’ai qu’une hâte : retirer ce pansement et voir ce qu’il y a en dessous. Le lendemain matin, j’en oublie donc mon pneu, pour retirer la chose, constater que la couture est super bien faite et que la cicatrice devrait être discrète.

Ouf ! Je prends RV avec l’infirmière qui doit me retirer mes fils, je remballe mes affaires, et j’appelle mon petit garagiste : pas de problème, je peux passer dans l’après-midi.

Le constat est fait, il me manque la moitié de pression dans chaque pneu.

  • « Idéal pour rouler sur la neige » me précise l’homme, en regonflant. « Normalement il faut faire la pression une fois par mois ». Je le sais parfaitement, mais je prend l’air niais de celle qui découvre la chose…

Il ne sait pas encore que cette histoire de rouler sur la neige, va me faire ricaner jaune quatre jours plus tard, quand il en tombera 10 cm et que copine va très mal se comporter dessus (je hais cette voiture).

Me reste à réintégrer mon domicile, un poids sur le coeur en moins…

Merde, ma TV a un problème, je ne capte presque plus de chaines.

  • Je prends le mode d’emploi.
  • Je félicite intérieurement les traducteurs car c’est incompréhensible
  • Et qu’en plus quand on me dit de trouver « setup », et bien en fait il faut faire « config ».
  • J’arrive TOUTE SEULE à reprogrammer mes chaines.
  • Merde cela ne marche pas mieux…
  • Je me demande si c’est le cas chez tout le monde, avant d’envisager d’appeler le SAV de mon poste le lendemain…

Mes voisins confirment : c’est un problème d’antenne collective. Ma voisine du dessous en face, qui regarde la TV toute la journée est au bord de la crise de nerf… Parce qu’on capte par contre très bien 3 chaines de foot, et que son mari ne se prive pas du coup, de l’emmerder avec ses matchs.

Et on est bien peu de chose, à la merci de n’importe quelle panne, et blablabli et blablabla, et qu’est-ce qu’il vous est arrivé ma pôvre ?

Deux fois rien, je la rassure, je remonte chez moi et je fais le compte… Car depuis quelques années, janvier est un mauvais mois pour moi, c’est un coup d’une configuration astrale merdique, j’en suis certaine…

  • Le quota de merde paperasse habituel de janvier : OK
  • Opération qui faisait peur : OK
  • Problème de pneus : OK
  • Problème de TV : va être résolu.

Ca va, on attaque février… Qui, c’est bien parti, va être une route parsemée de pétales de roses.

La vie n’est qu’un long calvaire.

Compte-rendu… (2)

Oeil poché

On m’appelle et je me lève donc avec les genoux en vrac (merde, j’ai dit qu’il ne fallait plus parler de genou…)

Je suis accueillie très gentiment, ce qui est la moindre des choses (mais je le souligne tout de même car ce n’est pas toujours le cas), et je me retrouve en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, en salle qui n’est pas vraiment d’opération, mais tout de même un peu.

Alors là, je vais tout de même souligner le manque d’informations dont nous souffrons tous régulièrement.

MON chirurgien est en train de se désinfecter les mains pour passer des gants stériles, son assistante également, et on me fait allonger sur une table…

Putain, ça caille ici. JE LE SAVAIS !

Mais je pensais que l’on allait me faire passer une blouse ou je ne sais quoi, donc, je m’étais habillée en fonction de cette idée qu’elle n’était pas lumineuse…

Parce que non, on ne me demande pas de me déshabiller pour passer une blouse stérile. Si que j’aurais sû, j’aurais prévu une petite laine à passer juste avant d’être appelée.

Parce que putain, ça caille ici…

J’ai droit à la charlotte, à la désinfection massive, et je tremble parce que j’ai froid (ça change de trembler de trouille, mais bon j’ai la trouille quand même).

J’ai évidemment les yeux fermés, et leur lumière de merde, au travers des paupières, ça brûle. D’un autre côté si ça s’éteint du côté gauche je pourrais le signaler tout de suite… (mais évidemment il serait trop tard…)

  • Attention madame, la piqûre d’anesthésique fait un peu mal, mais ça va passer très vite…

Rien senti. C’est tout moi.  A chaque fois que l’on me dit que cela va faire mal je ne sens rien, si on ne me dit rien, je souffre… J’ai un truc : quand on me dit que cela va faire mal, je repense au moment où j’ai expulsé Pulchérie avec forceps, et forcément, et bien, je relativise dans mon cerveau ou ce qu’il m’en reste… D’où le fait que je ne sente rien (même pas mal !)

