Le genou de Jean-Poirotte…

Il est des sagas qui démarrent avec l’espoir qu’au bout du compte, on pourra vraiment rire de certaines mésaventures, parce que l’on en voit la fin.

J’étais donc pleine d’espoir en démarrant cette histoire de genou, mais hélas elle n’est pas terminée, et loin s’en faut.

Du coup, il n’y a plus rien de drôle à raconter, car plus rien n’est drôle :

  • Les 100 coups de téléphone pour un rapatriement vers le domicile ou l’hôpital de la région
  • Le retour du malade chez lui au son de « il marche », alors que non
  • Le malade se dégradant jour après jour (il en a fallu 5), grâce à un antibiotique flinguant les reins, la fonction hépatique, la formule sanguine
  • La ré-hospitalisation du malade sur une insuffisance rénale aigüe à tel point que le médecin a encore dit « il est costaud » (je ne sais pas si un taux de créatinine à 85 dit quelque chose à quelqu’un…)
  • Depuis, cela fera demain 3 semaines, un séjour en réanimation avec l’espoir qu’il échappe à la dialyse perpétuelle, et son moral qui va avec.
  • La douche écossaise pour ses proches : un jour il va mieux, le lendemain on reparle dialyse.
  • Le voir s’enfoncer jour après jour dans une absence d’espoir pour lui, de remarcher un jour et de rentrer chez lui. On ne peut rien contre le manque d’espoir…
  • Les questions que nous nous posons sans cesse n’arrangent rien, faut-il mettre la vie d’un patient en jeu pour terrasser un staphylo, alors qu’apparemment on pouvait faire autrement ?
  • Etc…

Voici donc pourquoi, j’arrête bien sûr les mésaventures qui ne sont plus que de très mauvais souvenirs, alors que rien n’est résolu. Quand j’ai commencé leur récit, nous avions beaucoup d’espoirs, là, la superstition nous oblige à garder le tout pour nous.

C’est le coeur gros que je vais mettre un peu en veilleuse mon blog. Je tiens compagnie à ma petite maman*, et je n’ai pas le coeur à rire.

J’espère pouvoir reprendre un jour cette saga, ce sera bon signe. Je l’espère sincèrement…

Des bises à tous…

* EDIT : L’arrivée de l’homme de l’art m’a coupée dans mon élan hier, et j’ai posté sans me relire. Je ne suis fort heureusement pas seule pour soutenir maman, car je ne suis pas fille unique et que personne ne se fiche de ce qu’il se passe. Simplement, comme je suis la plus disponible, et bien, j’habite avec elle quelques temps, à 5 mn d’ici… Ceci pour que personne ne se vexe injustement.