Après je sens vaguement qu’on me tripatouille et très rapidement on me précise.

  • J’ai bientôt terminé, je fignole la couture (il a intérêt).

10 minutes montre en main et c’est torché. On me laisse reprendre mes esprits, mon oeil gauche fonctionne, on me donne le morceau à envoyer pour biopsie (berk), la marche à suivre pour les soins post opératoires, l’ordonnance pour l’infirmière qui doit me retirer les fils le 8ème jour ou la veille si ça commence à gratter, et je rejoins Marie Framboise, toujours gelée, dans la salle d’attente. Elle est surprise, elle pensait que j’en aurais pour plus longtemps.

Et moi donc. Il était apparu que j’étais la seule pour laquelle on avait prévu une demi-heure… Donc comme tous les 1/4 d’heure avaient mis le double, nous avions pensé une heure pour moi… Logique…

Dans le miroir de l’ascenseur je regarde le carnage : il est recouvert par un pansement à retirer le lendemain matin seulement…

Le retour s’effectue sans encombre. Sauf que, évidemment, on ne se fait pas charcuter comme ça…

  • Je ne sens plus mon nez. Quand on ne sent plus quelque chose cela fait toujours curieux. Faites-vous anesthésier un doigt, et vous verrez.
  • Marie Framboise confirme : elle a connu le coup du doigt.
  • Enfin si, j’ai l’impression d’avoir une paire de lunettes qui serre mon pauvre nez. Du coup, machinalement, j’essaye toujours de retirer ces lunettes inexistantes…
  • Mais bon… Ce n’est rien…

Nous arrivons à bon port. Je remercie une fois de plus Marie Framboise pour son extrême gentillesse, et je rentre chez les parents qui m’attendent de fourchette ferme.

  • J’ai une mauvaise nouvelle pour toi me dit Jean-Poirotte…
  • Ton pneu avant gauche est dégonflé…

Déjà que la nuit menaçait de ne pas être drôle une fois l’anesthésie passée…

La vie n’est qu’un long calvaire…

Compte rendu… (1)

Oeil poché

Me voici rentrée à la maison ce mercredi 1er février, après une journée éprouvante et une nuit moins éprouvante chez papa/maman (hem…).

Bon ce n’était pas la mort non plus, mais personne n’a envie d’aller se faire tripatouiller le coin interne de l’oeil (canthus interne en terme médical, ne me parlez plus du coin de l’oeil SURTOUT ne m’en parlez plus…).

Dès le départ, tatie chérie s’était proposée pour m’emmener à la première consultation car je pensais naïvement que c’est ce jour là que le chirurgien m’ôterait la cochonnerie.

Mais non, RV pris le 31 janvier pour 17 H (soyez à l’heure m’avait précisé la secrétaire, la prochaine fois qu’on me dit ça, je me fais un restaurant avant, enfin, à l’heure du RV, j’aurais encore de la marge…).

Manque de chance pour elle, tatie chérie se foule le genou la semaine précédent l’intervention (qu’on ne me parle plus de genou non plus, y’en a marre des genoux dans cette famille…).

Heureusement je trouve une solution de secours, puisque je dois être accompagnée : une amie de mes parents, Marie Framboise, accepte immédiatement de m’accompagner le mardi. Si ce n’est elle se sera son mari (surtout s’il neige), et je peux rassurer tatie chérie qui souffre et en plus, s’en veut de me faire faux bond, la pauvre.

Donc, je ne suis pas obligée d’annuler mon RV pour en avoir un en mai ou juin, quand il sera vraiment trop tard. Je scrute un peu la météo (ce que je ne fais jamais) pour vérifier qu’il ne va pas neiger le 31, et le bon jour, je me lève alerte et tout et tout (croyez moi sur parole…).

Impossible de manger quoi que ce soit et je suis fin prête à l’heure dite pour rejoindre le QG (chez mes parents), d’où nous devons partir à 15 H 30 maxi. J’ai mon itinéraire de chez Mappy (ne me parlez plus de Mappy…), et elle, sa carte.

Bien évidemment, nous nous perdons à un rond-point où l’on m’indique traitreusement d’aller à droite alors qu’au retour, nous constaterons qu’il fallait aller à gauche…

Il est à noter qu’en dignes femmes que nous sommes, nous nous arrêtons pour demander notre chemin (nous cherchons Mainvilliers qui n’est fléché nulle part ! (et qu’on ne me parle plus de Mainvilliers)). Les réponses sont aussi multiples que diverses :

  • Il faut faire demi-tour et après…
  • Vous continuez tout droit et après…
  • Il faut prendre la première à gauche…
  • Vous tournez le dos, il fallait prendre à droite…

BREF : nous finissons par trouver la fichue clinique, dont le fléchage n’était pas visible par où nous sommes arrivées (qu’on ne me parle plus du fléchage en France…).

Normalement pour l’enregistrement, je devais être là à 16 H 30, il est 16 H 45, pourvu que je ne me fasse pas refouler par une secrétaire sadique… Je suis la première à savoir que les secrétaires éructent, la bave aux lèvres, et voire même, se roulent par terre en hurlant de rage… (j’en étais une…)

Non, que je puisse avoir 1/4 d’heure de retard, elle s’en démêle la cressonnière… Elle évite d’ailleurs de me dire pourquoi…

Quand nous rentrons dans la salle d’attente, il y a plein de monde, et nous pensons naïvement qu’il y a au moins 2 ou 3 chirurgiens qui opèrent cet après-midi là. Donc nous attendons. Je suis un peu stressée, mais psy chérie m’a donné un anxiolytique à prendre 2 H avant l’intervention, et cela va encore…

Sauf que tout le monde défile avant moi, chaque personne étant accompagnée (ce qui réduit de moitié les personnes à passer avant moi), et que force est de constater que tout le monde a RV avec le même chirurgien : le mien.

Il faut un certain temps avant de briser la glace :

  • Vous aviez RV à quelle heure ?
  • 16 H
  • Glups
  • Et vous ?
  • 16 H 15…
  • 16 H 30…
  • 16 H 45…

Apparemment les RV ont été pris à raison d’un quart d’heure par personne. Sauf que personne n’y passe un quart d’heure, mais beaucoup plus.

L’effet de l’anxiolytique commençant à s’estomper, je vais interroger la secrétaire qui s’en démêle toujours la cressonnière, et je descends fumer une clope car en plus, je suis en manque de nicotine…

Il a AU MOINS, une heure et demie de retard.

  • « Comme d’habitude » soupire-t-elle, qui sait qu’un RV tous les 1/4 d’heure, c’est foutu d’avance, mais obéit aux ordres, docile…

La personne avant moi est invitée à 18 H10. Marie Framboise et moi comptons une bonne demie heure…

Je suis morte de trouille car le cachet ne fait plus effet du tout et que dans une demie heure :

  • Je vais faire une réaction allergique à l’anesthésie locale = direction la morgue, car quand je fais une allergie, c’est toujours balèze (d’où ma terreur devant une fourmi…)
  • Il va me toucher le nerf optique (j’aurais dû regarder par où il passait ce nerf, et là, je n’ai pas internet) et tout va s’éteindre définitivement pour l’oeil gauche
  • Il va constater que la cochonnerie a traversé le nez et que c’est pour cela que mon oeil droit pleure (là j’ai eu de la chance, parce que si cela avait été le gauche, j’allais direct au bloc, sans chirurgien plasticien). Du coup, il va être obligé de creuser et je n’aurais plus qu’à me mettre un os dans le nez pour combler le trou de manière décorative et surprenante…
  • Bref, là je ne suis pas zen du tout (genre celle qui l’a été, zen, depuis le matin…), malgré les objurgations de Marie Framboise qui m’assure que tout va bien se passer.
  • Et à je ne sais plus quelle heure du coup, on m’appelle.

La vie n’est qu’un long calvaire…

Donc vous aurez la suite demain…

Bon bah le dimanche… L'homme bricole…

L_homme_bricole_cr_tinus_55948890_copierBon, je veux bien bloguer pendant l’été, alors que TOUT LE MONDE PART PENDANT 2 MOIS ET DEMI, mais faut pas charrier, le dimanche ce sera réédition…

Nanméheu…

L’homme qui bricole se décline de plusieurs manières :

Il y a celui qui n’y connait rien, qui déteste bricoler, qui ne veut pas bricoler.
Un beau jour, poussé par la nécessité il doit changer une ampoule (pour lui c’est du bricolage). Il ne débranche pas la lampe ou ne coupe pas le bouton qui fait arriver le courant là où il met les doigts (dans la salle de bain, les pieds dans l’eau c’est mieux).
C’est Charles Hubert s’électrocutant dans la salle de bain et se refaisant la coiffure (il était divin je regrette de ne pas avoir immortalisé cet instant magique). En attendant les pompiers, lui mettre un coup de spray ou de laque pour que les mèches en l’air perdurent. Ne pas hésiter à prendre une photo du punk pour immortaliser le jour glorieux où il a bricolé
S’il plante un clou il s’immole 3 doigts ou le genou (?), s’il fait de la peinture il en mettra partout sauf où il faut, on n’ose l’imaginer une scie à la main. D’ailleurs il ne sait même pas que ça existe (les scies).
Dès qu’il parle « bricolage », on appelle directement le SAMU, c’est toujours du temps de gagné… (quitte à être fichée définitivement au 15, au 18 et à « allo maman bobo !).
D’ailleurs dès que leur gendre ou ce qui en tient lieu, prononce le mot « bricolage », vos parents mettent en place une cellule de secours et la trousse qui va avec…

Il y a celui qui n’y connait rien, mais qui adore bricoler et bricole tout le temps.
Acheter des étagères à Ikéa ? Vous êtes folle ? Il va vous les faire vos étagères. Vous craignez le pire, vous avez raison, mais pas le courage de le lui dire…
Il part acheter son bois lui-même, des clous, un marteau et vous allez voir ce que vous allez voir. Effectivement.
D’abord on entend. La porte qui claque parce qu’il repart acheter une scie et qui re-claque quand il rentre avec une abominafreuse chose électrique que le vendeur a réussi à lui refourguer. Il va se mutiler avec ça, et si la peine de mort existait encore vous pourriez toujours aller en menacer le vendeur. Mais votre sort « pire que la mort » l’indiffère totalement et même, le fait sourire (le vendeur)…
Il s’installe (mal) (pas le vendeur, l’homme, suivez un peu !) dans la cuisine et on écoute avec horreur la scie vrombir, en rassemblant le matériel de première urgence (merde pas de garrot). Après il cloue : la table de la cuisine ne s’en remettra jamais. « Les voilà tes étagères mon amour ». Oui elles penchent un peu mais la tour de Pise penche aussi, et ça fait tout son charme
Pour que les étagères ne penchent plus, il met des cales sur la droite. C’est divin. Là on visualise bien qu’une planche est de travers et les clous très apparents. On doute de la solidité de la chose sur laquelle on voulait mettre l’intégrale de l’encyclopédie… La semaine prochaine il va les peindre de la couleur que l’on veut, il n’aime pas le bois brut (adieu moquette). Enfin il le fera quand il n’aura plus de pansements sur les doigts…

Il y a celui qui s’y connait, qui adore bricoler et qui fait tout tout seul
Il rentre un jour tout content parce qu’il a acheté un terrain à pas cher pour construire sa maison tout seul. Super. Pendant des mois, voire des années, il va passer la totalité de son temps sur le terrain, à construire la maison. Il fait cela très bien avec des potes à lui à qui vous faites une choucroute monstrueuse le samedi soir pour qu’ils se remettent d’une dure journée. Vous aurez votre maison dans 15 ans parce que la matière première s’achète au coup par coup et qu’à n’y travailler que le week end, ça prend du temps.
Sinon c’est l’homme qui mobilise la moitié du garage (la vôtre) pour installer tout son matériel, et il y a de quoi faire : établi, étagères multiples sur lesquelles il a tout le matériel du parfait bricoleur… Vous avez interdiction de vous approcher d’une boîte à clous et votre voiture dort dehors.
L’avantage c’est que vous n’avez jamais à appeler le plombier, l’électricien, un peintre ou autre spécialiste. L’inconvénient c’est que quand il ne bricole pas il s’ennuie. Il y a donc toujours une pièce en travaux, à refaire absolument.  Ou alors il n’est pas là, il est parti le samedi à l’aube, à l’heure ou blanchit la campagne, pour aller aider un pote qui n’y connait rien (et dont la femme étrangement vous hait…) à monter sa maison… (pendant 15 ans vous pourrez le tromper tranquille, il n’y verra rien…)
Partir en vacances ? vous êtes folle ! Il a acheté un vieux meuble dont on se demande ce que c’était à l’origine, qu’il va rescaper pendant ses congés. Le résultat est divin. Moins toutefois que la croisière sur le Nil dont vous rêverez toute votre vie…

Je sais, les femmes ne sont jamais contentes. La vie n’est qu’un long calvaire !

(réédition du 27 mars 2007, vu le trafic pendant les vacances, je suis encore bien bonne de travailler la semaine, d’autant que j’ai 1 livre à fournir, en espérant qu’il conviendra…)

Pois ou rayures ET balayage… (fin de la saga)

EndoraChez Pulchérie nous attendent quelques travaux pratiques : finir de décoller les étiquettes des pots de yahourt en verre qu’elle doit déposer chez le traiteur le soir même, par exemple (le piège…).

Cela sent les vrais derniers préparatifs qui commencent, d’ailleurs les futurs mariés doivent arriver chez mes parents le lendemain soir.

Direction le coiffeur. La coiffeuse de la mariée (tatie chérie) lui a suggéré de se faire refaire quelques mèches.

L’homme de l’art a donc la joie de voir arriver la mère et ses deux filles. ON décide que je vais passer en premier. Je suis en effet une traumatisée du balayage depuis qu’un coiffeur sadique m’a fait ressortir de chez lui avec des mèches blanches en glapissant qu’il était scandaleux que je ne paye pas…

Je précise donc, mais c’est inutile, que si je suis loupée à 4 jours du mariage de fille aînée, je ne payerai pas. Et si cette précision est inutile, c’est parce qu’ils connaissent bien la future mariée et que je suis sa mère, donc soupçonnée immédiatement d’être légèrement obsessionnelle sur les bords (ce qui est totalement faux, je récuse votre honneur).

La coloriste me pose les bonnes questions (c’est la première fois que cela m’arrive) : que fais-je à mes cheveu ?, de quelle couleur étaient-ils quand j’étais petite ? (platine), s’ils décolorent facilement au soleil, etc… Je me sens en confiance.

Et là, il y a ce grand moment de solitude, où le coiffeur va vous rendre époustouflante*, alors qu’avec les cheveux dans tous les sens, vous vous faites peur dans la glace. Le mec qui vous prend en photo à ce moment là, mérite un sort pire que la mort.

La coloriste attaque Delphine, après avoir débattu avec Pulchérie du bien fondé de nouvelles mèches ou pas. Les derniers essais de coiffure ont été faits en intérieur, en plein soleil il apparaît non nécessaire d’éclaircir encore.

J’admire le chef de ce salon de coiffure, qui a l’audace de tenir tête à Pulchérie à 4 jours de son mariage…

Et comme Pulchérie l’avait dit dans son blog : chez ce coiffeur là, il n’y a pas de conversations « coiffeur » illustrées magnifiquement par Muriel Robin… On s’y amuse plutôt…

La coloriste vient vérifier régulièrement mes mèches, et effectivement « je décolore très vite ». Illico, bac de rinçage, shampoing, soin offert par la maison, et séchage. La coloriste est plus angoissée que moi et tout le salon vient se pencher sur mon crâne pour soupirer de soulagement : c’est parfait…

Delphine n’est pas encore époustouflante, mais le temps passe et va arriver le moment où gare Montparnasse c’est un train toutes les 1/2 heures, qui s’arrête PARTOUT. Il faut compter plus d’une heure de trajet…

Je paye et je m’esbigne donc, accompagnée par Pulchérie  jusqu’à la station de métro la plus proche, serrant contre moi ma jolie robe (+ toujours mon kit de survie). Et je prends le métro toute seule comme jadis…

A 3 minutes près, j’ai le bon train, semi omnibus et je rentre chez moi où Diabolos m’attend de pattes fermes…

J’ai enfilé ma robe, testé des sandales et un poids en moins sur le coeur, je me suis dis que pour une fois :

La vie n’était pas qu’un long calvaire (merci mes chéries !)

Le calvaire des derniers préparatifs allait commencer, mais vous connaissez déjà l’histoire…

* Bien évidemment en hommage à l’inénarrable chanson de Linda Lemay suite à sa visite chez le coiffeur avant un RV important…